lundi 7 novembre 2011

Le cinéma du lundi : La peau et les tripes

La politique au cinéma, que l'on a pu voir sous l'aspect d'une fiction jouée et improvisée en direct par Alain Cavalier et Vincent Lindon dans "Pater" - vraiment très fort, voir le texte du 4 juillet - ou version le réel transformé en film de "la Conquête", bien moins réussi - c'est un euphémisme, voir le texte du 5 juin - revient - campagne électorale oblige? - sur le devant de la scène.


Et les deux films à l'affiche actuellement semblent curieusement marquer le territoire dont ils sont issus.
D'un côté les Etats-Unis, avec une dose de bonne volonté, même si Georges Clooney le réalisateur - qui tient le rôle du candidat président - essaie dans son film "Les marches du pouvoir" ("The Ides of March" en V.O.: Y aurait-il un assassinat?) d'être à la fois pédagogique et critique: Il fait dire à son candidat qu'il est contre la peine de mort même si lui-même serait prêt à tuer l'assassin de sa fille si cela lui arrivait. Le film, rondement mené avec des surprises est un peu trop lisse (comme les acteurs, dont Ryan Gosling que l'on peut voir également dans "Drive"). La politique n'est traitée qu'en surface et les réflexions et les relations ne restent qu'à fleur de peau.



Les Marches Du Pouvoir (The Ides of March) -...

Du côté français, par contre, avec "L'exercice de l'Etat" de Pierre Schoeller, avec Olivier Gourmet qui "habite" ce ministre qui doit se battre sur tous les fronts et Michel Blanc, son "ami" et directeur de Cabinet, la politique est plutôt une affaire de "tripes" que de négociation, même si le "discours" politique semble plus construit sur la réflexion. On rentre plus dans le fonctionnement de ces mécanismes et on se met à les comprendre dans leurs particularités. Et on suit avec plus d'intérêts ces destins d'hommes que l'on sent plus proches de nous. 



L'exercice de l'État (Pierre Schoeller, Cannes...


Bon Cinéma


La Fleur du Dimanche

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire