lundi 25 septembre 2017

Musica fait son cinéma: Die Puppe, la poupée qui fait non, mais qui dit oui

La tradition de la musique de films à Musica est maintenant bien ancrée dans les habitudes, d'autant plus que de jeunes musiciens se plaisent à composer pour des films, muets ou non.

En ce dimanche après-midi, c'est Die Puppe d'Ernst Lubitsch, un film muet de 1919 qui sera le terrain de création réussi de Martin Smolka, musicien tchèque qui a donc composé "Der Puppenkavalier" . L'interprétation en direct par l'ensemble autrichien Phace va grandement dynamiser ce film comique par tout l'humour également contenu dans la partition.


Die Puppe- Ernst Lubitsch - Musica 2017

L'histoire, adaptée de l'opéra-comique comique français homonyme d'Edmond Audran et, plus loin, du conte "Le marchand de Sable" d'E.T.A. Hoffmann met en scène le neveu d'un Baron - le Baron de Chanterelle - qui pour assurer sa descendance va lui demander de se marier. Ce que, soutenu par sa mère, il va refuser. Et, poursuivi par les 40 prétendantes et tout le reste de la famille, il s'enfuit pour se réfugier dans un monastère. Les moines, découvrant que le Baron offrira une grosse dot qu'ils veulent récupérer, manigancent un faux mariage avec une poupée mécanique dont le créateur, Hilarius a pris sa fille comme modèle. L'apprenti d'Hilarius ayant cassé la poupée, pour s'en sortir, va faire demander à la vraie fille d'Hilarius, Ossi de prendre la place. Et c'est le début de multiples péripéties, les unes plus comiques que les autres...




Le film d'Ernst Lubitsch est très inventif pour l'époque - Lubitsch dira lui-même que c'est l'un des "plus imaginatifs" qu'il ait réalisé, et les effets de mise en scène, comme les trucages (superpositions, multiples images, travail sur la profondeur de champ et de l'espace dans les pièces, regard caméra avec apostrophe du spectateur,...) ainsi que les effets comiques de répétition ou la mise en scène en font un petit bijou. La comédienne qui interprète la fille, Ossi Oswalda, petite étoile filante dans le cinéma naissant (elle n'aura tourné que deux films) participe aussi grandement à la beauté du film. Et l'histoire en elle-même sur laquelle Ernst Lubitsch amène toute une réflexion critique sur les moeurs et le pouvoir en font plus qu'un simple film comique. 
L'ensemble PHACE qui accompagne le film sous la direction de Simeon Pironkoff parvient à soutenir le rythme endiablé du film et donne de la voix (ou des mains) quelquefois pour accentuer quelques effets comiques.



Et bien sûr tout est bien qui finit bien !
Si vous avez envie de voir le film en entier - mais avec une autre musique - c'est ici:




La Fleur du Dimanche

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