dimanche 30 mars 2014

La Fleur du Dimanche escargote mais fleurit toujours

Pour rendre hommage à la fois à l'heure d'été et à la bataille des mots dits nouveaux, la Fleur du Dimanche s'est payé du bon temps, et au lieu de perdre une heure du passage de l'hiver au printemps - ou plutôt de l'heure d'hiver à l'heure d'été (voir les différents modes d'emploi dans les billets de printemps et d'automne), elle a carrément pris presque un jour dans la vue....

Mais vous n'en perdez rien pour attendre...
Je vous offre la suite des fleurs cousines des cerises en rose (pour voir la vie... du bon côté).


Cerisier escargotant - Photo: lfdd


Je ne vais pas faire "silence" comme je l'avais préconisé il y a deux semaines, mais le silence a du bon (voir le premier TVA plus bas...).

Pour continuer sur "escargoter", je vous informe tout simplement que ce mot que vous ne trouverez pas dans le dictionnaire (mais vous ne cherchez plus dans le dictionnaire mais sur internet... qui vous l'a sûrement dit ou qui vous le confirmera), est le mot qui a pris la première place dans le vote des internautes des mots inventés par le public (vous et moi et tous les autres..) pour cette semaine de la francophonie dont je vous ai parlé la semaine dernière et qui vous avait bien plu.

« Escargoté », inventé par un internaute signifie donc prendre son temps, et comme vous l’avez remarqué, la Fleur du Dimanche l’a pris aujourd’hui...

Mais voici la suite du zoom sur les fleurs roses de printemps sur ciel bleu d’azur.


Prunier en fleurs - Photo: lfdd



Prunier en fleurs - Photo: lfdd

Prunier en fleurs - Photo: lfdd



Prunier en fleurs - Photo: lfdd



Vous l’avez compris, je ne vais pas arrêter de vous "conter
fleurette" et comme vous aimez les histoires de mots, je vous propose en pré-TVA, la petite histoire de cette expression :

C’est une expression du XVIIe siècle où l’on parlait en "en termes galants", et où les fleurs étaient associées à l'amour et au romantisme.

L’origine vient d'une métaphore où "fleurette" - qui s'écrivait d'abord "florette" et voulait dire "petite fleur" au XIIe siècle, correspondait à "bagatelle", à "baliverne" au XVIe.
Car si de nombreuses choses concernant la cour et l'amour étaient associées aux fleurs, les belles paroles des galants à destination de la gent féminine n'étaient souvent que des "menteries" prononcées pour "endormir la bonne foi des femmes".

"Je ne sais si la mère savait quelque chose lors de ma première visite, mais toujours' est-il que quelques jours après, elle me permit non seulement de voir sa fille, mais de lui conter fleurette et je le fis si bien qu'elle reçut mes déclarations comme vraies."
Gatien Courtilz de Sandras, Pierre Marteau - Mémoires de Mr. d'Artagnan - 1700

Selon le Dictionnaire Historique de la Langue Française, le sens de "faire la cour" du verbe "fleureter" (qui signifiait d'abord "voler de fleur en fleur") vient de l'anglais 'flirt' qui a donné "flirter" en pseudo-français, et non l'inverse comme on le trouve souvent affirmé.

Et alors que les fleurs du jour sont un complément direct des fleurs de la semaine dernière, les TVA du jour sont un complément au billet paru le 16 mars.

Tout d’abord, sur la thématique du silence, une phrase de Yoko qui expose actuellement au Musée Guggenheim de Bilbao:

"L'art est une révolution silencieuse qui change le monde peu à peu, mais sans faire de bruit." Yoko Ono*


Et pour conclure, sur le silence de l’écrivain, je vous donne la remarque de Philip Roth, vous savez l'écrivain qui a arrêté d’écrire pour relire ses livres...
Quand on lui demande si ça valait le coup de les écrire - et de les relire, il répond: "Ma conclusion fera écho aux mots d'un de mes héros, le boxeur Joe Louis" - Champion du monde pendant douze ans, Joe Louis était dans le Sud profond, gamin élevé par une famille pauvre, sans éducation - "Il s'est toujours méfié des mots. Si bien que, lorsqu'on lui demanda au soir de sa carrière de commenter celle-ci, il répondit en tout juste dix mots: "I did the best I could with what I had" (j'ai fait de mon mieux avec ce que j'avais). 

Philip Roth est-il devenu "champion du monde" ?


Bon dimanche

La Fleur du Dimanche

* "Mon âge importe peu, j'ai l'impression d'entrer dans la deuxième phase de ma vie."

dimanche 23 mars 2014

L’Orchidoclaste ne fait pas de fleurs et le réverbèratif réveille la chouette revêche

Poètes vos papiers, comme dirait Léo le grand.... Vos papiers pour voter, ne les oubliez pas, mais en plus de voter pour vos édiles locaux, vous pouvez aussi voter pour les mots de l'année ou la "Bataille des dix mots"... plus plus bas....

En attendant, les premières fleurs de cerisiers du Japon, en attendant le Temps des Cerises (avec les chansons).


Cerisier avec nid - Photo: lfdd


Sur vos papiers, vous pouvez aussi noter les mots que vous aimez, pas forcément les noms que vous choisissez, puisque cette semaine est la Semaine de la Langue française et de la Francophonie.

C'est l'occasion de récolter des mots et d'en faire des bouquets, pour commencer des bouquets de mots inventés, comme cet "Orchidoclaste", une bonne façon d'insulter son prochain sans être vulgaire, dont je vous rajouter la définition en son ici:

Pour ceux qui n'on pas le son, il faut se tourner vers l’étymologie, à la fois avec le mot "orchidée" qui a un sens assez proche du sens d'"avocat" (le fruit dont le nom d'origine nahuarl est "ahuacatl" et Claste comme dans "iconoclaste".

En ce qui concerne le "Réverbérafif", invention de la semaine, nous pourrions dire que sa lumière empêcherait de voir la beauté du ciel...

Je vous offre une deuxième définition sonore de circonstance en ce jour de vote, celle de "noniste" ici
https://soundcloud.com/lemouv/le-dico-des-mots-qui-19



Cerisier du Japon - Photo: lfdd


En guise de bouquet, je vous offre également des mots existants, mais pas forcément chez nous en France, vous les connaissez peut-être sinon vous les découvrirez sûrement avec plaisir, ils ont un certain charme:


Canada
 Clavarder v.i. : dialoguer avec d’autres internautes de manière instantanée et par clavier interposé
- Poucer v.i. : faire de l’auto-stop
Suisse
- Baboler v.i. : bredouiller, bafouiller
- Topette n.f. : petite bouteille
Belgique
- Avaloir n.m. : bouche d’égout
- Bisbrouille n.f. : dispute, fâcherie
Afrique
- Ambiancer v.i. : s’amuser, faire la fête, mettre de l’animation dans une soirée (Afrique de l’Ouest)
- Caïmanter v.t. : travailler beaucoup (Côté d’Ivoire)
Acadie
- Frolic n.m. : grande fête populaire

- Pigouiller v.t. : taquiner, harceler


Cerisier du Japon - Photo: lfdd


Pour continuer, des mots que vous connaissez mais qui ont eux été "inventés" par des écrivains connus:


Arthur Rimbaud, par exemple invente dans son poème « Le cœur volé », en 1871 le mot « abracadabrantesque » pour qualifier les flots capables de purifier son coeur. Ce néologisme, a été repris plus tard par un homme politique célèbre... 
Marcel Proust de son côté a créé un bon nombre de mots dans ses livres. Par exemple: «aboutonner», «allumettier», « bizarroïde »
Et sachez que François Rabelais, l’auteur de Gargantua et Pantagruel a su se nourrir de langues diverses et variées (latin, grec, hébreu, patois…) pour inventer de nombreux néologismes, encore utilisés : «crépuscule», «déambuler», «indigène», «génie», «pénurie»,…


Cerisier du Japon - Photo: lfdd


Par ailleurs, un certain nombre de personnalités ont été invitées à proposer un mot (et sa définition) qui fait défaut à la langue française: en voila un bouquet:


François Morel
« Portabuller » : manipuler son portable par désœuvrement.
Jean-Loup Chiflet :
« Salivrer » : porter furtivement les doigts à sa bouche pour les lubrifier avant de tourner les pages d’un livre.
Miss Tic
« Coeurelle » : dispute entre amoureux

Pour ceux qui en "reveulent", voici la suite:


Quelques inventions également de quelques valeureux inventeurs anonymes (peut-être pas pour très longtemps), mais qui ne manquent ni d'imagination, ni de poésie, ni d'humour:


Bussoter : attendre le bus

Vous pouvez également participer au défi et voter pour le Mot que vous préférez ! 
Pour le moment "textoter" (écrire des textos) et "bussoter" (attendre le bus) sont au coude à coude, d'autres mots ont fait leur entrée dans notre palmarès.
Il s'agit de "grammatiser" (Écrire sans tenir compte des règles de la grammaire française) et "orthographieur" (personne qui écrit avec beaucoup de fautes d’orthographe).
On aime beaucoup "Solitudîner" (dîner seul) ou encore "Mamigatoïser " (devenir une mamie gâteaux).


Cerisier du Japon - Photo: lfdd


Et pour finir, un mot choisi par Joël de Rosnay, un peu oublié ou dont l'usage s'est perdu que qu'il  aimerait mettre à l'honneur:

« Sérendipité » (capacité, art de faire une découverte, scientifique notamment, par hasard ; la découverte ainsi faite). Je crois qu’il a été mis récemment dans le dico. Il est très utilisé dans le monde (« serendipity »).

A vous de jouer ! et de voter !

Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche

Et pour Ceux qui chercheraient les paroles et la Musique du grand Léo, c'est là en bas:





Poètes Vos Papiers

Bipède volupteur de lyre
Epoux châtré de Polymnie
Vérolé de lune à confire
Grand-Duc bouillon des librairies
Maroufle à pendre à l´hexamètre
Voyou décliné chez les Grecs
Albatros à chaîne et à guêtres
Cigale qui claque du bec

Poète, vos papiers!
Poète, vos papiers!

J´ai bu du Waterman et j´ai bouffé Littré
Et je repousse du goulot de la syntaxe
A faire se pâmer les précieux à l´arrêt
La phrase m´a poussé au ventre comme un axe

J´ai fait un bail de trois six neuf aux adjectifs
Qui viennent se dorer le mou à ma lanterne
Et j´ai joué au casino les subjonctifs
La chemise à Claudel et les cons dits " modernes "

Syndiqué de la solitude
Museau qui dévore du couic
Sédentaire des longitudes
Phosphaté des dieux chair à flic
Colis en souffrance à la veine
Remords de la Légion d´honneur
Tumeur de la fonction urbaine
Don Quichotte du crève-cœur

Poète, vos papiers!
Poète, Papier!

Le dictionnaire et le porto à découvert
Je débourre des mots à longueur de pelure
J´ai des idées au frais de côté pour l´hiver
A rimer le bifteck avec les engelures

Cependant que Tzara enfourche le bidet
A l´auberge dada la crotte est littéraire
Le vers est libre enfin et la rime en congé
On va pouvoir poétiser le prolétaire

Spécialiste de la mistoufle
Emigrant qui pisse aux visas
Aventurier de la pantoufle
Sous la table du Nirvana
Meurt-de-faim qui plane à la Une
Ecrivain public des croquants
Anonyme qui s´entribune
A la barbe des continents

Poète, vos papiers!
Poète, documenti!

Littérature obscène inventée à la nuit
Onanisme torché au papier de Hollande
Il y a partouze à l´hémistiche mes amis
Et que m´importe alors Jean Genet que tu bandes

La poétique libérée c´est du bidon
Poète prends ton vers et fous-lui une trempe
Mets-lui les fers aux pieds et la rime au balcon
Et ta muse sera sapée comme une vamp

Citoyen qui sent de la tête
Papa gâteau de l´alphabet
Maquereau de la clarinette
Graine qui pousse des gibets
Châssis rouillé sous les démences
Corridor pourri de l´ennui
Hygiéniste de la romance
Rédempteur falot des lundis

Poète, vos papiers!
Poète, salti!

Que l´image soit rogue et l´épithète au poil
La césure sournoise certes mais correcte
Tu peux vêtir ta Muse ou la laisser à poil
L´important est ce que ton ventre lui injecte

Ses seins oblitérés par ton verbe arlequin
Gonfleront goulûment la voile aux devantures
Solidement gainée ta lyrique putain
Tu pourras la sortir dans la Littérature

Ventre affamé qui tend l´oreille
Maraudeur aux bras déployés
Pollen au rabais pour abeille
Tête de mort rasée de frais
Rampant de service aux étoiles
Pouacre qui fait dans le quatrain
Masturbé qui vide sa moelle
A la devanture du coin

Poète... circulez!
Circulez poète!

Circulez!"

jeudi 20 mars 2014

Vert Soleil et Equinoxe de Printemps

Non ce n'est pas le film catastrophe "Soleil Vert" que vous pourrez voir aujourd'hui, mais, si vous êtes à Strasbourg avant 11h38, le fameux "Rayon Vert" à la Cathédrale - voir mon billet du 20 mars 2012.

Vu le temps qu'il fait, on risque de se bousculer pour voir ce fameux rayon qui passe par un vitrail représentant Judas, pour "frapper" la tête du Christ en croix sur la chaire:


Rayon Vert à la Cathédrale de Strasbourg - Photo:lfdd






En plus c'est l'équinoxe de Printemps, 16 h 57 et 5 secondes (heure française), précisément. La prochaine équinoxe de printemps tombant un 21 mars ce sera en 20102 et en 2045 elle tombera déjà le 19 mars...

C'était aujourd'hui et avec de la chance et du soleil, vous le verrez aussi demain comme cela:

Rayon Vert à la Cathédrale de Strasbourg - Photo:lfdd



Rayon Vert à la Cathédrale de Strasbourg arrivant du pied de Judas - Photo:lfdd

Rayon Vert à la Cathédrale de Strasbourg - le vitrail - Photo:lfdd

Comme cela on a deux occasions de fêter...
Et demain, vous pourrez encore, s'il y a du soleil, aller le voir... Il y aura peut-être moins la foule!

Bonne visite

La Fleur du Dimanche

dimanche 16 mars 2014

Tonton, on t'écoute.... Silence...

Le billet du jour est consacré au silence:
Silence radio, silence radar, silence des ondes, silence des grands espaces,  silence de la mer, les ondes, silence sur internet, avec une pensée à l'écoute*... de soi...

Alors une minute de silence** pour écouter la nature et les fleurs pousser:



Anémones - Photo : lfdd

Anémones - Photo : lfdd


Anémones - Photo : lfdd

Anémones - Photo : lfdd

Anémones - Photo : lfdd

Anémones - Photo : lfdd

Anémones - Photo : lfdd


Anémones - Photo : lfdd

Anémones - Photo : lfdd


Pour clore, je vous invite écoutez cet extrait d'une chanson de Hugues le Bars

La révolution, c'est 5124816  ... le silence!



Bon dimanche

La Fleur du Dimanche 



* A propos d'écoute, vous avez sûrement remarqué que le silence est une manière d'échapper à cette globalisation de l'écoute (voir mon premier texte du 16 juin 2013). Je vous invite à creuser le sujet avec "L'affaire Snowden : Comment les Etats-Unis espionnent le monde" d'Antoine Lefébure aux éditions La Découverte.

** Le silence est aussi une manière de se battre contre l'exposition de soi à tout va... 
A propos d'exposition, hasard, une fois le titre de ce papier trouvé, j'ai appris que la prochaine exposition (voir les calendrier publié cette semaine) à Strasbourg, au Syndicat Potentiel a pour titre "Le Silence, c'est bien aussi!
Le silence est aussi une manière de se battre contre l'exposition de soi à tout va... 

Autre hasard, en regardant dans la boite mail de lafleurdudimanche, pas relevée depuis longtemps, j'apprends que les pavot publiés pour la couleur du bonheur, le 12 janvier 2014, oeuvre d'une jeune artiste dont j’appréciais le travail devaient être retirés à sa demande. Sans commentaire!


Juste deux bonus post-scriptum, deux chansons de Hugues Le Bars, cité plus haut, d'abord la chanson (à écouter avec un humour au second degré): "J’en ai marre":




Et du même artiste, en prévision de l'anniversaire de Geneviève,
"La Valse à Geneviève"


 



En commentaire sur Youtube: "Dansée par Sylvie Guillem. La première prise fut la bonne.
Au milieu du morceau, Geneviève se met à pleurer...
On peut l'entendre un peu.
Après l'enregistrement, elle trouve qu'on devrait la refaire à cause des notes et moi aussi à cause du souffle.
Mais, "dans ce cas on n'irait pas voir les enfants au paradis à cause du son de l'époque" me dit Jean-Claude."

mercredi 12 mars 2014

C'est le printemps des expos à Strasbourg et Art Karlsruhe où ?

Le soleil est de retour, les expositions bourgeonnent....
Et les artistes sont en pleine santé. 

Mais pas sans thé, la thé-matique de la nouvelle exposition annuelle du CEFPPA, acronyme du centre de formation des apprentis de l'hôtellerie et de la restauration qui à l'art de la gastronomie lie le goût des arts plastiques. Cette année donc, les artistes se sont écla-thés pour marier le goût de cette plante très gou-thée dans et avec les pâtisseries - et non les tapisseries. Raison de plus de conjuguer "Art et Saveurs". Ce sera le cas lors du vernissage du jeudi 13 mars. Au programme, en sus ten-thé par les mignardises délicieuses salées et sucrées, vous pourrez dégus-thé des yeux les oeuvres des artistes connu(e)s ou moins connu(e)s, sélectionnés par Franck Sellier, le toujours jeune directeur (depuis plus de 20 ans de l'établissement: Golnaz Afraz, Thierry Amarger, Laurent Canet, Michel Déjean, Pascale Duanyer, Elham Etelmadi, Denis Gilman Mauricette Juan, Eric Kern, Catherine L. Meyer, Naohiro Ninomya, Arnaud Steyer, Marie-Aude Steyert et Nadine Untereiner.

Pour vous en donné un avant-goût (thé?), voici l'arbre à thé de Catherine L. Meyer:





Vendredi 14 mars, deux nouvelles expositions vont compléter la très belle et intéressante autour de Gustave Doré, alsacien d'adoption, "Doré and Friends" au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg.
Tout d'abord Robert Cahen, un des maîtres de l'Art vidéo en France, pionnier de cette expression artistique après avoir étudié la musique avec Pierre Schaeffer au GRM. Ses vidéo et ses installations vont vous emmener dans de magnifiques voyages _ à "Entre'voir".
Images également à voir, avec Clément Cogitore à qui le Musée donne carte blanche, en collaboration avec le CEEAC pour "Visions".



Du côté du CEEAC, deux expositions aussi, d'une part le deuxième versant de Clément Cogitore, suite à sa résidence à Stuttgart.
Et dans la parie historique, la première exposition d'une série proposée par les commissaires Elodie Royer & Yoann Gourmel. En l'occurrence "Rose" est le titre, (cela ne vous rappelle rien ? allez, je vous mets sur la piste avec un texte: "En ce temps là le monde était rond et on pouvait tourner tout autour en rond et en rond." Vous avez trouvé? Gertrude Stein !). Y sont présentées les oeuvres de Etel Adnan, Ulla von Brandenburg, Guy de Cointet, Ryan Gander, Joseph Grigely, Daniel Linehan, Barbara et Michael Leisgen, Jean-Luc Moulène...

Au rayon des institutions, la HEAR propose, ou plutôt les étudiants ouvrent les portes du bâtiment historique des Arts Décos pour une Avant-première avec des interventions dʼétudiants issus des trois sites de la HEAR (Mulhouse, Strasbourg, Académie supérieure de musique). Vernissage vendredi 14 et portes ouvertes samedi et dimanche de 11h00 à 17h30.


Pour les autres expositions, voici le menu.

A la Galerie Art Course, vous avez jusqu'à samedi pour aller voir les photos proposées par la collectionneuse strasbourgeoise MAdeleine Millot-Durremberger qui a selectionné des travaux de 3 femmes: Yuki Onodera, Colette Hyvrard, Suzanne Doppelt et Valérie Belin... "Elles allument".

Chez AVILA, 69 rue des Grandes Arcades, à Strasbourg, la prochanie exposition n'aura lieu qu'en avril, LE MONDE COMME REPRÉSENTATION en présence de JÉRÔME ROMAIN, + the multifunktions musik dj crew (Berlin)vernissage le 5 avril à partir de 19h00.

A la Galerie Bamberger, une exposition d'Anne Emery, Vertige de la sensation jusqu'au 29 mars.


Anne Emery  - Vestiges de la sensation - Galerie Bamberger

Pour la Galerie Brûlée, qui a fêté ses 20 ans l'année dernière, le programme n'est pas à jour ni sur Facebook, ni sur le site de la galerie (plus d'infos bientôt) > Ca y est, les infos sont arrivées ce jour 15/03/2014, date du vernissage de la nouvelle exposition à partir de 16h00 de l'artiste "historique" de la galerie, Shahabuddin. plus d'info sur facebook

La Galerie Nicole Buck, qui semble prendre ses congés d'hiver annonce une exposition en avril avec une valeur sûre: Vladimir Velokokic: du 4 avril au 24 mai. Vernissage le 4 avrilen présence de l'artiste. 

A la Chambrel’exposition présente le travail Peter Granser, artiste autrichien habitant en a=Allemagne et qui interroge le mythe américain, à voir également, jusuq'au 23 mars à l'hôtel Sofitel.

Delphine Courtay, agent d'Artiste expose pour le moment et entre autres au cabinet d'avocats LLC et Associés, rue du Dôme les oeuvres d'Alexandre Moliéra et de Samuel Levy. 

Et parlant de restaurant, le collectif de Mail Art STAMP TISCH piloté, entra autres par Catherine L. Meyer, squatte toujours les murs du Bistrot les Savons d'Hélène - au croisement des deux rues citées avec des oeuvres réalisées par les volontaires qui ont écrit (vous pouvez aussi y participer) 

La Galerie l'Estampe de son côté rend un hommage à de jeunes et moins jeunes artistes lors du Week-end de l'Art:
Ungerer, Hoffmann, Guth, Cornu, Felten, Dale, Hohler, Cairo, Caroline Coppey, Delarue, Bailly, Bruetschy, Jully, Loubert, Gangloff, Meyer, Moldo, Pollet, Remlinger, Quesniaux, Shiraishi, Dan Stephan, Titus Carmel, Anke Vrijs, R.E. Waydelich, Muckensturm, Roesz.
  
Bertrand Gillig, de retour de New-York, expose Patrick Bastardoz du 14 mars jusqu'au 15 avril dans ses nouveaux locaux de la Galerie, 11 rue Oberlin.


Patrick Bastardoz - Gallerie Gillig


La galerie Ritsch-Fisch montre les superbes travaux de Germain Roesz. Ne loupez pas sa réécriture de l'histoire de sa peinture en frise en hauteur. La galerie a aussi abandonné son site internet pour se focaliser sur le réseau social facebook... Heureusement que des blogueurs(euses) parlent des expositions: 
sur Lifeproof: http://www.lifeproof.fr/mon_weblog/2014/03/mon-everest-a-moi-a-la-galerie-ritsch-fisch.html
et sur Rue 89: http://www.rue89strasbourg.com/index.php/evenements/dissipations-abstraites/

Et Fredd Croizer à la Galerie Radial Art Contemporain nous présente les travaux de Alain Clément avec ses sculptures "charnelles" jusqu’au 23 avril.


Alain Clément - Radial Art Contemporain


Le Syndicat Potentiel propose du 2 au 22 mars les travaux de Kul Le On Ho Bak - Seulgi Lee et Matthieu Clainchard

Au Palais Universitaire, vous avez encore jusqu'à samedi pour aller voir l'exposition "On a vu le loup", de Camille Dejean, Yrjan Charpentier, Lucia Fiore et Torkil Charpentier dans la salle Vingt_Sept. L'exposition est totalement d'actualité,un loup vient d'être pris en photo dans les Vosges il y très peu de temps...

A la Salle Conrad de l'Hôtel de Ville, l'exposition de Marie-Odile Biry-Fétique démarre le 13 mars.

Et pour finir, une exposition, proposée rue Sainte Madeleine par Madeleine Millot-Durrenberger avec l'Association In Extremis, une présentation de photos de Claude Batho, Anna et Bernard Blume et Bernard Plossu à partir du vendredi 14 mars. Jusqu'au 30 mars

Juste à deux pas de Strasbourg, avant la Wantzenau, à l'Hôtel du Moulin de la Wantzenau, allez voir les belle photographies de Jeannette Gregori dont je vous avais offert le portrait de Magdalena le 15 février 2012. Elle y expose d'autres portrait et images très touchantes de l'univers de Roms (une part du prix des photos  leur est d'ailleurs reversée). Vous aurez également l'occasion de voir Barcelone sous le regard  de Daniel Flusser, pas en rondeur, comme on s'y attendrait...

Pour les courageux qui n'ont pas peur de traverser la frontière (de la langue), Karlsruhe n'est pas loin et le Week-End est court pour faire tous les halls d'ART KARLSRUHE: 35.000 mètres carrés d'Art. Bon courage...

Et bonnes expositions

La Fleur du Dimanche.



dimanche 9 mars 2014

Chaton, tussilage et queue pas sage

Si vous avez profité de la journée de la femme pour aller voir Dame Nature, il ne vous aura pas échappé que le printemps arrive à grands pas... Et pas que chez le fleuriste ou dans vos jardins, mais également dans bois et les sous-bois. La sève monte, les bourgeons éclatent et les fleurs annonciatrices de printemps fleurissent... Déjà les tussilages:


Tussilage en plongée - Photo lfdd


Pas d'âne, pas d'âne, (c'est son nom commun) comme dirait Edith qui piaffe, le printemps revient (au frais! dirait Hugues)... Je ne vous en offre pas l'air mais vous aurez une chanson en bonus quand même.


Tussilages - Photo lfdd


A propos d'air, même si le fond de l'air est frais (Jacques l'a dit), le ciel est bleu...


Tussilages - Photo lfdd



Et le reste même derrière les chatons annoncés et annonçant le printemps.


Chatons dans le ciel bleu - Photo lfdd



Et comme annoncés aussi les bourgeons:

Chatons - Photo lfdd

Et pour revenir en arrière (à hier), et à la truite, un poème déniché par Raymond P.:

La femme adultère 


Je la pris près de la rivière
Car je la croyais sans mari
Tandis qu'elle était adultère
Ce fut la Saint-Jacques la nuit
Par rendez-vous et compromis
Quand s'éteignirent les lumières
Et s'allumèrent les cri-cri
Au coin des dernières enceintes
Je touchai ses seins endormis
Sa poitrine pour moi s'ouvrit
Comme des branches de jacinthes
Et dans mes oreilles l'empois
De ses jupes amidonnées
Crissait comme soie arrachée
Par douze couteaux à la fois
Les cimes d'arbres sans lumière
Grandissaient au bord du chemin
Et tout un horizon de chiens
Aboyait loin de la rivière 


Quand nous avons franchi les ronces
Les épines et les ajoncs
Sous elle son chignon s'enfonce
Et fait un trou dans le limon
Quand ma cravate fût ôtée
Elle retira son jupon
Puis quand j'ôtai mon ceinturon
Quatre corsages d'affilée
Ni le nard ni les escargots
N'eurent jamais la peau si fine
Ni sous la lune les cristaux
N'ont de lueur plus cristalline
Ses cuisses s'enfuyaient sous moi
Comme des truites effrayées
L'une moitié toute embrasée
L'autre moitié pleine de froid
Cette nuit me vit galoper
De ma plus belle chevauchée
Sur une pouliche nacrée
Sans bride et sans étriers 


Je suis homme et ne peux redire
Les choses qu'elle me disait
Le clair entendement m'inspire
De me montrer fort circonspect
Sale de baisers et de sable
Du bord de l'eau je la sortis
Les iris balançaient leur sabre
Contre les brises de la nuit
Pour agir en pleine droiture
Comme fait un loyal gitan
Je lui fis don en la quittant
D'un beau grand panier à couture
Mais sans vouloir en être épris
Parce qu'elle était adultère
Et se prétendait sans mari
Quand nous allions vers la rivière.

Federico Garcia Lorca



Et pour compléter l'air du chaton, la chanson promise, chantée par les Frères Jacques que vous pouvez voir ici (l'intégration ne fonctionnant plus avec les "trésors de l'INA"):

http://www.ina.fr/video/I07061801

Mais je vous en laisse découvrir (ou redécouvrir) les paroles:
"Le médium était concentré
L'assistance était convulsée
La table soudain, a remué
Et l'esprit frappeur a frappé

[Refrain] :

Ce n'est que le petit bout de la queue du chat
Qui vous électrise
Ce n'est que le petit bout de la queue du chat
Qui a fait ce bruit là
Non l'esprit n'est pas encore là
Unissons nos fluides
Et recommençons nos ébats
Que le chat gâcha.

Puis un souffle étrange a passé

Une ombre au mur s'est profilée
L'assistance s'est mise à trembler
Mais le médium a déclaré ...

[Refrain]


Alors en rond on se remit

Et puis on attendit l'esprit
Quand une dame poussa un cri
En disant je le sens c'est lui

[Refrain]


Une voix dit miaou me voilà

Quelle drôle de surprise
Car l'esprit s'était caché là
Dans la queue du... dans la queue du... dans la queue du chat.



Bon dimanche

La Fleur du Dimanche