Tout est ouvert et chou, en fleur et mis en scène.... de manière tout à fait naturelle, même si la nature est un peu tirée par les bouts...
Je vous parlerai de Lévêque qui rappelle Bowie et le mouton, et les fleurs et bien sûr un bout de tour de houx avec Jean-Roger, Jacques, Anne et Eléonore...
Et donc, image de pluie, du vert luisant et mouillé:
Vert luisant - Photo: lfdd |
Et bien sûr, le houx qui fleurit femelle (sous l'attente de validation de Anne et Béatrice), chou aussi sous la pluie...
Ben non, la réponse vient de tomber c'est un mahonia; mais je ne changerai pas le titre du billet, trop compliqué, d'autant plus que Martine a dit "houx-mousse" !!!
Houx fleuri et luisant - non mahonia ! - Photo: lfdd |
Claude Lévêque vient de sortir un livre d'artiste aux éditions Jannink : "parler à un mouton". Il démarre ainsi:
"La nouvelle tombe ce lundi de grisaille: David Bowie est mort."
Il y parle de lui, des autres, des fleurs et on y trouve entremêlés quelquefois au texte, ses dessins, comme un journal furieux...
Extrait du deuxième texte:
"Il ne me reste de toi de présence terrestre d'une famille décimée à laquelle j'ai appartenu un temps. Le temps des désillusions et de l'insouciance, celui des arbres toujours en fleurs, aura au fil des étapes condamné les passés comme les futurs.
... Au printemps on asperge de desherbant les plantes rebelles, étrangères et trop vivaces."
...
"Parler à un mouton est inutile mais burlesque"
et finit ainsi:
"J'allais fin août dans un champ cueillir de belles belles belles
mirabelles qui m'attendaient. Depuis deux ans elles ne sont plus au rendez-vous. J'ai dispersé des boutons d'or au pied des pruniers en espérant leur retour prochain."
Alors, je vous offre sa (un de ses) fleur(s):
Fleur de Claude Lévêque - parler à un mouton - Editions Janninck |
Et comme le temps met aussi son manteau de mousse, je vous en offre un bout chou:
Moussse verte - Photo: lfdd |
Et bien sûr pour le houx, je vous ai exhumé quelques poèmes en chanson, chantés par:
Jean-Roger Caussimon: Cueille la fleur:
"...
Cueille la fleur, ami, quand tu viendras chez nous
Même si c'est l'hiver, si tu viens de Norvège
Ou bien du Canada, tu riras de la neige
Et tu trouveras bien une branche de houx
Le houx n'a pas de fleur, pas encore mais la Terre
Elle a fait des millions et des millions de tours
Pour que des enfants-fleurs enfin viennent au jour
Pour célébrer l'amour et dénoncer la guerre
Cueille la fleur, ami ! "
Jacques Bertin: Noël
C'est un poème de Luc Bérimont sur une musique de Léo Ferré. Extrait de l'album Café de la danse 1989 :
"L'heure de minuit, cette heure où l'on chante,
Piquera mon cœur bien mieux que le houx."
Et Anne Sylvestre: ELEONORE:
"Je vous ai vus courir les filles
Quand le printemps poussait en vous
Revenir le coeur en guenilles
D'avoir cueilli la fleur de houx
Je vous ai vus les beaux dimanches
Pavoiser dessous les lampions
Mais qui vous retient par la manche
Quand vous baissâtes pavillon
Oui c'est moi, c'est Éléonore
Éléonore
Avec un coeur qu'est si vaste encore
Éléonore.
Mais je suis pourtant restée votre
Seule manière d'oublier
Lors je vis à l'écart, en butte
A mille et une méchancetés
Vos épouses me persécutent
Et vous, vous me tyrannisez
Je vous ai vus courir les filles
Quand le printemps poussait en vous
Revenir le cœur en guenilles
D'avoir cueilli la fleur de houx
Je vous ai vus les beaux dimanches
Pavoiser dessous les lampions
Mais qui vous retint par la manche
Quand vous baissâtes pavillon
Oui c'est moi, c'est Éléonore
Éléonore
'vec un coeur qu'est si vaste encore
Éléonore.
Je vous ai vus dans les venelles
courir à quelque rendez-vous
connaissant bien la ritournelle
que chanterait chacun de vous
Mais quand la belle était volage
et vous laissait sur votre faim,
qui vous servit de pâturage
et vous offrit ses douces mains?
Oui c'est moi, c'est Éléonore
Éléonore
'vec un cœur qu'est si vaste encore
Éléonore.
Je vous ai vus pleurer, messires,
tête posée sur mes genoux.
J'ai ranimé votre sourire
avec cette confiance en vous,
Et le dimanche et la semaine
vous étiez mon calendrier.
Je vous aimais, j'étais sereine,
porte ouverte, et vous le saviez.
Oui c'est moi, c'est Éléonore
Éléonore
'vec un cœur qu'est si vaste encore
Éléonore.
Je vous ai vus l'un après l'autre
déguisés en jolis mariés,
Mais je suis pourtant restée votre
Seule manière d'oublier
Lors je vis à l'écart, en butte
A mille et une méchancetés
Vos épouses me persécutent
Et vous, vous me tyrannisez
Moi, je reste Éléonore
Éléonore
Et mon cœur est plus vaste encore
Éléonore
Bon Dimanche
La fleur du Dimanche
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