jeudi 1 novembre 2018

Disparaître, nulle part, ailleurs

Une disparition ne devrait être que temporaire, pour aller ailleurs, mais pas nulle part.

Les mots, curieusement, sont quelquefois tirés par les oreilles, et quand il s'agit de la "Disparition de Philippe Gildas", cela brouille un peu la vision que l'on pourrait avoir de cet événement.

Mais passons, Philippe Gildas est mort, il n'est pas allé nulle part, ni ailleurs... Il est mort, comme Tony Joe White, dont pas grand monde ne se souvient ou Alain Baptizet, peu connu ou Florence Malraux, dont le nom nous dit quelque chose, et plein d'autres personnes connues de vous, ou pas connues...

Mais place à la fleur du jour, qui n'est pas du 1er novembre...



Lantanier - Photo: lfdd

Il s'agit d'un Lantanier, Latana Camera (pas obscura !!!)  ;-)


Et je vous renvoie à trois de mes billets, non pas de l'an dernier mais d'il y a trois ans où je parlais de "disparition" - et de première fois (clin d'oeil à Dany F.)


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Haie, rai, paraît, disparaît.... . . .


Paraître, disparaître, reparaître, réapparaître: L'amour au premier coup d'oeil - Love at first sight

A part le mot "disparition", quelques autres sont apparus cette semaine dans le viseur et posent question, je n'en citerai que trois, issus de tribunes parues dans Libération.



Modernité


Le premier, qui fait écho au chapitre "archéologie" de dimanche dernier( Le Passé - Archéologie, Histoire, Philosophie, Littérature, Société,. nous parle d'universel et de l'altérité, dans Libération du 25 ocotbre 2018 sous la plume de Nicolas Teyssandier , Chargé de recherches au Laboratoire travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés et chargé de mission pour l’Institut écologie et environnement du CNRS:

Ce que dit la Préhistoire de l’universel et de l’altérité

Et il nous dit: "Aujourd’hui, un concept trace une frontière dans ces temps anciens : la modernité. Il puise ses racines dans l’entreprise de faire coexister évolution humaine et universalité de l’Homme et de ses fondements culturels"

et il continue...
"Il est tout aussi patent qu’autour des questions touchant à la modernité s’articulent celles, fondamentales, de l’universel et de l’altérité : «Tous parents, tous différents» pour reprendre le titre d’une célèbre exposition inaugurée au musée de l’Homme au début des années 90. Les enjeux sont fondamentaux : nous appartenons tous à une même espèce, partageons des gènes hérités d’ancêtres communs mais notre carte d’identité génétique nous est propre et unique. Il s’agit d’accepter l’altérité tout en reconnaissant l’universalité de l’humanité, sa capacité à se mélanger et à produire une large diversité de couleurs de peaux, d’organisations sociales et économiques et de destins.

L’utilisation de ce concept en Préhistoire et évolution humaine n’a donc rien d’anodine. Utile sur un plan scientifique, par sa capacité à reconnaître des formes d’organisations socio-économiques différentes, il tend hélas à limiter les possibles et à se fixer uniquement sur une dialectique renvoyant dos à dos modernes et non-modernes. D’autant que l’on sait aujourd’hui que cette supposée modernité n’est pas l’apanage d’Homo sapiens. Les Néandertaliens, et sans doute d’autres encore, ont eux aussi développé des comportements modernes, lorsqu’ils enterraient leurs morts, utilisaient des colorants, planifiaient leurs épisodes de chasse ou même perforaient des coquillages pour en faire des parures.



VIOLENCE


Le deuxième mot "violence" est apparu récemment concernant une vidéo virale montrant un jeune lycéen avec un pistolet en plastique et il nous vient de la tribune dans Libération du 30 octobre d'Alain Roger, enseignant de l'académie de Creteil qui sous le titre "La violence au lycée, mais laquelle?" nous rend attentif à ne pas se tromper de cible. Je vous laisse lire l'article en entier et voir où se niche la violence.... "dans l'intime"...



INDIVISIBLE - UNTEILBAR


Et le troisième terme, c'est l'indivisible que la philosophe Carolin Emke décrit sous le titre "Nous sommes "indivisibles" dans Libération du 29 octobre, et où l'on peut se demander si "indivisible", c'est une forme de "puissance", d'"invincibilité" comme l'aurait dit Hannah Arendt - voir l'extrait ci-dessous:









Et pour en revenir à Tony Joe White, plus dans l'extrait suivant:




Et avec les chansons Soul Francisco




Polk Salad Annie

 


et Bad Mouthing




Une autre vidéo, l'originale de ce que le film qui vient de sortir sur les Queen "Bohemian Rhapsody" a récréé sans le souffle du concert gigantesque "Live Aid" en 1985 avec Frey Mercury





Et pour finir, de circonstance, au moins par son début, dont les paroles disent "On the bus back from Bristol, we talked about death" Dans le bus de retour de Bristol, nous avons parlé de la mort...

Herman Düne - Bristol



Bon premier novembre ... Toussaint pour les intimes

La Fleur du Dimanche

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