dimanche 28 janvier 2018

Que dois-je ouir ? du Labé plutôt que du curé, je dis oui, encore....

D'aucuns - d'aucunes - ont dû avoir leurs oreilles écorchées ces dernières semaines, mais c'est plutôt à son imagination qu'il faut s'en prendre si cela a fait mal. 
Mais il vaut mieux se faire du bien alors allons-y, continuons... 
Je vous offre un poème de Louise Labé (je vous l'avais sûrement déjà offert), mais auparavant, je vous offre une fleur....



Clématite - Photo: lfdd

Un clématite - ces fleurs qui grimpent aux murs:

Clématite - Photo: lfdd

Et donc les deux versions de cette chanson de Louise Labé, poétesse née à Lyon en 1524.

Celle du temps passé:

Baise m’encor, rebaise moy et baise :
Donne m’en un de tes plus sauoureus,
Donne m’en un de tes plus amoureus :
Ie t’en rendray quatre plus chaus que braise.

Las, te pleins tu ? ça que ce mal i’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Iouissons nous l’un de l’autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suiura.
Chacun en soy et son ami viura.
Permets m’Amour penser quelque folie :

Tousiours suis mal, viuant discrettement
Et ne me puis donner contentement.
Si hors de moy ne fay quelque saillie.


Et une version "traduite":

Baise m’encor, rebaise-moi et baise :
Donne m’en un de tes plus savoureux,
Donne m’en un de tes plus amoureux :
Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise.

Las, te plains-tu ? ça que ce mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereux.
Ainsi mêlant nos baisers tant heureux
Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soi et son ami vivra.
Permets m’Amour penser quelque folie :

Toujours suis mal, vivant discrètement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moi ne fais quelque saillie.


Je vous la laisse écouter interprétée par Julie Verleye:





Puis chantée par Alexandrina Chelu, bien rythmée:





Et interprétée par un homme, un Suisse, Pascal Auberson  





Et Hélène Martin 





Et pour finir, une version par Colette Magny:






A vous de vous faire votre tiercé gagnant...

Pour moi, je vous offre un autre tiercé de Colette Magny avec "Prends moi, me prends pas" pour continuer sur la lancée:



Une autre plus douce "J'ai suivi beaucoup de chemins"



Et pour finir Colette Magny "Les Tuileries" une chanson sur un texte de Victor Hugo





Et si vous n'avez encore soif de chansons, et de tendresse, pour finir six minutes de Catherine Ribeiro - Une Infinie Tendresse - Libertés - 1975





Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche

vendredi 26 janvier 2018

A la trace d'Anne Théron au TNS: l'amour des mères... et des autres


La chair du théâtre avec l'émotion du cinéma...

Les technologies ont changé notre rapport au monde et aux récits, comme elles ont changé la représentation. La sonorisation des acteurs et l'irruption de la vidéo sur scène transforment la mise en scène. Anne Théron, romancière, et qui fait de la mise en scène depuis 1997 a aussi fait du cinéma et réalisé des courts et un long métrage.
Pour la pièce "A la tracecréée au TNS elle réalise les films qui vont rythmer les 4 rencontres "virtuelles" d'Anna - magnifiquement interprétée dans une très belle présence physique par Nathalie Richard - avec quatre hommes - interprétés par Yannick Choinat, Alex Descas, Wajdi Mouawad et Laurent Poitrenaux - aux quatre coins du monde via les réseaux. Les environnements sont divers: chambre d'hôtel ou intérieur anonyme, belle résidence dans un parc tropical ou parc public mais où les humains sont exclus, sauf un couple de mariés dans l'herbe  d'été écoutant une chanson "fétiche" qui pourrait être un indice.
Parce que la pièce, comme son titre pourrait le laisser croire est une enquête policière, ou plutôt est construite comme telle autour d'un mystérieux sac à main découvert dans la cave par Clara qui va se mettre en "chasse" pour en retrouver la propriétaire et son mystère.


A la trace - Anne Théron - Photo: Jen-Louis Fernandez


L'Amour des mères et l'amour des femmes

Mais le mystère n'est pas ce qui meut Clara, c'est une question bien plus profonde, celui de l'amour maternel, de l'amour et de son acceptation, quête d'ailleurs partagée par l'ensemble des protagonistes de la pièce. Le magnifique texte qu'Anne Théron a commandé à Alexandra Badea, mais pour lequel elles ont longuement discuté et échangé et qui partait du conte d'Andersen "La reine des neiges", interroge le statut de mère, ses responsabilité et son acceptation, sa transmission et le refus. "Qu'est-ce qu'une bonne mère?"
La pièce, dans les alternances de récits entre les rencontres de Clara (la dynamique et pleine de fougue Lyza Blanchard) avec différentes - et possibles - Anna Girardin (toutes interprétées dans de belles variations par Judith Henry) et les errances - ou la fuite - de la blonde Anna et ses hommes va construire une série de portraits ou plutôt de types de relations qui vont au fur et à mesure de la pièce s'approfondir et aller vers la sensible et l'émotion pour arriver à des scènes très touchantes avec la révélation du personnage de Margaux - interprétée avec force et humour par Maryvonne Schiltz, mais également avec une douceur et une tendresse qui forcément montre le chemin de la réconciliation.


A la trace - Anne Théron - Maryvone Schiltz - Photo: Jen-Louis Fernandez

Rencontrer l'autre

La grande force de cette pièce et toute sa modernité c'est de faire se croiser des personnes qui ne se croiseraient pas autrement parce que différents ou de pouvoir se retrouver, en totale responsabilité, et respect, sans force et pression en se comprenant - se prenant ensemble, enfin. C'est un message d'espoir pour ceux qui se sentiraient abandonnés, montrant qu'on peut faire un pas et assumer ce qu'on est sans se perdre: Il suffit de suivre le chemin "A la trace".


La Fleur du Dimanche

P.S. pour vous donner quelques indices supplémentaires, même si ce ne sont pas les bons, voici la chanson "Bang Bang" que vous retrouverez dans la pièce:



A la Trace   
TNS Strasbourg - du 25 janvier au 10 février 2018 

CRÉATION AU TNS
PRODUCTION

Un projet d'Anne Théron
Texte Alexandra Badea

Avec les actrices
Liza Blanchard - Clara
Judith Henry - Les 4 Anna
Nathalie Richard - La véritable Anna Girardin
Maryvonne Schiltz - Margaux

Et les acteurs des films
Yannick Choirat - Thomas
Alex Descas - Bruno
Wajdi Mouawad - Yann
Laurent Poitrenaux - Moran

Collaboration artistique
Daisy Body
Stagiaire assistant à la mise en scène
César Assié
Scénographie et costumes
Barbara Kraft
Stagiaire assistante à la scénographie et aux costumes
Aude Nasr
Lumière
Benoît Théron
Son
Sophie Berger
Musique
Jeanne Garraud - piano
Mickaël Cointepas - batterie
Raphaël Ginzburg - violoncelle
Marc Arrigoni - prise de son
Accompagnement au chant
Anne Fischer
Images
Nicolas Comte
Montage
Jessye Jacoby-Koaly

Figurants du film 4 Romain Gillot Ragueneau, Elphège Kongombe Yamale
Ont participé aux tournages Marie-Laure Texier (maquilleuse) | Jeff Grosdemange (ingénieur du son) | Marc-Antoine Modol (électricien) | Johanna Boyer-Dilolo (régisseuse)

Équipe technique de la compagnie Régie générale, lumière et vidéo Mickaël Varaniac-Quard | Régie plateau Marion Koechlin

Anne Théron et Laurent Poitrenaux sont artistes associés au TNS
Les décors et les costumes sont réalisés par les ateliers du TNS

Production Théâtre National de Strasbourg, Compagnie Les Productions Merlin
Coproduction La Passerelle - Scène nationale de Saint-Brieuc, Les Célestins - Théâtre de Lyon, La Colline - théâtre national, La Comédie de Béthune - Centre dramatique national
Avec le soutien du T2G - Théâtre de Gennevilliers – Centre dramatique national de création contemporaine

La Compagnie Les Productions Merlin est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication, la DRAC Nouvelle Aquitaine et la Région Nouvelle Aquitaine

L'Arche est agent théâtral du texte représenté
Le texte est lauréat de la Commission nationale d'Aide à la création de textes dramatiques - ARTCENA.
Administratrice de production Bérénice Marchesseau - Gingko Biloba
Chargée de diffusion Séverine Liébaut - SCENE 2 Diffusions
Remerciements Amahi Camilla Saraceni

Création le 25 janvier 2018 au Théâtre National de Strasbourg

dimanche 21 janvier 2018

Libérez les pensées, liberté des pétunias... et la liberté d'importuner ?

Libérez les fleurs, nous sommes tous d'accord, libérer les pensées, nous sommes OK, mais jusqu'où?
Jusqu'à la liberté d'importuner? Et importuner comment?
Dimanche dernier je vous en donnais quelques exemples avec l'humour, cette semaine, petit bilan et approfondissement avec Ruwen Ogien. Vous connaissez? 

Pour commencer libérons ces pensées empotées!


Pensées libres - Photo: lfdd


Et pour le TVA donc, attaquons-nous à la polémique du moment (chaude) entre les #balancetonporc et les "Des femmes libèrent une autre parole" et les anti - "Liberté d'importuner, chacun essaie de défendre son camp ou plutôt chacun ou chacune défend son opinion propre et sa lecture d'une partie du texte.

Et les avis et les choses bougent... Tout récemment, la personne qui a été mise en cause dans le premier tweet qui a lancé le hashtag #balacetonporc et qui s'était excusée publiquement intente un procès à la personne qui l'a "balancé".....

Et le 15 janvier, dans Libération, juste après un article - texte  que Catherine Deneuve a écrit pour expliquer sa position, Denis Ramond dans un texte intitulé "De la "liberté d'offenser" à celle d'"importuner" il précise la pensée de Ruwen Ogien qui prônait cette "liberté d'offenser":
"Ogien ne prend pas le terme «offenser» au sens où on l’entend habituellement, c’est-à-dire comme une atteinte causée intentionnellement à la réputation et à l’honneur d’une personne, mais plutôt comme le fait de choquer et de heurter les convictions les plus solidement ancrées. Son idée était qu’il est parfaitement possible de défendre une liberté de choquer, c’est-à-dire d’attaquer les croyances, les symboles et les dogmes sans pour autant porter délibérément préjudice à des personnes identifiables en les injuriant, par exemple. Le fondement de cette distinction entre les «offenses» et les «préjudices» est une option éthique assez simple pour laquelle les seules limites à nos actions sont les nuisances qu’elles causent à autrui."
"Son idée était qu'il est parfaitement possible de défendre une liberté de choquer, c'est-à-dire d'attaquer les croyances, les symboles et les dogmes sans pour autant porter délibérément préjudice à des personnes identifiables en les injuriant, par exemple."
..
"Le second objectif d’Ogien était de défendre la vocation critique de la liberté d’expression. La «liberté d’offenser» correspondait à un état d’esprit libéral pour lequel les cibles des moqueries et des attaques devaient, de préférence, être la morale dominante, l’ordre établi, les puissances politiques et les religions majoritaires. La liberté d’expression est une discipline qui consiste à écouter – et à devoir supporter! – la parole d’autrui."
...
"Dans une tribune parue dans Libération le 4 décembre 2016, Ogien proposait de distinguer deux phénomènes: la liberté d’expression d’un côté, qui consiste à respecter le droit à la parole des autres et à tenter de ne pas nuire à autrui ; et, de l’autre, une «libération de la parole», plus sommaire, qui se résume au droit de revendiquer le droit de dire «ce que l’on pense» et de défendre ses privilèges ..."

Géranium  pas pétunia - Photo: lfdd


Pour la chanson, j'ai découvert cette chanson de circonstance, "Marie Chenevance" de et par Barbara, en avez-vous déjà écouté les paroles?

Je me souviens : 
Elle le croyait magicien, 
Oh, Marie, Marie Chenevance, 
Oh, Marie, Marie Chenevance. 

Il avait inventé un oiseau qui danse 

Et l'avait donné avec innocence 
A Marie, Marie Chenevance, 
A Marie, Marie Chenevance 

Mais elle était une petite fille, 

Alors ils ont fait des histoires 
En le jetant derrière les grilles, 
Ceux qui n'ont pas voulu croire 
Qu'ils allaient simplement 
Et, la main dans la main, 
Qu'ils allaient doucement 
Loin, la main dans la main, 
La main dans la main. 






Et pour finir je vous offre une chanson de Jean Guidoni intitulée "Offense" - il le dit dans sa chanson et je remercie celle ou celui qui m'enverra les paroles (je les partagerai...).






Bon Dimanche 

La Fleur du Dimanche

P.S. Dimanche dernier, je vous avais fait subir un "test" et je remercie toutes celles et tous ceux qui y ont répondu. 
Je vous en livre le résultat.
Sur les 100 personnes qui ont vu le billet (ce qui fait un bon taux de lecture en première semaine et j'en suis très content), 
Il en a eu  en gros 5 j'adore et plus de 20 de "J'aime" sur les réseaux sociaux, plus du quart des lecteurs, ce qui est un bon retour, 
De même il y a eu en tout 11 réponse - merci à vous les retardataires pouvez encore répondre...:


Je vous rappelle les 3 questions

1. Aimé ou pas
2. Ri ou pas 
3. Compris ou pas

Eventuellement si c'était à la première, la deuxième ou la troisième écoute...



Il y en a deux qui ont répondu directement sur le blog:

Réponse 1

- j'ai aimé
- j'ai beaucoup ri et plus avec la 2 ° version, plus dynamique
- je pense avoir compris !!!

Réponse 2

j'ai aimé
j'ai ri golé
j'ai con pris !


Par mail j'ai eu 5réponses :

Réponse 1

1. C’est pas trop mon genre d’humour, mais c’est bien fait.
2. J’ai souri
3. Oui
A la première écoute.
Et pour rester dans la cul-ture,
ci-dessous le texte qu’un copain m’a envoyé ce jour. 
On a tous appris cette chanson dès la maternelle :
"Il court, il court, le furet, le furet du bois, mesdames.
Il court, il court, le furet, le furet du bois joli.
Il est passé par ici, il repassera par là."*

*Pour garder le meilleur pour la fin, vous pouvez voir la suitede l'histoire en fin de billet....

Réponse 2

1 ouais, c’est gentil, il y a pire
2 souri
3 pas dur de comprendre dès la 1ère version…en connaissant l’esprit carabin des mecs (et vlan)

Je « préfère la 1ère version plus subtile et sans rires + ou - gras!

Je préfère l’humour involontaire des enfants qui chantent des chansons à double sens, ne citons que frère Jacques, on surnommait ainsi le sexe à cause du parallèle avec les moines, tonsure et capuchon, quand aux « mâtines » à sonner, c’est bien sûr des femmes espiègles comme le révèle même le Larousse :-) Les cloches à faire sonner… en alsacien sonner c’est… devine !!!


Réponse 3

Je n’ai pas répondu à votre test sur l’humour, car à vrai dire je ne sais pas bien quoi répondre de spontané… Le sujet ne prête pas vraiment à la rigolade, et je trouve assez désastreux la réaction des gens. Je ne pense pas que vous récolterez beaucoup de vrais messages, qui ne soient pas convenus ou gênés. Les 2 chanteurs ne sont pas des humoristes, et ne me font pas rire. Les paroles cryptées sont un peu trop téléguidées pour me faire sourire. Les cuisses de la demoiselle trahissent un certain ridicule qui fait sourire, mais bon… 

Je suis désolé de vous décevoir. Au moins les choses bougent, mais ce sera une affaire de génération et d’éducation. Les comportements habituels n’évolueront pas plus rapidement que ceux, similaires qui ont trait au racisme… 


Réponse 4

Les rimes de Pénélope ne me "choquent pas" 
moins que pour certains, 
mais pas pour moi bien sûr. 
C’est la première de De Launay 

Que j’ai préférée.


Réponse 5

Je l'ai enfin écoutée et la première version m'a déjà bien amusée, la deuxième m'a fait franchement rire car le rire est contagieux et ça fait du bien! Merci la fleur t'arrête pas !



Et sur les réseaux sociaux, il y a eu en gros 5 "j'adore" et une vingtaine de "J'aimeet comme réponse:

Réponse 1

Très amusante
J’ai éclaté de rire avec la deuxième version
J’ai compris
Ce qui était intéressant s’est de constater comment le cerveau est dupé par un visage triste, une musique sinistre, des paroles d’amour insignifiantes....


Réponse 2

Aiméricompris


Réponse 3


Bon dimanche ! ... J'ai écouté la première version de "Pénélope" . Je ne vais pas commenter ce que j'en ai compris, ce que j'ai anticipé comme rimes, mais qu'est-ce que j'ai ri ! Merci !  avec des smileys ;-) 


Réponse 4

Moi j’adore ce type d’humour et j’ai partagé!

.... Et elle a partagé la chanson, pas le test !!!! ;-) 


*Pour celles et ceux qui n'ont pas aimé "Pénélope" et ses rimes riches ... de sens et de sous-entendus - que vous avez entendu, je vous déconseille la lecture de la suite de l'histoire de la comptine enfantine "Il court, il court, le furet...":


On a tous appris cette chanson dès la maternelle :

"Il court, il court, le furet, le furet du bois, mesdames.
Il court, il court, le furet, le furet du bois joli.
Il est passé par ici, il repassera par là."

C'est magnifique de tendresse et de naïveté, mais pourquoi est-ce un furet qui court ?

Pourquoi pas un petit lapin, un chat, un chien, une souris, ou même un ourson ?

Vous allez me dire : parce que c'est une chanson très ancienne, et qu'autrefois, à la campagne, on avait parfois un furet comme animal domestique.
Ou alors elle fait référence au jeu ancien jeu du furet…

Pas du tout ! Son succès remonte aux années 1710-1720, pendant l'épisode de la Régence, quand le pouvoir était exercé par Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV.
Son principal conseiller était le cardinal Dubois, réputé pour son amour des femmes.
Cette rengaine de cour d'école était à l'époque une chanson populaire, connue de tous.
Il s'agit d'une contrepèterie qui se moquait de ce curé trop porté sur la gente féminine.
"Il court, il court, le furet" est à comprendre ainsi : " Il fourre, il fourre, le curé".

Ce n'est pas un furet qui vient du bois, mais le curé Dubois, en un seul mot.

Sinon quel intérêt de rajouter Mesdames" dans le refrain?
Pardon si j'ai cassé un mythe!
Car ce n'est pas fini. . . . Beaucoup de ritournelles enfantines obéissent à ce principe.

Même la plus célèbre : Au clair de la Lune, qui remonte à au moins trois siècles.

"Au clair de la lune, mon ami Pierrot, prête-moi ta plume, pour écrire un mot."

Voici l'explication de texte du spécialiste "chanson" de France Info, Bertrand DICALE :

La lune, c'est la paire de fesses. La plume c'est le sexe masculin. Toute la chanson est à double sens. A l'époque, les adultes comprennent parfaitement ce quelle signifie. Le plus étonnant est le deuxième couplet :

"Au clair de la lune / Pierrot répondit,
Je n'ai pas de plume / je suis dans mon lit.
Va chez la voisine / je crois qu'elle y est.
Car dans sa cuisine / on bat le briquet".

Battre le briquet, cela signifiait à l'époque "tirer un coup."



dimanche 14 janvier 2018

Jusqu'où va l'humour ? Y a-t-il de l'amour ou de la haine ? Faut-il jeter des pierres aux cochons ?

Vous savez que la Fleur du Dimanche aime l'humour (l'amour aussi) et c'est pain béni ce dimanche, après être tombé sur un supplément du Monde intitulé "Et vous trouvez ça drôle?" de vous en faire un court survol...

Mais d'abord, une photo de fleur "limite" humour noir (où cela va-t-il s'arrêter me diront ceux qui ont assisté aux épisodes précédents):


Humour noir de la Fleur du Dimanche - Photo: autoportraitt en pied (de cochon)

Comme vous le voyez, nous ne reculons devant rien pour provoquer..

Il est vrai que de plus en plus on rit de tout et on n'a pas peur de provoquer. Comme le dit l'humoriste Haroun: "On a perdu la conscience que l'humoriste est un penseur, pas un animateur." qui précise dans l'article de Magali Cartigny: "Notre rôle est de mettre le doigt sur nos travers pour que les gens réfléchissent. Si je fais une vanne raciste, les gens vont rire de l'imbécilité de ma réflexion, or si on prémâche cette réflexion, on est des influenceurs drôles, plus des humoristes."

D'un autre côté, il faut à la fois savoir à qui on s'adresse et ce qu'on peut dire dans quel contexte... D'aucuns se faisant allumer lorsqu'ils sortent du contexte, à l'image de Tex, licencié pour avoir balancé la blague suivante en plein #balancetonporc
"Qu'est-ce qu'on dit à une femme qui a deux yeux au beurre noir?
Rien, on lui a déjà expliqué deux fois."

De même, Constance, humoriste ose dire dans son spectacle:
"Le plus important dans ce métier, c'est l'amour, comme le disait Marie Trinitignan"...
Je vous le disais dans le titre, il faut aussi aimer et qui aime bien châtie bien, donc, comme le disait l'évangile:
"Margaritas ante porcos" qui ne signifie pas qu'il ne faut pas donner des fleurs aux cochons, mais dont la phrase complète "Nolite mittere margaritas ante porcos" signifie "Ne jetez pas les perles aux pourceaux"....  Et je ne vous jette pas de fleurs, mais vous traduit le clin d'oeil du titre dans un jeu de mot tiré par les cheveux, où Weinstein devient Schwein-stein (Pierre de Cochon) et donc on balance les pierres au porc....  ;-)
Au sujet des cochons, citons la blague politique de Fabrice Eboué: "Est-ce que la solution au conflit israélo-palestinien, ce ne serait pas tout simplement que juifs et musulmans se retrouvent autour d'un buffet de charcuterie."

A propos de cochons, un autre article dans le supplément traite des assitants virtuels avec un semblant d'IA - Intelligence Artificielle - mais ne nous leurrons pas, il y a derrière une armée de gens qui écrivent des scénarios et des textes - un débouché (pour des bouchers ?) d'avenir - qui font de l'humour: "Mon smartphone fait du standup". Siri a réponde à la question "Raconte-moi une blague cochonne par: "Jambon, saucisson, lard cochonnaille,....". 
C'est un peu de l'Art, non ?

Et pour finir sur le lard et le double sens, avant la chanson "test", la blague de Haroun de #balanceton porc: "J'ai lu que Jean Lassalle avait été accusé de tentative de harcèlement, c'est quoi ça "tentative de harcèlement"? Le mec a raté son harcèlement? C'est pas la lose totale?"


Et je vous une fleur, qui n'est pas du harcèlement, mais un tatouage:

La lectrice aux fleurs - Photo: lfdd


Donc voici le test: je vous mets deux version de la chanson "Pénélope" et vous demande de me répondre, via les réseaux sociaux ou par mail lafleurdudimanche@gmail.com si vous avez :

1. Aimé ou pas
2. Ri ou pas 
3. Compris ou pas

Eventuellement si c'était à la première, la deuxième ou la troisième écoute...

Bonne écoute et merci pour vos retours (si vous aimez, vous pouvez aussi partager sur les réseaux sociaux, pour tester l'humour de vos ami.e.s

Pénélope



Pénélope de et par Jean-Jacques De Launay:




Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche 

vendredi 12 janvier 2018

Chaplin avec le Ballet de l'Opéra National du Rhin: Toute une vie dansée en Noir et Blanc

Le Ballet "Chaplin", créé par Mario Schröder à Leipzig en 2010 entre au répertoire du Ballet de l'Opéra National du Rhin grâce à Bruno Bouché son directeur et, après la première le 11 janvier 2018 à Strasbourg et quelques représentations jusqu'au 15 janvier, la pièce sera à la Filature à Mulhouse du 2 au 4 février.




Le cinéma, va bien sûr être le fil conducteur de ce spectacle, à la fois décor, sujet et narration. Sur l'écran blanc des souvenirs freudiens, les ombres des parents jettent déjà un sort au jeune Charles Chaplin avec leurs disputes et leur séparation. Mais la mère (Wendy Tadrous) trace son chemin, la danse et la pantomime, et préfigure les blanches figures féminines: Mildred Harris (Ana-Karina Enriquez-Gonzalez), Pauline Godard (Monica Barbotte) et Oona O'Neil (Dongting Xing) qui vont dialoguer avec ce personnage double, à la fois lui-même (Marin Delavaud) et le Charlot de cinéma (Céline Nunigé). 
Ce dispositif très cinématographique dans lequel Charlot va s'inclure - dès le début, de sa démarche chaplinesque, comme à la fin de ses films, il rentre littéralement dans l'écran qui est en volume (à noter qu'à la fin de la pièce, cette scène sera en miroir et c'est la salle et les spectateurs qui seront à la place de l'écran) et qui va nous jouer le film de sa vie - et les films de son répertoire.




Mais les films vont déborder de la "boite" et envahir la scène et la fiction. La troupe du Ballet de l'Opéra National du Rhin forte de plus trente danseuses et danseurs vont enjouer le spectacle, avec des tableaux variés et entraînants, de multiples duos, trios et quatuors qui se croisent en construisant le personnage de Charlot avec ses attibuts: la redingotte noire, le pantalon à bretelles, le chapeau melon et la canne, à des mouvements d'ensemble ou même du rap ou encore des défilés, dont des défilés de figures du cinéma.
Le cinéma, dont les techniques - zoom, travelling, fermeture à l'iris - constituent une part de l'écriture scénographique, mais qui aussi annonce par son évolution technologique - l'énorme bonnette du microphone/épée de Damoclès par exemple - une menace pour Charlot. Et dont l'évolution politique aux Etats-Unis va également influer sur la vie et le travail de Chaplin.
Mais la politique et le cinéma seront toujours liés pour Chaplin et son engagement est bien présent dans le spectacle, avec une bonne dose de création - par exemple le Diktator (Thomas Hinterberger) vont être l'occasion d'une belle invention scénique avec la bulle dont il sort gonflé à bloc et qui fait écho à la mappemonde du pouvoir .
La musique, largement en référence au cinéma participe au rythme de la pièce qui arrive à balancer entre la vie privée - et ses amours - les épisodes historiques - et ses malheurs - et l'oeuvre - ses succès fameux, très bien retranscrits en ballet et à nous tenir en jubilation sur la durée de ce long métrage de toute une vie d'humour et d'amour...





La Fleur du Dimanche



Chaplin / Mario Schröder

[Entrée au répertoire] 

Pièce pour 32 danseurs
Création en 2010 par le Leipziger Ballet

Chorégraphie et lumières Mario Schröder
Musique Charlie Chaplin, John Adams, Ruggero Leoncavallo, Alfred Schnittke, Kurt Schwertsik, Peteris Vasks, Colin Matthews, Johannes Brahms, Hans Werner Henze, Charles Ives, Richard Wagner, Benjamin Britten, Samuel Barber
Décors et costumes Paul Zoller


Ballet de l’Opéra national du Rhin

mercredi 10 janvier 2018

Soubresaut au TNS: Le théâtre est un songe et il bouge encore

L'histoire du Théâtre du Radeau est une aventure et un expérience qui a débuté dans une MJC (Maison des Jeunes et de la Culture - il y a du Malraux là-dessous) en 1977 dans un quartier populaire du Mans. Elle a pris son orientation définitive lorsque François Tanguy a rejoint l'aventure autour de la troupe avec Laurence Chable, et depuis, vogue la troupe... dont nous avons pu apprécier quelques créations déjà à Strasbourg (dont la dernière pièce "Passim" en 2015 - voir le billet du 23 janvier 2015).
Une des caractéristique de leur travail est de construire le spectacle ensemble, comédiens et metteur en scène en répétitions pendant une bonne période de temps (quatre à six mois au moins) en expérimentant la forme et la matière - que ce soit le texte - les textes choisis, mis en voix et en espace et éventuellemnt élagués, ou le matériau dont ils fabriquent eux-même le décor et les accessoires ensemble en les intégrant au fil de l'eau dans le spectacle, qui peut continuer de bouger, tout au long de la vie de la pièce.


Soubresaut - Théâtre du Radeau - Photo: Brigitte Enguerand

Ils nous reviennent au TNS avec une création "Soubresaut" qui nous emmène dans un monde flottant et chancelant avec des repères un peu décalés. L'histoire, pour démarrer hoquète et se répète, on a l'impression de traverser un songe où l'on n'est pas maître de la suite et dans une ambiance feutrée - il ne faut surtout pas se réveiller - les personnages bougent, glissent - comme dans des jeux d'enfants (à un moment une scène se joue sous une table comme vous l'avez peut-être également joué dans votre enfance), rentrent et sortent, de même que le décor lui-même se fait et se défait sous nos yeux. des planches, des tables, des cadres, toute une batterie d'objets, armes, coiffes, crinolines, fleurs, bouquets, cheval-sanglier apparaissent et disparaissent dans une pénombre changeante. 
La parole, tout à coup nait, et c'est Kafka bien sûr qui décrit cette absurdité des cycles de la vie des hommes: se lever, se coucher: 
"Il est vrai que l'homme se lève, retombe, se relève et ainsi de suite, mais en même temps, et avec une vérité infiniment plus grande, il n'en est nullement ainsi, car l'homme est un, c'est à dire, que dans le vol est aussi le repos, et dans le repos, le vol...."


Soubresaut - Théâtre du Radeau - Photo: Jean-Pierre Dupuy

Et l'aimable troupe, dans des costumes hors du temps mais aussi d'outre-temps continuent de glisser, voler, se soulever, parler, dire ces textes poétique ou comiques d'Ovide, de Dante, de Valéry, de Peter Weiss, de Robert Walser, de Courteline,... dans une ambiance de chants d'oiseaux ou rythmés par les amis musiciens nombreux (Bach, Beethoven, Haendel, Kagel, Kurtag, Lalo, Rossini, Schumann, Stravinski, Vivaldi, Chris Watson,...) et dont les mélodies, ponctuations ou les airs concourent à construire cette ambiance si particulière qui nous englobe dans ce songe. La circulation des gestes et la métamorphose du décor (que les comédiens ont aussi contibué à fabriquer) produit une sorte de symbiose entre eux et le décor, un univers à part. 
Et comme le dit Ovide: 
"Faisant en trompe l'oeil, pour mieux brouiller les pistes, 
sinuer les détours des voies multipliées ...
... sur mille voies Dédale
Répand l'erreur."

Mais de temps en temps, il faut bien se perdre pour mieux se retrouver.
Merci au Théâtre du Radeau de nous avoir emmené dans cette traversée....



Bon spectacle

La Fleur du Dimanche

Soubressaut
TNS Strasbourg - Espace Gruber - du 9 au 19 janvier 2018


Un spectacle du Théâtre du Radeau
Mise en scène et scénographie François Tanguy
Avec Didier Bardoux, Anne Baudoux, Frode Bjørnstad, Laurence Chable, Jean-Pierre Dupuy, Muriel Hélary, Ida Hertu, Vincent Joly, Karine Pierre, Jean Rochereau
Son François Fauvel, Julienne Havlicek Rochereau, François Tanguy

Production Théâtre du Radeau, Le Mans
Coproduction Théâtre national de Bretagne - Rennes, Festival d’Automne 2017 - Paris, Théâtre National de Strasbourg, Centre dramatique national Besançon Franche-Comté, Théâtre Garonne - Toulouse Le Théâtre du Radeau est subventionné par l’État - Préfet de la région Pays de La Loire - DRAC, le Conseil régional des Pays de la Loire, le Conseil départemental de la Sarthe et la Ville du Mans
Avec le soutien de Le Mans Métropole

Spectacle créé le 2 novembre 2016 au festival Mettre en scène, Théâtre national de Bretagne - Rennes

dimanche 7 janvier 2018

De l'air pour deux-mille dix-huit, du vent, de la liberté

Avec les Voeux du premier janvier je vous ai donné de l'espace.
Aujourd'hui je vous donne de l'air en plus... en plus du vent de la Liberté que je souhaite voir souffler sur cette année... Alors, envolez-vous:


L’Air

Dans l’Air s’en vont les ailes,
Par le vent caressées;
Mes errantes pensées
S’envolent avec elles.

Aux cieux pleins d’étincelles,
Vers la nue élancées,
Dans l’Air s’en vont les ailes
Par le vent caressées.

Vers des terres nouvelles,
Sur les rayons bercées,
Vous fuyez, dispersées,
O blanches colombelles;
Dans l’Air s’en vont les ailes!

Théodore de Banville

Envolez-vous - Photo: lfdd

En ce qui concerne la liberté, que ce soit d'expression ou de création, il est une mission jamais achevée que de la défendre et je profite des voeux de début d'année pour rappeler que c'est chaque jour qu'il faut la faire avancer ou la soutenir.

Je vous livre à votre réflexion un extrait du manifeste de l'Observatoire de la liberté de  création:
"L'oeuvre d'art, qu'elle travaille les mots, les sons ou les images, est toujours de l'ordre de la représentation. Elle impose donc par nature une distanciation qui permet de l'accueillir sans la confondre avec la réalité. C'est pourquoi, l'artiste est libre de déranger, de provoquer, voire de faire scandale. Et, c'est pourquoi, son oeuvre jouit d'un statut exceptionnel, et ne saurait, sur le plan juridique, faire l'objet du même traitement que le discours qui argumente, qu'il soit scientifique, politique ou journalistique." 


Pour en revenir à l'air et au nouvel an, je vous offre en clin d'oeil quelques chansons d'une centenaire qui a fêté son anniversaire le 31 décembre: Suzy Delair avec "Moi j'coûte cher":

 

 
Après avoir bien bu, "J'suis pas paf"
:


 
 

Mais cela n'empêche pas Suzy de danser: "Danse avec moi":



Et pour finir, une chanson de Boris Vian qu'elle nous chante avec entrain "Relax":

 

Je prenais la vie à la corde
Je me crevais matin et soir
Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Le temps brûlait comme la fièvre
Les heures glissaient dans le noir
Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

Je courais à travers la ville
À des rendez-vous imbéciles
Et j'ai découvert enfin
Que l'impatience et la mort
Marchent la main dans la main

Moi, j'ai compris et je m' détends
Je n' m'en fais plus pour des bricoles
Je vis couchée, c'est plus reposant
Relax
Quand on veut m' voir, on vient chez moi
Qu'on vienne ou pas, je joue les soles
J' suis sur mon page et je n' bouge pas
Relax

J'achèterai plus jamais d' chaussures
Comme ça, j' serai pas tentée d' marcher
Ça coûte moins cher et c'est plus sûr
Relax
Et quand ma mère me traite de veau
J' lui en veux pas, ça m' fatiguerait
Compte pas sur moi pour le boulot
Relax

Un jour, j' suis sortie dans la rue
Et j'ai vu un beau gars passer
Qui avait, qui avait, qui avait, qui avait
Des pectoraux genre pyramide
Large du haut et plat du bide
Ça tenait, ça tenait, ça promettait

Je l'ai suivi comme un seul homme
Et je lui ai offert la pomme
Depuis, on s'aime tous les deux
Il a un métier au poil
Il vend des matelas, alors…
Et ça va de mieux en mieux

Y en a qui râlent et qui voient pas
Qu' la solution est là devant eux
Y a qu'un secret pour être heureux
Relax ! 


Encore Bonne année et bon dimanche

La Fleur du Dimanche

P.S.  Mémoires et souvenirs - Pour ne pas oublier;

Il y a trois ans, les premier d'une série d'assassinats contre la liberté d'expression ou de pensée, c'était Charlie Hebdo, n'oublions pas...
Et pour le TVA bis, un texte de Herman Hesse de 1955:
"Il ne s'agit plus aujourd'hui de convertir les Japonais au christianisme, les Européens au bouddhisme ou au taoïsme. Nous ne devons et nous ne voulons pas convertir et être convertis, mais nous voulons ouvrir et élargir notre horizon: nous ne considérons plus la sagesse occidentale et la sagesse orientale comme des puissances ennemies se faisant la guerre mais comme des pôles entre lesquels oscille une vie féconde."

Jacques Lassalle (6 juillet 1936 - 2 janvier 2018) a laissé une empreinte à Strasbourg et au TNS. Se souvenir de belles pièces - et de ce jour, après une pièce de théâtre dans un entrepôt du port du Rhin où nous l'avons littéralement "sauvé" alors qu'il errait apeuré et très inquiet en le ramenant en voiture vers la ville.

Paul Otchakovsky-Laurens, ( 10 octobre 1944 - 2 janvier 2018) éditeur de quelques grand écrivains qui s'est fait éditeur parce qu'il lui était difficile de parler et qui a fait un film parce qu'il lui était difficile d'écrire. Il aura toujours 13 ans....

Et Avoine (alias Paul Audin) - 3 octobre 1939 - 29 décembre 2017) dessinateur: