dimanche 26 septembre 2021

Musica avec le Quatuor Diotima: La Musique passe les frontières

 En cette matinée de Dimanche Musica nous offre un concert à "saute-frontière". C'est à la Stadthalle de Kehl que, soit en tram, en voiture ou à vélo, l'on va assister à un concert de "Musiques d’antichambre" avec le Quatuor Diotima*. A l'image de Claude Debussy et son Quatuor op.10 (1893) qui bouscule les règles stricte de cette (petite) forme musicale (de chambre) en en "éclatant la structure", carte blanche est offerte à trois jeunes musicien.enne.s qui visitent  - et renouvellent à leur manière cet exercice de style.

Musica 2021 - Quatuor Diotima - Musique d'Antichambre - Photo: lfdd

D'abord Mikel Urquiza (né en 1988 en Espagne) avec la création mondiale de Index (2021), une pièce en quatre mouvements au traitement très "formel". Sa pièce ressemble à un magnifique collage, condensé de mélodies dans un rythme changeant rapide, des sortes de superpositions de plusieurs pièces. Les cordes sont frappées, les doigts glissent dessus, les sons sont tirés. Des moments plus calmes repartent en de rapides accélérations et le calme revient. Quelquefois les airs semblent comme hachés et condensés. Un beau condensé de références. Le compositeur, présent est bien applaudi.

Musica 2021 - Quatuor Diotima - Musique d'Antichambre - Photo: lfdd

Suit la pièce de 2015 réécrite de Lisa Streich (musiciènne suédoise née en 1985) en  Vogel. Mehr Vogel (Als Engel) dans une nouvelle version 2021. Elldémare par un balencement de l'archet sur les cordes qui sonne comme une vieille mécanique d'où sirgit de temps en temps une plainteréation mondiale Le balancement cesse, les plaintes s'allongent et deviennent aigües Puis un bourdonnement sourd qui continue dans une glissade et finit dans un battement imperceptible.

Musica 2021 - Quatuor Diotima - Musique d'Antichambre - Photo: lfdd

Après un court entracte l'on continue avec A Failed Entertainment (2013) de l'Italienne Clara Iannotta (née en 1985). Crissements, sourdine, glissando, sifflements, brusques accélérations, sons sourds, frottement des cordes, sons presqu'imperceptibles, rythmes discrets qui se répondent, se déploient, glissent, craquent, grattent et rebondissent dans une grande discrétion qui en font une très belle pièce avec une grande économie de moyens.

Musica 2021 - Quatuor Diotima - Musique d'Antichambre - Photo: lfdd

Le concert s'achève donc avec le Quatuor op.10 (1893) de Claude Debussy en quatre mouvements. Le premier avec un air ample qui est repris à l'unisson, le deuxième plus sautillant et enjoué, frais. Le troisième, une mélodie calme et nostalgique qui se déploie doucement et prend de l'ampleur. Le dernier mouvement, après un départ calme s'accélère et nous entraîne dans un vibrant tournoiement, une course éperdue. 




Le programme a prouvé que cette forme musicale n'est pas encore dépassé et que ses formes multiples font preuve de sa vitalité. Le public transfrontalier, nombreux dans la salle - tout en gardant les distances respectueuses - a pu l'apprécier.


La Fleur du Dimanche


Quatuor Diotima

violon | Yun-Peng Zhao, Constance Ronzatti

alto | Franck Chevalier

violoncelle | Pierre Morle

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