dimanche 30 juin 2019

Nietsche poète, Proust philosophe, Hodasava géographe, Engel jardinier et dites "Scob" ou revivre

Il y a comme un air (chaud) de vacances dans l'atmosphère et l'on a envie de dire "Stop", de déconnecter*, de prendre l'air (frais).
Arriverons-nous à nous débrancher? 
Je le pense, bientôt ce sera le vide, pas sidéral, mais estival, alors, comme je suis très en retard de mes livraisons de fleurs et de TVA (Textes à Valeur Ajoutée), je vous en fournis une brassée...


Pour commencer la variété des iris du jardin de Corinne dont je vous ai déjà révélé quelques spécimens il y a peu (autour de sa cabane** le 26 mai


Iris - Photo: lfdd

En ce qui concerne les TVA - parce qu'il y en a plusieurs, reprenons au début avec la poésie et Nietzsche (qui a parsemé ses livres de poèmes et écrit "Ainsi parlait Zarathoustra", poème philosophique.
Pour vous mettre à l'aise, je vous cite son premier poème - de saison - écrit à 10 ans - il y a un début à tout - et cité dans Libération dans l'article de Robert Maggiori "Nietzsche la fibre des vers"  à l'occasion de la sortie de son livre "Poèmes Complets" paru aux Belles Lettres:
"Tante Rikchen, en ce jour
D'anniversaire, bonjour,
Qu'en mangeant des griottes
Tu oublies que tu chipote.
Mais que ton amour 
Me reste, je t'en prie, toujours."

Et deux "Prélude" en rimes allemandes"
Ne gonfle pas jusqu’à l’enflure
Ou tu éclateras à la moindre piqûre» 
21. Contre la vanité 

Mieux vaut inimitié d’un bloc
 Qu’amitié de bric et de broc
14. Le brave 

Tout bonheur sur cette terre, 
Mes amis, vient de la guerre !
Oui, pour devenir amis,
Un peu de poudre est requis !
Trois choses font les amis :
Frères face aux coups du sort,
Egaux face à l’ennemi,
Et libres - face à la mort !


Iris - Photo: lfdd

Je vous avais promis Proust, lui dit dans "Le temps retrouvé":
"Le livre essentiel, le seul livre vrai, un grand écrivain n'a pas, dans le sens courant, à l'inventer, puisqu'il existe déjà en chacun de nous, mais à le traduire. Le devoir et la tâche d'un écrivain est celui d'un traducteur.


Iris - Photo: lfdd

Pour ceux qui ne connaissent pas Olivier Hodasava, sachez que c'est un romancier français qui écrit des récits de voyages imaginaires à partir d'éléments trouvés sur le web et qu'il aurait toute sa place dans le Latourex (Laboratoire de Tourisme Expérimental) - ne ratez pas l'"Apéro sauvage ce 30 juin place de la Vignette à Strasbourg) et qu'il a contribué à l'OUCOARPO (Ouvroir de Cartographie Potentielle) et que son dernier livre "Une ville de Papier" raconte l'histoire de Desmond Crothers qui "invente" une ville sur le papier, "Rosamond" en l'occurrence, qu'il place sur une carte dans le Maine. Je vous offre un "Extrait" du livre.




Autre Extrait, celui du dernier livre de Pascal Engel "Les vices du Savoir"




Pascal Engel qui dit dans son Interview par Roger-Pol Droit dans le supplément Littéraire du Monde du 28 juin:
"On déteste de nos jours On déteste de nos jours, dit-il au “Monde des livres” avec un sourire malicieux, l’étroitesse d’esprit, on célèbre ceux qui sont ouverts à tout, les “passeurs” du savoir. Mais n’est-il pas bon, quelquefois, de ne pas avoir un ­esprit trop ouvert ? Pascal préférait les ­esprits étroits et forts à ceux qui sont amples et larges. William James opposait les philosophes “tendres” aux philosophes “coriaces”. Ne vaut-il pas mieux appartenir à la seconde catégorie?"
Et dans son précédent livre "La Norme du vrai":      
"Il n'y a pas que des normes morales, sociales ou esthétiques, mais aussi des normes pour la pensée. (...) A tort, bien des gens identifient aujourd'hui l'activité intellectuelle avec le rejet de toute norme et une créativité sans règle, ou bien nient, à la lumière des travaux de psychologie, que nous pensions d'après des standards de cohérence logique et que nous soyons des animaux rationnels. Je dirais, comme Swift, que nous sommes au moins capable de rationalité."


Iris - Photo: lfdd


Et pour Scob, ayons une pensée et rappelons-nous d'elle, toujours élégante et "supérieure", avec ses yeux bleus (mais en noir et blanc dans le film de Georges Franju "Les yeux sans visage" qui l'a révélé cachée derrière son masque...


Iris - Photo: lfdd


Et laissons-la partir une dernière fois dans "Holy Motors" de Leos Carax sur la chanson "Revivre" chantée par Gérard Manset:





Bon Dimanche

La Fleur  du Dimanche

* pour vous déconnecter, lisez ce qu'en disent nos amis Canadiens déjà bien "branchés" dans le Devoir, le bien nommé (pas de vacances)
https://www.ledevoir.com/societe/consommation/548999/dossier-deconnecter-se-debrancher-une-tendance-qui-prend-du-galon

** les cabanes sont à la mode.... il y en a partout... tellement que je ne m'en souviens plus...

samedi 29 juin 2019

La récolte 2019 des Diplômes de la HEAR

Dernier week-end de juin, les étudiants de la HEAR  - Haute Ecole des Arts du Rhin exposent leurs diplômes de l'année*, projettent leurs films - ce samedi 29 à 20h30 au cinéma UGC, montrent leurs pièces ou installations(PSSST! Festival) et vont jouer de la musique à la Cité de la Musique et de la Danse pendant le mois de juin.

Le vernissage du vendredi s'est fini en musique à minuit et il vous reste deux jours pour voir l'exposition dans la bâtiment de l'école des Arts décoratifs au frais.


A la cave, quelques pièces et vidéos,  au rez-de-chaussée, après le couloir, des faux photomatons et de vraies installations et suivez votre chemin à la découverte des travaux des étudiants.
En voici quelques "impressions", à vous de vous en faire les vôtres...

Dans la case "illustration", le travail "collage" d'Evan Renaudie sur des assiettes "Faiences de Limoges":


Diplômes HEAR 2019 - Evan Renaudie - Faiences de Limoges - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Evan Renaudie - Faiences de Limoges - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Evan Renaudie - Faiences de Limoges - Photo: lfdd

Et n'oublier pas de vous hydrater!


Diplômes HEAR 2019 - Eau de Strasbourg - Photo: lfdd

Marion Stoll:
Diplômes HEAR 2019 - Marion Stoll - Photo: lfdd

Deborah Gabelou:
Diplômes HEAR 2019 - Deborah Gabelou - Photo: lfdd


Diplômes HEAR 2019 - Dos rose - Photo: lfdd


Diplômes HEAR 2019 - Dos fleuri - Photo: lfdd


Lisa Blumen:
Diplômes HEAR 2019 - Lisa Blumen - Photo: lfdd



Diplômes HEAR 2019 - Illustration - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Gaelle Malefant - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Gaelle Malefant - Photo: lfdd


Lai Yi-Chin:
Diplômes HEAR 2019 - Yi-Chin Lai - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Yi-Chin Lai - Photo: lfdd

Lucy Miller:
Diplômes HEAR 2019 - Lucy Miller - Photo: lfdd

Jean Laniau:
Diplômes HEAR 2019 - Jean Laniau - Le Démon - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Jean Laniau - Photo: lfdd

Samuel Bas:
Diplômes HEAR 2019 - Samuel Bas - Photo: lfdd


Noëlle Letzelter:
Diplômes HEAR 2019 - Noëlle Letzelter - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Julie Brouant - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Julie Brouant - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Julie Brouant - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Antoine Bouteiller - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Antoine Bouteiller - Photo: lfdd


Jacques Hermann:
Diplômes HEAR 2019 - Jacques Hermann - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Jacques Hermann - Photo: lfdd

 Louis-Noël Bretonnière:
Diplômes HEAR 2019 - Louis-Noël Bretonniere - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Louis-Noël Bretonnière - Photo: lfdd

Mounir Slatni:
Diplômes HEAR 2019 - Mounir Slatni - Photo: lfdd

Pauline Simonet:

Diplômes HEAR 2019 - Pauline Simonet - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - ça chauffe - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - la terre - Photo: lfdd


Anne Renaud qui fait de beaux dessins et de belles animations:
Diplômes HEAR 2019 - Anne Renaud - Photo: lfdd

Emmanuel Michaud:
Diplômes HEAR 2019 - Emmanuel Michaud - Photo: lfdd

Louis-Jean Rigal:
Diplômes HEAR 2019 - Louis-Jean Rigal - Photo: lfdd

Wenshu Xai:
Diplômes HEAR 2019 - Wenshu Xai - Photo: lfdd

Diplômes HEAR 2019 - Wenshu Xai - Photo: lfdd


A suivre...

La Fleur du Dimanche

Pour rappel: Les expositions des diplômes des années précédentes:

Les Diplômes de la HEAR à Strasbourg 2018

Diplôme 2017 - Tous les étudiants de la Hear ne sont pas des agneaux

jeudi 27 juin 2019

Rencontres d'Eté de Musique de Chambre: Du neuf de tous temps et un avant-goût de Plage

Pour la dernière soirée des dix-neuvièmes Rencontres d'été de Musique de Chambre à l'église du Bouclier avec l'Ensemble Accroche Note, ce fut comme un avant-goût des Plages de Belle-Ile.

Une pièce rare, en l'occurrence un quintette pour clarinette basse (Armand Angster) et quatuor à  corde (Nathanaelle Marie et Saskia Lethiec, violons, Laurent Camate, alto et Christophe Beau violoncelle)  jouent le surprenant Phantasy Quintet opus 93 (1935) d'Edwin York Bowen, une pièce mystérieuse et foisonnante, dialogue entre les cordes et la clarinette basse.


Accroche Note - Nathanaelle Marie - Saskia Lethiec - Armand Angster - Laurent Camate - Christophe Beau- Photo: lfdd

Suivent Trois poèmes galants (2018) de Benoit Menu, pour soprano et piano, où Françoise Kubler montre toute la variété de son talent, entre les poèmes de Clément Marot "Etrennes à une Damoiselle", une chanson traitée plutôt avec humour alors que le "Sonnet de l'honneste Amour" de Joachim du Bellay est plus tendre et où le piano prend une douceur de luth. Le dernier poème, "A la douceur du temps nouveau" de Guilhem IX d'Aquitaine prend lui plutôt une forma de canon médiéval.

A la douceur du temps nouveau 

Par la douceur d’un temps nouveau
Feuillent les bois et les oiseaux
Chantent chacun en son latin
Selon les vers d’un chant nouveau
Donc il est bien de rechercher
Ce que tout homme a plus envie

Pendant que tout m’est bel et bon
Je ne vois signe ou messager
Aussi mon cœur ne dort ni rit
Et je n’ose éloigner mes pas
Pour savoir si sera la fin
Telle ainsi que je le désire

De notre amour il va ainsi
Comme une branche d’aubépine
Qui est sur l’arbre et dans la crainte
La nuit au gel ou à la pluie
Mais le matin sous le soleil

Feuille et verdit tout le rameau…


Accroche Note - Rencontres d'été - Alexandre Gasparov - Françoise Kubler - Photo: lfdd

En plat de résistance, le Quintette pour quatuor à corde et piano (Alexande Gasparov) belle et longue pièce en trois mouvements qui débute lentement, mais continue avec enthousiasme et finit avec une ardeur romantique est interprèté par l'ensemble de chambre en toute beauté.


Accroche Note - Rencontres d'été - Françoise Kubler -  Armand Angster - Emmanuel Séjourné - Photo: lfdd

Le programme s'achève avec la (trop) courte pièce d'Edith Cana de Chizy (2018) Sound ansd Silence pour soprano, clarinette et percussion (Emmanuel Séjourné), une création à partir de poèmes de sa fille devenue sourde à quatre ans et qui fait revivres les sons, les sensations et les bruits du quotidien et de la nature dans une variation de chant et de texte proféré ou chuchotté.

La soirée s'achève ainsi, nous ayant fait voyager du XXIème au XXIème siècle, savant mélange de musique d'aujourd'hui et de créations de leur temps pour un très bau voyage en (musique de) chambre...

Pour la suite, rendez-vous du 16 au 26 juillet à Belle-Ile en Mer pour la Plage musicale en Bangor  

La Fleur du Dimanche

mardi 25 juin 2019

Pour l'été, mettez vos oreilles au frais avec Accroche Note et protégez-les au Bouclier

Avec la saison estivale, le rendez-vous de l'ensemble Accroche Note à l'église du Bouclier à Strasbourg permet de faire en voyage en (musique de) chambre dans une atmosphère fraiche et vivifiante.
L'on voyage entre le 18ème et le 21ème siècle et l'on traverse des pays et des cultures, des océans même au gré de trois soirées avec une programmation variée qui va de Mozart à Zimmermann en passant par Ravel, Dusapin et même Eric Dolphy.

Le programme mixe des pièces classiques et des création, comme le premier soir avec deux créations, l'une "Prélude et Fugue" de Thierry Elkaich, création française avec Marie-Andrée Joerger à l'accordéon solo, une pièce qui permet à l'interprète de montrer son talent de virtuose. 


Accroche Note - Rencontres d'été - Marie-Andrée Joerger - Photo: lfdd

L'autre création, "Sarganserland" de Walter Zimmermann pour voix, clarinette et accordéon oblige Françoise Kubler à se justifier de chanter "grisée" comme le veut la partition, quitte à choquer, à tout le moins à surprendre le public. Mais elle n'est pas seule dans ce voyage chancelant, la clarinette d'Armand Angster et l'accordéon de Marie-Andrée Joerger titubent également pendant que la voix de Françoise Kubler se dégrise. Celle-ci donne sa pleine puissance dans le magnifique air d'Agathe dans la Cavatine du Freischutz de Carl Maria von Webern accompagnée en mélodie romantique par la clarinette et l'accordéon. 


Accroche Note - Rencontres d'été - Françoise Kubler - Marie-Andrée Joerger - Photo: lfdd

Et pour les "Quatre chansons populaires" de Manuel de Falla, magnifiques flamencos, tantôt tristes, presque désespérés, tantôt enjoués et dansants ou mélancoliques, avec toujours le populaire et virtuose accordéon.



Accroche Note - Rencontres d'été - Françoise Kubler - Armand Angster - Photo: lfdd

La pièce qui ouvrait le concert, "Puntos de Amor" (1999) de Luis de Pablo, un des promoteurs de la musique contemporaine espagnole nous offre un magnifique dialogue entre la superbe voix de Françoise Kubler et la clarinette d'Armand Angster, qui se relaient et se répondent. Les conseils de Saint Jean de la Croix (le N° 41 "L'oiseau solitaire" permet à Luis de Pablo d'accompagner la parole chantée par un langage sonore de chants d'oiseaux qui trillent et s'enroulent dans un beau dialogue.
Un autre beau dialogue, ou plutôt une dialogue qui devient une langue de Babel, c'est la clarinette et l'accordéon, dans Bethlehem Doloris d'Olivier Urbano où la musique traditionnelle klezmer essaie de se frayer entre des variations classique, de la musique techno ou d'ambiance, où les différentes strates s'entrelacent, se superposent, s'emportent l'une l'autre et s'élèvent pour finalement s'éteindre.


Accroche Note - Rencontres d'été - Armand Angster - Photo: lfdd

Autre pièce virtuose, la transcription d'un solo de clarinette d'Eric Dolphy par Armand Angster "God bless the child". Elle donne à l'interprète l'occasion de désarticuler l'air, d'en faire des variations qui s'enroulent ou escaladent la gamme pour redescendre et remonter pour finir en chantonnant dans sa clarinette basse - un grand moment et une belle soirée. 


La Fleur du Dimanche


Le programme complet:

Mardi 25 Juin
Luis de Pablo Puntos de Amor pour soprano et clarinette (1999)
Thierry Escaich Prélude et fugue pour accordéon seul (2019) création française
Olivier Urbano Bethlehem Doloris pour clarinette et accordéon (2002)
Carl Maria von Weber Cavatine du Freischütz pour soprano, clarinette et accordéon (1821)
Eric Dolphy God bless the child pour clarinette basse (1961)
Manuel De Falla Quatre chansons populaires pour soprano et accordéon (Asturiana – Jota – Nana – Polo) (1915)
Walter Zimmermann Sarganserland pour voix, clarinette et accordéon (2019) création

Françoise Kubler, soprano / Armand Angster, clarinette / Marie-Andrée Joerger, accordéon


Mercredi 26 Juin
Franz Schubert Lieder pour soprano et quatuor à cordes (1815-1827)
« La Jeune fille et la Mort » Lied opus 7 no 3, D.531 (1817)
«  An die musik » D547 (1827)
« Lied der Mignon » D481 (1815)
« Auf dem Wasser zu singen »D774 (1823)
Maurice Ravel Quatuor à cordes en fa majeur (1903)
Pascal Dusapin Il-li-ko chapitres 1 et 3 pour voix (1987)
Wolfgang Amadeus Mozart Quintette pour clarinette et quatuor à cordes (1789)

Françoise Kubler, soprano / Armand Angster, clarinette / Julien Moquet et Mélanie Ravaux, violons / Marion Abeilhou, alto / Solène Queyras, violoncelle


Jeudi 27 juin
Edwin York Bowen Phantasy Quintet opus 93 pour clarinette basse et quatuor à cordes (1935)
Benoît Menut Trois poèmes galants pour soprano et piano (2018)
« Étrennes à une Damoiselle » (Clément Marot)
« Sonnet de l’honneste Amour » (Joachim du Bellay)
« A la douceur du temps nouveau » (Guilhem IX d’Aquitaine)
César Franck Quintette pour quatuor à cordes et piano (1880)
Edith Canat de Chizy Sound and silence pour soprano, clarinette et percussions (2018)


Françoise Kubler, soprano / Armand Angster, clarinette / Nathanaelle Marie et Saskia Lethiec, violons / Laurent Camatte, alto / Christophe Beau, violoncelle / Alexandre Gasparov, piano / Emmanuel Séjourné, percussions