dimanche 27 octobre 2013

Le Bal des fleurs à Bali sans balises

Envoi exotique ce dimanche, car les fleurs offertes en collier par Sylvie M. nous viennent de Bali.

Fleurs de Bali - Photo: Sylvie M.

Et elles ne viennent pas seules, elle arrivent avec leur devinette dominicale: comment-donc s'appellent ces belles fleurs des îles?


Fleurs de Bali "Epiphanie" - Photo: Sylvie M.


Vous avez trouvé ? Dépêchez vous de nous le faire savoir, nous sommes tous très impatients...  

Et en complément, une devinette qui vient directement de Sylvie: "Pour la fleur "épiphanie", j'ai appelé la photo ainsi parce que le nom de cette fleur en fait la fleur idéale à offrir le dimanche des Rois". Pourquoi ?

En attendant vos réponses, un "envoi" à Sylvie, qui sera le TVA du jour, un poème de Gérard de Nerval (clin d'oeil).


Une allée du Luxembourg

"Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau:
A la main une fleur qui brille,
A la bouche un refrain nouveau.

C'est peut-être la seule au monde
Dont le coeur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D'un seul regard l'éclaircirait!

Mais non, ma jeunesse est finie...
Adieu, doux rayon qui m'as lui,
Parfum, jeune fille, harmonie...
Le bonheur passait, il a fui!"

Gérard de Nerval (Odelettes)



Bon dimanche et bonne découverte.

La Fleur du Dimanche

dimanche 20 octobre 2013

Ceci ne sont pas des étoiles - Ciel de fleurs - Ciel des fleurs !

On peut considérer ce site comme un feuilleton, que l'on retrouve, soit régulièrement, soit par hasard. Sa construction procède d'un cheminement multiple en rhizomes, où un jour continue au autre pas forcément le précédent.
Aujourd'hui, par exemple les échos sont multiples et se réfèrent par exemple à une série de billets autour de la performance qui s'est tenue pendant plus d'une semaine à Strasbourg dans la cadre de la manifestation "Ville(s) en-jeu(x)" et intitulée "Ceci n'est pas...". L'artiste néerlandais Dries Verheoeven proposait ainsi chaque jour un autre sujet de reflexion aux passants qui prenaient la rue d'Austerlitz ou qui s'y rendaient volontairement (voir les papiers via le sommaire du blog).

La fleur du jour est aussi la suite du partage des fleurs que les lectrices et  les lecteurs ont envoyé pour publication. Aujourd'hui, un tapis de fleurs qui ressemble à un ciel étoilé, envoyé par Isabelle W.

Ciel de Fleurs - Photo: Isabelle W.


Si vous aussi avez envie de partager vos fleurs préférées (ou vos découvertes fleuries, n'hésitez pas, il reste de la place sur cette page...

Un autre rhizome serait le lien entre le titre "Ceci n'est pas... qui a failli s'appeler "Ceci n'est pas une fleur et la fleur offerte par Anne W. (qui n'est pas la soeur d'Isabelle W.) proposée le dimanche 29 septembre: "Tirer le pistil de l'Arum" avec le site de Next Nature et sa page "Ceci n'est pas une fleur" et un Arum qui fait un clin d'oeil à Marcel Duchamp (celui des fleurs...).

Ceci n'est pas un Arum - Clark Sorensen


Le dernier Rhizome est le poème offert en Texte à Valeur Ajoutée, pour ne pas juste s'ébahir ou s'ébaudir devant la beauté de la nature sans un once de réflexion dominicale.
Aujourd'hui, un poème de Charles-Marie Leconte de Lisle:

La chute des étoiles

Tombez, ô perles dénouées,
Pâles étoiles, dans la mer.
Un brouillard de roses nuées
Émerge de l'horizon clair ;
À l'Orient plein d'étincelles
Le vent joyeux bat de ses ailes
L'onde que brode un vif éclair.
Tombez, ô perles immortelles,
Pâles étoiles, dans la mer.

Plongez sous les écumes fraîches
De l'Océan mystérieux.
La lumière crible de flèches
Le faîte des monts radieux,
Mille et mille cris, par fusées,
Sortent des bois lourds de rosées ;
Une musique vole aux cieux.
Plongez, de larmes arrosées,
Dans l'Océan mystérieux.

Fuyez, astres mélancoliques,
Ô Paradis lointains encor !
L'aurore aux lèvres métalliques
Rit dans le ciel et prend l'essor ;
Elle se vêt de molles flammes,
Et sur l'émeraude des lames
Fait pétiller des gouttes d'or.
Fuyez, mondes où vont les âmes,
Ô Paradis lointains encor !

Allez, étoiles, aux nuits douces,
Aux cieux muets de l'Occident.
Sur les feuillages et les mousses
Le soleil darde un oeil ardent ;
Les cerfs, par bonds, dans les vallées,
Se baignent aux sources troublées,
Le bruit des hommes va grondant.
Allez, ô blanches exilées,
Aux cieux muets de l'Occident.

Heureux qui vous suit, clartés mornes,
Ô lampes qui versez l'oubli !
Comme vous, dans l'ombre sans bornes,
Heureux qui roule enseveli !
Celui-là vers la paix s'élance :
Haine, amour, larmes, violence,
Ce qui fut l'homme est aboli.
Donnez-nous l'éternel silence,
Ô lampes qui versez l'oubli !



Bon Dimanche 

La Fleur du Dimanche

samedi 19 octobre 2013

La CP de VALVaE: Ceci n'est pas une Carte Postale, ceci n'est pas un nu, ceci sont des Fleurs... Est-ce de l'Art?

Une Carte Postale a un caractère un peu spécial: c'est à la fois une missive privée et en même temps c'est un objet public: Elle est exposée - son image répétée - sur les présentoirs, qui souvent empiètent sur la rue - et elle n'est pas en-close dans une enveloppe, le texte est visible lors de son transport - et souvent lors de son "stockage" - elle reste posée à la vue de tous - elle est d'ailleurs souvent partagée - par exemple la carte postale de vacances envoyée aux collègues de travail ou à un groupe (thématique ou de presse avec qui l'on veut garder un lien).

En même temps, la carte postale est une image "iconique" et symbolique qui se réfère à des "canons" soit de beauté, soit d'humour, soit de représentation - touristique - du bonheur...? A la limite de la simplification, du Kitsch ou de la ringardise, du "lieu commun". 

Avant d'aller plus loin, je vous offre la Carte Postale - - qui n'en est pas une -de Vacances - que je ne vous ai pas envoyée - et donc à laquelle vous avez échappé:


Nu - Duane Hanson - avec spectatrice couverte de fleurs- la CP de VALVaE: lfdd


Bien, vous n'y avez pas échappé, mais je vous l'envoie à juste titre aujourd'hui. Et c'est au titre de la polémique des "tableaux" exposés dans la rue - ou plutôt sur la place - d'Austerlitz, dans le cadre de "Ville(s) en-jeu(x)" dont j'ai déjà parlé. Cette suite de performances proposées par Dries Verhoeven, intitulée "Ceci n'est pas..." et qui donc se situent dans l'espace public, font donc, de par la confrontation des propositions diverses, réagir - en positif ou en négatif, ou, heureusement en ouvrant des discussion entre les spectateurs - sur les propositions du jour.
Je vous ai, sur ces pages annoncé la manifestation (J-1), puis montré les propositions du jour 4 "Ceci n'est pas le Futur", celle du jour 5 "Ceci n'est pas de l'Histoire": Ceci n'est pas juste une image sage", et du jour 6: "Ceci n'est pas la nature": Ceci n'est pas le Soleil...
Je vous engage à aller voir la dernière performance aujourd'hui palce d'Austerlitz, de 15h00 à 20h00: "Ceci n'est pas....." (à vois de trouver le titre !).

Juste pour contribuer à la polémique qui enfle (voir les DNA du jour ou le reportage sur France 3 Alsace : "Ceci n'est pas une performance", je diras que je n'ai pas voulu publier les photos (on les trouve de tout e façon partout ailleurs, dont le site tumblr de la performance), car je conçois que chacun se confronte de lui-même avec son point de vue et son vécu aux "images" proposées et puisse échanger, d'abord avec lui-même et puis avec ses voisins et éventuellement avec des intermédiaires - des personnes du Maillon sont présentes tout au long et ouvertes à la discussion ou à l'explication, ou avec l'artiste s'il est dans les parages.
Mais je vous offre la vidéo de la performance d'hier: ceci n'est pas mon corps, interrogation sur l'âge...






Pour le dernier jour, la fin est symbolisée par une urne et des asticots grouillant à la place des corps vivants -jeunes ou vieux - qui étaient dans cette "cage" vitrée sous le regard des passants. Volte-face, pirouette, appât  comme l'a justement analysée Geneviève Charras dans son blog: "Quand la Mort vous asticote". 
Et, curieusement, alors qu'il n'y a aucune croix à l'horizon, sur la photographie que j'ai faite de l'installation, surprise, des croix apparaissent sur l'urne... Le "miracle" de la performance a eu lieu:


Ceci n'est pas la peur - Dries Verhoeven - Photo:lfdd


Et la vidéo de la "performance" du jour: "Ceci n'est pas la peur"




Il est évident qu'une oeuvre d'art est là pour faire bouger les choses et les perceptions - le fait de "choquer" n'est pas forcément nécessaire, voulu ou positif - mais l'échange qui devrait en découler nous oblige forcément à sortir de nos idées toutes faites et de nos convictions et à nous sociabiliser un peu, et qui sait, faire avancer le regard sur la différence, sur l'histoire, le sexe, l'amour, la politique, le handicap, et participer à l'intégration ou une meilleure compréhension de l'autre, de notre voisin..

Pour en revenir à la Carte Postale, en l’occurrence cette "sculpture" de Duane Hanson, elle a du "choquer" pas mal de spectateurs de musées où ils ont dû être surpris de se retrouver nez à nez avec ce personnage nu - il y en a eu d'autres, tout aussi intrigants parce que décalés et hors contexte... Mais c'était au Musée... ou dans une galerie. Ici la rencontre se fait dans la rue..

Et pour revenir sur les Cartes Postales, postées ces derniers samedis, qui est choqué de voir une cabine "à la Mondrian" dans la rue, qui refuse de voir la dernière "Foto" de Vacances, ou les vacances dans le "Coin" ou le manège des "kartings décatis", par contre la Carte Postale de Venise n'a pas fait se "gondoler" tout le monde, comme quoi, même les cartes postales "bateau" font réagir....

Et en guise de conclusion, cette phrase de Graham Greene: "Une carte postale illustrée est le symbole de la solitude." 
Alors, sortez !

Et confrontez-vous à la "réalité", dans le cadre de "Ville(s) en-jeu(x), ce soir à 18h00, place Kléber, vous assisterez à une certaine réalité "interprétée" par Christophe Haleb et ses danseurs de la Compagnie "La Zouze" avec cartons et musique.


Bon Samedi

La Fleur du Dimanche

mercredi 16 octobre 2013

Le verre dans tous ses éclats - un coeur de verre pour une histoire d'Amour


C'est déjà la cinquième édition de la Biennale Internationale du Verre qui se déroulera du 18 octobre au 30 novembre 2013, à Strasbourg et dans une vingtaine de lieux culturels en Alsace et en Lorraine.

L'inauguration de cette manifestation d'importance aura lieu le 18 novembre à partir de 18h30 dans le passage du Barrage Vauban. Les sculptures de verre voisinent avec les copies des sculptures de la cathédrale et seront visibles pour le grand public pendant toute la durée de la manifestation. En espérant que cette approche-découverte donnera envie au passants (et aux visteurs de faire le grand parcours complet (voir ci-dessous).

En tout cas, un coup de foudre peut vite arriver - et même être dangereux:

Biennale du Verre - Shin Bong Chull - Strasbourg Barrage Vauban - 2013 - Photo: lfdd


La 5ème Biennale Internationale du Verre, organisée par l'European Studio Glass Art Association (ESGAA) en collaboration avec la ville de Strasbourg et la région Alsace, propose un programme diversifié - expositions monographiques, expositions collectives, interventions artistiques pluridisciplinaires - autour du travail du verre. 

Structures participantes et lieux d'expositions :

Le Barrage Vauban (Ville de Strasbourg) 
Le Musée Lalique (Wingen-sur-Moder)
Le Centre International des Arts Verriers de Meisenthal (Nancy & Strasbourg)
La Fondation François Schneider (Wattwiller)
Le Salon Résonances, organisé par la FREMAA (Strasbourg)
Le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg
La galerie Radial Contemporain (Strasbourg)
L' Atelier 23:14 (Strasbourg)
La galerie Bertrand Gillig (Strasbourg)
La galerie No Smoking (Strasbourg)
La Chaufferie (Haute École des Arts du Rhin Strasbourg)
La Cour des Boecklin (Bischheim)
L'association MAD (Strasbourg)
Le Centre Européen d'Actions Artistiques Contemporaines (Strasbourg)
Le Conseil Régional d'Alsace (Strasbourg)
Vitrine de la Direction de la Culture (Ville de Strasbourg)
L'Espace ESCA (Strasbourg)
L'Espace Hert (Strasbourg)

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de l'ESGAA:
http://www.biennaleduverre.eu/


Ce samedi, Vernissages à Strasbourg:
14h00 Galerie No Smoking: Nathalie Reba


Nreba-2
Nathalie Reba - No Smoking

17h00 Chapelle Saint Barbe (dans l’hôpital Sainte Barbe - Faubourg National): William Velasquez
18h00 Observatoire MAD (rue Ste Madeleine) 
18h30 Radial Art Contemporain: Till Augustin et Julius Weiland
18h30 Galerie Gillig: Gerald Vartin et Stéphane Joannes (peintures)
19h30 Atelier 23:14: Nicolas Rosès


Quelques images supplémentaires pour vous donner envie de faire un tour des espaces d'exposition:

Chez Radial Art Contemporain:

Julius Weiland:

Julius Weiland - Radiall Art Contemporain

et Thill Augustin:

Avec une pièce surprenante - en quoi est-ce fait ?


Thill Augustin - Sans titre - Photo:lfdd



A Hoenheim, à la Cour des Boecklin, un travail très en discrétion - regardez de près, de Thomas Perraudin:


Thomas Perraudin - Photo: lfdd


Thomas Perraudin - Photo: lfdd



Et à la Galerie MAD - 27 rue Sainte Madeleine, également tout en discrétion et lorgnant du côté du design - Noël n'est pas loin et les objets peuvent être objet de cadeau... - le travail de Laurence Brabant et d'Alain Villechange autour du verre à bouteille et du verre "pyrex"


Alain Villechange - MAD


Laurence Brabant - MAD

Chez Bertrand Gillig, les peintures de Stéphane Joannes accompagnent le verre de Gérald Vatrin.


Gérald Vatrin - Gallerie Gillig


Bonnes Visites 

La Fleur du Dimanche

mardi 15 octobre 2013

Ceci n'est pas.... le Soleil ?

Mardi 15 octobre, le soleil n'est pas de la partie, ou alors il se cache tristement derrière le snuages..

Mais Place d'Austerlitz, la performance de Dris Verhoeven, "Ceci n'est pas...." est éblouissante.... aveuglante:

De face:

Strasbourg- 15/10/2013 - Ceci n'est pas.. soleil? - Dries Verhoeven - Photo: lfdd


En contrechamp:

Strasbourg- 15/10/2013 - Ceci n'est pas.. soleil? - Dries Verhoeven - Photo: lfdd

Soleil de face:

Strasbourg- 15/10/2013 - Ceci n'est pas.. soleil? - Dries Verhoeven - Photo: lfdd


Bon mardi

La Fleur du Dimanche

lundi 14 octobre 2013

Ceci n'est pas... juste une image sage - Mais quelle histoire ?

Les performances place d'Austerlitz continuent avec leur lot d'images.

Après "Ceci n'est pas .... la futur" (de la France) - jour 4 - dont on peut se raconter les histoires que l'on veut, voir celle que je vous ai présentée hier, le jour 5, donc lundi 14 octobre, le "Ceci n'est pas..." est - justement - "Ceci n'est pas de l'Histoire".
Je vous présente le texte justificatif - et interrogatif ci-dessous, mais quelle histoire peuvent bien se raconter les spectateurs lambda qui passent devant la cage de verre en voyant cela:


Strasbourg - 10/04/2013 - Ceci n'est pas l'histoire - Dries Verhoeven - Photo: lfdd


Et vous, qu'en pensez-vous ?

Et voici un texte qui parle de cette image (qui devrait remplacer dix mille mots...):

"La France a, dès le début, entretenu une relation ambivalente avec l’Afrique. Lors des différentes guerres de 1870 à 1962, de nombreux Sénégalais ont servi sous le drapeau français, notamment contre les Allemands pour reprendre l’Alsace-Lorraine. En novembre 1944, des dizaines de tirailleurs sénégalais ont été abattus par l’armée française à Thiaroye (Sénégal), simplement parce qu’ils exigeaient le paiement d’une solde égale à celle des autres soldats.

Aujourd’hui, le marché mondial comme la PAC interdisent toujours à l’Afrique d’assumer son propre développement. Les Français, pour leur part, éprouvent peu de sentiment néocolonial et chérissent toujours l’image du bon Banania."


Bonne journée

La Fleur du Dimanche


Le Cinéma du Lundi: La Vie d'Adèle - La palme euh, la poule ou l'oeuf

Et la Palme est attribuée à .....

La Vie d'Adèle, enfin à son réalisateur Abdellatif Kechiche et à ses deux actrices principales: Adèle Exachorpoulos et Léa Seydoux.

La Vie d'Adèle - Chapitres 1&2 - Palme d'Or 2013 par wildbunch-distrib

Le film, qui dure 179 minutes ! une minute de moins que trois heures, a été reconnu à Cannes autant par les spectateurs, les professionnels que par le jury comme un film de qualité supérieure...


Il est vrai qu'Abdellatif Kechiche, à part une propension à faire des films un peu longs est un réalisateur - multi-récompensé - qui a une bonne facture, qui réalise des sujets réalistes et engagés et nous fait aimer ses personnages en leur faisant vivre des aventures qui nous touchent.

Ce film décrit à la fois l'engagement d'une jeune lycéenne dans un métier dont elle fait une "vocation": institutrice, et qui est un axe du ressort dramatique du film, et son engagement total - mental et physique - dans un amour pour un "coup de foudre" - dont Marivaux dit qu'il "ôte quelque chose au coeur" dans le premier cours de littérature présenté dans une des premières scènes du film.

La jeune actrice Adèle Exachorpoulos est merveilleuse de diversité et de variation dans son jeu. Sa transformation au long de l'histoire est magnifique et ses multiples états mentaux et physiques sont filmés au plus près et avec un magnifique oeil.
Les scènes d'amour filmées comme des tableaux classiques sont peut-être un peu longues, mais voulues par le réalisateur qui plaque le spectateur dans sa position de voyeur.... Comme dans ces quelques plans vus de la rue sur l'intimité de la fenêtre éclairée d'Adèle... 
Cruel dilemme entre ces images et un regard amoureux et tendre à fleur de peau et au bord des lèvres que le réalisateur nous offre de la douceur et de l'érotisme sourdant du sommeil de la jeune Adèle...

Le sujet est là, puisqu'il s'agit de l'adaptation de la bande dessinée "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh, mais il est aussi dans cet aspect de tragédie antique de l'amour qui se perd dans son aveuglement ou plutôt dans l’héroïsme qui fait survivre à sa perte. Le personnage d'Adèle surmontant sa douleur personnelle par son engagement moral. 

La vision morale sur ces univers un peu opposés qui se rencontrent est dépeint avec un réalisme quelquefois peut-être un peu trop appuyé, mais au moins le film pose-t-il les bonnes question, à l'image d'Adèle qui justement refuse de discuter de qui, de la poule ou de l'oeuf.... ?

A vous donc de vous faire aussi votre propre opinion de ce film autour duquel  beaucoup d'encre et de salive a déjà coulé.

Bon Film 

La Fleur du Dimanche

Ceci n'est pas.... le futur

Jeudi dernier je vous avais annoncé l'arrivée de la boite et l'ouverture de la série des "Ceci n'est pas...", série de performances présentées par Dries Verhoeven dans le cadre de la manifestation "Ville(s) en-jeu(x)" organisée, entre autres par le Maillon, Pôle Sud et la HEAR,....

Aujourd'hui, je vous offre un petit feuilleton sur le "Ceci n'est pas..." de ce jour, intitulé "Ceci n'est pas le futur" - à vous d'inventer la fin (ou la suite) qui convient:


Ceci n'est pas... le futur - Dries Verhoeven - Photo: lfdd




Ceci n'est pas... le futur - Dries Verhoeven - Photo: lfdd




Ceci n'est pas... le futur - Dries Verhoeven - Photo: lfdd




Ceci n'est pas... le futur - Dries Verhoeven - Photo: lfdd


L'aventure continue encore jusqu'au 19 octobre avec chaque jour sa découverte.

Bonne visite ou confrontation avec "ceci n'est pas...".

La Fleur du Dimanche

dimanche 13 octobre 2013

L'hiver est là, partons sous les tropiques...

La Fleur du Dimanche va recevoir sans souci la palme des prévisions météorologiques...

Je vous annonçais un hiver froid dimanche dernier, et il a neigé sur les montagnes en France et nous avons pu goûter de la plus que fraîcheur matinale.

Mais attention, la polémique sur un hiver rigoureux est ouverte.... Des météorologues de renom mettent le hola aux prévisions farfelues: rentrez du bois, il se peut que l'hiver sera froid, mais on ne sait pas forcément s'il sera si bérien qu'annoncé.

En attendant, pour vous réchauffer, voici quelques fleurs d'été cueillies (photographiquement par Béatrice S.) avec des visiteurs, non pas du soir - et vous aviez raison de me reprendre sur le Lynx de  dimanche dernier, la photographie semble bien être prise en plein jour - mais d'une chaleureuse journée d'été (beaux souvenirs):


Visiteur sur ??- Photo: Béarice S.


En premier c'est sur une abeille qui mets ses mains - et son nez - dans un fleur. A vous de trouver son nom - comme l'auteure de la photo l'a demandé. 
Et ci-dessous, une ?? sur une astilbe, espèce de saxifrage qui nous rappelle le journal été 95 - printemps 97 d'Albert Strickler "Le coeur saxifrage" - pour les curieux qui ne le sauraient plus, saxifrage vient du latin saxum - rocher - et frangere - briser et signifie donc aussi casse-pierre ou perce-pierre.



Visiteur sur Astilbe - Photo: Béarice S.



Et pour continuer sur les trop piques, un "parfum exotique" en poésie, Charles Baudelaire en TVA:

Parfum exotique

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d’automne,
Je respire l’odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu’éblouissent les feux d’un soleil monotone;

Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l’oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l’air et m’enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.


Charles Baudelaire


Bon Dimanche

La Fleur  du Dimanche

jeudi 10 octobre 2013

L'art dans la Boite: Ceci n'est pas... de l'Art ?

La performance était annoncée jeudi dernier dans la rubrique "spectacle" du Blog, et voilà, depuis aujourd'hui, tous les jours de 15h00 jusqu'à 20h00 vous pourrez assister à une représentation en boîte de l'artiste Dries Verhoeven sur la place d'Austerlitz, dans le "cadre" du projet "Ville en-jeu(x)".



L'art est dans la boite - Photo: lfdd


L'intitulé "Ceci n'est pas..." se décline chaque jour avec une suite différente. A vous de les découvrir jusqu'au 19 octobre.

Bonne semaine.

La Fleur du Dimanche.

lundi 7 octobre 2013

La Cinquième Saison: Ce n'est pas un film divers, c'est un très grand film - du Grand cinéma qui travaille l'imaginaire

Il est sorti très discrètement au cinéma Star de Strasbourg cet été, il ressort pour une projection unique ce lundi à l'Odyssée à Strasbourg à 20h30 en présence de l’actrice principale Aurélia Poirier (magnifique dans le film), de la réalisatrice Jessica Woodworth et de Philippe Avril, le producteur alsacien du Film (Unlimited) qui défend un cinéma de qualité.


Si vous ne l'avez vu, courrez-y, car, si  le cinéma doit être une question d'ambiance et de magie, ce film est à 200% du cinéma. Les professionnels ne se sont pas trompés en lui attribuant dans 5 festivals des récompenses amplement méritées.
Le film, réalisé par Peter Brosens et Jessica Woodworth, nous narre une curieuse histoire:
Une mystérieuse calamité frappe un village belge dans les Ardennes: le printemps refuse de venir. Le cycle de la nature est interrompu. 
Alice et Thomas, deux adolescents du village, vont se battre pour donner un sens à leur vie dans un monde qui s’effondre autour d’eux.

Les ambiances sont magiques et impressionnantes, l'histoire hypnotique et angoissante, pleine de tendresse et de terreur.
La réalisation et l'image sont magnifiques, pour le prouver , quelques images qui, je l'espère vous donneront envie d'en voir davantage:




Bon Film 

La Fleur du Dimanche

dimanche 6 octobre 2013

Le battement d'ailes du Sphinx annonce un hiver rigoureux

Le bruit court, plus vite que de raison.... l'hiver sera rigoureux... A vérifier.
Est-ce la faute au papillon Sphinx-Colibri de la photo offerte par Cathy G.?


Fleurs bleues et Sphinx-Colibri - Photo: Cathy G.


Ce papillon, sortant le soir butine les fleurs de sa longue trompe - ce qui lui doit de se faire appeler Papillon Colibri, un autre nom est aussi Moro-Sphinx.
Si vous voulez en savoir davantage sur lui, vous avez un site bien documenté ici: 
http://breiz.davalan.org/faune/sphcolibri.html

Quelle énigme nous révèle donc le vol de ce papillon? A vous de la trouver. 
Pour les plus costauds en mythologie, quelle est l'énigme du Sphinx, ce montre ailé ?

En guise de TVA thématique, trois citations concernant le papillon.

La première poético-philosophique, de Paul Claudel: 
"Pour connaître la rose, quelqu'un emploie la géométrie et un autre emploie le papillon."

La deuxième poético-politique, d'Albert Willemetz 
"Pour le papillon, la propriété, c'est le vol." 

Et la dernière humoristico-philosophique de Philippe Geluck
"Certains papillons ne vivent qu’une journée et en général il s’agit pour eux du plus beau jour de leur vie..."


Bon Dimanche.

La Fleur du Dimanche. 

vendredi 4 octobre 2013

THTR + MSQ + PR = MCBTH: au TNS l'Opéra rencontre le public de Musica

Ce jeudi soir, pour la première de MCBTH de Dominique Pauwels et Guy Cassier au TNS, l'Opéra rencontre le public de théâtre avec Musica.

La pièce est superbe, la mise en scène d'une simplicité limpide et le décor efficace. La scénographie qui "coince" littéralement Macbeth vers le public pour montrer son destin qui se ferme, est une trouvaille qui donne quelques angoisses aux spectateurs du premier rang.
De même, la vidéo ne cherche pas les effets spéciaux, mais souligne les ambiances inquiétantes de la pièce. Un heureux effet de "détourage" des personnages qui s'en retrouvent "surlignés" et projetés en plus grand qu'ils ne sont grâce à deux sources vidéo supplémentaires sont magnifiquement - et très discrètement opérantes.
Du côté de l'interprétation - et du chant des 3 sorcières, nous avons apprécié la clarté du texte - repris en surtitres qui permettent de suivre le bon déroulement de la pièce.
La langue néerlandaise nous met dans un bain très réaliste pour le cas de cette intrigue sanglante et les quelques effets sonores  qui traitent la voix, rajoutés à une orchestration tout à fait dans le ton nous laissent un sentiment de spectacle total et réussi.

La première, ce mercredi pour le public de Musica est suivi de représentations jusqu'au 6 octobre.

Si vous ne l'avez pas vu, vous prouve encore le voir, par chance.
Et si vous voulez en savoir plus sur l'oeuvre, un film sur la préparation du spectacle ici:





Le programme du TNS continue avec une pièce de Thomas Bernhard, "Des arbres à abattre" mis en scène par Claude Duparfait et Célie Paute, jusqu'au 19 octobre.

Au Maillon, la Saison commence par des performances et la manifestation "Wilking the City" et des interventions dans la rue a partir du 15 octobre.

La Choucrouterie reprend "La très chère main de Germain" du 8 au 19 octobre.

Et au TAPS, se joue "Du Coq à Lasne" du 16 au 18 octobre.

La fin du festival Musica est proche, il reste encore quelques concerts (voir l'hommage de Pierre Boulez à Jean-Marie Lehn dimanche dernier avec la liste des spectacles).

Et pour ceux qui avaient raté le spectacle d'Evelyne Chanut, Renate Pook et Anita Pirman, "Non mais, pour qui se prennent-ils ... ?" (voir texte du 14 février), la reprise aura lieu à ERSTEIN, au MUSEE WURTH, le dimanche 13 octobre à 17 heures.


Bonnes Sorties

La Fleur du Dimanche