dimanche 26 mai 2019

La Cabane, dans les arbres, au fond du jardin, une zone à défendre

Aujourd'hui ce sera court!

Qui n'a rêvé de vivre dans une cabane dans un arbre, ou au fond du jardin...

Ce jardin par exemple, où travaillent deux artistes dans la cabane du fond et dans lequel fleurissent des iris magnifiques:

Iris du jardin d'artistes - Photo: lfdd


Iris du jardin d'artistes - Photo: lfdd

Le jardin, l'abri, la cabane, "Nos cabanes" sont l'origine de ce TVA, le livre de Marielle Macé dont Jean Birnbaum nous parle dans le Monde des livres de cette semaine en faisant des liens.

Apparemment les cabanes sont le lieu de liens, le sont-ils toujours?  Peut-être pas à en croire l'expérience vécue - et racontée hier - par un ami qui disait que, dans l'abri-cabane qu'il avait construit à bord de l'étang n'a servi qu'à abriter des jeunes qui jouaient sur leur Play-station. Mais peut-être qu'elles peuvent l'être encore si on en croit Marielle Macé ou Roland Barthes:
"Enfant je m'étais fait une retraite à moi, cabane et belvédère, au palier supérieur d'un escalier extérieur, sur le jardin: j'y lisais, écrivais, collais des papillons, bricolais."

Jean Birnbaum: "La cabane de Barthes mais aussi la cabane de chaque lectrice ou lecteur, nos cabanes à tous, c'est le havre où l'amour même des mêmes texte coïncide avec le désir d'autre chose." 

Et il continue plus loin:
"Quel « nous » s’est noué dans les dizaines de cabanes surgies à travers cette zone humide des « Noues » ? A quels gestes quotidiens, à quelle espérance pour demain ont donné refuge ces baraques agricoles, ces cahutes-bibliothèques?"
Et il cite encore Marielle Macé:
 « Les noues, les noës comme autant d’arches, arches d’eaux vives et de pratiques, où conserver non pas des choses mais des ­forces, où faire monter des inquiétudes, des pensées, des combats », écrit Marielle Macé, elle-même née dans ce bocage en bout de Loire."

Ces noues sont dans la Zone à Défendre de Notre-Dame-des-Landes, elle en parle et curieusement, un des TVA auxquel vous avez échappé concernait un livre, plutôt une bande dessinée de l’auteur italien de romans graphiques Alessandro Pignocchi,"La recomposition des Mondes" dont le Monde des livres curieusement parle aussi. Je voulais en parler par le biais de Philippe Descola, l'anthropologue  dont Libération avait une interview le 30 janvier sur les indiens d'Amazonie. Et en complément de cette interview, il y avait un article sur Alessandro Pignocchi, chercheur et philosophe. Parce  ce que c'est la lecture des livres de l’anthropologue, qui l'a inspiré et fait partir dessiner les Jivaros en Amazonie. Et c’est encore Philippe Descola qui l’a orienté vers la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, sujet de cette BD. Comme quoi, les liens se nouent.... par delà les matières.
Et Alessandro Pignocchi cherchait, dans cette ZAD à étudier une "révolution cosmologique (en cours, à travers un espace) où l'on commence à imaginer des mondes ouverts aux relations de sujet à sujet avec les animaux, les plantes et le territoire."

Pour inventer l'après-anthropocène ?  

Iris du jardin d'artistes - Photo: lfdd

 Pour compléter avec les cabanes, celles-ci sont aussi des lieux de créations, des ateliers et comme aujourd'hui encore vous pouvez rendre visite à ces artistes dans le cadres des "Ateliers Ouverts", je vous en conseille quelques-uns, qui sont dans des cabanes, ou l'équivalent. Y aurait-il un certain besoin à celà?

Donc, non exhaustif et dans le désordre:
L'atelier des hautes plaines - 33 rue du Maréchal Lefèvre à la Meinau, 
L'atelier de Pascale Duanyer à Geispolsheim.(malheureusement fermé cet après-midi)
L'Atelier du Verger à Saint Nabor 
Preview Image Maker à Oberhausbergen avec Melissa Decaire, Cathy Gangloff, Michel Déjean, Sandro Weltin.
L'Atelier Perché de Pascal Poirot à Neuve-Eglise
La Weber's Hütte à Hilsenheim

Et à Schweighouse-sur-Moder, d'où viennent ces beaux iris, l'atelier de Corine Kleck et Dominique Haettel.

Bon Dimanche à toutes et à tous

La Fleur du Dimanche

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