dimanche 9 juin 2019

Plus je lis, plus, je lis, plus je vois, plus je vois, plus je vis.....

Cette semaine, un ami me disait en lisant le journal: "Ils meurent tous ..." et de faire le liste: "Freddy - je savais pas, François, Michel, Yannick, ..." et il oubliait - ou ne connaissait pas - Roky, et l'on ne parla pas de Niki, que l'on aurait pu croire mort depuis déjà longtemps....

Mais bon, on n'est pas là pour pleurer, juste pour voir ... des fleurs:


Pensée floue - Figure - Photo: lfdd


Les voyez-vous ? Pas forcément nettes, avec leur figure humaine dans la nuit... Eh oui! c'est une photo de nuit.

Et celles-là, si fines qu'il faut plisser les yeux pour les voir:

Fleurs infimes - Photo: lfdd


Bon, il faut s'entraîner. Pour voir, il faut voir, beaucoup, regarder, bien, et de temps en temps, lire... et penser,...

Et rire, car comme aurait dit François Weyergans - en fait il ne l'a pas dit mais c'était inscrit sur son épée d'académicien héritée de Béjart: 
"Plus je pense, plus je pense". 

Il avait de l'humour, paraît-il, au point de dire de son "éducation", quand il a déménagé en Belgique: 
"Je suis né dans le catholicisme. Les gens croient que je plaisante mais je ne plaisante pas."
Bon, si vous le croyez - ou ne le croyez pas, lisez "Le Pitre"...


Pour Yannick Bellon, sachez que son premier film date de 1948,"Les goémons", un reportage sur l'île de Béniguet, visible - pour des questions de droits, ici:

https://www.filmsdocumentaires.com/films/1199-goemons

Elle a tourné "Quelque part quelqu'un" (1972), "La femme de Jean" (1974), "L'amour violé" (1978), "L'amour nu" (1981), entre autres films (pas nombreux), et, avec Emmanuelle Béart "Les enfants du désordre" (1989) dont voici la bande annonce:
 
 , 

Pour rester dans le cinéma, la cinémathèque suisse en particulier, un adieu à Freddy Buache, son directeur dès 1951, une lettre que lui "écrivit" Jean-Luc Godard à l'occasion du cinq-centenaire de la Ville de Lausanne, là où est la cinémathèque. 
Il lui dit, sur fond de Boléro....
"Et toi et moi, on est trop vieux, et le cinéma va mourir bientôt très jeune, alors il faut aller vite au fond des choses, il y a urgence..."


Lettre à Freddy Buache (1981)

Urgence, c'est aussi à ce que Michel Serres appelle: urgence de l'intégration, urgence de la prise en compte du monde, de la terre et de l'autre, avec prise en compte de nos racines, mais décalées, décalé le regard, comme quand il dit "Au fond, une oeuvre, c'est un artichaut", alors sommes nous prêts à faire un artichaut, plutôt qu'à l'effeuiller ?





  
Et concernant l'identité, l'autre, se regarder avec un regard multiple:

"Je connais pas mal de Michel Serres: j’appartiens à ce groupe, comme à celui des gens qui sont nés en Lot-et-Garonne. Bref, sur ma carte d’identité, rien ne dit mon identité, mais plusieurs appartenances. Deux autres y figurent : les gens qui mesurent 1,80 m, et ceux de la nation française. Confondre l’identité et l’appartenance est une faute de logique, réglée par les mathématiciens. Ou vous dites "a est a", "je suis je", et voilà l’identité ; ou vous dites "a appartient à telle collection", et voilà l’appartenance. Cette erreur expose à dire n’importe quoi. Mais elle se double d’un crime politique : le racisme. Dire, en effet, de tel ou tel qu’il est noir ou juif ou femme est une phrase raciste parce qu’elle confond l’appartenance et l’identité. Je ne suis pas français ou gascon, mais j’appartiens aux groupes de ceux qui portent dans leur poche une carte rédigée dans la même langue que la mienne et de ceux qui, parfois, rêvent en occitan. Réduire quelqu’un à une seule de ses appartenances peut le condamner à la persécution. Or cette erreur, or cette injure nous les commettons quand nous disons: identité religieuse, culturelle, nationale… Non, il s’agit d’appartenances. Qui suis-je, alors ? Je suis je, voilà tout; je suis aussi la somme de mes appartenances que je ne connaîtrai qu’à ma mort, car tout progrès consiste à entrer dans un nouveau groupe : ceux qui parlent turc, si j’apprends cette langue, ceux qui savent réparer une mobylette ou cuire les œufs durs, etc. Identité nationale: erreur et délit."

A propos de Michel Serres, vous n'avez pas attendu ce billet pour lui rendre hommage, vu le nombre de lecteur aui ont redécouvert mon billet où il interroge Jankélévitch dans mon billet du 20 janvier "Ecouter Jankélévitch à la limite du dicible".


Et puis, tout à côté de l'hommage à Michel Serre, un autre extrait in mémoriam pour Rocky:





Alors, pour finir en chanson, pas une seule, pas juste celle en hommage à Roky, une liste pour refaire un hit-parade décalé ...
A vous de choisir.

1. The 13th Floor Elevators - You're Gonna Miss Me (1966):







2. Peace Of Mind - Blue Cheer (Psychedelic Masterpiece 1969)





3. CANNED HEAT - Going up The Country 1969





4. Vanilla Fudge - Bang Bang (Beat Club, 1968)






5. King Crimson Epitaph:




6. Aphrodite's Child - Rain and tears:



7. Shocking Blue - Venus:






8. Suzi Quatro - Can the Can Version 1






8b. Version 2







9. T. Rex - Hot Love (Live 1972) HD version 1: 



9b. Rex - Hot Love (1971) Version 2: 




10. David Bowie/Brian Molko - Protège Moi:





Bon Dimanche et bon pont si vous le faites...


La Fleur du Dimanche

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