samedi 28 mars 2020

Court-19 : Episode 10 - Prenons de la hauteur, lâchons du lest

En ces temps de chamboulement, une photo de fleurs, une vidéo, un TVA et des chansons...
Comme photo du jour, les chatons de bouleau qui se balancent au vent (vous les avez aussi dans la courte vidéo Court-19):


Chatons de bouleau - Photo: lfdd

En TVA, une pensée des philosophes stoïciens cité par Bertrand Picard:
"Donne-moi la force de changer ce que je peux changer, le courage de supporter ce que je ne peux pas changer et la sagesse de distinguer l'un de l'autre."

Chatons de bouleau - Photo: lfdd

Bertrand Picard était hier soir l'invité du "Téléphone sonne" de France Inter et a posément expliqué pourquoi nous ne devions pas paniquer mais que ce moment était aussi l'occasion de mettre des choses en mouvement, chez nous aussi et pour commencer à changer le  monde. Je vous mets ci-dessous le lien vers l'émission et vers son site dont je vous offre un extrait:
"Le vécu d’une crise dépend-il vraiment de la décision que nous prendrons?
Il n’y a aujourd’hui pas davantage de place pour le fatalisme que pour le stress. Le fatalisme consiste à accepter ce que l’on pourrait changer, sans se battre pour l’éviter. Le stress, lui, survient quand nous nous épuisons à essayer de changer ce que l’on ne peut pas changer. Faire le deuil du passé, se remettre d’avoir perdu ce que l’on aimait, relève d’une décision active d’accepter l’irréversible. Ce n’est pas du fatalisme.
En ce sens, nous ne pouvons bien sûr pas changer l’épidémie actuelle, mais nous pouvons nous changer nous-mêmes.
... Nous devons apprendre à changer d’altitude, psychologiquement, philosophiquement et spirituellement, nous ouvrir à d’autre visions du monde, pour trouver des courants, des influences, des solutions, qui nous offrirons de meilleures directions. Le lest que nous aurons à lâcher pour monter est paradoxalement constitué de ce que nous avons faussement appris à conserver : nos certitudes, habitudes, préjugés, croyances, convictions, dogmes et autres paradigmes."

https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-27-mars-2020-0
https://bertrandpiccard.com/actualite/une-crise-quon-accepte-est-une-aventure-697

Allez, une petite pause:



Bertrand Picard disait aussi que nous pouvions profiter de cette crise (et prise de conscience, entre autre de la pollution...) pour mettre en place de nouvelles solution, innovantes... dès maintenant, expérimenter innover... D'ailleurs sa fondation Solar Impulse y travaille.
En complément de ce TVA, je vous renvoie vers le livre de François Jarrige et Alexis Vrignon "Face à la puissance - une histoire des énergies alternatives à l'âge industriel" à propos duquel Nicolas Celnik s'est entretenu avec François Jarrige dans Libération le 12 février en balayant l'histoire des énergies. On y apprend que l'usage des énergies s'est additionné (bois + charbon + pétrole + nucléaire):
"Les innovations miraculeuses ne remplacent pas les systèmes précédents mais s'y ajoutent: il ne s'agit pas d'un processus de transition, mais d'addition. Ensuite, cette fascination invisibilise toute une autre série de produire de l'énergie au profit des innovations techniques les plus spectaculaires." Avec l'abandon de solutions du passé intéressantes mais rejetées (comme les manèges à chevaux (énergie propre, disponible et locale) au profit de machine à vapeur (infrastructure disproportionnée). On en vient à "produire" de la dépollution avec de nouvelles solutions techniques jusqu'à pervertir - c'est le paradoxe de Jevons (William Stanley Jevons - Sur la question du charbon 1865) qui constate que les machines sont infiniment plus efficaces en 1865 qu'en 1800 mais que l'on consomme plus de charbon (le parallèle avec les progrès dans l'automobile (meilleure efficacité des moteurs ou des systèmes, mais on construit des SUV ou des voitures super-rapides dans la foulée). Une autre piste de réflexion est le passage de l'énergie indépendante et même intime: on coupe son bois vers l'énergie abstraite (on appuie sur un bouton). La fabrication et la distribution influent également la société et son organisation: Le charbon qui nécessite une importante main d'oeuvre de l'extraction à la distribution, vers le pétrole qui coule dans les tuyaux, et le nucléaire qu'on ne voit plus.
En conclusion il dit:
"On pense et on construit le renouvelable comme un réseau centralisé  organisé en grande exploitation... mais ce type de projet n'a jamais fonctionné comme leurs promoteurs le disaient. .... Le renouvelable ... est un équipement matériel qui accompagnera notre transformation pour que le monde reste vivable, mais ce n'est pas la solution;, c'en est une, parmi une multitude d'autres. Il faudrait d'abord un changement d'imaginaire global de notre rapport au monde, de notre notion de confort, ou de notre mobilité. ..."

Pour terminer en chansons, sachez que Bernard Picard est suisse, de même que Stéphane Eicher, et en ces temps de confinement qu'est-ce qui rime avec Eicher? C'est "Prisonnière", en plus il était sur France Inter juste après Bernard Picard, mais pas là:  




Sur France Inter hier, il était dans sa cuisine, comme la dernière fois (remerciements à Alain Walther qui a mis le lien sur Facebook):
https://www.facebook.com/stephaneicher/videos/157130122125244/UzpfSTEwMDAwMDA5MDMzNTg1MTozMTQ1MDE2NDQyMTc4MDAz/

Bon, je vous rajoute une autre chanson de lui "Toi et ce monde":



Et le Déjeuner en paix" que tout le monde connait et applique tous les jours:



Portez-vous bien

La Fleur du Dimanche

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