Chagrin d'amour, chagrin d'enfant, se souvenir et faire le deuil

La date est symbolique, en ce premier novembre, jour de deuil.
De plus, nous arrivons au bout d'un cycle de billets qui ont traité de la disparition, de la première, de la dernière fois et des coups de foudre.... le thème du jour qui va raviver vos souvenirs d'enfance, à la fois pour le tout tout premier amour et le premier chagrin est donc de circonstance.

Et pour la fleur, que je cherchais de circonstance, je ne la voudrais finalement pas de grande pompe...
Donc pas de chrysanthèmes, ni d'hortensias de deuil, mais en résonance avec le ciel joyeux et l'enfances heureuse (et triste), des fleurs simples et lumineuses.

Fleurs simples - Photo: lfdd

Pour le TVA, pas de grandes phrases, juste quelques chansons qui devraient alimenter votre machine à souvenir et vous projeter dans une époque que la journée devrait cultiver.

Tout d'abord, pour le premier amour et en clin d'oeil au cheval de bois réel ou imaginaire, une réminiscence de bataille de Far-West comme approche de l'autre...





Je vous met les paroles en anglais pour vous permettre de vous entraîner:

"I was five and he was six
We rode on horses made of sticks
He wore black and I wore white
He would always win the fight

Bang bang, he shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shot me down.

Seasons came and changed the time
When I grew up, I called him mine
He would always laugh and say
"Remember when we used to play?"

Bang bang, I shot you down
Bang bang, you hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, I used to shoot you down.

Music played, and people sang
Just for me, the church bells rang.

Now he's gone, I don't know why
And till this day, sometimes I cry
He didn't even say goodbye
He didn't take the time to lie.

Bang bang, he shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shot me down..."



Ça y est, vous avez retrouvé le petit garçon ou la petite fille qui avait soulevé le premier émoi ? Et vous premiers jeux d'enfants?

Et l'avez-vous connu, l'autre émoi qui allait au-delà de votre génération, tel Harold et Maud ?

La chanson devrait vous le rappeler:






Si cela vous rappelle votre premier chagrin à l'occasion de la perte d'un parent âgé, le voyage dans les souvenirs est également une bonne piste....

Fleurs simples - Photo: lfdd

Pour en revenir à la circonstance (sans trop faire dans les pompes funèbres), juste un texte sur le deuil, tiré d'un article du Monde du samedi 31 octobre et intitulé "Pas de Pitié pour le chagrin", qui constate que nous sommes presque interdits de deuil et que justement, au lieu de le "porter", chacun doit "faire son deuil" sans déranger l'autre. L’article cite Marie-Frédérique Baqué, qui dit:
"L'expression "faire son deuil" est galvaudée. Elle renvoie à une mauvaise interprétation des travaux de Freud, qui explique qu'à la fin du deuil, le sujet est capable de réinvestir un nouvel objet d'amour. Cette conclusion a été prise pour argent comptant par un certain nombre de médecins et de psychologues, alors que c'était un voeux pieux qui n'était pas conforté par aucune pratique clinique. En réalité, le lien affectif avec la mort ne s'affaisse pas d'un seul coup. Faire son deuil, c'est pouvoir penser à la personne perdue sans plonger dans un état d'affliction tel que celui qu'on éprouve au début. Au bout d'un certain temps, l'endeuillé peut à nouveau parler du mort, regarder des photos de lui, écouter sa voix sans désespoir. il ne s'agit pas de se détacher de lui."

Allez, on va de l'avant, surtout si ces pompes (bottes) sont faites pour marcher:





Bon dimanche et bon voyage (dans votre mémoire)

La Fleur du Dimanche