vendredi 20 mars 2020

Court-19 : Episode 2 - Le printemps du courage loin des foulques

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons pour la journée... 
Comme c'est le printemps, et qu'il fait soleil, je vous ai réservé une scène qui va à la fois vous égayer et vous aérer.

Et pour commencer, pour ne pas trop vous faire regretter de rester chez vous, je vous poste une photo de ma fleur "fétiche" le pissenlit - taraxacum, mais celui du 20 avril 2019, la plus ancienne photo que j'avais dans mon téléphone sur lequel je fais mon ménage de printemps... une découverte de circonstance, vu que l'escargot d'en face nous rappelle à notre sort - puisqu'il reste dedans sa coquille. 


Le pissenlit et l'escargot font "figure humaine" - Photo: lfdd

Le printemps, lui est annoncé ce jour et appelle à des pensées et des lectures "aérées", printanières et primesautières... 
Je renvoie à le très intéressant article de Robert Maggiori dans Libération le 13 février 2020 intitulé "Les canons de la chair" et qui présente le livre d'Alain Cabantous et François Walter "Les tentations de la chair: Virginité et chasteté (XVIe-XXIe siècle)". Il balaye l'évolution historique de la sexualité en relation avec les moeurs, les lois, le pouvoir (politique et religieux) mais aussi sous son aspect social et législatif, en présentant tout le travail qu'ont fait les deux historiens. Un détail, un mot, juste concernant la chasteté qui vient de carere (carence) - "être privé de". Il indique que dans un traité de théologie chrétienne elle est  définie: "Vertu qui réfrène la délectation charnelle conformément à ce que prescrit la raison". Et serait dans sa forme faible la "modestie" - qui était autrefois un tissus d'habillement:
"Petite pièce de dentelle ou de tissu fin servant à voiler pudiquement un décolleté féminin.
"S'asseoir aux assemblées parmi les prudes femmes, l'oeil baissé sur la modestie, avec un air de Sainte N'y touche" Th. Gautier, Fracasse, 1863

Et vous rappeler que c'est le Printemps des Poètes (les ailes un peu rognées) et dont le slogan est "Le Courage" (avec une affiche illustrée par Pierre Soulages.
Avec comme slogan le vers du cid de Corneille:
Espère en ton courage, espère en ma promesse…
et Anna Akhmatova qui écrivait à l’hiver 1942:
Nos horloges sonnent l’heure du courage.


Fleurs de Saule - Photo: lfdd

Et un poème cité de 
Jacques Darras:

La Maye réfléchit

je froisse le temps
sa porte s’ouvre
et moi j’attends
qu’un oiseau entre m’annoncer
qu’il est grand temps que je m’envole
mes ailes d’enfant
sont repliées
quel est le livre
quelle est la page?


Saule en fleur et foulques - Photo: lfdd

Allez, va pour les oiseaux, en l'occurrence des foulques, pas des canards, ni des poules d'eau qui, elles aussi célèbrent le printemps:





Et pour finir en chanson, quelques-unes douces...

Clara Ysé - Le monde s'est dédoublé:



Et Birds on a wire qui chantent Ô Solitude





Et puis Blessed is the memory:





Ca vous rappelle quelqu'un? Mais oui: Léonard Cohen: 



Portez-vous bien

La Fleur du Dimanche

P.S. Si Birds on a wire vous a plus, je vous avais proposé leur chanson "La Marelle" le 8 mars 2020 avec le billet 
Adieux, listes, etc..... Partie 4: Le féminisme ou le fellinisme 

Et si vous avez raté l'épisode N° 1 il est ici:
Court-19 : Episode 1 - Frène dans le virage



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