dimanche 21 avril 2019

Rompre, la peine... Se retrouver, soi et passer au-dessus, vers la joie

Pâques, Pessah, passer au-dessus, mais au-dessus de quoi ? 
Peut-être au-dessus de la "rupture". 
Rupture du jeûne, du carême, de l'hiver, ou ruptures en tous genres, comme je vous en parlerai dans le TVA avec Claire Marin:
"Il ne suffit pas de partir d’un lieu pour qu’il cesse de nous habiter. Il ne suffit pas de quitter un homme pour oublier sa peau."

Mais place à la résurrection des papillons:


Cerisier et papillon - Photo: lfdd

Cerisier et papillon - Photo: lfdd

Cerisier et papillon - Photo: lfdd

Dans l'interview qu'elle donne dans Libération du 11 avril à Noémie Rousseau à l'occasion de l sortie de son livre "Rupture(s)", elle explique qu'aujourd'hui nous sommes dans une société de "ruptures":
"Les ruptures sont maintenant sur tous les plans: avant, si on perdait son travail, on pouvait se raccrocher à sa famille. C’est comme si tout était devenu instable, incertain, précaire, sans refuge. Professionnellement, amoureusement, même politiquement… Tout s’est accéléré, les relations sont plus éphémères, les ruptures plus rapides, voire, parfois, elles n’existent pas: la personne disparaît simplement."





"Prendre le temps de la séparation n’est parfois même plus une réalité. Et tous ces termes autour des séparations par consentement sont dans la négation de la réalité. Une grande majorité de séparations sont au minimum d’une grande violence psychique, au moins pour un des deux membres de l’ancien couple. Puis on sent une sorte de froideur dans la société. C’est devenu tellement généralisé, banal, qu’on est dans le déni de la souffrance qu’une rupture provoque. Ainsi, dans les divorces, la souffrance des enfants est une question vite évacuée désormais, on dit qu’ils s’adaptent… Et on se concentre sur des questions pratiques."

Mais elle n'est pas pessimiste (ou si peu) pour autant:
"C’est très révélateur de l’engagement, des attentes dans la relation amoureuse, le travail. Chez les générations plus jeunes, la flexibilité professionnelle attendue est tellement intégrée que l’investissement est moins fort. L’anticipation de ces ruptures façonne même l’idée du parcours professionnel: il faut changer, montrer qu’on n’est pas frileux, qu’on sait s’adapter. La capacité à changer est valorisée, parfois au détriment de l’engagement."

Et conclut presque dans la joie:
"Une forme d’innocence, oui. La rupture ne nous rend pas forcément amers, aigris, paranos. L’écrivain Philippe Forest le dit très bien en parlant de la mort de sa fille : il y a une traversée de l’épreuve qui ne permet pas de retrouver une vraie insouciance. Car on sait des choses que d’autres ne savent pas. Cependant, on fait le pari qu’il y aura d’autres joies possibles."


Et il faut revivre !

Et finir en chansons avec Baptiste W Hamon et "Je Brûle"




Le même Baptiste W. Hamon avec Alma Forrer - Peut-être que nous serions heureux




Et pour continuer à brûler, voici Pomme et "On brûlera"




"On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
J'ai prévu nos adieux
À la terre mon ange
Et je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Que la mer nous mange le corps, ah
Que le sol nous lave le cœur, ah
Je t'aimerai encore"

Et pour finir et éteindre l'incendie, Facteur Chevaux avec les Dames de Pluie :




"Les fleurs ne se coupent pas
Car leur coeur, sinon, flétrit…
Elles flanchent, comme les soldats,
Sous les franges d’une longue pluie…
Et même si on l’oublie
Leurs ombres dansent sur le chemin des Dames de pluie
Et toi, qui ne dors pas
Tu hantes une longue nuit…"


Bon Dimanche et bonnes fêtes de Pâques...

La Fleur du Dimanche 

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