jeudi 16 septembre 2021

Musica 39ème: La musique écologue et horizontale - Et le public se renouvelle avec la musique

On l'attendait au tournant, Stéphane Roth, directeur du Festival Musica a de la suite dans les idées et prend le virage de la musique participative et consciente. 

Musica 2021 - Roomful of Teeth - Photo: lfdd

Le ton est donné avec le concert d'ouverture placé sous le signe de l'Amérique redécouverte (after Varèse) avec l'ensemble  Roomful of Teeth avec Estelí Gomez, Martha Cluver, Virginia Warnken Kelsey, Eric Dudley, Thann Scoggin, Taylor Ward, Cameron Beauchamp et la compositrice Caroline Shaw qui présentait ses deux pièces The Isle (2016) et la pièce primée du Pulitzer 2013 Partita for 8 voices (2009-2012) légèrement modifiée suite à des réclamations d'artistes inuits concernant leurs droits d'auteur. Il est vrai que les pièces mélangent différents styles vocaux, entre musique ancienne, folk, improvisation et musiques traditionnelles et folkloriques. Les variations sonores et d'expression (souffle, parlé-chanté, borborygme, mélodies, répétitions, sons tenus, sons de tête et de gorge empruntent leur inspiration et les chants inuits qui font penser aux chants mongols sont également évoqués. L'ensemble est mélodieux et plaisant, quelquefois aérien, célestes même. Les deux pièces encadraient Beneath (2017) de Caleb Burhans qui jouait aussi sur les différentes modulations du son, via le nez, les résonnances, les sons mêlés et superposés.

Musica 2021 - Roomful of Teeth - Photo: lfdd

Le public - et les artistes qui ont exprimé leur plaisir de retrouver ce public pour la première fois depuis près de deux ans - était ravi.

La deuxième partie, après un moment festif comme on n'en a plus vécu depuis longtemps, a vu le groupe Horse Lords entre post-rock punk de garage et musique répétitive, composé d'un guitariste Owen Gardner, d'un bassiste Max Eilbacher, d'un batteur Booker Stardum et d'un percussioniste qui prenait de temps en temps le saxophone, Andrew Bernstein, embarquer le public dans une suite de morceaux bien massifs et répétitifs quelquefois décalés, en tentant de faire danser quelques spectateurs/trices.

Musica 2021 - Horse Lord - Photo: lfdd

Musica 2021 - Horse Lord - Photo: lfdd

Musica 2021 - Horse Lord - Photo: lfdd

Musica 2021 - Horse Lord - Photo: lfdd


 

Le pari du directeur, de renouveler son public (d'après le discours de la représentante de l'état qui annonçait près de 40% de changement pour les adultes - et même pour le public très jeune (avec le Mini Musica qui devient un festival pour les petits au sein du festival) semble sur la bonne voie. On verra pour la suite - et l'an prochain où, pour le quarantième (déjà, un bail !) anniversaire, un projet de "mémoire" du festival est en train de se construire.


La Fleur du Dimanche

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