Et le calendrier est disponible sur demande (un mail ou un message pour le réserver).
Voici les choix "gagnants" jusqu'au mois de juin - je vous laisse le mystère de la suite jusqu'à dimanche prochain:
Janvier
Janvier 2020 - Photo: lfdd |
Février
Février 2020 - Photo: lfdd |
Mars 2020 - Photo: lfdd |
Avril
Avril 2020 - Photo: lfdd |
Mai
Mai 2020 - Photo: lfdd |
Juin
Juin 2020 - Photo: lfdd |
J'en profite pour vous proposer une réflexion que je garde en réserve depuis fin octobre au sujet de l'identité.
C'est un sujet multiple et varié, une question que chacun est en droit de se poser et les réponses sont tout aussi nombreuses.
Le hasard a voulu que cette semaine, le comédien Océan qui présentait son film éponyme lors du débat qui a suivi au Cinéma Star à Strasbourg a d'abord parlé d"'Identité" comme un "territoire" (nouveau) à défendre, un statut pour lequel se battre, une série de caractéristiques uniques qui permettent de s'affirmer tel(le) qu'on est (devenu(e)) à un certain moment, pour presque conclure ce long et formidable débat fort intéressant que "l'idendité c'est quelque chose de mouvant, de changeant, de fugace".
Alors, identité, ipséïté, authenticité, où tout cela va-t-il se cacher ?
La question s'est aussi posée pour "La Fleur du Dimanche".
Qui ou quoi est "La Fleur du Dimanche" et son "homonyme" anonyme "Lafleur Dudimanche"?
Certain(e)s connaissent le nom de la personne qui se nomme ainsi, mais le, la connaissent-ils vraiment et ce pseudonyme signifie-t-il quelques chose d'autre que le simple sens de ce qu'il exprime ou est-il allé plus loin que ce simple "nom".
Au début, l'objet - l'objectif objectif - était (simple-ment) d'
"« ac-cueillir » des fleurs issues du paysage naturel ou intérieur et les partager avec vous en vous donnant rendez-vous une fois par semaine pour cette pause/pose.
Les Fleurs du Dimanche sont gratuites…, et je rajoute chaque dimanche le TVA, Texte à Valeur Ajoutée, en rapport ou non avec l’image du jour, qui vous invite, en plus de la simple* contemplation, à partager et pourquoi pas réagir sur une pensée* ou un texte pour, je l’espère, vous rendre acteur/trice de cet échange."
Voir le premier billet de La Fleur du Dimanche sur internet (blog), le 20 février 2011 intitulé:
Naissance d'une Fleur : La Fleur du Dimanche
Mais tout n'est pas si simple et la Fleur de chaque dimanche a arrêté de garder son rythme dominical le 18 février 2018 (The End: c'est la fin de la Fleur du Dimanche. C'est la fin..)
La Fleur du Dimanche, sur le même blog s'est - aussi - permis de déborder les dimanche et de publier, non seulement des fleurs, mais également des billets sur des films à voir (plus depuis un certain temps), des expositions d'art (plus assez souvent qu'il ne le faudrait) et des concerts, des pièces de théâtre ou des spectacles de danse, ou d'opéra et des sujets divers....
Et La Fleur du Dimanche a débordé de son blog (par la force des choses) puisque pour pouvoir toucher une audience plus large que lui permet internet - et pour en faire bénéficier d'autres destinataires que les abonnés à une liste de mailing et au blog, les réseaux sociaux (facebook et twitter entre autres) ont été un vecteur de diffusion, comme des hétéronymes semés dans le world wide web.
Pour avancer un petit peu sur la question de l'identité, deux extraits à vous mettre sous la dent pour votre réflexion dominicale (rendez-vous pour la suite dimanche prochain...).
Pour commencer, une référence qui va chercher loin, en 1898, dans un livre intitulé "Th study of the Negro problem", William Edward Burgard Du Bois* écrivait:
"Etre un problème est une expérience étrange", et il continue, en disant "Le problème du XXème siècle est le problème de la ligne de partage des couleurs", et concernant les inégalités entre blancs et noirs, il dit que les inégalités touchant les Africains-Américains ne viennent pas "d'un problème mais d'un enchevêtrement de problèmes sociaux." et Stéphane Dufoix dans l'article de Libération du 21 novembre qui est consacré à Dubois ("Du Bois, l'oeuvre au noir" de Sonya Faure) cette analyse de la réflexion de Dubois: "Du Bois transforme la question noire en ce sens qu'il la dé-biologise. L'identité repose sur le regard de l'autre. On n'a pas une identité parce qu'on posséderait un élément commun à toute une communauté, mais parce qu'on s'identifie, ou qu'on est identifié à elle."
En complément à cette réflaxion sur l'identité, le "je", le "moi" et le "nous", un début de réflexion lancé par Clothilde Leguil dans le Monde du 31 octobre sur la question de l'"Identité" (à creuser pour dimanche prochain":
"Quelle place reste-t-il pour le « je » au XXIe siècle ? Le discours des identités politiques a sa fonction dans les démocraties contemporaines, mais il tend à faire disparaître toute référence à l’identité subjective. Le rapport à soi, depuis le champ de l’intime et de l’inconscient, n’a-t-il pas aussi une valeur éthique et politique cruciale, à une époque où l’approche quantitative de l’être humain abolit le sujet ?
Entre le discours du « nous », où chacun se définit depuis l’appartenance à une communauté particulière, et le discours scientifique, où chacun est défini depuis des critères quantitatifs, le « je » se voit comme asphyxié et oublié. Le discours du « nous » répond à la question « qui suis-je ? » en la faisant passer au pluriel. Il privilégie une approche communautaire de l’existence. Pourtant, ce que j’ai en commun avec d’autres n’est pas le seul versant de mon identité. L’identité subjective renvoie à ce qui, en moi, est radicalement hors normes, à ce qui ne peut se partager avec tous. Le discours du « nous » apaise l’angoisse, car il permet d’oublier le poids que fait peser sur chacun le rapport singulier à son histoire et à son trauma. Mais il l’apaise au prix du sacrifice du « je ».
Pour avancer un petit peu sur la question de l'identité, deux extraits à vous mettre sous la dent pour votre réflexion dominicale (rendez-vous pour la suite dimanche prochain...).
Pour commencer, une référence qui va chercher loin, en 1898, dans un livre intitulé "Th study of the Negro problem", William Edward Burgard Du Bois* écrivait:
"Etre un problème est une expérience étrange", et il continue, en disant "Le problème du XXème siècle est le problème de la ligne de partage des couleurs", et concernant les inégalités entre blancs et noirs, il dit que les inégalités touchant les Africains-Américains ne viennent pas "d'un problème mais d'un enchevêtrement de problèmes sociaux." et Stéphane Dufoix dans l'article de Libération du 21 novembre qui est consacré à Dubois ("Du Bois, l'oeuvre au noir" de Sonya Faure) cette analyse de la réflexion de Dubois: "Du Bois transforme la question noire en ce sens qu'il la dé-biologise. L'identité repose sur le regard de l'autre. On n'a pas une identité parce qu'on posséderait un élément commun à toute une communauté, mais parce qu'on s'identifie, ou qu'on est identifié à elle."
En complément à cette réflaxion sur l'identité, le "je", le "moi" et le "nous", un début de réflexion lancé par Clothilde Leguil dans le Monde du 31 octobre sur la question de l'"Identité" (à creuser pour dimanche prochain":
"Quelle place reste-t-il pour le « je » au XXIe siècle ? Le discours des identités politiques a sa fonction dans les démocraties contemporaines, mais il tend à faire disparaître toute référence à l’identité subjective. Le rapport à soi, depuis le champ de l’intime et de l’inconscient, n’a-t-il pas aussi une valeur éthique et politique cruciale, à une époque où l’approche quantitative de l’être humain abolit le sujet ?
Entre le discours du « nous », où chacun se définit depuis l’appartenance à une communauté particulière, et le discours scientifique, où chacun est défini depuis des critères quantitatifs, le « je » se voit comme asphyxié et oublié. Le discours du « nous » répond à la question « qui suis-je ? » en la faisant passer au pluriel. Il privilégie une approche communautaire de l’existence. Pourtant, ce que j’ai en commun avec d’autres n’est pas le seul versant de mon identité. L’identité subjective renvoie à ce qui, en moi, est radicalement hors normes, à ce qui ne peut se partager avec tous. Le discours du « nous » apaise l’angoisse, car il permet d’oublier le poids que fait peser sur chacun le rapport singulier à son histoire et à son trauma. Mais il l’apaise au prix du sacrifice du « je ».
Pour conclure en chanson(s), une somme d'identités d'artistes, mouvant(e)s et émouvants pour passer un bon dimanche...
Tout d'abord, et pour faire suite à Océan, trois chansons de lui quand il était "femme":
Oshen - En Miettes (live at La Loge)
Oshen - La Pudeur:
Oshen - La première fois que tu m'as quitté:
Ensuite la mère et la fille Birkin-Gainsbourg qui parlent de souvenir avec Prévert et Kosma :
Les feuilles mortes chantées par Mouloudji:
Et pour finir tranquilement, quelques notes de piano par Vanessa Wagner:
Vanessa Wagner - Für Fritz (Chaconne in A Minor) - Moondog
Vanessa Wagner - Arvo Pärt - Für Alina
Murcof & Vanessa Wagner l Gnossienne n°3 (Erik Satie) l Festival 36h St Eustache:
Vanessa Wagner plays Michael Nyman "The Heart Asks Pleasure"
Vanessa Wagner & Yoann Bourgeois - The Heart Asks Pleasure First | A Take Away Show at Paris-Orly
Bon Dimanche
La Fleur du Dimanche
* William Edward Burgard Du Bois fut le premier Noir à soutenir un doctorat à Harlem en 1995...
Il dit dans son livre "Les Ames du peuple noir": "C'est une sensation bizzare, cette conscience dédoublée, ce sentiment de constamment se regarder par les yeux d'un autre, de mesurer son âme à l'aune d'un monde qui vous considère comme un spectacle, avec un amusement teinté de pitié méprisante".
Pour votre information, notez que William Edward Burgard Du Bois est mort au Ghana dont où il s'est retiré à la fin de sa vie en en prenant la nationalité, le 27 août 1963, la veille du célèbre discours de Martin Luther King "I Have a Dream"...
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