Quelquefois, les artistes ont besoin de la proximité du spectateur pour avancer avec lui dans l'échange.
C'est un peu ce qu'ont dû se dire les initiateurs du "Festival des caves" en lançant, d'abord à Besançon et en Franche-Comté puis en essaimant sur le territoire français (Strasbourg, mais aussi Paris, Bordeaux, même Karlsruhe), ces formes originales, un peu "théâtre de guerre" - il y a un peu comme un côté on s'abrite du bombardement (médiatique" en descendant dans une cave pour aller voir le spectacle.
Le festival se termine et les comédiens "engagés" - il n'ont pas fait grève, mais reversent leur recette au mouvement des intermittents - vous donnent encore rendez-vous à Besançon, Lille, Nans-sous-Sainte-Anne, Saint-Hyppolyte et Morteau (voir programme sur le site du "Festival des Caves".
Les propositions étaient variées, d'un texte d'Erasme à Virginie Despentes, de Lovecraft à Maïakovski, de Goya à Michael Jackson.
Pour ce dernier, nous avons eu droit à une vision très personnelle de Léopoldine Hummel - qui sera sur la place Kléber pour la fête de la Musique à 19h00 - qui montrait à la fois toute la fragilité de l'artiste et sa singularité dans toute son intimité. Un moment émouvant...
Je vous en offre un autre qu'elle redonnera peut-être sur la grand' place de Strasbourg:
Léopoldine HH - Je suis née toute nue from LeopoldineHH on Vimeo.
Je vous mets également une vidéo diffusée sur Arte Live qui explique - un peu, le statut des intermittents, pour l'information de tous, prenez le temps de regarder.
Il faut bien se poser la question de la "valeur" de la culture, de l'accès à celle-ci pour tout un chacun d'entre nous, du chemin pour y arriver et des dommages collatéraux si l'on ne tient pas compte de l'équilibre, non seulement social et économique, mais aussi de la qualité de la vie et du politique - le bilan des élections récentes devrai un peu nous faire réfléchir...
Il faut aussi se rendre compte que ce jour, fête de la Musique, les musiciens (en grande partie) et les techniciens qui s'occupent de ces spectacles sont aussi des intermittents.
Note du soir:
Le spectacle fut fort bon, partout en ville, Léopoldine fit s'asseoir les spectateurs pour "soutenir" les "intermittents et précaires" en jouant de l'ukulele.
Léopoldine à la Fête de la Musique 2014 à Strasbourg - Place Kléber - Photo: lfdd |
Elle rendit hommage à sa façon à ses proches et amis et à ce premier jour d'été en reprenant "Coup d'Soleil de Richard Cocciante, tube de 1979:
Richard Cocciante : Le coup de soleil (1979) par tartenpion333
Bonne fête de la Musique, Bons Spectacles d'Eté (je l'espère)..
La Fleur du Dimanche
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