dimanche 26 octobre 2014

A l'heure d'hiver, le noir... Soulages

L'été a été, l'heure de l'hiver approche et l'heure d'hiver est là !
On ne s'y trompe pas, il va faire nuit noire tôt et les voyageurs d'internet se posent des questions et certains trouvent leur réponse sur un post paru il y a deux ans intitulé "Neige, Boule de Nerfs, c'est l'Heure d'Hiver..".

Et vous qu'en pensez-vous ?
A l'époque la couleur était le blanc, aujourd'hui, c'est le noir:


Fleur fruit noir - Photo: lfdd


Le noir qui est devenu à la mode. 
Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais c'est devenu, comme pour le frigidaire ou le caddie (dont on espère qu'il ne va pas s'éteindre demain) un terme qui s'associe depuis l'ouverture d'un musée en hommage à l'artiste, un terme qui se marie avec Soulage.

Alors pour passer l'hiver, un peu de noir de Soulages:


Noir Soulages - Photo: lfdd


Avec sa signature !


Noir Soulages - Photo: lfdd

Et en TVA, deux dessins de Philippe Geluck - qui expose jusqu'au 29 novembre à la galerie Huberty-Breyne à Paris. 


Philippe Geluck: Soulages - Photo: Julie de Beyllaing



Philippe Geluck: Soulages - Photo: Julie de Beyllaing


Bon Dimanche et bon passage à l'heure d'hiver

La Fleur du Dimanche

dimanche 19 octobre 2014

Nobel et Musique, Mémoire et Fleurs, sur le bout de la langue

L'actualité en est toute récente, un écrivain français a été désigné Prix Nobel de littérature cette année. L'occasion d'en faire un TVA "fleurdudimanchesque" et de lui adjoindre un rebond doublement musical et littéraire.

Mais place à la fleur du jour:

Fleur sur le bout de la langue - Photo: lfdd


Concernant le prix Nobel, l’anecdote de son annonce au récipiendaire vaut la peine d'être narrée, de même que sa réaction et nous amène à une digression littéraire nous remémorant le Festival Musica de part l'auteur - l'autre - qui s'intéresse aussi à la musique et qui a écrit "Le nom sur le bout de la langue".

Patrick Modiano, celui dont il est question en parlant de Nobel, marchait donc dans la rue quand il eut l'annonce de la nouvelle. Que fit-il? : "J'ai continué de marcher" - Mais pourquoi? "Mais parce que c'était un peu... enfin je veux dire, c'était surtout..."
La phrase ne fut jamais achevée... il dit quand même un peu plus tard: "Je me suis senti comme dissocié, j'ai ressenti comme une sorte de dédoublement."

Avant le TVA double, une autre "fleur":


Fleur sur le bout de la langue - Photo: lfdd

Le deuxième écrivain, si vous suivez bien, vous l'avez reconnu, c'est Pascal Quignard, et voici ce qu'il écrit dans le livre présentant sa pièce musicale "Le nom sur le bout de la langue":
"A celui qui les retranscrit, à la musicienne qui les chante, à la comédienne qui les articule, au lecteur qui les suit sans les voir et s'absorbe dans leur signification, les mots paraissent moins inintelligibles qu'à celui qui les écrit.

Et plus loin, en lien avec les fleurs:
"Sur le "bout" de la langue: quelque chose germe sans fleurir. Quelque chose pousse sans venir sur les lèvres de celui qui épie dans le silence? C'est le bouton de la floraison invisible de la langue quise tient debout sur la bouche au-delà de la manducation, en surplus du souffle qu'utilise la respiration dans la fin de maintenir la vie. Aristote disait: "La parole est un luxe sans lequel la vie est possible".

Et je vous offre une troisième "fleur" avant une "distraction littéraire":


Fleur sur le bout de la langue - Photo: lfdd

Vous le saviez peut-être aussi, avant d'être "Nobel" et d'être écrivain, dans sa jeunesse, Patrick Modiano a écrit des chansons, en particulier pour Françoise Hardy, dont la plus connue "Étonnez-moi, Benoît" et la moins connue mais très belle "San Salvador"

San Salvador :
Pendant la nuit
l'hiver est revenu
dans les rues aujourd'hui
tous les arbres sont morts
en écoutant la pluie
tu penses à ce pays
dont le nom était San Salvador

tu te souviens
quand tu fermes les yeux
d'un étrange jardin
d'où montait le matin
des milliers de parfums
et des papillons bleus
c'était peut-être San Salvador

San Salvador
tu répètes ce mot
comme si tu voulais
retrouver le reflet
des crépuscules mauves
et des gallions du port
qui revenaient de l'ile au trésor
tu ne sais plus
comment y retourner
qui sait si ce pays
a jamais existé
si c'était dans tes rêves
ou dans une autre vie
que tu as connu San Salvador

San Salvador
le vent souffle aux carreaux
dans le bruit de la pluie
tu entends un écho
une chanson perdue
qui te vient d'un pays
que tu ne reverras jamais plus.






Une autre chanson, moins innocente, c'est Hugues de Courson, son compère de l'époque avec qui il l'a créé qui la chante :


La coco des enfants sages

Si tu es gentil,
Le marchand de poudre blanche
Passera cette nuit

Dors, dors, dors mon petit ange,

Je te le promets:
Le marchand de poudre blanche
T'apportera le sachet.

A la tombée de la nuit,

Il entre dans les maisons, 
Il dépose au pied du lit 
Des gentils garçons:

Refrain:

La coco des enfants sages (x3)
La coco

Dors, dors, dors mon petit ange,

Ferme bien les yeux,
Le marchand de poudre blanche 
Est un vieux monsieur

Il ressemble à ces roi mages

De nos beaux livres d'images.
Sans que tu t'en aperçoive,
Il déposera:

Refrain

Dors, dors, dors mon petit ange,
Si tu es gentil,
Le marchand de poudre blanche
Passera cette nuit

Tu peux faire de beaux rêves,

Ne sois pas inquiets.
Avant que le jour se lève 
Il t'apportera les sachets


 



Et voici donc "Benoît":

"Étonnez-moi, Benoît

Marchez sur les mains, 
Avalez des pommes de pin, Benoît
Des abricots et des poires
Et des lames de rasoir
Étonnez-moi !

Étonnez-moi, Benoît

Faites la grand-roue
Le gros méchant loup, Benoît
Faites le grand fou
Faites les yeux doux
Étonnez-moi !

{Refrain:}

Étonnez-moi
Car de vous à moi
Cela ne peut pas, cela ne peut pas
Durer comme ça
Car de vous à moi
C'est fou ce qu'on s'ennuie, tu sais

Étonnez-moi, Benoît

Coupez-vous les oreilles
Mangez deux ou trois abeilles, Benoît
Faites-moi le grand soleil
Faites sonner le réveil
Étonnez-moi !

Étonnez-moi, Benoît

Jouez de pipeau
Accrochez-vous aux rideaux, Benoît
Attrapez-moi au lasso
Et jouez au rodéo
Étonnez-moi !


 


Bon dimanche

La Fleur du Dimanche

lundi 13 octobre 2014

Mommy, un film de Dolan pas si carré que ça

Il a eu le prix du jury (le plus jeune réalisateur) à Canne en même temps que Jean-Luc Godard (le plus vieux de l'année, mais lui ne l'a pas cherché et a critiqué son confrère - il faut dire que du côté de la grammaire cinématographique, papy Godard est "plus jeune " que Xavier Dolan.

Il faut lui laisser que le jeune cinéaste (25 ans) est un surdoué, à 20 ans, son premier film "J'ai tué ma mère" est primé à Cannes, et ses films suivants (un par an) récoltent réguliièremet des prix.
Son dernier film "Tom à la Ferme" nous a beaucoup plu, avec son atmosphère lourde, oppressante et nous avions beaucoup apprécié "Laurence Anyways" avec ses magnifiques images, et sa sensibilité à fleur de peau (on la touchait presque !).

Mommy, cette histoire d'un enfant hyperactif et sujet à crises, entre sa mère et une étrange voisine nous proposent également des personnages bien brossés et des péripéties fortes et pleins de vécu. Nous restons un peu plus réservé sur le dénouement les quelques séquences finales qui nous semblent dériver un peu de l'atmosphère et du traitement des personnages et des situations auxquelles nous nous étions habitués. Mais bon, à chacun de se faire son film.

Pour vous aider, en voici la bande annonce:


MOMMY de Xavier Dolan - Bande-annonce par diaphana

Une remarque; restez attentif aux moment où Xavier Dolan quitte son système carré!

Bon Film

La Fleur du Dimanche

dimanche 12 octobre 2014

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige, chaque fleur s'évapore...

Je m'en vais, je le répète, et vous laisse la place, ainsi qu'à Baudelaire, chanté par Léo Ferré qui nous annonce que "Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir; le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige."

Maxime qui m'a envoyé ces photos de dahlias noyés dans le ciel comme des tournesols a toute sa place (d'honneur) sur cette page dominicale, et, si je ne suis pas parti en vacances (pour répondre à une question posée), je ne suis pas là aujourd'hui mais magnifiquement remplacé:



Dahlia noyé dans le ciel - Photo: Maxime L.


Et voici, chanté par Léo Ferré "Harmonie du soir",
"Les Fleurs du mal" de Charles Baudelaire.






"Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige!

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertig!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige!
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!"



Dahlia noyé dans le bleu - Photo: Maxime L.



Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche

vendredi 10 octobre 2014

Musica accroche ses notes aux nuages.

Musica accroche ses notes aux nuages jusqu'à l'année prochaine. 
Le cru 2014 fut de très belle qualité et la dernière semaine très riche en rencontres, surprises, découvertes.



Pour les concerts de début de festival voyez les autres posts, entre autres :

Sur Lulu, Berg, Jarrel et Adamek:

Sur le concert Jazz/Musique contemporaine de Joëlle Léandre:

Sur Quai Ouest, l'Opéra à partir du texte de Bernard-Marie Koltes:

Sur le grand concert d'ouverture avec l'Orchestre de Baden-Baden/Freiburg:

Et sur l'avant-festival - sans musiciens - c'est ici:
http://lafleurdudimanche.blogspot.fr/2014/09/musica-sans-musiciens-ou-le-voyage-vers.html


En fait, Musica a été un grand voyage, comme chaque année, entre convivialité, découverte et plaisir de partager la "Musique vivante".
Vivante car en grande partie écrite par de musiciens encore vivants, quelques-uns déjà d'un certain âge - Györgi Kurtag par exemple, né en 1926 - ou beaucoup plus jeunes, Etienne Haan, né en 1992 ou pour beaucoup dans les années 1980, ou dans les années 50-60 pour les "aînés" qui nous reviennent fidèles depuis de nombreuses années: D'Adamo, Dusapin, Filifei, Jarrel, Lindberg, Manoury.
Vivante aussi, et c'est très bien ainsi, parce qu'elle est jouée par des artistes de notre temps qui nous côtoient et fréquentent les musiciens.
Ces musiciens qui leurs font l'honneur de leur dédier des pièces dont nous pouvons apprécier la création "personnelle".

Ensemble Linéa - Photo: lfdd


Pour n'en parler que de quelques-unes, citons: 
Avec l'Ensemble Linéa, fondé et dirigé par Jean-Philippe Wurtz, la magnifique "Fantaisie Mécanique" d'Unsuk Chin, entre Fellini, Jazz, musique de cirque et traditionnelle orientale.
Par les Cris de Paris, la "Missa Super l'homme armé" bien décoiffante - détonnante !

Par l'ensemble Accroche-Note, le trois créations mondiales - Pascal Dusapin avec "By the wayet "Wolken" magnifiquement chanté par Françoise Kubler - et Dai Fujikura "Beeing as One", sans oublier, joué par Armand Angster qui se dédoublait, "Dikha" la pièce pour clarinette que Christophe Bertrand avait composée à 20 ans.

Pour la clôture, les créations de Philip Maintz "konzert" et d'Ondrej Adamek - dont nous avons déjà parlé vendredi 3 - avec "Dusty Rusty Hush".

Ne pas oublier les cycles autour de Loulou - la suite pour orchestre de Berg le 3 octobre, le film "Lulu" avec orchestre, le reportage sur Louise Brook et le concert des Tiger Lillies "Lulu - A Murder Ballad" - ou les deux versants du texte de Pascal Quignard "La haine de la Musique", avec d'une part le spectacle dont Daniel D'Adamo a composé la musique et, d'autre part, le travail restitué "sous casque" de La Muse en Circuit - David Jisse pour la conception, la voix et les traitements électroniques, Michel Risse, également pour la conception, et les objets sonores, Renaud Biri, musicien mélangeur et Camille Lézer, ingénieur du son.

Quatuor Tana - Photo: lfdd


En attendant l'année prochaine, un dernier clin d'oeil de la Fleur du Dimanche à Musica, via la robe de Jeanne Maisonhaute du Quatuor Tana. qui nous a enchanté lors de la première matinale du dimanche avec Jacques Lenot, Ondrej Adamek, Yves Chauris et Pascal Dusapin.    
Musica raccroche ses notes pour un an, nous l'attendons avec impatience.


La Fleur du Dimanche

lundi 6 octobre 2014

SILS MARIA - Le bonheur est dans le jeu dans la montagne

S'il n'y a qu'un film à voir d'urgence - avant qu'il ne disparaisse de l'affiche, c'est le derier film d'Oliver Assayas, Sils Maria, avec Juliette Binoche magnifique et très bien entourée d'acteurs et d'actrices (Kristen Stewart et Chloë Grace Moretz) tous/toutes à la hauteur de leurs rôles respectifs.
Un voyage à l'intérieur de l'univers des comédiens, de leur vie, de leurs sentiments, dans des décors magnifiques - l'Office de Tourismes de Sils Maria devrait être content !

La bande annonce - l'embarquement pour le voyage - est ici:


SILS MARIA - Bande Annonce par TheDailyMovies



Bon film

La Fleur du Dimanche

dimanche 5 octobre 2014

Je suis venu te dire que je m'en vais...

Eh oui, je m'en vais .... comme l'été est parti, et comme dit si bien Verlaine au vent mauvais, je laisse la place aux photos de Béatrice avec ses sucette, non ses bonbons ou plutôt  les jolies baies violettes du callicarpa (Callicarpa bodinieri 'giraldii'):


Callicarpas - Photo: Béatrice S.


Et voici l'annonce:




Je suis venu te dire que je m'en vais
Et tes larmes n'y pourront rien changer
Comm' dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens de jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blémis à présent qu'a sonné l'heure
Des adieux à jamais
Ouais je suis au regret
D'te dire que je m'en vais
Oui je t'aimais, oui mais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tes sanglots longs n'y pourront rien changer
Comm'dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis à présent qu'a sonné l'heure
Ouais je suis au regret
D'te dire que je m'en vais
Car tu m'en as trop fait.
Je suis venu te dire que je m'en vais
Et tes larmes n'y pourront rien changer
Comm' dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens de jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blémis à présent qu'a sonné l'heure
Des adieux jamais
Ouais je suis au regret
D'te dire que je m'en vais
Oui je t'aimais, oui mais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tes sanglots longs n'y pourront rien changer
Comm'dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis à présent qu'a sonné l'heure
Ouais je suis au regret
D'te dire que je m'en vais
Car tu m'en as trop fait.


Callicarpas - Photo: Béatrice S.


Et une superbe version de Jane en version live et assez récente :

Jane Birkin “Je suis venue te dire que je m’en... par Tsunamietdemain



Et puis une version de Catherine Ringer avec Eduardo Makaroff et Gustavo Bettelmann:






Pour ceux qui ont raté l'émission de cette nuit sur Arte:
http://www.arte.tv/guide/fr/050351-000/je-suis-venu-vous-dire


Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche

samedi 4 octobre 2014

Un livre qui marche d'un bel allant : "chemin des vitalités" de Martin Adamiec - lectures à suivre...

Les fidèles de la Fleur du Dimanche auront déjà goûté sa prose, aujourd'hui vous pourrez la lire dans un 412 pages remplis d'une poésie vive: "chemins des vitalités 2004-2013".
Poèmes et textes glanés comme un journal, journal intime mais également envolées vers la poésie pure ou le haïku.

Les textes nous parlent de pierres, de sentiers, de balades, de voyages, de choses vues, des amitiés, des amours, des réveils, de la vie quotidienne et de l'histoire intime, de la parole, du langage, de la famille.
La prose et la poésie de Martin Adamiec bouge, varie, comme l'homme.
On sent qu'il aime la marche et les chemins qui le ramènent à lui seul, au plus profond de lui, mais aussi aux autres, et à son histoire familiale, ses souvenirs.
Le livre, construit comme un journal - les années, 2004 à 2013 rythment le parcours de la lecture - et l'on s'essaye à déceler l'évolution d'un style et les traces et lectures d'autres poètes quelquefois cités (Guillevic, Pessoa, Meschonic, René Char que l'on sent très proche quelquefois aussi dans la forme).
L'intime y apparaît mais porté à une universalité communiante. L'histoire personnelle y devient récit parabole et les traces des amis leçons de vie.
L'humour et un regard aiguisé sur les choses de la vie quotidienne rythment aussi ces textes qui nous appellent à ouvrir nos yeux et nos coeurs.


Je vous invite, pour encore mieux déguster ces mots, à trois lectures qui vous ouvriront l’appétit et vous donneront soif de lire:
Ce samedi 4 octobre à 17 heures chez Cécile Verdet.
Vendredi 10 octobre à 17 heures à la Librairie Kléber à Strasbourg.
Mardi 14 octobre à 20h30 à la Galerie d'art La Paix - 5 place du Marché Vert à Sélestat. 

Et en apéritif, quelques extraits que je vais semer au fil des jours: 


2006

...qui mieux qu'une pierre bavarde peut imposer silence au promeneur...

2007


Cette première nuit est propice au chant des gouttières...l'eau ruisselle sur le toit...parapluie ouvert, ton premier rêve est pour les baleines.

Encaisse

à hauteur du feu tricolore
le panneau indiquait
la direction de la CRAV
la casse des vieux

aussi nommée communément la CREVE
ou Tous en Caisse

recommence

à hauteur du feu tricolore
le panneau indiquait
la CRAV
et au-dessous

Fourrière Municipale


J'ai trouvé aussi page 289 une raison à son amour de la marche:

"Je me perds chaque fois que je m'éloigne
de ce qui me tourmente."

Et sur sa "lecture en public"

"quand je reviens aux feuilles 
posées sur le pupitre

tout ce que j'ai dit 
a laissé du blanc sur la page

lire à haute voix 
a libéré
les mots du livre"

  Bonne Lecture

La Fleur du Dimanche

Musica sur les pas du loup: Spuren d'Endless Steps de Lu(lu)

Musica trace son chemin depuis trente ans et reste fidèle à son chemin: Faire connaître et diffuser la musique contemporaine au plus grand nombre.
Le festival garde également la trace des grand maîtres. Le programme de ce vendredi 3 octobre en est le reflet:
Alban Berg, grand maître de la musique sérielle et dodécaphonique qui au début du XXème siècle a ouvert le chemin de la musique "Contemporaine" - même si la musique contemporaine est celle que l'on fait aujourd'hui, c'est une évidence ! - a clôt le concert avec la "Lulu suite", version "diffusable de son chef d'Oeuvre "Lulu", l'opéra inachevé que Pierre Boulez a créé - version achevée par le compositeur Friedrich Cerha - dans la mise en scène de Patrice Chéreau en 1979. La version suite, même si ce n'est pas l'Opéra en garde une belle force et nous donnons raison à la soprano Lili Aitkin quand elle chante "Wenn sich die Menschen um meinetweilen umgebracht haben, so setzt das mein Wert nicht herab" - Que des hommes se soient tués pour moi ne diminue pas ma valeur".
Nous retrouvons Pierre Boulez dans la pièce "Endless Steps" d'Ondrej Adamek, à la fois en "initiateur" - Ondrej Adamek en a commencé l'écruture et les premières répétitions lors d'une académie à Lucerne que dirigeait Boulez et il a jeté un regard bienveillant sur les différentes étapes de cette pièce (esquisses et première version) et même par la suite. La version présentée était une "recréation" tout a fait réussie.
Faite de glissements enchevêtrant, de lignes qui montent et descendent en même temps, de moment forts et violents, brefs ou plus longs entrecoupés de passages discrets, la pièce est un plaisir à entendre, tout en surprenant l'auditeur-spectateur qui se délecte du jeu du magnifique Orchestre Symphonique de Bamberg, dirigé par Jonathan Nott (ancien chef de l'Ensemble Intercontemporain - Boulez n'est pas loin ;-)  - d'une main de maître.
Maîtres du Quatuor, le Quatuor Arditti l'est également, qui fête allègrement ses 40 ans, toujours vifs et précis. Il dialogue ici avec l'orchestre en version un peu réduite pour la pièce "Spuren" de Michael Jarrel, beau dialogue entre le quatuor et l'orchestre dont il reprend le discours de manière très fine et acérée. Une pièce délicate de Michael Jarrel qui - est-ce un hasard - est passé par l'IRCAM - ;-)  ...

Pour vous faire regretter de ne pas aller voir la musique contemporaine, et vous donner envie d'y aller à partir d'aujourd'hui, mais aussi pour montrer que la musique contemporaine peut avoir de l'humour, je vous offre deux pièces d'Ondrej Adamek qui n'en manque pas. Tout d'abord, "Le Diner"





Et puis : "Airmachine"





Je vous les laisse découvrir, ainsi que la suite du programme, ce samedi:

A 11h00, salle de la Bourse, dans le cadre des Matinales, les Ateliers Musica:
À l’initiative de Philippe Manoury et du festival, deux groupes de jeunes lycéens se confrontent à l’univers de la création musicale. Avec les élèves du Lycée professionnel Saint Jean de Colmar, les élèves du Lycée professionnel Le Corbusier d'Illkirch-Graffenstaden
 et les Percussions de Strasbourg.
A 17h00 à France 3 Alsace, l'enseble Linéa sous la direction de son chef fondateur, Jean-Philippe Wurtz
Et à 20h30 à la Cité de la Musique et de la Danse, "Te craindre en ton absence", le monodrame du compositeur Hèctor Parra sur un texte original de Marie NDiaye.
Michael Farrel, lui anime une Master Class de composition à 14h00 à Cité de la Musique et de la Danse.

Bons Spectacles.

Le Fleur du Dimanche.