dimanche 30 août 2015

C'est l'été: Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube.... Robert et Alain

C'est toujours l'été et l'été on le passe avec les amis et les chansons... 
Après Anna, Juliette, Lucienne, Michèle, Jacques et les Serge, aujourd'hui, grâce à Michèle R. qui adore la poésie, et qui m'a soufflé récemment un poème de Robert D., je vous offre quelques poèmes de Robert D. dits et chantés par Alain, Serge et Jacques...

Après la fleur bien sûr:


Hortensias - Photo: lfdd


Et donc pour commencer, le poème de Robert "J'ait tant rêvé de toi" Desnos:

"Jamais d'autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes 
En dépit des mutilations d'arbre à la tombée de la nuit 
Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien 
Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit
Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube quand fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses et des buissons d'orties je marcherai vers l'écume
Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux
Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidélité
Ce navire à l'ancre tu peux couper sa corde
Jamais d'autre que toi
L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grisés
Quelle évasion !
C'est le dimanche marqué par le chant des rossignols dans les bois d'un vert tendre l'ennui des petites filles en présence d'une cage où s'agite un serin tandis que dans la rue solitaire le soleil lentement déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud
Nous passerons d'autres lignes
Jamais jamais d'autre que toi
Et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue seul comme le verre
Et toi jamais d'autre que toi"

Robert Desnos

Je vous l'offre dans la version - magistrale - d'Alain Bashung:




et celle de Serge Reggiani:




Hortensias - Photo: lfdd


Vous savez sûrement que Robert Desnos n'écrivait pas de de superbes poèmes d'amour, mais également ces chantefables pour les - grands - enfants, voici ses "Hiboux", chantés par Jacques Douai:



Les Hiboux

Ce sont les mères des hiboux
Qui désiraient chercher les poux
De leurs enfants, leurs petits choux,
En les prenant sur les genoux.
Leurs yeux d'or valent des bijoux
Leur bec est dur comme cailloux,
Ils sont doux comme des joujoux,
Mais aux hiboux point de genoux !
Votre histoire se passait où ?
Chez les Zoulous ? Les Andalous ?
Ou dans la cabane bambou ?
À Moscou ? Ou à Tombouctou ?
En Anjou ou dans le Poitou ?
Au Pérou ou chez les Mandchous ?
Hou ! Hou !
Pas du tout, c'était chez les fous."



Bon Dimanche, bel été et à dimanche prochain

La Fleur du Dimanche

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