Fleurs blanches - Photo : lfdd |
En guise de TVA, une petite histoire des courants politiques en France, où l'on se demande où nous sommes - où sont-ils ?
A vous d'essayer de trouver la réponse...
Pour commencer, Alain qui disait dans les années 1930:
"Lorsqu'on me demande si la coupure entre partis de droite et partis de gauche, hommes de droite, hommes de gauche, a encore un sens, la première idée qui me vient est que l'homme qui me pose cette question n'est certainement pas un homme de gauche."
En 1955 Dionys Mascolo commentait ainsi dans un texte intitulé "Sur le sens et l'usage du mot "gauche"" cette phrase d'Alain:
"A la réflexion, l'auteur de ce mot qui exprime si bien la sensibilité de gauche n'était-il pas plutôt de droite? Il parait établi qu'il fut toujours réactionnaire."
André Burguière, dans son livre qui vient de paraître et qui curieusement s'intitule: "La gauche va-t-elle disparaître?" nous dit:
"Ma réflexion est celle d'un homme qui considère la gauche comme sa patrie. En m'appliquant à discerner ce qui donne du sens à la gauche, je cherche à comprendre aussi en parti ce qui donne du sens à ma vie."
Il éclaire d'un commentaire d'actualité l'évolution de la gauche:
"On entre dans la marmite souverainiste avec le romantisme populiste d'un Mélenchon, on en sort ficelé dans l'uniforme du Front National."
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Cela peut être ironique, comme la conclusion de Jean Birnbaum dans l'article "La gauche année zéro" qu'il consacre dans le Monde Littéraire au livre d'André Burguière:
"Tant mieux, répondront ceux qui ont retenu la leçon de Mascolo: s'il est de la nature de la gauche d'être divisée, alors elle n'est jamais aussi forte que lorsqu'elle est divisée."
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Et pour tenir compte du temps de parole de chaque camp, je citerai Maurice Blanchot qui en 1931 à l'époque où il était de droite, écrivait dans la presse d'extrême droite, en parlant d'Hitler:
"Il cherche seulement à susciter par des moyens électoraux, les conditions politiques qui empêcheront la violence d'être stérile."
Et en 1933:
"Hitler, en organisant pour le premier mai l'apothéose du travail, cherche à convaincre les Allemands qu'il n'abandonnera pas son programme. Après les violences antisémites, l'ivresse du prolétariat triomphant. Après l'appel à l'orgueil de la race; l'appel à une mystique des forces fécondes et du travail. Le peuple allemand est convié à prendre conscience de tout ce qui peut renforcer sa puissance et assurer son destin."
Quelquefois il est intéressant de mettre en perspective et d'avoir un peu de mémoire... surtout en cette "Journée du souvenir des victimes de la déportation", même s'il ne faut pas ne s'en souvenir qu'un seul jour!
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Un peu de mémoire également pour les chansons du jour, pour le ni, ni, deux Nini, celle d'Aristide Bruant, celle de la Bastille:
Nini Peau d'chien
Quand elle était p'tite
Le soir elle allait
À Sainte-Marguerite
Où qu'a s'dessalait
Maint'nant qu'elle est grande
Elle marche, le soir,
Avec ceux d'la bande
Du Richard-Lenoir
À la Bastille on aime bien
Nini Peau d'chien
Elle est si bonne et si gentille!
On aime bien
Nini Peau d'chien
À la Bastille.
Elle a la peau douce
Aux taches de son
À l'odeur de rousse
Qui donne un frisson
Et de sa prunelle
Aux tons vert-de-gris
L'amour étincelle
Dans ses yeux d'souris.
À la Bastille on aime bien
Nini Peau d'chien
Elle est si bonne et si gentille!
On aime bien
Nini Peau d'chien
À la Bastille.
Quand le soleil brille
Dans ses cheveux roux
L'génie d'la Bastille
Lui fait les yeux doux
Et quand a s'promène
Du bout d'l'Arsenal
Tout l'quartier s'amène
Au coin du Canal.
À la Bastille on aime bien
Nini Peau d'chien
Elle est si bonne et si gentille!
On aime bien
Nini Peau d'chien
À la Bastille.
Mais celui qu'elle aime
Qu'elle a dans la peau
C'est Bibi-la-Crème
Parc' qu'il est costaud
Parc' que c'est un homme
Qui n'a pas l'foie blanc
Aussi faut voir comme
Nini l'a dans l'sang.
À la Bastille on aime bien
Nini Peau d'chien
Elle est si bonne et si gentille!
On aime bien
Nini Peau d'chien
À la Bastille.
Comme la mémoire est longue, une version plus récente de Patachou:
La deuxième Nini est de Jacques Higelin, une version avec Arthur pour sa première apparition à la télévision, je vous mets le lien à ouvrir ici:
http://www.dailymotion.com/video/x1qwnyk_jacques-higelin-nini_music
Pour "Si Si, je vous en offre également deux versions, la première, une valse de Juliette Gréco, écrite par Henri Sauguet, pour la musique, bien sûr, les paroles, je ne sais plus, "Si"
Et pour la deuxième version, un peu d'optimisme, et plus de ciel , si : Michel Jonasz : Si, si, si, le ciel:
Si si si le ciel
L'oiseau
L'écrit avec deux ailes,
Les musiciens avec des si,
Si... si le ciel
N'était pas si loin d'ici,
Si... si... si le ciel
Était dans nos coeurs aussi
Et même en haut de la tour Eiffel,
On se sent loin des galaxies.
Si... si le ciel
N'était pas si loin d'ici,
Si... si... si le ciel
Était dans nos coeurs aussi.
J'ai quitté l'artificiel
Et je t'ai trouvée, Poussy.
Si... si le ciel
N'était pas si loin d'ici,
Si... si... si le ciel
Était dans nos coeurs aussi.
Si... si... si le ciel,
Si... si... si le ciel...
Bon Dimanche
La Fleur du Dimanche
C est bien sympa de découvrir toutes ces chansons...
RépondreSupprimerLa chanson, toute une histoire en peu de temps...
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