dimanche 18 septembre 2016

Malandain Ballet Biarritz - Lyon - 17ème Biennale de Danse - La Belle et la Bête - un ballet royal...

Thierry Malandain et son Malandain Ballet Biaritz nous ont présenté en ce premier dimanche après-midi de 17ème Biennale de la Danse à l’Amphitéâtre de la Cité Internationale "La Belle et la Bête" sur une musique de Piotr Ilitch Tchaikovki (des extraits de la Symphonie Pathétique et de son opéra Eugène Onéguine). 

Thierry Malandain - La Belle et la Bête - Biennale de la Danse de Lyon


Dans une version néo-classique, il rend hommage à Jean Cocteau mais aussi au conte d'origine dans les versions de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont et de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. La musique correspond bien à l’aspect à la fois  féerique mais aussi fantastique de cette histoire d’amour qui sort de l’ordinaire. 
Les vingt-deux danseurs interprètent avec virtuosité ce ballet tout en virtuosité dans de magnifiques costumes crées par Jorge Gallardo qui a aussi créé le décor - décor réduit à sa plus simple expression: la table de la Bête et son lustre. 


Thierry Malandain - La Belle et la Bête - Biennale de la Danse de Lyon
Mais il faut noter l’originalité de la mise en scène par le jeu des rideaux, jeu qui joue à la fois sur la polysémie de ce qu’ils peuvent représenter et des multiples fonctions qu’ils ont dans la dramaturgie.
Ils vont tour à tour être de vrais rideaux dans lesquels on peut se cacher (et même disparaître), comme dans un jeu d’enfant, ou d’où les personnages vont surgir sur scène. Ils peuvent aussi être un mur contre lequel on va se heurter, obstacle qui va bloquer les protagonistes. Ou alors, comme dans un roman de Marcel Aymé, être le mur-miroir que l’on traverse pour arriver ailleurs Ou encore, comme dans un tableau de Magritte, être ce mur à travers lequel des bouts de corps vont apparaître (des bustes, des jambes qui dansent,..) de manière surréaliste ou qui vont être avalés par lui, ou encore comme des cadres de bande dessinées que les personnages soulèvent pour rentrer dans l’image. Et, en dernier lieu, ces rideaux qui se font tirer d’un côté ou d’un autre vont jouer le rôle de "volets" cinématographiques, instruments de séquences spatiales ou temporelles: on découvre un nouveau décor, de nouveaux personnages ou alors nous assistons à un raccourci temporel. Le rideau, même noir peut aussi être miroir. Ce volet et ce miroir nous renvoient à l’univers cinématographique, de Cocteau, entre autres, mais aussi, et via les personnages de la pièce, à la figure du double (quelquefois dans une opposition noir et blanc) qui touche l’essence même du mythe sur lequel s’appuie la pièce. 


La Belle et la Bête - Malandain Ballet Biaritz -  


Le double, l’écho se retrouvent également avec la conclusion de la pièce qui, sûrement par hasard, fait un clin d’œil à la pièce de Yann Duyvendack "Sound of Music" dans son final doré qui engloutit tout le monde....


La Fleur du Dimanche

  
Malandain Ballet Biaritz - La Belle et la Bête
Biennale de la Danse de Lyon
Amphithéâtre de la Cité Internationale 
16, 17, 18 septembre 2016



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