mardi 4 juillet 2023

King Crimson et sa langue en aspic dans un vaillant cinquantenaire à la Pokop avec fracas

 Le roi cramoisi (King Crimson) de Robert Fripp a marqué une génération dans les années 70, et sa cour s'est déployée dans les milieux qui s'intéressaient au rock progressif. Le groupe avec lui, dans des formations variables, a sorti treize disques entre 1969 (pour In the Court of the Crimson King) jusqu'en 2003 avec The Power to Believe. Il fait des émules encore aujourd'hui et c'est un groupe constitué de professeurs et d'étudiants du département de musique de la Faculté des Arts de l'Université de Strasbourg qui leur rend hommage à l'occasion du cinquantième anniversaire de la sortie du disque Lark's Tongues in AspicUn disque où Robert Fripp renouvelle complètement la composition du groupe. Et c'est à la Pokop, une salle de spectacle spécialement dédié à l'animation culturelle à l'Université qu'aux guitares, Florian Iochem et Matthieu Uhl avec Vincent Kuster à la basse et Jacopo Costa vont nous emmener dans les cheminements un peu free, un peu répétitifs de plusieurs morceaux de ce dernier disque et de Starless and Bible Black, dont Fracture. Ludovic Busine fait des apparitions pour les moments chantés, tandis que Lucas Dommanget occupe de temps en temps le clavier que tenait David Cross sur ces disques. Curieusement, c'est Pierre Michel qui joue du saxophone alors que sur les deux disques en question, le saxophoniste Ian McDonald avait été remplacé par le violon de David Cross. Mais pour ce concert, c'est un plaisir de l'entendre jouer, lui qui maîtrise autant la musique classique que l'improvisation jazz. Ludovic Busine dans ses brèves apparitions que l'on pourrait qualifier de récital est assez convaincant. On aurait aimé une version plus engagée et rock, mais le souvenir du groupe ressurgit quand même, surtout pour la clôture, avec la cerise sur le gâteau qu'est le morceau In the Court of the Crimson King. Les effets de lumière et les fumigènes de service nous mettent dans l'ambiance de concert et le voyage dans le temps fait son effet: nous avons rajeuni de cinquante ans (pour ceux qui ont connu ce temps). Certains spectateurs peuvent témoigner que le groupe mythique est passé au Palais des Fêtes de Strasbourg. Nostalgie quand tu nous tiens... Que ceux qui y étaient lèvent le doigt !

Les plus jeunes pourront dire qu'il ont vu le concert cinquante ans après... Ambiance:


FraKCtal - King Crimson - Photo: lfdd

FraKCtal - King Crimson - Photo: lfdd

FraKCtal - King Crimson - Photo: lfdd

FraKCtal - King Crimson - Photo: lfdd

FraKCtal - King Crimson - Photo: lfdd

FraKCtal - King Crimson - Photo: lfdd

FraKCtal - King Crimson - Photo: lfdd

FraKCtal - King Crimson - Photo: lfdd

FraKCtal - King Crimson - Photo: lfdd


La Fleur du Dimanche



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