dimanche 23 octobre 2016

Pas, un pas gagné, l'amour, pas l'amour, pour toujours

L'amour c'est quoi ? L'amour c'est qui ? L'amour c'est toi, C'est le mépris ?

L'amour toujours ou pour toujours ?

L'amour c'est cet horizon que l'on fixe pour l'éternité... Fixé ? L'amour c'est du cinéma, c'est Capri, C'est l'écran des fantasmes, c'est le ciel infiniment bleu, ou c'est rouge l'amour, comme l'automne et la vigne "vierge" de tout ce que l'on peut y projeter?


L'horizon bleu de l'amour rouge - photo: lfdd


L'amour, c'est Godard, Moravia, c'est le Mépris ? 




L'amour c'est comment ? C'est Comment ? C'est Camille, comme chez Godard ?

C'est mal parti comme dans la villa Malaparte, comme dans la chanson "Camille", extraite de l’album Rose Planète… de Nicolas Comment

Jamais je n’oublierais Camille
et comment faire « comme si » Camille ?
Le mot que tu m’as dit ici
en aparté dans l’escalier
de la Casa Malaparte ?

J’étais épris de toi Camille
et personne ne m’a jamais fait
autant d’effet que ça Camille
ni de mal à part toi Camille
dans la Casa Malaparte

Mon Dieu, qu’est-ce qui t’as pris Camille
pourquoi tant de mépris Camille ?
Tant d’âpreté et d’artifices
de cynisme et de cinéma
et tous ces caprices à Capri ?

Quel malappris je fus Camille
lorsque cette furie te prit
en te priant ainsi Camille
mal apprêtée sur le parvis
de la Casa Malaparte

Ta moue boudeuse ma mine défaite
dedans la Villa des Mystères
je pris conscience de ma défaite :
tu n’eus pas de mal à partir
de la Casa Malaparte

Mon Dieu, qu’est-ce qui t’as pris Camille
pourquoi tant de mépris Camille ?
Tant d’artifices et d’âpreté
de cynisme et de cinéma
et tous ces caprices à Capri ?

Furioso la mine défaite
dedans la villa de Curzio
je pris conscience de ma défaite
tu n’eus aucun mal à partir
de la Casa Malaparte

C’est toi qui en paya le prix
car c’est de Capri que j’appris
ta mort Camille accidentelle
dans l’escalier qui monte au ciel
de la Casa Malaparte"






Ou c'est comme chez Audi, la philosophe qui nous dit "L"amour, c'est pour toujours."

L'horizon bleu de l'amour rouge - photo: lfdd

Ou c'est comme chez Audi, la philosophe qui nous dit "L"amour, c'est pour toujours."

TVA Philosphique: "La pas gagné de l'amour" (Paul Audi - Ed. Galilée") extrait de son interview dans Libération du 22-23 octobre.

L’amour se présente comme ce qui permet à l’homme d’échapper aux pièges abrutissants de sa propre psychologie.. . C’est bien moins un sentiment qu’un événement, et au-delà d’un événement, c’est une mise en situation. De quoi ? Eh bien du désir lui-même. Non pas du désir sexuel en particulier, mais de celui qui fait notre essence en tant que nous sommes des corps parlants. En existant dans un monde, nous nous tenons toujours pour ainsi dire à distance les uns des autres, séparés des êtres et des choses qui nous entourent, tant et si bien que naît à la faveur de cette séparation une tendance à vouloir les rejoindre, ... Si le désir résulte de cette séparation, l’amour en est la conjuration éventuelle. 
...  L’amour naît de ce que le désiré devient, au regard du désir qui se porte sur lui, un être considérable.
....


L'horizon bleu de l'amour rouge - photo: lfdd


L’amour place le désir qui le fait naître devant un horizon d’éternité:


L’amour place le désir qui le fait naître devant un horizon d’éternité. Les amants comparaissent devant l’éternité. Mais c’est là une éternité très particulière qui n’a rien à voir avec la suspension du temps ou sa durée infinie. C’est, pour reprendre une expression d’Alfred Jarry, une éternité développée, donc une éternité de développement...
C’est ce qui permet de comprendre que l’amour ne trouve jamais sa mesure dans un «toujours» mais dans un «pour toujours».
... 

l’amour ne rencontre pas de «fin». Autrement dit, si l’on prend la mesure du désir amoureux dans un «toujours» ou un «sans cesse», il finira toujours par cesser. «Je t’aimerai toujours» est une phrase contradictoire. Si l’on aime, c’est toujours «pour toujours».


Bon Dimanche.... Pour toujours

La Fleur du Dimanche

2 commentaires:

  1. Où comment la publication d'une image de film (ici le mépris de Godard) peut générer des émotions, croiser celles d'autrui, d'un philosophe, d'un auteur, d'un cinéaste, d'un poète ! Merci pour ces textes émouvants et sensibles! Des retrouvailles en quelque sorte entre des personnes éloignées qui se croisent un instant avec plaisir !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Beaucoup @dany freyd pour ce commentaire qui me touvhe beaucoup.... Rien que pour cela l'envie de partager ces croisements et de continuer à publier reprend de la vigueur... C'est cela la partie sensible et humaine des réseaux sociaux !

      Supprimer