dimanche 26 avril 2020

Le jour d'après: conservation ou conversation - Amour et Corona

Le jour d'après, on en parle, mais qu'est-ce que ce sera?
Ou plutôt, la question est: Qu'est-ce qui va changer?
Ou plutôt: "Qu'est-ce qui doit changer?
La chose a commencé à faire son chemin, le Monde prend conscience qu'il faut changer... 
Mais comment, quoi, quand?
Il ne s'agit plus d'attendre que ce soit "fini" et que l'on recommence comme avant. Je pense que c'est clair (pour beaucoup).
Par contre, ce qui n'est pas très clair - et c'est un euphémisme de dire cela - c'est comment on va se débrouiller, s'organiser, vivre "après". Car "après", c'est quoi?

Bon, d'abord la fleur:

Rose rose confinée - Photo: lfdd

Et après, ne paniquons pas. Nous en avons l'habitude, de ne pas savoir de quoi demain est fait, même si ici, maintenant, là, il y a deux incertitudes, comme nous le dit Roger-Pol Droit dans le Monde du 24 avril - voir l'extrait ci-dessous:

D'une part on ne sait pas ce que sera demain, comme d'habitude, dirais-je, mais en plus on ne sait pas comment cela va encore évoluer, après.
On a bien vu depuis le début de l'année avec le peu de rétrospective que l'on peut avoir que TOUT ce à quoi l'on s'attendait est à la fois arrivé et pas arrivé.

Là où il faudra être très attentif, c'est de ne pas, comme c'est un peu le cas (euphémisme) être acculé à devoir accepter des situations, des conditions qui sont des entraves à la liberté. 
Je ne veux pas prêcher pour la liberté individuelle criminelle à tout crin, mais j'ai un peu l'impression que l'on utilise une pression "externe" pour se défausser de certains manques d'organisation ou d'erreurs de gestion ou de prévision. On ne va pas refaire le passé mais soyons vigilants et je vous propose à la réflexion l'extrait de l’interview d'Etienne Balibar, toujours dans le Monde du 24 avril "L'histoire ne continuera pas comme avant" à l'occasion de la parution de son livre "Histoire Interminable"



Là où nous pouvons déjà essayer de bouger, c'est dans notre "responsabilisation" propre - que nous pouvons essayer de partager par l'exemple, et surtout dans l'attention que nous portons aux autres: attentif, sage, précautionneux, respectueux de l'autre, de son être, de sa santé, de son attitude, de ses peurs ou de ses débordements. Tenant compte du contexte et de la connaissance que nous avons, sans pour autant rejeter ceux que nous ne connaissons pas.

Et le meilleur moyen d'accepter l'autre, n'est-il pas de l'écouter et d'échanger, de converser, et pas forcément de vouloir le changer, de l'amener dans une conversion. 
Par contre une conversation, oui! 
Sur ce sujet, notons que Guillaume Villemot, le fondateur du Festival des Conversations a dû annuller son festival et ses animations.
À une époque où converser tend parfois à devenir virtuel, il a créé ce festival où il célèbre ces temps privilégiés d’échange, de partage et d’édification collective.  Comme il le dit:

"Alors que nous sommes de plus en plus connectés les uns aux autres, nous n’avons paradoxalement jamais été aussi seuls. Quand j'entends des enfants dire qu'ils ont des conversations avec Siri sur leurs iPhone, je me dis qu'il est temps d'agir. C'est ainsi que le Festival est né et se développe. La bonne nouvelle, nous avons trouvé des personnes qui font la même chose que nous ailleurs. Le Festival appartient à tous ceux qui comme vous veulent redonner le temps de la parole à tous. Je sentais chez les citoyens que nous sommes, plutôt une peur croissante d'oser parler directement à l'autre, de se livrer. Nous nous protégeons de plus en plus. En même temps, sur les réseaux sociaux, chacun raconte sa vie ou la vie qu’il voudrait avoir." 
Ce qu'il recherche à travers ce festival c'est de "Faire que des gens se disent: « Tiens c'est vrai, c'est simple de prendre le temps d'écouter l'autre et de lui répondre.» Moi quand j’observe les effets que peuvent avoir de simples conversations autour de soi, j’ai juste envie d'y replonger."
...

Rose rouge confinée - Photo: lfdd

Dans ces temps de confinement, lorsque je rencontre des gens dans la rue, et, bien qu'au début j'ai senti presqu'une terreur de se retrouver face à quelqu'un d'autre ("Nous sommes en guerre" !), je sens que ce besoin d'échange surgit, d'une autre manière, une ouverture, une relation est attendue. Une autre manière de se retrouver doit être trouvée.
Et n'oublions pas notre planète, nous ne sommes pas le centre du monde, nous ne sommes pas "tout-puissants". Soyons attentifs à ceux qui croient encore, pour diverses raisons que le monde est à eux, quelle qu'en soient les conséquences.

Je vous mets  également un extrait du Grand Entretien sur France TV avec Valérie Masson-Delmotte climatologue et coprésidente du groupe n°1 du Giec, dont le texte liminaire dit:
"Depuis quelques semaines, la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte comprend un peu mieux son collègue chinois Panmao Zhai. "Il me disait que ce qui était important dans le confinement, c'était de regarder pousser ses plantes. Sur le coup, cela m'avait fait beaucoup rire, mais je vois parfaitement ce qu'il veut dire", raconte celle qui prend régulièrement des photos des fleurs et insectes de son jardin de l'Essonne depuis le 17 mars."

Elle dit: "Ce dont nous parlons, c'est transformer tous les grands systèmes de production, notamment énergétique, en sortant des énergies fossiles, le charbon puis le pétrole et le gaz, en y substituant d'autres approches. C'est également transformer les villes pour minimiser le recours à l'énergie, utiliser l'économie circulaire et l'efficacité énergétique au maximum. C'est aussi avoir les infrastructures qui permettent ces transformations et puis transformer la manière dont nous produisons notre alimentation. C'est transformer la façon dont nous gérons les forêts dans le monde entier, de sorte à stocker du carbone plutôt que de rajouter des gaz à effet de serre.

Ce qui est intéressant, c'est que sur tous ces aspects-là, des solutions existent. Nous ne sommes pas dans la situation d'il y a 20 ou 30 ans. Nous avons des solutions qui existent dans tous les domaines, que ce soient pour les énergies décarbonées, les transports. Nous avons des alternatives aux véhicules à moteur thermique, nous avons des solutions d'économie circulaire, de réutilisation, plutôt que d'utilisation de ressources non renouvelables et nous avons des solutions de bon sens, y compris pour la production alimentaire. Nous avons beaucoup d'agriculteurs qui innovent qui développent des méthodes parfois anciennes, parfois nouvelles, pour justement réduire l'impact environnemental tout en produisant suffisamment pour nourrir tout le monde.

Si nous voulons contenir le réchauffement à un niveau bas, ce ne sont pas seulement ces transformations un peu systématiques qui sont nécessaires. C'est aussi la question des choix de consommation et des styles de vie. Si la demande mondiale ne fait qu'augmenter pour l'énergie, pour les produits non renouvelables ou pour une alimentation qui a une forte empreinte carbone en particulier les produits animaux ou les huiles végétales, dans ce cas-là, nous ne pourrons pas réduire suffisamment vite les émissions de gaz à effet de serre, parce que cela voudra dire toujours produire plus.

J'ai beaucoup de voisins autour de moi qui s'interrogent dans cette situation un peu forcée, où on fait à manger à la maison, où on développe les circuits courts, qui me disent tant mieux parce que nous nous rendons compte que nous pouvons faire autrement, que nous pouvons vivre correctement avec plus de solidarité et plus d'entraide, nous espérons que cela va rester. Je l'ai entendu parmi mes proches, ma famille et mes collègues, cette aspiration à ce que certaines des choses que nous mettons en place là puissent rester parce qu'elles donnent aussi du sens à la vie en communauté, pas simplement à la vie individuelle."

Si vous en voulez plus, si vous avez un peu de temps, cela vaut le coup, c'est ici:
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/grand-entretien-valerie-masson-delmotte-climatologue-dessine-l-apres-coronavirus-il-va-falloir-du-courage-politique-pour-eviter-les-vieilles-ficelles_3917315.html


Rose rouge (con)finie - Photo: lfdd

Pour en revenir au Corona, saviez-vous que "Corona et Coronilla" était le titre d'un livre (posthume) de Paul Valéry, le livre de ses  poèmes à Jean Voilier (le pseudonyme de Jeanne Loviton).
Pour Paul Valéry, l’amant-poète, aucune guirlande de poème n’est trop belle pour sa bien-aimée: il y a donc la Couronne (Corona) et la Petite Couronne (Coronilla) qui rassemblent les vers de la période de leur amour (fatal!). Prolixe, Valéry lui écrivit plus de mille lettres et au moins cent-cinquante poèmes à Jeanne Loviton.
En voici deux:

Et toi, personne ne t’aura aimée d’un amour de cette profondeur et de cette qualité. Le son de mon amour, je t’assure, tu ne l’entendras jamais d’un autre, jamais.
 O jour premier, silence mémorable
Quand nos regards pour la première fois
Nous firent taire et craindre notre voix
Car nous sentions dans l’heure inexorable
De notre coeur tout le poids adorable
D’amour enfant qui va naître, ô doux poids
Naître de nous qui nous tenions les doigts…



Couronne des dimanches

 Grande Beauté, Rose spirituelle,
Vous dont je veux l’amour perpétuelle,
Le don suave et la profonde foi,
Toute Beauté, triomphez de mes ombre
Illuminez un bonheur d’être moi
Car d’être moi, ce n’est que rêves sombres.

Créez le rythme et dissipez le nombre
De tous ces ans dont mon âme s’encombre,
Faites un peu du temps que j’ai vécu,
Jusques à toi, ni passions, ni gloire
N’ont fait de moi ni vainqueur ni vaincu
Car j’attendais une plus belle histoire.

Rose spirituelle et Beauté grande
Accueillez-moi cette secrète offrande
Que je me chante à défaut de vous voir ;
Faute de vous la tendresse me ronge
Et je me trouve, au lieu de vous avoir,
Faire un travail qui m’aide à faire un songe
.


Paul Valéry me ramène à, ou plus justement me vient d'Albert Strickler dont j'ai parlé récemment(*). C'est même lui qui a cité le titre de ce livre "Corona et Coronilla" de Paul Valéry qu'il devait lire en 2019 et dont il raconte l'anecdote suivante: A quelqu'un qui s'étonne qu'il lise Paul Valéry, il répond "Moi aussi!"

Je finirai avec mon ami Albert dont j'apprécie aussi ses laconiques "sentence de fin de journée" qu'il met quelquefois justement en clôture de son journal quotidien par exemple:

4 mai
"Ces jours où j'ai l'impression de passer mon temps à expliquer que ne pas avoir être d'accord ne signifie pas avoir raison."

16 mai
""Avoir confiance dans le Lever du Jour modifie le Crépuscule." (Emily Dickinson) A bon entendeur!"

Et je finirai par cette citation de citation dans son texte du 11 mai où il note le soir à l'hôtel près de Saint-Louis où il était au Forum du Livre:
"Avant de m'endormir - le verbe est en l’occurrence impropre - je plonge dans l'homme qui aimait les livres de Philippe Lutz. 
L'exergue emprunté au Royaume d'Emmanuel Carrère semble légitimer l'aventure du journal:
"J'aime, quand on me raconte un histoire, savoir qui me la raconte. C'est pour cela que j'aime les récits à la première personne, c'est pour cela que j'en écris et que je serai même incapable d'écrire quoi que ce soit autrement.
Dès que quelqu'un dit "je" (mais "nous" à la rigueur fait l'affaire) j'ai l'envie de le suivre et de découvrir qui se cache derrière ce "je".""

Nous sommes d'accord! (c'est moi qui souligne).

Bon, concluons ce long billet avec une pause musicale, tout d'abord, une chanson qui devrait plaire à Albert, même s'il penche plutôt vers la musique classique:


Jeanne Moreau - Ni trop tôt ni trop tard
Une chanson  écrite par Serge Rezvani (Bassiak), qui a obtenu le Grand prix de l’Académie Charles Cros en 1964:




"Peu m'importe la tyrannie
Et le règne des soudards
Tant qu'ils nous laissent la vie
Tant qu'aimer n'est pas trop tard"


Pour continuer, Brigitte Fontaine, dont je ne trouve plus les paroles de son "dé-confinement";  "désormais nous sommes des fruits confits", je vous en offre un bout de poème:
"Les vieux sont jetés aux orties
A l'asile aux châteaux d'oubli
Voici ce qui m'attend demain
Si jamais je perds mon chemin"

Je vous offre son duo avec Christophe qui ne lui a pas survécu:




Ni Jacques Higelin avec qui ils ont eu la Grippe:





Et pour finir, Brigitte Fontaine - J'irai pas:





Bon Dimanche
Bon con-finement

La Fleur du Dimanche

* Court-19 : Episode 12 - Court instant avec Albert Strickler, poète, diariste, éditeur,...
https://lafleurdudimanche.blogspot.com/2020/03/court-19-episode-12-court-instant-avec.html

dimanche 19 avril 2020

Quel jour sommes-nous? Je suis... détempé, peut-être A... ou avec un peu d'apophénie, mais pas d'ultracrepidarianisme

Savez-vous encore quel jour nous sommes, quel mois ? 
Les repères tombent, les jours se suivent, savons-nous encore où nous allons?

Heureusement qu'il y a les fleurs:


Premiers coquelicots - 16 avril 2020 - Photo: lfdd

Premiers coquelicots - 16 avril 2020 - Photo: lfdd

Premiers coquelicots - 16 avril 2020 - Photo: lfdd



Et les bourgeons qui annoncent le printemps, l'été et l'automne.... 


Premiers bourgeons - 16 avril 2020 - Photo: lfdd

Et vienne l'hiver... pas encore, pas encore dans nos coeurs, parce qu'heureusement il y a les amis, les amours, et les livres....

Hier je lisais dans le dernier Journal de l'ami Albert Strickler "La Constellation du labyrinthe - Journal 2019" qui vient de paraître le texte du 18 mars 2019 dont je vous livre le début:

"18 mars

Une neige silencieuce m'a surpris à l'aube. Me laissant sourd et muet le merle!

C'est d'abord arrivé par intermittence, puis de plus en plus souvent, et voilà qu'à l'évidence cela se généralise. Quoi ? Le fait de ne plus savoir quel jour on est en me levant. Et ce matin, cette absence de repères temporels a duré si longtemps que j'ai eu peur pour ma mémoire. Peur qu'elle m'ait lâché pour de bon. Au point que j'ai joué à faire semblant de ne plus savoir le nom de la maladie qui serait en train de la dévorer comme un os devenu mou."

C'est effectivement très perturbant d'être confiné et que les jours se suivent et semblent vouloir se ressembler.... Et nous ne sommes pas les seuls à être perdus. J'ai noté de nombreuses fois où l'animateur à la radio se trompait d'heure, de jour ou de mois en l'annonçant de sa cuisine ou de son salon. Effectivement les jours se suivent, et le déplacement "autorisé par l’article 3 du décret du 23 mars 2020" donc pour des "achats de première nécessité" ou une "activité physique individuelle" se superpose jour après jour. Et, plutôt que de faire des jeux où l'on doit savoir combien on peut mettre de chats dans un pièce carrée, il vaudrait mieux se faire un tracé des trajets - que tous les opérateurs (téléphone, internet) stockent sur nous - sur un bout de papier que l'on brûlera quand cette période sera terminée, ou que l'on pourra exposer dans une galerie d'art post-apocalypse.
Un temps où surgissent des mots nouveaux, dont par exemple "ultracrepidarianisme" un mot qui qualifie beaucoup de gens, ces derniers temps qui savent tout - ou presque - sur le virus qui nous "isole" et sur tous les moyens de le combattre.
Le terme, pas si récent puisqu'il faut remonter à l'antiquité pour en trouver le premier usage:
À l’origine, ce terme est construit sur un fait rapporté par Pline l’Ancien où l’artiste grec Apelle répondait à un cordonnier qui critiquait l’une de ses toiles: sutor, ne supra crepidam (cordonnier, pas plus haut que la chaussure). Le mot supra a été remplacé par le préfixe ultra-.
L'ultracrepidarianisme est l'habitude qui consiste à donner des avis et des conseils sur des questions qui échappent pourtant aux connaissances de la personne émettrice des dits avis. C'est donc le comportement qui consiste à donner son avis sur des sujets sur lesquels on n’a pas de compétence démontrée1. Le terme ultracrepidarian a été utilisé pour la première fois en 1819 par l'essayiste William Hazlitt dans une lettre ouverte à William Gifford.

Et de citer quelques exemples d'ultracrepidarianisme:
James Dewey Watson, prix Nobel 1962 pour la co-découverte de la structure de l'ADN. Il fait des déclarations non fondées sur la génétique et l'intelligence2. Par exemple il explique en 2000 qu'il existe un lien entre exposition au soleil et libido et que cela explique la figure du "latin lover".
Kary Mullis, prix Nobel de chimie, nie le réchauffement climatique, réfute le lien de causalité entre VIH et SIDA et assume sa croyance en l'astrologie.
Claude Allègre, géochimiste français, réfute le réchauffement climatique même après l'obtention d'un consensus scientifique à ce sujet.


Ce qui est dit ensuite est assez drôle:
Les ultracrépidariens et l’effet Dunning-Kruger
Les ultracrépidariens se caractérisent généralement par un principe très élémentaire : moins ils en savent, plus ils croient en savoir. Cette relation répond à ce que l’on appelle l’effet Dunning-Kruger en psychologie.

L’effet Dunning-Kruger est un biais cognitif très commun qui fait que les personnes qui ont le moins de compétences cognitives et intellectuelles ont tendance (en moyenne, pas dans tous les cas) à surestimer leurs propres capacités.
Du point de vue de la psychologie sociale et à travers des études comme celles réalisées par les psychologues Marian Krak et Andreas Ortman, de l’université de Berlin, on nous rapporte la chose suivante. Dans un premier temps, les ultracrépidariens peuvent même réussir à atteindre des postes de pouvoir.
Certaines personnes, dans notre société, occupent des postes pour lesquels elles n’ont pas les compétences suffisantes. Cependant, cette auto-évaluation amplifiée, ajoutée à une attitude extravertie et résolue, peut leur permettre d’occuper des places que d’autres personnes plus aptes n’arrivent pas à obtenir.

Il ne faut pas sous-estimer les ultracrépidariens : leur effet peut être extrêmement nocif
Parfois, le comportement des ultracrépidariens peut être anecdotique. L’histoire de McArthur Wheeler, un homme qui a braqué une banque à Pittsburgh en 1990, est par exemple célèbre. Lorsque les policiers l’ont attrapé, il a été très surpris : il ne comprenait pas comment ils pouvaient le voir.

Il disait avoir appliqué du jus de citron sur son visage et son corps pour être invisible. Il est évident que le jeune Wheeler souffrait d’un trouble psychologique, mais la fermeté avec laquelle il défendait la relation entre le jus de citron et l’invisibilité a attiré l’attention des experts.

Apophénie

L'apophénie n'est pas un épiphénomène de cette tendance car:
En psychiatrie, une apophénie est une altération de la perception, qui conduit un individu à attribuer un sens particulier à des événements banals en établissant des rapports non motivés entre les choses. Tout lui paraît avoir été préparé pour lui: pour tester s'il remarque ces bizarreries, etc.
En psychologie jungienne, l'apophénie est à rapprocher de la notion de synchronicité, bien que Jung se contente de décrire le phénomène tel qu'il est vécu, sans se positionner clairement quant à l'idée que ce phénomène consiste en une distorsion de la perception ou s'il s'agit d'un contact particulier avec une authentique réalité métaphysique.

Bon, arrêtons nos délires et écoutons quelques chansons:

Pour commencer, la chanson de Marie MöörJe Veux

Je veux une armée rien qu'à moi
je veux Syracuse
je veux des harems des haras
le sourire des muses
je veux un grand palais de marbre rose
plein d'escaliers pour mes nuits blanches
je veux des jardins suspendus
au dessus du temps
où se rejoindraient les amants
fantômes et vivants
je veux un amour pur et sans défaut
mordre au citron de l'idéal
je veux retrouver mon étoile
puisque mon coeur...
je veux quelque chose de nouveau
je veux des robes une nouvelle peau
je veux repartir à zero
je veux des nuits
des nuits bleu Klein
je veux le début sans la fin
je veux le plus beau des fourreaux
une vie taillée à même la peau
dans du satin rouge


Je ne sais pas si vous reconnaissez ce qu'elle est devenue avec Christophe "Elle veut: La Man


Tout cela prouve que je fais un peu d'apophénie comme Monsieur Jourdain de la prose... Parce que, en cherchant dans mes archives des chansons "en attente" je retombe sur une note du 8 juillet 2018 (oui 2018) avec cette "découverte", la chanteuse Mary Möör qui a inspiré Christophe... "Il n'y a pas de hasard.... il n'y a que des rencontres..." 

Je vous offre encore deux autres chansons de Möör

Mary Möör - Pretty Day




Et Marie Möör avec Barney Wilen. Beau Masque





Portez vous bien!

Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche

dimanche 12 avril 2020

Ecouter les cloches revenir, arum ou vortex: bilan à mi-covid-19

J'ai longtemps hésité, refusé, reporté, puis décidé quand même de parler, quitte à ouvrir une polémique.
Car le sujet appelle la polémique, tout le monde sachant.... mais sachant quoi?
Mais tout d'abord, place à la fleur, aux fleurs.


Scilles à deux feuilles - Photo: lfdd

Ces fleurs, c'est le 15 mars 2020 que je les ai photographiées, une éternité... Dans une forêt à l'ouest de Strasbourg, le bout du monde depuis ce jour. Depuis, j'explore la nature - ou du moins j'essaie de la débusquer dans tous les recoins de la ville, bien étriquée, même si elle est bien riche aussi en cette période.
Souvenez-vous, c'était le week-end de bascule, le dernier où l'on pouvait encore "bouger" - enfin si on se donnait l'autorisation (non écrite à l'époque).
Mais tout a changé et je vous propose de faire une petite pause et de vous poser quelques questions, d'en tirer quelques conclusions à la lueur de ce qui s'est passé.

Scilles à deux feuilles - Photo: lfdd

 

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je vous offre deux TVA. Le premier est un poème de Fernando Pessoa:

De tout, il restera trois choses :
La certitude que tout était en train
de commencer,
la certitude qu'il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu
avant que d'être terminé.
Faire de l'interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche...
une rencontre.



Et le deuxième la conclusion d'un article d'Ingrid Luquet Gad sur le "sujet, nouvelle forme" dans l'Art:
"A l'oeuvre esthétique de redevenir le caillou de complexité dans la chaussure du néolibéralisme simplificateur, le lieu d'une expérience de l'altérité radicale et le rocher sur lequel viendraient échouer les taxonomies, les désignations et le certitudes existantes."
Bon, pas sûr que le pèlerin moderne qui va à Rome n'ait envie de marcher avec un caillou dans ses chaussures, surtout que Rome est en pleine tourmente...

Cela nous amène sur le nouveau chemin sur lequel nous allons faire une pause:

En janvier, on a parlé d'un nouveau virus, apparu en Chine, une sorte de grippe ou plutôt de SRAS, puisque mortel et avec un degré de transmissibilité important (2.5 ce qui signifie qu'en moyenne une personne infecté peut transmettre le virus à 2.5 autres - on a le cas de personnes qui ont infecté 90 autres!). Mais c'était en janvier et c'était loin...
Et l'on disait à l'époque, qu'il ne fallait pas s'inquiéter, que ce n'était pas grave, (tout au plus 600 morts) jusqu'à ce que...

Entre temps, on a appris que le virus est apparu bien avant que l'on nous on en informe (au moins en septembre) et qu'il est aussi arrivé chez nous déjà en janvier (mais là pareil, on ne nous dit rien).
Les points qui posent problème sont d'ailleurs essentiellement des questions de communication. Chez les Chinois (combien de cas et combien de morts en réalité, et est-ce qu'effectivement plus personne n'en meurt aujourd'hui là-bas, comme on le dit ? - Note du 13 avril: Il parait que l'épidémie reprend aussi là-bas..).
Comme chez nous: sur le nombre de cas comme sur le déploiement de la maladie (on "oublie" les cas hors statistiques (d'abord les EPHAD puis les personnes décédant chez elles). Sur le suivi des personnes contaminées (pas de suivi "intelligent" et analytique. Sur le confinement (on met tout le monde dans le même sac - que l'on soit à la ville ou à la campagne, dans une zone touchée ou pas, malade ou pas - d'ailleurs il n'y a pas de traitement spécifique concernant ceux qui sont "touchés", ce que certains pays asiatiques ont très bien su gérer. Il faudrait peut-être d'ailleurs juste jeter un coup d'oeil par-delà la frontière, en Allemagne où ils ont six fois moins de morts qu'en France (Mais chez eux aussi, des questions d'équité sociale se posent, avec le paiement de gros dividendes aux actionnaires alors que l'Etat - le citoyen - soutient l'économie à l'arrêt.
Mais la question du dépistage, est aussi un vaste sujet. Sujet de coordination entre les pays (au moins en Europe, mais non sujet en France, vu que, comme pour les masques, nous n'avons pas le matériel. Mais là, la question de la communication est franchement déplorable et contre-productive.


Scilles à deux feuilles - Photo: lfdd

Pour les masques, cela devrait en premier lieu et surtout servir pour tous ceux qui doivent soigner les malades (avec les différents degrés de protection), ensuite pour faire barrière entre un malade (qui porte son masque) et son entourage (qu'il doit éviter de contaminer) et en dernier lieu (quand on en a un - même un foulard) pour marquer la "distanciation sociale", plutôt la distanciation physique ou "l'éloignement sanitaire" - c'est vrai que cette crise a amené une vraie "distance sociale" puisque l'on réduit les échanges avec les amis et les voisins. Même en gardant les distances, on n'ose plus leur parler, à la limite on les soupçonne de vouloir nous "contaminer". Ah paranoïa, quand tu nous tiens!
Juste pour remettre les pendules à l'heure, sachez que si vous n'avez pas encore été "malade" et ce depuis plus de 15 jours, à priori vous êtes saufs - et la confiance envers les autres (surtout amis et connaissances) devrait vous éviter des sueurs froides.
Mais les "règles strictes de confinement" renforcées (encore un problème de communication: par exemple interdiction pour un couple des marcher ensemble, pour "donner le bon exemple"), et les futures mesures qui seront annoncées demain (il ne faut pas être devin, elles ne seront pas plus "fines") ne vont pas arranger les choses ni faire évoluer notre société dans le bon sens (tous confinés jusqu'à nouvel ordre!).


Scilles à deux feuilles - Photo: lfdd

Ce qui me surprend, c'est que notre pays, à priori hautement démocratique, préfère se battre pour ou contre un médicament (l'hydroxychloroquine dont on n'a pas encore testé de manière scientifique - test médicaux AMM usuels - toutes les situations de traitement) qui n'est d'ailleurs pas la seule piste possible (on a bien abandonné l'un ou l'autre candidat dans le test démarrés) en se référant quelquefois sur l'expérience d'un oncle ancien légionnaire  - "Quand j'étais à la Légion, j'ai pris de la nivaquine tous les jours et je vis encore" - quand quelquefois des traitements sont arrêtés pour des complications cardiaques, ou pour ou contre un médecin, le Dr Raoult, qui se dit le "pape mondial de la virologie" (parce qu'il publie beaucoup et à tout va, même sur youtube) et qui a sa part de vérité, mais qui n'a pas parole d'évangile, ni n'est exempt de contradiction et prend sa casquette de médecin - ou de chercheur - quand cela l'arrange, plutôt que de se battre sur une "sortie de confinement" intelligente, cohérente et garante de liberté et de sociabilité.



Scilles à deux feuilles - Photo: lfdd

Vous me direz, mais comment pouvons-nous faire cela? 
Vous avez raison.... Comment?
Une petite piste pour ne pas totalement vous laisser à l'abandon après toutes ces critiques:
Il faut savoir que tant que le nombre de personnes "immunisées" n'est pas atteint, nos risquons un redémarrage de l'épidémie. Le confinement actuel ne sert que de "frein" à la transmission du virus. La solution serait un suivi intelligent (et non "technologique" - qui lui n'est pas infaillible non plus) de sortie avec accompagnement (et test) pour orienter chacun dans un environnement adapté (plus ou moins sécurisé) avec une information transparente et claire, déjà pour permettre une reprise d'activité partielle pour les personnes et les métiers où c'est possible (avec les garanties de sécurité sanitaire bien entendu.
Pour que la "pandémie" s'arrête, il faudrait qu'une personne sur deux ait été touchée.
Et pour vous rassurer*, sachez que la grippe (avec un vaccin existant) a fait entre 8.000 et 13.000 morts en France l'hiver dernier - 18.000 l'hiver 2.014-2015, mais que la grippe espagnole a fait 40 à 50 millions de morts après la première guerre mondiale et la peste bubonique 200 millions de morts au IVème siècle.
Et puis une pensée à tous ceux qui ont perdu des proches, à tous ceux qui sont déjà morts et à tous ceux qui s'engagent au risque de leurs vies pour se battre contre cette maladie.
Et une dernière remarque - à creuser - mais je ne voudrais pas vous "assommer": Pensez à la fracture humaine et sociale que cette épidémie creuse, autant en terme de moyens de se battre (on se bat moins bien quand on est pauvre ou très pauvre et qu'on n'a pas d’échappatoire possible) que de moyens de "survie" dans la vie (on vient d’évoquer 500 millions de personnes menacées par la pauvreté...). Je pense à tous les pauvres et les noirs aux Etats-Unis victimes de l'incompétence de leur président, mais la France n'est pas le meilleur exemple dans cet aspect de la gestion de la crise.


Scilles à deux feuilles - Photo: lfdd




Allez, quelques chansons pour égayer tout cela.
D'abord, "La Tendresse" chantée par Bourvil que j'avais posté il y a très longtemps et dont le lien est "brisé"





Bon, vous allez me dire c'est quoi le vortex? C'est ce qu'on vit actuellement, un grand tourbillon, un peu comme un arum, sur le chemin des cloches de retour de Rome...

Et comme exemple musical, le musicien que je vais vous activer:




Il y a un petit relent de Kraftwerk, vous ne trouvez pas? Allez, encore un petit tour de manège:





Et pour vous calmer un peu, voici deux morceaux d'Yazz Ahmed:





Portez vous bien

Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche

P.S.: Merci à Anne W. de m'avoir corrigé sur le nom des fleurs que j'avais improprement appelées "Jacinthes sauvages", ce sont en fait des Scilles à deux feuilles.


* Pour votre information complémentaire, voici quelques lectures 

Sur le coronavirus via l'Institut Pasteur:

https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/maladie-covid-19-nouveau-coronavirus

Pour une vision d'ensemble dans le monde de l'OMS:

https://who.sprinklr.com/ 

Sur les cas selon les pays (et les évolutions)

https://informationisbeautiful.net/visualizations/covid-19-coronavirus-infographic-datapack/

 

Sur les pandémies:

https://www.visualcapitalist.com/history-of-pandemics-deadliest/ 

Et si vous n'en avez pas assez lu, tout ce que vous voulez savoir (si) est là: 

 https://flint.media/news/covid19/

dimanche 5 avril 2020

Couleur 19: Peur bleue, colère noire et verte nature

Une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons pour ce dimanche.
La fleur, à vous de trouver:


Feuilles et fleurs de confinement - Photo: lfdd

Pour le TVA, je reviens creuser le sujet du stress et du fatalisme dont 
Bertrand Picard  a parlé le 28 mars dans l'épisode 10 de Court-19: Prenons de la hauteur.


Feuilles et fleurs de confinement - Photo: lfdd

Aujourd'hui je profite de la tribune de Roger-Pol Droit dans le Monde des livres de vendredi 3 avril qui nous parle de la peur et de l'angoisse (la peur a un sujet, l'angoisse n'en a pas) et nous cite Kierkegaard à propos de l'hypocondriaque qui "a peur du moindre rien mais quand c'est le tour des vrais événements, il commence alors à respirer, et pourquoi? Parce que cette réalité grave n'est cependant pas si terrible que le possible qu'il avait formé de lui-même et dont la formation employait toute sa force, tandis qu'à présent il peut l'employer toute contre la réalité."
Comme le dit Roger-Pol Droit en parlant de Socrate qui explique au général Lachès: "Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de se battre malgré la trouille. En revanche, on ne se délivre pas de l'angoisse. Il arrive évidemment d'en être plus ou moins transi. Mais personne ne peut s'en dire tout à fait totalement exempt, à jamais délivré, puisque l'angoisse est métaphysique, religieuse, existentielle, indépassablement humaine. [...] l'angoisse est sans couleur, alors que la peur est bleue"
Bleue comme la terre!

Je cite Eugène Ionesco
"J'aime ma névrose. Je ne veux pas guérir. C'est de là que me vient cette peur bleue, cette panique dès la nuit."
Mais il vaut mieux entre dans une colère noire pour s'en débarrasser!

Ou alors, faire zen, et quoi de mieux pour se calmer que de se mettre dans un coin de nature bien verte. Alors, avec la vidéo, je vous emmène dans la verdure en plein coeur de la ville, avec les oiseaux qui chantent et la rivière qui coule, relaxant, non? Respirez!




Si une vision ne vous suffit pas à vous relaxer, laisser tourner en boucle...


Pour les chansons, tout d'abord, par le groupe Peur Bleue - Malgré tout



Et plein de couleurs, jaune, rouge, noir.... 





Et encore plein de musiciens de l'Orchestre National de France qui, de chez eux, jouent le Boléro de Ravel - un sacré challenge:





Portez-vous bien,

La Fleur du Dimanche  

vendredi 3 avril 2020

Résumé des Court-19, les 14 épisodes précédents avec Fleurs, TVA, vidéos et chansons

En ces temps de chamboulement, je vous ai proposé pendant 14 jours une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons... 
Ces 14 jours ont été longs, mais vous avez sans doute aussi été très occupé(e)s et vous n'avez pas pu suivre l'ensemble des épisodes.
Je vous fais donc ici un court "résumé" des épisodes précédents et vous offre une poignée de fleurs déjà en floraison (oui, déjà...), Les glycines:


Glycines en fleur - Photo: lfdd


Episode 1: Frêne ... ou Freine

La photo de l'épisode 1 était une fleur d'érable à feuilles pennées (au départ je pensais que c'était un frêne, induite en erreur par un première identification).
Le TVA est le texte de la chanson en V.O. et sa traduction
La vidéo vous offre les mêmes fleurs en mouvement et les oiseaux en fond sonore
Pour les chansons, d'abord "J'ai demandé au frêne" une chanson d'amour russe et sa version en français et puis la chanson "Frêne" de Louise O'sman, vous la connaissiez? Non? Alors écoutez tout cela ici:
Court-19 : Episode 1 - Frène dans le virage


Episode 2: Le printemps loin des foulles que...

Pour l'épisode 2, les fleurs sont, une fleur de pissenlit précoce et des fleurs de saule.
Le TVA parle de la "modestie" (avec une définition originale) et du courage et un poème de Jacques Darras.
La vidéo, sous le saule, offre un spectacle de Printemps entre deux foulques.
Pour les chansons, je vous fais découvrir Clara Ysé, Birds on a Wire et la référence Léonard Cohen.
Court-19 : Episode 2 - Le printemps du courage loin des foulques


Episode 3: Le printemps est passé, brrr...

Pour l'épisode 3, les fleurs sont en bourgeons, les fleurs de poirier en ce jour de Printemps et le TVA (texte du TVA) va nous mettre le Poème "Printemps" de Jehan Rictus au goût du jour - en version rap avec le (Bien nommé ?) Virus!
La vidéo, surprenante présent de drôles de bestioles - je vous laisse en deviner le contenu. Dites-moi ce que vous y avez vu:
Court-19 : Episode 3 - Le jour du printemps est passé, un coup de froid aussi


Glycines en fleur - Photo: lfdd

Episode 4: Le rire est-il con... finé?

Pour l'épisode 4, variation autour du cerisier: un cerisier en fleurs, un autre du Japon, et un disparu, mais où? Avez-vous une réponse? Je les attends.
Le TVA est conséquent, il présente l'enquête historique "La civilisation du rire" réalisée par l'historien Alain Vaillant.
Pour la vidéo, une variation chantée autour des Serres chaudes dans une église froide...
Et en prime les fleurs de poirier et une superbe panorama de chansons pleines d'humour (Claude François, Gainsbourg X2, Serge Reggiani et Ramon Pipin (celui d'Au Bonheur des Dames) Que du lourd!
Court-19 : Episode 4 - Le rire est-il confiné, l'humour est-il con fini ?


Episode 5: Arrêter le manège...

Pour l'épisode 5, la fleur dont le nom m'a été "soufflé" par l'amie Dominique-Anne, est un bergénia (X2).
Le TVA, revient par le biais d'un hasard (d'une rencontre) avec le "Journal 2018" d'Albert Strickler - un feuilleton quotidien qui va lui aussi revenir plus loin - à Jehan Rictus (cité à l'épisode 3) dont nous apprenons (par A. Strickler) qu'il a battu le record de longueur du "Journal" d'Amiel an écrivant 35.000 pages... La Fleur du Dimanche a encore du pain sur la planche (Albert Strickler avec ses 500 pages annuelles encore quelques années...)
La vidéo, que je vous conseille est "historique", c'est un petit manège qui était installé dans une petite salle à Venise lors de la Biennale 2009 dont je disais: "Tourne le manège et sa musique lancinante, une oeuvre de Choe U-ram: Merry-go-round de 2009, dans l'exposition "Wo is Alice?" organisée par le National Museum of Contemporary Art de Corée, au Spazio Lightbox, Cannaregio, calle Fontana 3831 à Venise - Italie."
Pour les chansons tout tourne autour... du manège.
https://lafleurdudimanche.blogspot.com/2020/03/court-19-episode-5-arretez-le-manege.html

Episode 6: Hommage aux 1001

Pour l'épisode 6, un hommage (appuyé) au groupe des 1001 (les deux artistes féminines qui font de la vie de l'art ou de l'art de la vie de mille et une manière). A l'occasion d'un (presque) pari d'avoir 1001 ami(e)s et 1001 fleurs sur Facebook, j'ai créé ce groupe 1001 Fleurs - 1001 amis en commençant à publier toutes les fleurs parues sur le blog de La Fleur du Dimanche et en "ouvrant" le groupe à toutes celles et tous ceux qui aiment les fleurs pour les partager.
Le chiffre de 1001 fleurs partagées est arrivé bien avant que j'aie pu publier 1001 fleurs (j'en suis à 170 - presqu'autant que de membres du groupe) et 818 amis (j'approche des mille...).
C'est aussi l'occasion de présenter le travail des "1001" qui est exposé (mais non visible" actuellement) à Pfaffenhoffen, ainsi que leurs propositions sur internet.
La vidéo est une séance de "Travaux pratiques" qu'elles envoient à leurs abonnés: en cette période de confinement: "Se tourner les pouces"
Et les chansons tournent autour du pouce et des mains (avec entre autres les Rolling Stones). 
https://lafleurdudimanche.blogspot.com/2020/03/court-19-episode-6-hommage-aux-1001.html


Glycines en fleur - Photo: lfdd

Episode 7: Hommage aux 1001 - Suite (les soldats...)

L'épisode 7 est la suite de l'épisode 6, avec des vues de leur exposition au Musée de Pfaffenhoffen, une belle rétrospective avec des invité(e)s dont vous avez un apperçu après une fleur de lilas, qui n'arrivera pas à fleurir (à suivre..).
Le TVA vous propose un magnifique poème de Pierre de Marbeuf: "Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage" et un court poème d'Yves Pinguilly. 
La vidéo va vous faire voir mille et un spaghettis de verre, une installation de François Daireaux à la Chaufferie à Strasbourg en 2014.
Pour les chansons, vous avez un clip de Mille et Un et deux chansons de Cyrius. Le connaissez-vous? Non, alors écoutez le: 
https://lafleurdudimanche.blogspot.com/2020/03/court-19-episode-7-1001-soldats.html

Episode 8: La parole aux images?

Pour l'épisode 8, après des fleurs pour le moment inconnues, nous vous parlons de Pic de la Mirandole - qui n'est pas une montagne - si ce n'est de connaissance - ainsi que de disparition et d'images qui vont parler (via Bertand Schefer).
La vidéo, un court interlude chanté - air espagnol garanti sans grippe.
Les chansons seron interprétées par Alain Baschung et Solange que je vous invite à découvrir si vous ne la connaissez pas encore (elle a 388.000 abonnés sur Youtube - SolangeTeParle)... elle parle depuis 2011 et nous dit qu'il faut dire "Je t'aime".
https://lafleurdudimanche.blogspot.com/2020/03/court-19-episode-8-un-jour-nous.html

Episode 9: Ce que disent les images et ce qu'on leur fait dire...

Pour l'épisode 9, vous allez en savoir plus sur le lilas du parc de l'épisode 7 - et les questions que cela m'a posé, et je vous propose d'autres fleurs - des giroflées.
Le TVA va creuser de son côté le sujet de l'effet Koulechov par le biais d'une photographie de Steve Mc Curry, le portrait ultracélèbre de Sharbat Gula et de tout ce que l'on a pu dire autour...
La vidéo montre une séquence filmée place de la Cathédrale à Strasbourg, vide de monde, actualité oblige.
Pour les chansons, vous allez être gâtés, tout tourne autour de la photographie, avec Pierre Perret, Olivia Ruiz, the Who, Depeche Mode et Barbara.
https://lafleurdudimanche.blogspot.com/2020/03/court-19-episode-9-ce-que-dit-la.html

Glycines en fleur - Photo: lfdd



A suivre...

Portez-vous bien

La Fleur du Dimanche