samedi 4 octobre 2014

Un livre qui marche d'un bel allant : "chemin des vitalités" de Martin Adamiec - lectures à suivre...

Les fidèles de la Fleur du Dimanche auront déjà goûté sa prose, aujourd'hui vous pourrez la lire dans un 412 pages remplis d'une poésie vive: "chemins des vitalités 2004-2013".
Poèmes et textes glanés comme un journal, journal intime mais également envolées vers la poésie pure ou le haïku.

Les textes nous parlent de pierres, de sentiers, de balades, de voyages, de choses vues, des amitiés, des amours, des réveils, de la vie quotidienne et de l'histoire intime, de la parole, du langage, de la famille.
La prose et la poésie de Martin Adamiec bouge, varie, comme l'homme.
On sent qu'il aime la marche et les chemins qui le ramènent à lui seul, au plus profond de lui, mais aussi aux autres, et à son histoire familiale, ses souvenirs.
Le livre, construit comme un journal - les années, 2004 à 2013 rythment le parcours de la lecture - et l'on s'essaye à déceler l'évolution d'un style et les traces et lectures d'autres poètes quelquefois cités (Guillevic, Pessoa, Meschonic, René Char que l'on sent très proche quelquefois aussi dans la forme).
L'intime y apparaît mais porté à une universalité communiante. L'histoire personnelle y devient récit parabole et les traces des amis leçons de vie.
L'humour et un regard aiguisé sur les choses de la vie quotidienne rythment aussi ces textes qui nous appellent à ouvrir nos yeux et nos coeurs.


Je vous invite, pour encore mieux déguster ces mots, à trois lectures qui vous ouvriront l’appétit et vous donneront soif de lire:
Ce samedi 4 octobre à 17 heures chez Cécile Verdet.
Vendredi 10 octobre à 17 heures à la Librairie Kléber à Strasbourg.
Mardi 14 octobre à 20h30 à la Galerie d'art La Paix - 5 place du Marché Vert à Sélestat. 

Et en apéritif, quelques extraits que je vais semer au fil des jours: 


2006

...qui mieux qu'une pierre bavarde peut imposer silence au promeneur...

2007


Cette première nuit est propice au chant des gouttières...l'eau ruisselle sur le toit...parapluie ouvert, ton premier rêve est pour les baleines.

Encaisse

à hauteur du feu tricolore
le panneau indiquait
la direction de la CRAV
la casse des vieux

aussi nommée communément la CREVE
ou Tous en Caisse

recommence

à hauteur du feu tricolore
le panneau indiquait
la CRAV
et au-dessous

Fourrière Municipale


J'ai trouvé aussi page 289 une raison à son amour de la marche:

"Je me perds chaque fois que je m'éloigne
de ce qui me tourmente."

Et sur sa "lecture en public"

"quand je reviens aux feuilles 
posées sur le pupitre

tout ce que j'ai dit 
a laissé du blanc sur la page

lire à haute voix 
a libéré
les mots du livre"

  Bonne Lecture

La Fleur du Dimanche

1 commentaire:

  1. "Je me perds chaque fois que je m'éloigne
    de ce qui me tourmente." Martin Adamiec

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