dimanche 1 juin 2014

En juin on récolte les fleurs du hasard des fleurs des amis de mai.

Cette semaine était un peu le tour - retour - des amis...

Retour de Bonheur, retour de plaisir, retours de poésie, retour de pensées... 

Et surtout retour de hasards et de fleurs.
Et je viens d'ailleurs de découvrir que "hasard" dont je savais qu'il venait de "mauvais coup de dé" en espagnol, ce mot lui-même issu de l'arabe populaire "az-zahr" (dé à jouer) arrive en fait de l'arabe classique où "azahr" signifie "Fleur". 
Est-ce la raison de nommer le hasard ainsi, parce qu'une fleur ornait une face du dé ?
Et d'abord, retour d'images et de liens.

Fleur Escargot - Photo: Cathy G.

L'image, photo-réponse de Cathy G. à ma coccinelle de dimanche dernier - l'amour qui vient se nicher au fond des fleurs - et le hasard des lectures m'a amené au premier TVA - qui n'en est pas vraiment un. 
Il s'agit d'un article dans Libération sur le livre d'Agnès Pierron, "Les bagatelles devant la porte" qui m'a poussé à enrichir la cueillette d'expressions concernant les "préliminaires" et la suite se rapportant aux fleurs. 
La moisson a été maigre, je trouve, mais il faudra jeter un coup d'oeil dans le livre.
Je vous livre déjà ma moisson:

"Dire des roses, chatouiller l'hibiscus, défriser la chicorée, aspirer le pétunia, faire jonquille, s'amuser avec la moutarde, brouter la pelouse, chanter la pomme, conter fleurette, lutiner, faire catleya"

Je vous ai mis un piège/jeu de mots-jeu de mains, de vilain, et vous offre quelques textes en plus. 
D'abord celui sur la moutarde, citée par George Sand et dont j'ai trouvé une explication sur internet:

"S’amuser à la moutarde
S’attarder sur des préliminaires. La moutarde est un condiment qui relève le plat sans être en mesure de le remplacer. Ce sont les enfants que l’on envoyait chercher cet ingrédient, apprécié certes, mais pas indispensable. Les enfants cesseraient amusés en chemin, prenant leu temps. D’ailleurs “moutarde“ aurait donné “moutard“, l’équivalent familier d’“enfant“. Il est une autre interprétation : “moutarde“ serait une altération de “moult me tarde“, attendre avec impatience l’arrivée d’une chose."

Ensuite, pour ceux qui ne connaissent pas Marcel Proust, l’expression imagée "faire catleya" dans son contexte:
"[Swann] était si timide avec elle [Odette], qu’ayant fini par la posséder ce soir-là, en commençant par arranger ses catleyas, soit crainte de la froisser, soit peur de paraître rétrospectivement avoir menti, soit manque d’audace pour formuler une exigence plus grande que celle-là (qu’il pouvait renouveler puisqu’elle n’avait pas fâché Odette la première fois), les jours suivants il usa du même prétexte. Si elle avait des catleyas à son corsage, il disait : «C’est malheureux, ce soir, les catleyas n’ont pas besoin d’être arrangés, ils n’ont pas été déplacés comme l’autre soir ; il me semble pourtant que celui-ci n’est pas très droit. Je peux voir s’ils ne sentent pas plus que les autres?» Ou bien, si elle n’en avait pas: «Oh ! pas de catleyas ce soir, pas moyen de me livrer à mes petits arrangements."

Et pour sortir un peu de notre civilisation, et comprendre que les Fleurs ne sont pas que le hasard, mais aussi le sujet dont on parle (on dont on ne parle pas), un détour du côté de l'occident qui parle aussi en images.
Et ces images, des dessins nommés "Ai Yang Hua" (Dessins de Ai Yang) désignent les peintures et estampes érotiques. 
Ai Yang Hua signifiait également les " Fleurs (Hua) pour éduquer (Yang) l'amour (Ai). 

Pour continuer sur ma route de hasard, une photo qui est apparue sur les ondes cette semaine, en l’occurrence, une photo d'Albert Eisntein en pantoufles et que je dédie avec de l'humour et de la tendresse à Anne que j'ai louée la semaine dernière et dont - hasard également - un épisode en pantoufle a fini bien mal. 
Je me dois de rappeler qu'un photo d'elle, publiée sur mon blog le 20 octobre 2012 se positionne en première page dans la recherche "images" pour le terme "les ombres d'Einstein" - sacré farceur que Google...


Einstein posant avec des pantoufles 

Pour finir les TVA et les liaisons, un passage chez Martin Adamiec par le biais d'Albert.... Strickler et de son journal "Les Andains de la Joie" où il cite, le 13 mai Martin ... Melkoninan:
"J'ai toujours faim de mots, et c'est grâce à cette faim typique que je rencontre les autres. Les autres avec leur faim avouée ou non avouée des mots. Parfois ensemble, nous allons des mots à l'être. Dans la zone de l'être, l'origine s'efface."

Concernant Martin Adamiec, poète comme Albert et lecteur associé, ce dernier donne jusqu'au 7 juin un spectacle-lecture qui s'intitule:
"Le sens de la marche" et qu'il présente ainsi:

"Un homme est assis. Son esprit est en mouvement. Il se repose avant de repartir. Il raconte et se souvient des paysages parcourus, de l'inattendu des rencontres. Il écrit aussi. Son errance est consentie, ses vagabondages parmi les indésirables donnent du sens à sa marche. Il attend d'autres hommes qui cheminent comme lui, loin des foules en vacarme. Il s'appuie pour poursuivre sa route sur les imaginaires de Maurice Chappaz, Guy Goffette, Philippe Jaccottet, Jean-Michel Maulpoix, Jacques Réda, Gustave Roud."

Cela se passe dans les locaux d'Articulation-Théâtre près de la gare et les réservations se font sur le mail de Martin Adamiec 
martin.adamiec(at)orange.fr

Le texte ci-dessous il me l'avait envoyé il y a quelque temps et à défaut de publier un texte qu'il va vous lire, je vous le laisse en "portrait en creux" de l'artiste:

C'est parce que je suis très ancré dans la solitude, profondément, depuis toujours, que je peux être un être sociable, un boute-en-train, un rigolo. C'est parce que je ne risque pas de la perdre, ma solitude ! 
Je ne la perds jamais...

Guillevic

Et je conclus par un "paysage en creux", une fleur qui n'en est pas une...


Paysage en creux - Fleur pas fleur - Phot: lfdd


Bon Dimanche 

La Fleur du Dimanche


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