mardi 31 mars 2020

Court-19 : Episode 13 - Des nouvelles d'Allemagne: Porter un nom avec courage - Ne m'oubliez pas.

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons...
La photo du jour, le myosotis, aussi appelé "oreilles de souris", qui est d'ailleurs la traduction de son nom grec (mys, myós, « rat, souris » et οὖς, ωτός / oûs, ōtós, « oreille », en référence aux feuilles arrondies et velues):


Myosotis - Vergissmeinnicht - Photo: lfdd

En allemand elle est aussi appelée Vergissmeinnicht, car selon une légende, un chevalier et sa dame se promenaient le long d'une rivière. Quand il se pencha pour lui cueillir une fleur, il perdit l'équilibre et tomba à l'eau. Il allait se noyer et lança la fleur vers sa dame en criant "Vergiss mein nicht" (Ne m'oubliez pas).

Pour le TVA, l'histoire est celle de Ferdinand von Schirach, né en 1964. Son grand-père, Baldur était le chef des "Jeunesses hitlériennes" à Vienne et responsable de la déportation de 185.000 juifs des environs de Vienne - C'est aussi à lui, entre autres, que l'on attribue (à tort la citation "Quand j'entends le mot «culture», je sors mon revolver". Ferdinand von Schirach, d'abord juriste (même s'il entreprend ces études tardivement - ile devient avocat en droit criminel en 1994), écrit mais ne publie son premier recueil de nouvelles "Crimes" qu'en 2009. Il le signe de son nom, alors que son cousin Benedict von Schirach choisit un pseudonyme de Wells poue ses livres. Il l'explique ainsi dans l'article de Nicolas Weil "L'éclat du droit" de Nicolas Well dans le Mode des Livres du 6 mars 2020:
"Je ne suis pas coupable des crimes commis par mon grand-père, mais je porte une responsabilité associée à ce nom, qui consiste à faire en sorte que ces crimes ne se reproduisent plus. Prendre cette responsabilité représente une grande partie de ma vie. Tout ce que j'écris en participe un peu.
Il ajoute aussi:
"Je veux monter que nous passons notre vie à pardonner à tous, à notre partenaire, à nos enfants... mais pas à nous-mêmes. Nous nous jugeons impardonnables."
A propose de la justice, il dit:
"Au Moyen-Age régnait en Europe la "pénalité automatique", qui jugeait le fait et non le pourquoi du crime. On tranchait la main d'un voleur de pommes sans se préoccuper de ses motivations. Depuis les Lumières, la perspective a changé. La sanction correspond au degré de culpabilité de l'accusé et non au fait lui-même, et 'est ce qu'on évalue dans un procès aujourd'hui. Qu'un meurtrie tue avec un revolver ou un couteau n'a plus pour moi aucun intérêt."
Ce juriste précis et tranchant n'écrit que des nouvelles:
"Dans un procès pénal, on passe un homme en revue en cinq, six, ou même huit jours, depuis son enfance jusqu'au meurtre de sa femme. La nouvelle force aussi à la limpidité et la sobriété. Jamais je n'écrirai un roman de 800 pages. Au contraire, mon ambition est de parvenir à une forme encore plus brève."
Il avoue d'ailleurs sur son écriture:
"J'écris très lentement. Une page par jour est beaucoup pour moi, et je réécris chaque passage une vingtaine de fois."
Et conclut:
"Dans chacun de mes livres, je ne puis trouver que deux ou trois phrases qui me donnent entière satisfaction."
Pour vous laisser juge, voici un "extrait" de son dernier livre "Sanction":





La vidéo du jour, ce seront ces cygnes qui nous font penser à un roi allemand:





Pour les chansons, tout d'abord, je vous demanderai de ne pas oublier une grande chanteuse française qui est devenue célèbre en Allemagne, la demoiselle Mireille, d'Avignon et qui ici chante en Allemand "Un dimanche à Avignon - Vergissmeinnicht":





Et du côté Autrichien, les Myosotis existent aussi, grâce à Solarkreis:




Et puis Johnny qui chante "Ne m'oublie pas":



Et puis se souvenir de Christophe, qui chante les "Mots Bleus", bleus comme les myosotis:





Portez-vous bien

La Fleur du Dimanche

lundi 30 mars 2020

Court-19 : Episode 12 - Court instant avec Albert Strickler, poète, diariste, éditeur,...

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons...
Comme photo du jour, je vous offre les fleurs - très discrètes - que j'ai découvertes dans un petit jardin de ville débordant de la clôture découvertes lors d'une "sortie officielle d'aération",ce sont des Akebia quinata:


Fleurs discrètes - Akebia quinata - Photo: lfdd

Fleurs discrètes - Akebia quinata - Photo: lfdd

Fleurs discrètes - Akebia quinata - Photo: lfdd

Pour le TVA, vous l'aurez deviné, je vais faire court et vous proposer quatre (!) phrases du Journal 2018 - Le coeur à tue-tête d'Albert Strickler dont Jean Chalon un de ses auteurs préférés a dit en quatrième de couverture qu'il a: "tenté et réussi l'impossible: mélanger le quotidien et l'universel, les évéèments extérieurs et les évènements intimes. ... C'est une vrai leçon de vie qu'il donne dans chacun des volumes de son Journal..":

"Le chant du merle cueille les cerises à même le ciel."

"Souffrir d'apnée du soleil! "


"Quand mes proches ont quitté le beau parc pour déjouer les bouchon de la route du retour, je sens m'envahir un indicible spleen qui berce ma grande fatigue... ou le contraire. J'écoute les "tubes" de Cachou-Cachou, comme remontant d'une cité engloutie, celle d'un ancien monde, me laisse oppresser par le parfum des roses qui m'avaient si légèrement enivré quelques heures plus tôt, hésite à aller revoir une dernière fois le ballet bleuâtre des libellules déprimées autour des nénuphars roses, boite difficilement jusqu'à la voiture, y pose mes cadeaux, vins et livre, puis roule vers le Tourneciel comme à travers l'air tremblé de larmes, m'effondre sur la terrasse pour y lire "Parce que l'oiseau" de Fabienne Raphoz, dont je découvre les premières pages en même temps qu'un rouge-queue qui, sur la rambarde de la terrasse, agite frénétiquement sa queue, comme pour battre la mesure de ma lecture qu'il semble suivre par-dessus mon épaule..."


Pour la vidéo du jour, je vous offre un voyage mystérieux dans une église avec ses statues recouvertes d'un drap, accompagnés par la voix de Geneviève Charras:




Et pour les chansons, j'ai eu la curiosité de chercher Cachou-Cachou que je vous propose de regarder:




Sachez qu'Albert Strickler, avant d'être a la retraite, et parmi ses nombreux métiers et postes a dirigé l'ESAT de Sélestat, maintenant nommé l'Evasion, et qu'il est à l'origine de l'orientation artistique de cet établissement.

Pour le reste de la musique, je vous mets François-René Duchâble, un musicien que ce mélomane apprécie tout particulièrement:

D'abord avec un de ses concerts d'adieu:


Puis pour un concert surprise au Musée du quai Branly:





Portez-vous bien

La Fleur du Dimanche

dimanche 29 mars 2020

Court-19 : Episode 11 - Court avec le temps, cours avec le temps

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons...
Comme photo du jour, je vous offre les primevères qu'un ami, Bertrand Gillig qui passe son confinement dans une belle campagne bourguignonne avait partagé sur le groupe des 1001 fleurs - 1001 amis:

Primevères dans les champs - Photo:Bertrand Gillig

En ce court dimanche de passage à l'heure d'été, d'une année qui est supposée longue, surtout que le temps nous le comptons actuellement, juste deux mots sur le titre et son jeu de mots. 
D'une part, le temps, chose relative, comme le dirait Einstein et surtout les spécialistes de la physique quantique (il parait qu'il y a des endroits de l'Univers où l'on peut remonter le temps - on peut déjà vieillir moins vite dans l'espace - je l'ai entendu à la radio mais n'ai plus la référence), quand il passe, raccourcit aussi avec l'âge (proportionnellement avec ce qu'on a déjà vécu), bien que ce ne soit pas actuellement une expérience très probante. Mais, à bien y regarder, les quelques jours passés en confinement sont passés très vite, ce qui est difficile, c'est de penser à ceux qui vont venir...
Bon, quand ils seront passés, on se rendra compte qu'on n'a pas fait ce qu'on pensait pouvoir faire et on va recommencer à courir après le temps....

Je fais une pause pour vous rappeler avec la photo que j'ai faite avant-hier qu'il y a un an, il neigeait sur Strasbourg (voir mon billet sur le changement d'heure du 25 mars 2019). Vous remarquerez aussi que les fleurs ont pris du retard avec l'épisode de froid des derniers jours....


Bonnet blanc sous ciel bleu - Photo: lfdd

Court, aussi, c'est ce que je m'étais promis de faire avec cet épisode - déjà le onzième de ce "journal de confinement" mais je me rend compte que je déborde, donc, bref, faisons court et pour le TVA,  une citation, de Simone de Beauvoir dans "Mémoires d'une jeune fille rangée":
Un seul printemps dans l'année..., et dans la vie une seule jeunesse.

Je vous rajoute un deuxième TVA, citation du journaliste et écrivain Christophe Ono-dit-Biot, confidence qu'il livre dans Fisheye dont je vous ai parlé récemment (Ce que dit la photographie...) et que je ne pourrai plus mettre ailleurs hors contexte - comme vous avez un peu de temps pour réfléchir (et lire):
"J'ai toujours détesté faire une seule chose, la vie est riche et variée. Je suis curieux, j'adore écouter quelqu'un qui parle de son métier. Ou en un instant passer de l'apnée en compétition au séquençage ADN. Pour moi, ce n'est pas de la dispersion, c'est de la curiosité. J'aime l'image des grands savants de la Renaissance qui éteaint universalistes. Curieux de tout."

Cela me revient, je vous avais gardé ce texte en réponse à une lectrice (et même plusieurs) qui me demandai(en)t où je trouvais tout cela (la question serait plutôt: Pourquoi je vous en parle?).

Bon, le film sera court aussi pour vous donner l'ambiance de cette semaine (écoutez bien la bande son) - Une plante grasse confinée sur le balcon:




Et pour le choix musical, faisons court, donc pas de Léo Ferré "Avec le temps":
https://youtu.be/ZH7dG0qyzyg
Ni "Le temps" de Charles Aznavour;
https://youtu.be/O0NRTe7LoxU
Ni "Le temps qui reste" de Serge Reggiani:
https://youtu.be/BtVTkaUo4ew
Ni  "Il est trop tard" comme le disait Georges Moustaki:
https://youtu.be/T2cGlSbvSh4
Même pas Michel Fugain car, "
Je n'aurai pas le temps":
https://youtu.be/ukqxHYOYeRA

Non, juste, parce qu'elle est courte, la chanson de Renaud:




Et pour vous expliquer que les chansons d'aujourd'hui, celles qui se vendent font moins de 3 minutes (on est passé de 4 à 3 minutes en 10 ans), avec comme autre règle, c'est que le refrain démarre avant 20 secondes! - Et comme elles sont écoutée en streaming, on les rejoue plusieurs fois (jackpot!). Par exemple "Djadja" d’Aya Nakamura, 2 minutes 50, 3e meilleure vente streaming de 2018:





Sinon, je vous ai trouvé une "série" plus de 20 chansons courtes (vous ne pouvez écouter que les deux-trois premières), c'est Walli:





Dans le domaine du court, mais je n'ai pas trouvé en ligne, vous avez Jaques Rebotier avec ses "Musiques pour répondeur" dont un "Quatresaisons de Vivaldi" hilarant... en écho à la chanson de Walli:
"Si vivaldi était né
Dans la forêt équatoriale
Est-ce qu'il aurait composé
Les deux saisons?"

Je vous mets pour compenser, l'épisode N° 12 de son journal de confinement:




Et pour finir, avec la chanson la plus courte de tous les temps, Raymond Devos:

 


Portez-vous bien

La Fleur du Dimanche


samedi 28 mars 2020

Court-19 : Episode 10 - Prenons de la hauteur, lâchons du lest

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons...
Comme photo du jour, les chatons de bouleau qui se balancent au vent (vous les avez aussi dans la courte vidéo Court-19):


Chatons de bouleau - Photo: lfdd

En TVA, une pensée des philosophes stoïciens cité par Bertrand Picard:
"Donne-moi la force de changer ce que je peux changer, le courage de supporter ce que je ne peux pas changer et la sagesse de distinguer l'un de l'autre."

Chatons de bouleau - Photo: lfdd

Bertrand Picard était hier soir l'invité du "Téléphone sonne" de France Inter et a posément expliqué pourquoi nous ne devions pas paniquer mais que ce moment était aussi l'occasion de mettre des choses en mouvement, chez nous aussi et pour commencer à changer le  monde. Je vous mets ci-dessous le lien vers l'émission et vers son site dont je vous offre un extrait:
"Le vécu d’une crise dépend-il vraiment de la décision que nous prendrons?
Il n’y a aujourd’hui pas davantage de place pour le fatalisme que pour le stress. Le fatalisme consiste à accepter ce que l’on pourrait changer, sans se battre pour l’éviter. Le stress, lui, survient quand nous nous épuisons à essayer de changer ce que l’on ne peut pas changer. Faire le deuil du passé, se remettre d’avoir perdu ce que l’on aimait, relève d’une décision active d’accepter l’irréversible. Ce n’est pas du fatalisme.
En ce sens, nous ne pouvons bien sûr pas changer l’épidémie actuelle, mais nous pouvons nous changer nous-mêmes.
... Nous devons apprendre à changer d’altitude, psychologiquement, philosophiquement et spirituellement, nous ouvrir à d’autre visions du monde, pour trouver des courants, des influences, des solutions, qui nous offrirons de meilleures directions. Le lest que nous aurons à lâcher pour monter est paradoxalement constitué de ce que nous avons faussement appris à conserver : nos certitudes, habitudes, préjugés, croyances, convictions, dogmes et autres paradigmes."

https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-27-mars-2020-0
https://bertrandpiccard.com/actualite/une-crise-quon-accepte-est-une-aventure-697

Allez, une petite pause:



Bertrand Picard disait aussi que nous pouvions profiter de cette crise (et prise de conscience, entre autre de la pollution...) pour mettre en place de nouvelles solution, innovantes... dès maintenant, expérimenter innover... D'ailleurs sa fondation Solar Impulse y travaille.
En complément de ce TVA, je vous renvoie vers le livre de François Jarrige et Alexis Vrignon "Face à la puissance - une histoire des énergies alternatives à l'âge industriel" à propos duquel Nicolas Celnik s'est entretenu avec François Jarrige dans Libération le 12 février en balayant l'histoire des énergies. On y apprend que l'usage des énergies s'est additionné (bois + charbon + pétrole + nucléaire):
"Les innovations miraculeuses ne remplacent pas les systèmes précédents mais s'y ajoutent: il ne s'agit pas d'un processus de transition, mais d'addition. Ensuite, cette fascination invisibilise toute une autre série de produire de l'énergie au profit des innovations techniques les plus spectaculaires." Avec l'abandon de solutions du passé intéressantes mais rejetées (comme les manèges à chevaux (énergie propre, disponible et locale) au profit de machine à vapeur (infrastructure disproportionnée). On en vient à "produire" de la dépollution avec de nouvelles solutions techniques jusqu'à pervertir - c'est le paradoxe de Jevons (William Stanley Jevons - Sur la question du charbon 1865) qui constate que les machines sont infiniment plus efficaces en 1865 qu'en 1800 mais que l'on consomme plus de charbon (le parallèle avec les progrès dans l'automobile (meilleure efficacité des moteurs ou des systèmes, mais on construit des SUV ou des voitures super-rapides dans la foulée). Une autre piste de réflexion est le passage de l'énergie indépendante et même intime: on coupe son bois vers l'énergie abstraite (on appuie sur un bouton). La fabrication et la distribution influent également la société et son organisation: Le charbon qui nécessite une importante main d'oeuvre de l'extraction à la distribution, vers le pétrole qui coule dans les tuyaux, et le nucléaire qu'on ne voit plus.
En conclusion il dit:
"On pense et on construit le renouvelable comme un réseau centralisé  organisé en grande exploitation... mais ce type de projet n'a jamais fonctionné comme leurs promoteurs le disaient. .... Le renouvelable ... est un équipement matériel qui accompagnera notre transformation pour que le monde reste vivable, mais ce n'est pas la solution;, c'en est une, parmi une multitude d'autres. Il faudrait d'abord un changement d'imaginaire global de notre rapport au monde, de notre notion de confort, ou de notre mobilité. ..."

Pour terminer en chansons, sachez que Bernard Picard est suisse, de même que Stéphane Eicher, et en ces temps de confinement qu'est-ce qui rime avec Eicher? C'est "Prisonnière", en plus il était sur France Inter juste après Bernard Picard, mais pas là:  




Sur France Inter hier, il était dans sa cuisine, comme la dernière fois (remerciements à Alain Walther qui a mis le lien sur Facebook):
https://www.facebook.com/stephaneicher/videos/157130122125244/UzpfSTEwMDAwMDA5MDMzNTg1MTozMTQ1MDE2NDQyMTc4MDAz/

Bon, je vous rajoute une autre chanson de lui "Toi et ce monde":



Et le Déjeuner en paix" que tout le monde connait et applique tous les jours:



Portez-vous bien

La Fleur du Dimanche

vendredi 27 mars 2020

Court-19 : Episode 9 - Ce que dit la photographie, ce qu'on dit sur la photographie et sur ce qu'on dit

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons pour la journée...
Pour la première photo, ce ne sera pas la fleur de confinement, mais la non-fleur, le rameau brisé de la fleur dressée, lilas qui aurait dû fleurir et que quelqu'un a brisé. 


La branche brisée - Photo: lfdd

Je vous l'avais proposée avant-hier, dans l'épisode 7 du feuilleton Court-19: 1001 soldats, portraits, fleurs, coccinelles.... et hier elle avait disparu. Pourquoi? Je ne sais pas, j'imagine que c'était pour son usage personnel et cela m'a amené la réflexion suivante : 
"Au voleur ! La fleur du confinement publiée hier a été "volée". Elle était sur une place de Strasbourg et cet après-midi, j'ai d'abord cru qu'elle avait refermé ses fleurs à cause du froid... Mais non, la branche sur laquelle elle était, attendant les beaux jours avait été brisée... Je partage avec vous ce signalement, si jamais vous croisez le (ou la) voleur(euse) dites-lui que les fleurs sont faite pour égayer les yeux de tout le monde sur les places Strasbourgeoises..."
Et je me suis posé d'autres questions: 
Comme j'avais reposté cette fleur sur Facebook avec le commentaire, et qu'il n'y a eu aucun commentaire, je me suis dit que sur ce réseau en tout cas, la plupart du temps, les gens ne lisent pas, ou souvent polémiquent. 
Je l'avais pointé il y a 5 jours dans l'Episode 4 de Court-19: Le rire est-il confiné, l'humour est-il con fini ?, le rire, mais pas que, le reste des relations sociales est "brouillé, comme le disait Alain Vaillant. C'est symptomatique aussi que l'appel (humoristique) que j'avais lancé le même jour concernant le cerisier de l'ENA n'ait pas porté ses fruits.
Et puis, je me suis dit que cette fleur a peut-être fait le bonheur d'une personne confinée ne pouvant plus aller dans les parcs:

Frermeture des parcs à Strasbourg - Photo: lfdd

Peut-être qu'elle n'a pas internet et ne voit pas toutes les fleurs postées (mais c'est vrai qu'elles ne restent pas longtemps sur la toile:


Giroflées - Photo: Lfdd

Je vous en rajoute une pour que vous puissiez en profiter (en espérant qu'elle ne se fera pas "voler":


Giroflées - Photo: Lfdd

Pour le TVA, un peu en lien avec cette problématique des échanges sur les réseaux sociaux, mais également ailleurs - et à l'image de ces fleurs volées, je vais résumer une histoire de photographie, la photographie que vous connaissais sûrement, celle de la "Jeune fille afghane" ou "l'Afghane aux yeux verts". Cette photographie, portrait par Steve Mc Curry, de Sharbat Gula qui une dizaine d'années à l'époque et qui a été retrouvée récemment par le photographe est l'objet de quelques polémiques, dont celle de sa retouche pour publication en première page du National Geographic en juin 1985. 
Celle plus propre à discussion est le sens à donner à son regard.
Vous connaissez peut-être l'effet Koulechov - Je cite Wikipédia:
L'effet Koulechov est un biais cognitif de type mnésique (effet de récence, mémoire à court terme), mis en évidence par le théoricien et réalisateur soviétique Lev Koulechov à l’Institut supérieur cinématographique d'État, dont il était directeur, au cours d’une expérience menée en 1921 (ou 1922) auprès de ses étudiants, « jadis attribuée à son disciple Poudovkine1 ».
Au cinéma, l'effet Koulechov est un effet de montage par lequel les spectateurs tirent plus de sens de l'interaction d'un plan (prise de vue) avec un autre plan auquel il est associé, que d'un plan isolé.  Mais là, pour cette photo, une autre sorte d'effet Koulechov, en fait une faculté de projection personnelle influé par le contexte que nous connaissons ou imaginons à propos de cette jeune fille et de cette photographie. Faites l'essai... Que voyez-vous?

Je ne vous montre volontairement pas la photo, mais vais plus loin:
Un article d'André Gunther dans le magazine Fisheye de mars-avril 2020 intitulé "De la peur dans les yeux" parle de la tentative de déconstruction de cette photo par le Photographe Tony Northrup, et de la mise dans son contexte (camp de réfugié, une jeune Pacthoun dans une école et les condition de la prise de vue: sa burqa ôtée et les règles de relations sociales et religieuses brisées) en conclut que la "peur lisible dans les yeux" ne vient pas de ce conflit et de sa situation de réfugiée mais tout simplement des conditions de la peur de la "prise de vue". 
André Gunthert continue en relevant que depuis, Tony Northrup, suite à des informations ultérieures, a reconnu que Sharbat Gula ne portait pas de burqa mais un voile et que ce n'était pas la peur mais la colère qui l'habitait à ce moment-là. 
André Gunthert précise: "L'illusion d'une lecture directe de l'émotion masque l'ambiguïté du langage expressif, et le fait que dans la plupart des cas, l'orientations décisive est donnée par la légende." Il n'en dit pas moins que "Un examen plus attentif de la photographie confirme la fragilité de la lecture  de ces émotions, qui passe pour un ressort primordial de l'interprétation des images. Seuls les yeux équarquillés de la fillette suggèrent un état émotionnel inhabituel, le reste de l'expression du visage étant neutre et sérieuse."
Et j'adore la conclusion (je ris):
"....comme dans de nombreuses images de souffrance muettes, l'anonymisation du sujet est un trait réservé aux subalternes, livrés au pouvoir d'un regard surplombant qui décide de ce que l'image révèle. Les questions... restent entières. Seule un discussion approfondie permettra de mettre en lumière les présupposés [..]." 

Pour la vidéo, une séquence filmée place de la Cathédrale à Strasbourg au débouché de la rue Mercière le 26 mars 2020. On peut faire croire qu'il n'y a vraiment personne en ville:




Po
ur les chansons, un petit pot-pourri autour de la photographie (au sens large)...

D'abord Pierre Perret - La Photo (1976 ):

 


Olivia Ruiz - My Lomo & Me (Je Photographie Des Gens Heureux)




Pictures Of Lily - The Who




Depeche Mode - Photographic:




Et Barbara - Si la photo est bonne



Si pour des raisons de droits vous n'avez pas accès aux vidéo, je vous invite à les rechercher de votre côté (légal)...


Portez-vous bien

La Fleur du Dimanche

jeudi 26 mars 2020

Court-19 : Episode 8 - Un jour, nous parlerons... aujourd'hui, non ..

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons pour la journée...
Pour la photo, de confinement à moins d'un kilomètre, une drôle de morille violette:


Fleur de morille ? - Photo:lfdd

De près, cela donne celà:


Fleur de morille ? - Photo:lfdd

Pour le TVA que je voulais court (je mettrai les références en fin de texte), il est question de "Disparitions" et d'images...

Tout est parti de l'article de Jacques Mandelbaum dans le Monde des Livres le 6 mars 2020 intitulé "Bertand Schefer dessine un vide", à l'occasion de la parution de son livre "Disparitions".
Nous y apprenons que Bertand Schefer est écrivain, philosophe, traducteur et cinéaste. Il a traduit entre autres le livre "900 considérations philosophiques, cabalistiques et théologiques, Allia,1999) de Pic de la Mirandolle.

Avez-vous jamais entendu l'extression "C'est un Pic de la Mirandolle"?

Le premier TVA est de ce dernier:
"C'est la philosophie, précisément, qui m'a appris à dépendre de ma conscience plutôt que des jugements du dehors, et à toujours me soucier moins des mauvaises opinions sur mon compte que de la nécessité de ne rien dire ou faire de mal moi-même."
Jean Pic de la Mirandole

Charles de Spoelberch de Lovenjoul dans son livre "Un roman d'amour" lui compare Balzac: "C'est un Pic de la Mirandole qui soutient, à propos de tous les sujets, la fameuse thèse de omni re scibili**".

Et pour en revenir à Bertand Schefer et au TVA, il s'agit d'une lettre qu'il imagine écrite par la photographe Francesca Woodmann, suicidée à 22 ans, à un autre "Bertrand":
"Peut-être ne saura-t-on jamais complètement à quel trafic on se livre avec les images, nécessairement obscur. Lent et ténébreux travail des images, où l'on espère voir éclater un jour ce qui sourd dès l'instant de la rencontre. On connait cet entêtement à rester devant certaines d'entre elles, à y revenir régulièrement, parfois si mal à l'aise, sans toujours bien savoir ce qu'on fait et pourquoi, et qui de l'image ou de nous frappe sans relâche à la porte de qui, se disant ou croyant se dire un jour elle parlera. Un jour, nous parlerons."

La vidéo du jour pose également cette question: Quand parlera-t-elle?



Pour le programme de chansons, je vous offre un petit cadeau, Alain Bashung, Résidents de la République:




Et puis vous présenter Solange. Je ne sais pas si vous la connaissez. Elle a réalisé une série de vidéos intitulée "Solange vous parle"
Et là, je vous la montre avant qu'elle parle. La vidéo s'appelle "Solange avant de te parler", mais elle parle quand même, regardez jusqu'au bout!



Et la suivante donne une idée du chemin parcouru: 



Pour finir en chanson, c'est toujours Solange qui chante, mais pas que..: PμT€ DÉVÊTUE (chanson) de  solangeteparle:





Portez-vous bien, et un jour nous parlerons...

La Fleur du Dimanche

* charles de Spoelberch de Lovenjoul UN ROMAN D'AMOUR 
"Tel est le vice capital de M. de Balzac. Il aspire toujours au cumul de plusieurs gloires.  C'est un Pic de la Mirandole qui soutient, à propos de tous les sujets, la fameuse thèse de omni re scibili**. Ses romans, pleins d'une observation si vraie et si vivante, il veut en faire des cathédrales; ses phrases, souvent si expressives, il veut en faire des iliades; ses héros, si énergiquement conçus, tournent trop au géant. Nous serions disposés à croire que sans se faire beaucoup prier il aurait parlé de guerre à Bonaparte, de géologie à Cuvier, de voyage à Lapeyrouse et de théologie à Bossuet. Esprit qui ne manque point de grandeur, mais de cette grandeur théâtrale, cachet particulier des hommes de ce siècle, qui semblent être plutôt les acteurs que les  personnages de leurs rôles. Intelligence plus  variée que complète, plus large que haute, mais où perce pourtant une rayon de cette naïveté qui n'appartient qu'aux esprits supérieurs. 
On comprend maintenant pourquoi nous avons dit, au début de ces réflexions, que lorgueil était la source principale des défauts comme des qualités de M. de Balzac..."

**De omni re scibili. expression latine signifiant "de toutes choses qui se savent", devise de l'encyclopédiste Pic de la Mirandole. ou "Sur toute chose qu'on puisse savoir".

mercredi 25 mars 2020

Court-19 : Episode 7 - 1001 soldats, portraits, fleurs, coccinelles....

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons pour la journée...
C'est la guerre, disait un président à la télévision, les gens se battent près de chez eux, nous pensons à tous ceux qui par leur travail et leur soutien permettent aux autres de pouvoir attendre la fin de la "vague" et surtout la fin de l'épidémie qui nous est tombée dessus comme par surprise.
Mais, les fleurs, elles se dressent vers le ciel, avec un peu d'avance:


Fleur "confinée" qui se dresse vers le ciel - Photo: lfdd

Pour le TVA, je vous offre un poème sur la mer... et l'amour

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Pierre de MARBEUF (1596 - 1645) 

Je vous mets un deuxième poème, court:

La fleur des vagues ne vint pas se ranger le long du quai. Le port resta vide, un peu triste.
Yves Pinguilly

Je vous avais promis hier la suite des 1001, plutôt de leur exposition au Musée de l'Image Populaire à Pfaffenhoffen. La voici en image, avec 1001 fleurs:


Exposition 1001 à Pfaffenhoffen - 1001 fleurs - Photo: lfdd

1001 portraits:


Exposition 1001 à Pfaffenhoffen - 1001 portraits - Photo: lfdd

1001 "petites soldates":


Exposition 1001 à Pfaffenhoffen - 1001 petites soldates - Photo: lfdd

Et 1001 dés:

Exposition 1001 à Pfaffenhoffen - 1001 dés - Photo: lfdd

Et 1001 coccinelles:

Exposition 1001 à Pfaffenhoffen - 1001 coccinelles - Photo: lfdd

Pour le film du jour, je suis allé chercher dans les archives, un extrait de l'exposition de François Daireaux à la Chaufferie à Strasbourg en 2014. Vous pourrez essayer de compter les spaghettis de verre qui tombent et voir s'il y en a 1001....




En chanson, il y a bien un Mille et un, de Caroline Savoie que je vous offre:


 
Et sur l'amour, une histoire que vous connaissez sûrement, chanté par Cyrius:





Le même Cyrius qui est allé à Cuba pour enregistrer Veinte Años  (vingt ans) avec La Banda de Santiago:




Portez vous bien

La Fleur du Dimanche

mardi 24 mars 2020

Court-19 : Episode 6 - Hommage aux 1001.... façons de se tourner les pouces

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons pour la journée...
Pour la photo, je vous remets la photo d'hier, mais publiée sur Facebook dans le groupe "1001 fleurs - 1001 amis" qui, depuis le 10 octobre 2019 rassemble à ce jour 147 membres qui ont posté 1001 fleurs, et continuent à en poster et qui devrait arriver à 1001 "membres" également.



Ce groupe des "1001 fleurs - 1001 amis" avait été créé en clin d'oeil à mes amies Corinne Kleck et Véronique Moser qui sont les fondatrices du collectif "1001" dont une exposition retrace le parcours au Musée de l'Image Populaire à Pfaffenhoffen. Cette exposition est bien sûr fermée actuellement mais je vais vous en montrer quelques images et vous pourrez y aller lorsque l'horizon sera de nouveau dégagé.
Je vous mets un lien vers le billet sur le blog où, arrivé à 1001 publications, j'ai démarré ce projet, pour re-publier 1001 fleurs du blog et les partager avec mes ami(e)s et les membres de ce groupe:
En plein dans le Mille, je fais le 1001 avec Emile et vous conterai la suite un autre jour 

Pour revenir aux "1001", vous pouvez voir sur leur site leurs oeuvres et leurs  propositions artistique entre Oulipo et Filliouteries (de Robert Filliou qui a dit que: "L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art".
Vous pouvez aussi demander à vous abonner à leur Newsletter qu'elles envoient à 1001 destinataire (il faudra peut-être attendre un décès ou un désistement pour la recevoir... Moi, je l'ai reçue ce matin et il y était proposé une "activité" que je vous mets ici:

"Si l'ennui vous gagne, nous vous proposons un 1001 de circonstance. 
Prenez soin de vous, bien cordialement,
Corine Kleck, Véronique Moser pour le collectif 1001"



Vous n'avez pas l'animation de l'image mais je vous offre la vidéo suivante de la mise en pratique de leur conseil de "confinement". A vous de vous y mettre également, c'est un excellent exercice sportif en chambre.

 


Comme autre gymnastique des mains, j'ai trouvé un tuto pour les enfants que vous pouvez tester également, il es tout à fait d'actualité:

 


Et il y a la version "adulte" avec Gloria Gaynor et #IWillSurviveChallenge:

 


Pour se tourner les pouces vous avez aussi Grangill - J'me Tourne Les Pouces:



Et puis, j'ai trouvé une chansons anglaise, comme je ne comprends pas la langue (mais je sais que Thumb c'est le pouce, je vous la mets quand même: Under My Thumb:





Pour ne pas surcharger ce billet, je vous mets uniquement la photo du duo des 1001 sous forme d'Ex-voto, bien à sa place au Musée de l'Image Populaire à Pfaffenhoffen vu que ce musée est consacré aux arts "populaires", entre autres, les voeux - de baptême, de confirmation, les églomisés, les peintures sous-verre et les ex-votos de remerciement dans les lieux de pèlerinage.


Les 1001 - Ex Voto - Véronique Moser - Corinne Kleck - Photo:lfdd

Vous trouverez la suite des oeuvres dans l'épisode 7, demain, à bientôt et...

Portez-vous bien

La Fleur du Dimanche

P.S. du 26 mars 2020:
Je vous dois une excuse et une explication. 
Heureusement que j'ai dit que je ne parlais pas l'anglais sinon j'aurai encore plus eu la honte: Un ami (non anglophone et non abonné à fb) fidèle lecteur de mes chroniques m'a alerté sur une subtilité des expression anglaises:
"Under my Thumb" bien que littéralement traduite "Sous mon pouce" signifie dans la langue de Shakespeare "Elle est sous ma coupe"
D'ailleurs il m'a envoyé la traduction (qui est sur wikipédia) et je vous l'offre. On peut se rendre compte que les Rolling Stone (ce sont bien eux qui chantent "Under my Thumb" !) ne sont pas très féministes. En tout cas pas le parolier...

Voilà le résultat:

Under My Thumb (Sous Ma Coupe)

Under my thumb
Elle est sous ma coupe(1)
The girl who once had me down
La fille qui autrefois m'a mis plus bas que terre Under my thumb Elle est sous ma coupe The girl who once pushed me around La fille qui autrefois me menait par le bout du nez

It's down to me
Je la mène à la baguette(2)
The difference in the clothes she wears
Quelle difference dans les vêtements qu'elle porte Down to me, the change has come, Je la mène à la baguette, les rôles sont inversés(3) She's under my thumb Je la mène à la baguette

Ain't it the truth babe ?
N'est-ce pas la vérité bébé ?

Under my thumb
Elle est sous ma coupe
The squirmin' dog who's just had her day La chienne frétillante dont le jour de gloire vient de finir Under my thumb Elle est sous ma coupe A girl who has just changed her ways Une fille qui vient à peine de changer ses façons

It's down to me, yes it is
Je la mène à la baguette, oui c'est vrai The way she does just what she's told La façon qu'elle a de faire simplement ce qu'on lui dit Down to me, the change has come Je la mène à la baguette, les rôles sont inversés She's under my thumb Je la mène à la baguette Ah, ah, say it's alright Ah, ah, dis que tout est bien

Under my thumb
Elle est sous ma coupe
A siamese cat of a girl
Ce chat siamois de fille
Under my thumb
Elle est sous ma coupe
She's the sweetest, hmmm, pet in the world C'est le plus doux, hmmm, animal familier du monde

It's down to me
Je la mène à la baguette
The way she talks when she's spoken to
La façon qu'elle a de répondre quand on lui parle Down to me, the change has come, Je la mène à la baguette, les rôles sont inversés She's under my thumb Je la mène à la baguette Ah, take it easy babe Ah, ah, prends le du bon côté bébé Yeah Ouais

It's down to me, oh yeah
Je la mène à la baguette, oh ouais
The way she talks when she's spoken to
La façon qu'elle a de répondre quand on lui parle Down to me, the change has come, Je la mène à la baguette, les rôles sont inversés She's under my thumb Je la mène à la baguette Yeah, it feels alright Ouais, tout semble bien

Under my thumb
Elle est sous ma coupe
Her eyes are just kept to herself
Ses yeux elle les garde simplement pour elle(4) Under my thumb, well I Elle est sous ma coupe, eh bien moi I can still look at someone else Je peux encore regarder quelqu'un d'autre

It's down to me, oh that's what I said
Je la mène à la baguette, oh c'est ce que j'ai dit The way she talks when she's spoken to La façon qu'elle a de répondre quand on lui parle Down to me, the change has come, Je la mène à la baguette, les rôles sont inversés She's under my thumb Je la mène à la baguette Say, it's alright.
Dis que c'est bien

Say it's all...
Dis que c'est b...
Say it's all...
Dis que c'est b...

Take it easy babe
Calme-toi bébé
Take it easy babe
Calme-toi bébé
Feels alright
Tout va bien
Take it, take it easy babe.
Calme, calme-toi bébé

(1) littéralement : elle est sous mon pouce
(2) it's down to me semble une expression inédite inventée sur le modèle de it's up to me
It's up to me= c'est à moi de décider
It's down to me = c'est à moi de décider ( mais avec une idée de domination)
Enfin je comprends ça comme ça n'ayant rien trouvé sur le net
(3) littéralement : le changement s'est produit
(4) = elle ne regarde plus les autres garçons