mardi 25 septembre 2018

Musica retourne aux Jardins Chantants de l'Opéra: chaud à l'intérieur, frais à l'extérieur

On vous l'avait déjà dit, l'Opéra du Rhin (National) à Strasbourg s'ouvre. Déjà en mars avec Arsmondo, la programmation s'ouvrait sur le Monde (en 2019 avec l'Argentine) et dimanche dernier, avec le Rock post-Punk du divin Marquis de Sade, une collaboration avec le Festival Musica. Une deuxième collaboration pour ouvrir la Saison de l'Opéra est la soirée, Singing Garden, conçue comme une fête et dont la direction artistique a été confiée à Philippe Arlaud qui a réalisé plusieurs mises en scènes dans la maison dans le passé. La soirée, entre intérieur et extérieur voit la collaboration de l'ensemble Linéa, des choeurs de l'Opéra (hommes  et femmes), de l'Opéra Studio et des danseurs du Ballet de l'Opéra National du Rhin, d'Ososphère et de l'Ensemble 2.2 pour une soirée variée qui commence dans la salle de concert.


Musica 2018 - Opéra National du Rhin - Ensemble Linéa - Singing Garden - Photo: lfdd


La première pièce qui donne son titre à la Soirée "Singing Garden" de Toshio Hosokawa, en création française est une belle rêverie, interprétée par l'ensemble Linéa sur des images des reflets d'arbres dans l'eau et de gouttes qui tombent en gros plan de Julie-Anne Weber. On se laisse emporter pas l'interprétation très sensible des musiciens. Suit la pièce "Akrostichon-Wortspiel" d'Usuk Chin, entre théâtre dada et Pierrot Lunaire, dont le chant (et le Sprechgesang) d''Yeree Suh est magnifique et l'interprétation remarquable. Entre humour et tension, une atmosphère s'installe alors de sur la mer en fonds de scène des nuages passent et se dissipent. La mise en scène dynamise le jeu et même pour les changements de plateau, l'humour n'est pas absent.
Une création de Francisco Alvarado "Corps et ombre ensemble s'engloutissent", commande de Musica est un moment très sensible avec un très beau travail sur le son. Toujours avec l'ensemble Linéa auquel se rajoute à la contrebasse Florentin Ginot.


Musica 2018 - Opéra National du Rhin - Choeurs - Singing Garden - Photo: lfdd


Moment d'humour plus franc avec le choeur des hommes de l'Opéra du Rhin qui interprète, en costumes de plage, "Manifesto" de David Lang, une fable critique sur l'amour à l'ère d'internet où les chanteurs (Sébastien Park, Laurent Roos et Laurent Kohler) s'interrogent sur la sincérité de la communication.
L'impromptu intérieur se conclut avec les dames (honneur à elles, elles tiennent le haut du pavé), avec ds extraits de "Rhondda Rips It Up!" une fable féministe pleine d'entrain et d'humour - et des costumes colorés.


Musica 2018 - Opéra National du Rhin - Choeurs- Singing Garden - Photo: lfdd


La partie s'achève avec Marie-Andrée Joerger qui entraine sur un air d'accordéon les spectateurs hors de la salle à la manière du joueur de flute.... Spectateurs qui se retrouvent, non dans la rivière, mais sur un gazon qui s'était fait arroser la veille et passablement rafraichi - comme l'atmosphère. 


Musica 2018 - Opéra National du Rhin - Ballet du Rhin -  Ososphère - Singing Garden - Photo: lfdd

Cette fraîcheur ne semble pas convenir aux spectateurs qui n'entrent pas dans la danse (au moins le premier soir... On espère que pour la deuxième représentation les sens - et l'atmosphère - se seront un peu réchauffés. 


Musica 2018 - Opéra National du Rhin - Ballet du Rhin -  Ososphère - Singing Garden - Photo: lfdd

C'est dommage car la musique "augmentée" de Christophe Fourmaux aux saxophones, Antoine Spindler à l'alto et les beats de GSTN, mis en spatialisation par Gaëtan Gromer devrait inciter tout le monde à se lancer sur le Dance Floor. Peut-être les images de Julie-Anne Weber, avec de belles animations - une mention aux statues du bâtiment qui s'animent en dansant et faisant de la musique) les attire trop.

Souhaitons à la deuxième soirée d'être plus "hot" dehors.


Musica 2018 - Opéra National du Rhin - Ososphère - Singing Garden - Photo: lfdd



La Fleur du Dimanche

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