Ce 1er novembre, jour de la Toussaint (pas jour des morts) jour de circonstance, je vous offre des fleurs bleues d'été et une Marguerite qui ressurgit du lointain des années 30, dans le Moscou de Mikhaïl, mais d'abord place à la fleur:
Fleur bleue - Photo: lfdd |
Je sais que quelqu'un avait trouvé son nom récemment, mais je l'ai à nouveau oublié.... La voici plus près:
Fleur bleue - Photo: lfdd |
Pour en revenir à Mikhaïl, Afanassievitch Boulgakov de son nom complet, il dicta sur son lit de mort à sa femme, alors qu'il avait 49 ans, était aveugle et terriblement affaibli, avec une maladie incurable, ce texte:
"Dieux, ô mes dieux ! Comme elle est triste, la terre du soir ! Comme ils sont mystérieux, les brouillards des marais. Celui qui a erré dans ces brouillards, qui a beaucoup souffert avant de mourir, qui a volé au-dessus de la terre, portant un poids insupportable, celui-là ne le sait que trop."
Ce Boulgakov, né en 1891 qui était au départ médecin, puis journaliste, a également écrit des romans comme La Garde blanche, paru en 1925, et Le Roman de monsieur de Molière, achevé en 1933 mais publié en 1963, et il a surtout, de 1930 à sa mort en 1940, écrit et réécrit son roman Le Maître et Marguerite autour du mythe de Faust. Une traduction complète vient enfin de paraître chez Inculte, l'occasion pour le Monde des Livres d'en parler le 9 octobre 2020 sur deux pages (écrites par François Agnelet (Michaïl Boulgakof comme un diable sorti de sa boîte) - et Florence Noirville (Face à la conspiration du silence).
Florence Noirville en parle de lui jeune:
"Indépendant, le jeune Boulgakov est «un timide qui fait semblant», confie-t-il lui-même. Résultat, dès l’école, on le prend pour un meneur. Sa personnalité, cependant, suscite la méfiance. Lui s’en étonne: «La direction du lycée n’était pas bienveillante à mon égard. Je ne sais pourquoi mais ils me soupçonnaient toujours, moi si tranquille, de manigancer Dieu sait quoi. Dans l’ensemble, je n’ai jamais de ma vie eu de chance avec mes supérieurs», confiera-t-il à Sergueï Ermolinski, l’un de ses amis fidèles."
Fleur bleue - Photo: lfdd |
A propos de son roman Le Maître et Marguerite:
"On en connaît au moins six versions successives – l’une d’elles, intitulée Le Sabot de l’ingénieur, finira au feu – dont on retrouve des traces éparses dans ses autres oeuvres. A cette époque, Boulgakov a encore l’espoir de le voir publié un jour. Mais, désespéré par les refus systématiques auxquels il se heurte, il décide de clarifier sa situation. Non sans audace, il envoie une lettre au gouvernement de l’Union soviétique: «Si ce que je viens d’écrire ne convainc pas et si je suis condamné à me taire en URSS, je demande au gouvernement (…) de m’affecter dans un théâtre en tant que metteur en scène titulaire.» Il évoque aussi la possibilité de s’exiler. Or, surprise, c’est Staline lui-même qui prend son téléphone pour lui répondre. Quelques semaines plus tard, Boulgakov est promu assistant metteur en scène au Théâtre d’art de Moscou."
Il n'abandonne pas et...
« A terminer avant ma mort », note-t-il simplement, en 1937, sur la page de garde. C’est grâce à sa veuve, Elena Boulgakova, que l’oeuvre finira par sortir. Mais il faudra attendre 1966, soit vingt-six ans après son décès, pour que Le Maître et Marguerite paraisse, dans une version tronquée d’un tiers."
Vous voulez connaître la fin de l'histoire?
"Le lendemain de la mort de Boulgakov, Ermolinski se trouvait chez l’écrivain, avec Elena. Le téléphone sonna et une voix demanda: «Est-il vrai que le camarade Boulgakov est mort?» C’était le secrétariat de Staline. « Oui, c’est vrai », dit Ermolinski. Et la voix raccrocha."
Et je vous "offre" un "Extrait" de ce roman, en vous invitant à le lire dans sa version complète:
Je profite de ce jour particulier - et comme j'étais un peu au bord du sujet (bien que..) pour vous rappeler quelques billets du 1er novembre des années passées, en particulier en 2018:
Disparaître, nulle part, ailleurs
En 2017:
En 2014:
En 2013:
Le blanc est une couleur de circonstance.... Toussaint pour l'ouverture..
Et en 2012:
Le Poids du Monde repose où je citais un titre de livre de Marcel Michaud:
« Le Poids du monde repose sur les sensibles», avec ce sous-titre facultatif précédé de points de suspension « ... malgré le poids du monde, notre coeur bat et écoute. ».
Et en prime, peut-être de circonstance aussi, une chanson de Jean-Jacques Goldmann, Là-bas, qu'il chantait avec Sirima dont je vous livre le contexte:
"Un de ses amis musiciens lui suggère la chanteuse Sirima, inconnue du grand public qui chante dans le métro. (...) Elle est britannique, d’origine sri-lankaise, se voit propulsée aux sommets! Mais son compagnon ne supportant pas ce succès et pensant la perdre, la poignarde dans leur chambre d’hôtel, en 1989, elle a alors 25 ans …!"
"Goldman (...) devint le tuteur de l’enfant de 6 ans de Sirima."
Et pour finir, une chanson d'oiseau noir "Blackbird" (le merle) des Beatles pour un peu de douceur
Bon dimanche
La Fleur du Dimanche
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RépondreSupprimerOn m'a dit que la fleur s'appelle "Neomarica gracious" ou aussi l’éphémère de Virginie - je penche plutôt pour la deuxième réponse...
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