samedi 3 octobre 2020

Musica 2020 : On a gardé les meilleur(e)s pour la fin...

 Le Festival Musica 2020 s'achève cette année sur un grand feu d'artifice de concerts de groupe "locaux".

Ceux qui les autres années étaient diséminés tout au long du Festival (sauf l'orchestre des élèves du  Conservatoire) se retrouvent regroupés avec des ensembles qui n'y avaient pas encore été invités en ce samedi de clôture pour un marathon de musique. Les Percussions de Strasbourg, en Outsiders y ont également fait une incursion en "guest stars" le soir.

Et en fait, ce marathon du samedi a déjà commencé le vendredi soir avec l'Imaginaire pour un concert-performance un peu à part Toxic Box, deux créations de Daniel Zéa The Love letters? (2018) et Toxic Box(2020) encadrant Pea Soup (1974/2014) de Nicolas Collins dans lequel Philippe Koerper au saxophone travers la scène en interagissant avec le son électronique qui l'entoure. 

Pour la première pièce, Keiko Murakami et Gilles Grimaître se font face et vont "provoquer" l'arrivée du son - et des leur images projetées sur l'écran sur la scène et jouer avec un effet larsen qui colorie leur portrait. 

Musica 2020 - l'Imaginaire - The Love letters - Photo: lfdd

Musica 2020 - l'Imaginaire - The Love letters - Photo: lfdd

Pour la deuxième pièce de Daniel Zéa, ce sont les trois musicien de l'Imaginaire en vestes et robe scintillantes qui vont se retrouver sur scène et interragir en direct avec leur "avatar" projetés derrière eux. Ces avatars, très curieusement sensés exprimer des sentiments sont assez laids avec des dents omniprésentes (même celles du fond sont éclairées comme des dents de stars), un effet répulsif voulu (?) par le compositeur qui dit:      

"Je travaille avec un scan 3D des musiciens de l’Imaginaire. Le sampler participe au processus d’animation de ces avatars projetés derrière les musiciens. Une mise en abîme, orchestrée en musique et en image par le bug informatique. Une danse absurde remplie de vide. Un miroir de notre fascination aveugle et absurde par nos écrans."

Musica 2020 - l'Imaginaire - The Love letters - Photo: lfdd

Musica 2020 - l'Imaginaire - The Love letters - Photo: lfdd


Concert de Clôture #1 : Accroche Note et Quatuor Adastra


Musica 2020 - Accroche Note - Françoise Kubler - Photo: lfdd

Pour démarer cette longue journée, à 11h00, concert à l'église du Temple-Neuf avec un programme partagé entre Accroche Note et le quatuor Adastra qui se rejoindront pour le final. C'est Françoise Kubler qui se lance au micro pour la création mondiale de Jiwon Seo Eon 3m,oq (2020) pour voix et électro, d'abord en onomatopées accompagnées de sons, de bruitages et d'échos, puis des paroles émergent, mais distordues et nous pouvons apprécier toute la capacité et la divesité de cette voix magnifique de Françoise Kubler. Et avant le "C'est tout" final prononcé sans recours possible, nous avons entendu le mot miroir qui nous donne un indice pour le titre écrit en miroir, comme la pièce elle-même "poème No3".


Musica 2020 - Accroche Note - Armand Angster - Françoise Kubler - Photo: lfdd

Pour continuer, Armand Angster à la clarinette (et trois ou quatre mesure de flûte) rejoint Françoise Kubler pour la création de Jonathan Pontier La théorie du bonhomme (Continu-disContinu I)(2020), un très beau échange entre la voix et la clarinette, en variations dynamiques, avec chuchotis complicestrilles joyeuses, démarche entraînante et conclusion percutante.

Musica 2020 - Accroche Note - Remi Reber - Photo: lfdd

Ce sera Remy Reber à la guitare, avec bien sûr son bottleneck qui va jouer la courte (3 minutes) pièce de Rebecca Saunders Metal bottle necks study (2018) en frappe, distorsion, vibrato, glissando et écho.


Musica 2020 - Wilhem Latchoumia - Armand Angster - Françoise Kubler - Remi Reber - Photo: lfdd

Le rejoignent pour la pièce d'Augustin Braud Nocturnes pour voix, clarinette-contrebasse, guitare électrique et piano (2020) en création mondiale, Françoise Kubler, Armand Angster et Wilhem Latchoumia pour une longue lamentation.


Quatuor Adastra - Alexia Fouilloux - Julien Moquet - Marion Abeilhou - Edwina Ionescu - Photo: lfdd

Musica 2020 - Quatuor Adastra - Alexia Fouilloux - Photo: lfdd

Place au Quatuor Adastra pour la création mondiale de Stoa pour quatuor à cordes (2020) de Charles-David Wajnberg qui commence au centre de la scène (de l'église plutôt) par de longues plaintes et puis le rythme s'accélère, le trait plus nerveux, les musiciens quittent le centre en laissant la violoncelliste seule au centre et on les réentends au fond de l'église d'où monte une plainte.

Wilhem Latchoumia - Alexia Fouilloux - Julien Moquet - Marion Abeilhou - Edwina Ionescu - Armand Angster - Photo: lfdd

Pour finir, Armand Angster et Wilhem Latchoumia rejoignent le Quatuor Adastra pour la pièce de Kaija Saariaho Figura pour clarinette solo,piano et quatuor à cordes (2016) qui démare par une longue plainte à la clarinette, reprise par le piano et les violons puis devient une fraîche mélodie entraînante. Une montée en puissance, surtout par la clarinette magnifique d'Armand Angster suivi d'un moment plus calme et pour finir, un air presque tzigane à la clarinette finit en trilles.


L'Accroche Note c'est Françoise Kubler (soprano) - Armand Angster (clarinette) - Remy Reber (guitare) - Wilhem Latchoumia (piano ) et le Quatuor Adastra, aux violons, Alexia Fouilloux et Julien Moquet, à l'alto Marion Abeilhou et au violoncelle, Edwina Ionescu.


A suivre...   La suite des concerts du samedi


La Fleur du Dimanche


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