dimanche 19 septembre 2021

Festival Musica - Terra Memoria : Ceux qui nous ont quitté résonnent encore

 Fidèle aux concerts du dimanche matin, déplacés de la Bourse aux Halles Citadelle, dont l'acoustique n'a rien à voir avec la salle abandonnée pour cause de vaccination, Musica nous offre un hommage à Christophe Bertrand, avec le Quatuor Adastra et la pièce de Kaija Saariaho Terra Memoria en souvenir à "ceux qui nous ont quitté".


Musica 2021 - Quatuor Adastra - Clara Olivares - Murs et racines - Photo: lfdd


C'est aussi l'objet de la première pièce, Murs et racines (2021) de Clara Olivares qui rend un hommage au jeune et doué compositeur strasbourgeois qui nous a quitté en 2010 à l'âge de 29 ans. C'est à l'écoute de son quatuor N°II qui clôt le concert qu'elle s'est décidée de se mettre à la composition. Et sa pièce effectivement utilise le vocabulaire de son mentor, mais à sa manière, avec une variété de façons de traiter les cordes, frottements, arrêts, frappe, force, pincement, caresse, effleurements, et le résultat en est très réussi.

Musica 2021 - Quatuor Adastra - Kaija Saariaho - Terra Memoria - Photo: lfdd


Avec la pièce Terra Memoria de Kaija Saariaho  nous avons une pièce plus mélodique en trois mouvement, le premier démarrant doucement tandis que le second prend de l'ampleur et finit également tout en douceur. Le troisième mouvement termine sur une note enjouée cette pièce, le deuxième quatuor à corde de la compositrice, très belle oeuvre qui reçoit un superbe accueil - mérité - du public.


Musica 2021 - Quatuor Adastra - Christophe Bertrand - Quatuor II - Photo: lfdd

Musica 2021 - Quatuor Adastra - Christophe Bertrand - Quatuor II - Photo: lfdd


Pour clore l'hommage, le Quatuor II (2010) de Christophe Bertrand démare doucement avec un son lointain qui se rapproche et croit. Les mouvements d'archets sont courts, très courts et rapides, les cordes sont tirées, une violence et une grande virtuosité est mise en oeuvre. Le jeu est très gestuel, et les membres du Quatuor Adastra avec au violon Julien Moquet et Ernst Spyckerelle, à l'alto Marion Abeilhou et au violoncelle Antoine Martynciow s'en tirent haut les mains. 
Magnifique concert. 

    

La Fleur du Dimanche   

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