dimanche 29 novembre 2015

Bleu, Blanc, Rouge, et des Frites...

Les sujets, se creusent, se répondent , s'amplifient, et font des vagues. 
Hier - ou plutôt le 4 octobre, avec "Tourner la page.." - je vous ai parlé de "disparition", ce qui nous a amené par des chemins variés vers l'amour et le "coup de foudre", une page qui a eu un grand succès..
Le 11 novembre, avec la "Chanson pour la paix" , un cycle en noir et blanc s'est ouvert, suivant les jours de deuil et dimanche dernier, la question du drapeau a été soulevée, sujet qui a pris son envol et s'est amplifiée tout au long de la semaine. J'en parlerai plus loin.
Une autre question, le représentation des "victimes", m'amène à la photo du jour, un lys qui se fane:


Lys fané - Photo: lfdd


Le sujet est intéressant, il s'agit de la représentation des victimes dans l'art et l'actualité, en écho aux événements récents. une interview d'André Gunthert dans Libération du 26 novembre "Les représentations préservent pour l’éternité l’image vivante du défunt" en montre différents aspects, à partir de l'histoire de l'art, par exemple la question du "Tabou" de la repésentation desmorts: 
"Disons plutôt que l’image est un outil pour gérer la mort. Ce qui définit l’espèce humaine est d’avoir créé du symbolique pour dépasser le traumatisme de la disparition. L’image joue un rôle fondamental de substitut du défunt. En 1435, dans le De Pictura, le théoricien Leon Battista Alberti définit la force de la peinture comme un pouvoir de résurrection: «Plutarque rapporte que Cassandre, l’un des généraux d’Alexandre, se mit à trembler de tout son corps en regardant une image dans laquelle il reconnaissait Alexandre qui était déjà mort et voyait en elle la majesté du roi.» L’image est ce qui montre le mort vivant. Nous venons de faire la même chose avec ces galeries de portraits, créées par de nombreux journaux au lendemain des attentats de Paris. La réaction élémentaire pour rendre hommage aux victimes est de les montrer comme des jeunes gens souriants, photographiés dans leur vie quotidienne, en réutilisant des images qui ont d’abord circulé sous la forme d’avis de recherche sur les réseaux sociaux. Ces galeries de portraits proposent une version moderne, instantanée, des monuments aux morts qui rappellent à tous le nom des disparus."
Ceux qui veulent creuser le sujet peuvent aller directement sur le site d'imagesociale.fr où ils trouveront la version longue de l’entretien publié par Libération des propos recueillis par Léa Iribarnegaray.


J'avais aussi gardé pour le 1er novembre une photo que je n'ai pas publiée et qui fut l'occasion parallèle avec une lectrice d'un échange sur les "fleurs de deuil", en l’occurrence un hortensia en fin de floraison que je vous offre également:

Hotensia fané - Photo: lfdd


Concernant la question des couleurs de la France qui est devenue de forte actualité, je vous en avais parlé dimanche dernier et avais annoncé – sans citer mes sources, honte à moi – que le bleu-blanc-rouge sur les réseaux sociaux – facebook entre autres – n’était pas simplement apparu pour des raisons « humanitaires », mais également pour des motivations commerciales – il faut bien payer les infrastructures, le réseau,  le développement...  Ayant fait des recherches complémentaires, j’ai en fait découvert deux piste, l’une étant le site Rue89 et en face, Causeur, qui se moque gentiment de cette première source sans trop étayer sa position.

Je vous en livre quelques extraits tel quels en vous invitant à les lire si vous en avez envie:

Avec Rue89, le sens de ce changement de « profil »
"En outre, alors que la mise en ligne spontanée d’un drapeau de la France peut revêtir une multitude de significations (élan nationaliste, expression de solidarité, symbole de résistance, etc.), l’injonction de Facebook contribue en quelque sorte à fixer cette signification  : il s’agit de «  montrer votre soutien à la France et aux Parisiens  ».
Bien qu’une majorité d’internautes adhère sans doute à cette interprétation, on ne peut ignorer qu’une fraction de la population attribue à ce même symbole une connotation guerrière ou un message politique particulier.
Sans spéculer sur les intentions de Facebook et sur l’utilisation effective de ces données, on peut néanmoins indiquer le potentiel que recèlent les données obtenues via cette fonctionnalité nouvelle.
Tout d’abord, et contrairement à ce qui est rendu possible par l’analyse automatisée d’images, Facebook récolte ici une donnée binaire extrêmement fiable.
21% de mes contacts l’ont fait
Un clic sur le bouton «  Essayer  » se traduit immédiatement par l’apparition d’un 1 dans une colonne quelconque de leur base de données. Etant dénuée de toute ambiguïté, cette information constitue donc un pivot utile pour l’exploration et l’analyse de l’énorme masse d’informations que Facebook recueille chaque jour à notre sujet (conversations, publications, contenus partagés, etc.).
Notons également qu’étant appliquée aux photos de profil – qui sont publiques – la même information peut simultanément être analysée par des tiers, gouvernementaux, commerciaux ou autres.
De plus, il faut tenir compte du fait que nos données ne sont pas seulement traitées à l’échelle individuelle. Certes, chaque utilisateur suit ou non la recommandation de Facebook en son for intérieur, et pour des raisons et des motivations qui lui sont propres. Mais les analyses effectuées ne se restreignent pas à l’individu lui-même  : le plus souvent, c’est en réalité le réseau social des individus qui est analysé.
Ainsi, quel que soit notre choix, Facebook peut calculer très facilement la proportion de contacts ayant souscrit à cette option, et il y a tout autant d’informations – si ce n’est plus – dans cette proportion que dans nos c
Ainsi, quel que soit notre choix, Facebook peut calculer très facilement la proportion de contacts ayant souscrit à cette option, et il y a tout autant d’informations – si ce n’est plus – dans cette proportion que dans nos choix individuels. Par exemple, si j’ai choisi de ne pas souscrire à cette option, 21% de mes contacts l’ont fait. Cela signifie probablement que je ne suis pas farouchement anti-France et encore moins pro-djihad.
Qui vous influence ?
Ce chiffre est une signature de mon milieu socioculturel  ; une proportion de 70% suggèrerait un milieu social plus enclin au sentiment national voire au nationalisme politique, tandis qu’une proportion de 0% pourrait refléter l’appartenance à un milieu radicalisé… Une information finalement précieuse pour les dispositifs de surveillance automatisés récemment mis en place dans le cadre de la loi relative au renseignement.
Enfin, on relèvera que la souscription à cette option s’opère par le biais d’un clic au bas de la photo de profil d’un individu spécifique de notre liste de contacts. Par conséquent, en optant pour cette fonctionnalité, vous permettez à Facebook de savoir qui vous influence.
Avez-vous pris votre décision en constatant le choix de votre oncle, de votre meilleur ami, ou d’une connaissance du sexe opposé dont vous allez fréquemment consulter le profil  ? Qui a le plus d’influence sur le réseau  ?

A n’en pas douter, la décision de certaines personnes pèse plus que d’autres. Certains auront amené 30 personnes à se «  convertir  » au bleu-blanc-rouge, là où d’autres n’en auront amené que une ou deux. Ici encore, l’information recueillie est extrêmement fiable. Dans le futur, verrez-vous plus souvent les publications de la personne la plus apte à «  convertir  » les membres de son cercle social?"

Et pour Causeur:
"...Sur le réseau social, un brave militant d’extrême gauche annonce à ses contacts son intention d’« effacer tous ses amis Facebook qui mettront le drapeau », parce que « désolé, il existe d’autres symboles ». Ah bon, mais d’autre symboles de quoi ? Parce que le symbole le plus universellement connu de la France comme de la plupart des autres pays, jusqu'à preuve du contraire, c’est son drapeau. Oui mais bon, quand même, fait remarquer une féministe intégriste, tout ce bleu-blanc-rouge, ça « donne une allure FN à Facebook ».

Ce que vient faire le Front national dans cette affaire ? Selon un neuroscientifique déniché par Rue89 pour l’occasion, « on ne peut ignorer qu’une fraction de la population attribue à ce même symbole une connotation guerrière ». Diantre ! Et l’omniprésence de photos de profil bleu-blanc-rouge parmi vos contacts virtuels indiquerait que vous êtes « enclin au sentiment national voire au nationalisme politique ». Cyberfacho, va...."

Il est vrai que Rue89 pourrait citer les références au lieu de mélanger les réflexions de chacun dans un seul texte sans en attribuer la responsabilité aux auteurs des propos, en l'occurence de Romain Ligneul, euroscientifique avec les conseils de Clio Coste et Guillaume Dezecache, également docteurs en sciences cognitives. Mais bon,....

Arrivons à la deuxième partie du TVA, en l'occurence, à ce qui devrait nous donner la frite.
Non, je ne vous jouerai pas les "Frites" de Marcel Amont, mais plutôt la chansons qu'il avait commise avant "Bleu, blanc, blond..."



Et pour faire le tour du drapeau, je vous en offre les trois couleurs en commençant par le Bleu des mots de Christophe:




Pour continuer, le Blanc laisse la parole à un rappeur belge MC l'Hexaler qui chante le "Drapeau blanc"

 


Et pour le drapeau rouge, ce sera la version "historique du front populaire;




Si vous voulez les réunir (au moins Rouge et Blanc, allez voir l'extrait en noir et blanc du film éponyme de Miklos Jancso le 14 juillet 2011 et les autres 14 juillet passés en particulier 2012 et 2013.


Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche

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