dimanche 26 décembre 2021

Rose.. de Noël ? Michon a la Banane, Louise l'a bée en Pléiade et Sartre Plus Jamais à la Louisiane

 A circonstance exceptionnelle, billet exceptionnel !

En ce dimanche de Saint Etienne post-Noël, je vous offre un de mes rares post (billet), le dernier (un vrai, pas celui - ceux du calendrier) remontant au 21 août - le billet qui saluait le 1001 membre du groupe des 1001 Fleurs - 1001 Amis.

Mais place à la Fleur, la N° 1 qui deviendra la N° 1657 dans la suite des 1001 Fleurs, c'est une rose de vignoble qui fleurissait encore le 29 octobre:

Rose de vignes de Noël - Photo: lfdd- 


Pour ce qui est du TVA, comme pour les trois Mousquetaires, j'en avais trois, mais au final ils vont se retrouver à quatre. Et ils ont la forme, à l'image de Pierre Michon qui a du vocabulaire et dont je vous offre un "extrait" qui a la #banane! 


Sous le titre "Minuit, catholique" il parle dans le Monde des Livres du 24 décembre 20221 du livre de Jean Saint-Cheron "Les Bons Chrétiens". Pour ne pas vous frustrer, je vous livre les deux masques: 1. les néogrenouilles de bénitier idéologues, idéolâtres de la différence et 2. le retour à Dieu des néobourgeois opportunistes.... Et il cite, pour la première catégorie, Saint-Cheron qui dit:
"La poule sans tête court dans tous les sens. Et, chose admirable, elle parvient en même temps à être installée. Sûre de son fait."

Pour le deuxième texte, il s'agit de Frédéric Pajak, l'éditeur, dessinateur, écrivain que cite Camille Laurens dans son feuilleton dans le même supplément, à propos de son livre "J'irai dans les sentiers" où il conjugue dessin et texte et où il dit:
"Je voudrais être poète, mais les mots s'étranglent dans ma bouche. Je ne sais pas m'exprimer. Quelque chose brûle en moi qui ne parvient pas à être formulé. La poésie, pourtant me dévore les entrailles; elle s'agite en moi, elle crie - crie, mais pas un mot ne sort. Je vois la vie par ses yeux."

Petite pause florale avec le mahonia qui fleurit en ces temps de Noël:

Fleur de mahonia ou faux-houx - Photo: lfdd



Pour le troisième TVA, il s'agit de deux poèmes de Louise Labé (ou Labbé) qui vient d'entrer dans la Bibliothèque de la Pléiade avec ses poèmes et chose surprenante, la responsable de l'édition Mireille Huchon, doute de l'existence de cette poétesse née en 1524 et morte en 1566 et qui dans les archives est fille de cordier et à priori courtisane. Mais là n'est pas la question, place à ses deux poèmes:


Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.


Baise m’encor, rebaise-moi et baise 

Baise m’encor, rebaise-moi et baise ;
Donne m’en un de tes plus savoureux,
Donne m’en un de tes plus amoureux :
Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise.

Las ! te plains-tu ? Çà, que ce mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereux.
Ainsi, mêlant nos baisers tant heureux,
Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soi et son ami vivra.
Permets m’Amour penser quelque folie :

Toujours suis mal, vivant discrètement,
Et ne me puis donner contentement
Si hors de moi ne fais quelque saillie.


Et je vous en offre une version chantée par Colette Magny:




Et pour (en) finir avec Sartre, dont le tome VII de Situations vient d'être publié, je vous offre d'abord une vue de la chambre N° 19 de l'Hôtel la Louisiane dans le quartier Latin, chambre occupée lors du dernier salon Bienvenue Art Fair qui vient de se tenir la semaine dernière par une galerie allemande KUK qui présentait "No More Sartre" de Damir Radovic. Sartre, lui, avec Simone de Beauvoir, la chambre 14.

No more Sartre - Damir Radovic - Photo: lfdd

No more Sartre - Damir Radovic - Photo: lfdd


Et en ce qui concerne le TVA, il date de  1964 (eh oui...):
"Il y a en France des centaines de milliers d'hommes, notamment en province, qui se sentent perdus parce qu'ils ne trouvent aucun écho, dans leur milieu, à leur révolte contre le régime."
Et aussi:
"A longue échéance, une gauche renaîtra, quel que soit le sort de celle que nous connaissons aujourd'hui, parce que l'existence même de la gauche est la manifestation d'un conflit de classe qu'on cherche à masquer mais qui reste une réalité." 
Et Roger-Pol Droit de citer une dernière fois Sartre dans son article "Sartre, avec le temps":
"Malgré tout, rien n'a changé dans les critiques faites aux intellectuels - qui se mêlent toujours de "ce qui ne les regarde pas". (....) Il est au loin, et tout proche."


Une autre qui est loin et aussi très proche, attendez de la voir, c'est Billie Eilish ici avec "Your Power"




Là avec "Ocean Eyes":




Et ici, vivant dangereusement avec "NDA"




Autre chanteuse, belge celle-là qui dit "Oui et Non", c'est Angèle:



Elle veut d'ailleurs "Tout oublier" pour Noël avec son "Roméo Elvis":



Pour en revenir à Noël et au houx, ou plutôt au faux houx, il y a un "hou, hou" historique dont il faut se méfier, c'est avec Ferrat en 1972:




Et pour finir quand même avec un chant de Noël, je vous offre Carla Bley qui nous en offre un que vous reconnaîtrez




Joyeuses Fêtes à toutes et tous

La Fleur du Dimanche

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