vendredi 25 novembre 2011

Thrill: Frisson ou sensation ?

Thrill, l'exposition annoncée à Strasbourg, répond-elle aux attentes qu'elle a suscitées ?

En tout cas on en parle et les avis sont partagés...

Il est vrai que le lieux choisi est lourd d'histoire, à la fois anciennement Musée d'Art Moderne de Strasbourg, également le lieu où, à l'époque de Roland Recht alors directeur de Musées de Strasbourg, la jeune garde de la création alsacienne - dynamique et qui a continué à être créative ici et ailleurs - s'est retrouvée sous le feu des projecteurs de l'histoire. Et c'est aussi le lieu qui hébergeait les "Artistes Indépendants d'Alsace", et le lieu  où eut lieu l'exposition hommage à Jean Leppien. 
L'Ancienne Douane, bâtiment trop longtemps abandonné et sujet à de nombreux intérêts, a finalement rouvert pour cette exposition, donc, dont nous attendons beaucoup, peut-être trop...

L'initiative de l'association "Accélérateur de Particule" qui a eu l'initiative, le courage et la force de proposer et d'organiser cette exposition, doit être saluée.

Le résultat est impressionnant effectivement... Une grande exposition, massive comme les tronc d'arbre à l'entrée. Cependant, après une visite, à la limite de la perte dans un dédale de salles, et après avoir côtoyé des oeuvres fortes, on se demande si un choix plus restreint, une monstration plus resserrée n'aurait pas renforcée le poids et la force de cette exposition. Car il y a des oeuvres fortes, des artistes majeurs que l'on peut voir ici.
Marc Desgrandchamps qui a eu récemment une exposition monographique au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, après Strasbourg en 2004, Damien Deroubaix, exposé à la Chaufferie et au Musée de Karlsruhe et qui vient de réaliser une création au CIAV de Meisenthal actuellement à St'Art, et Stéphane Pencréac'h sont parmi les "invités" reconnus.
Mathieu Boisasan, très investi dans l'association organisatrice et dans l'exposition et dont on a pu récemment à Strasbourg voir son exposition installation de retour de résidence en Bosnie-Herzégovine à l'espace Apollonia est présent ici avec quatre grandes huiles sur toile presqu'en noir et blanc.

Noir, c'est la couleur des oeuvres fortes que vous invite à regarder attentivement. Ce sont les grands tableaux, très noirs, de Léopold Rabus: "Clair de Lune", "Le Colmatage d'un seuil", et même sa petite installation - 12 X 15cm - "Oiseaux de cage et de volière" à ne pas rater, derrière l'autre installation de Sinta Werner "Ein Stück Auschnitt" qui vous interpellera forcément, comme la très intéressante - et hypnotique - installation vidéo de Christine Camenish "Up".

En sortant, ne manquez pas - vous n'avez pas beaucoup de risque de la rater - l'installation-découpage de Nadja Schoellhammer "Root hunting", et surtout re-posez-vous en face de l'oeuvre de François Génot "Wall Drawing (Fessenheim)", la peinture murale au fusain sur le mur d'entrée de l'Ancienne Douane...


Bonne visite

La fleur du Dimanche 

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