samedi 24 décembre 2016

Noël: ça; sapin, ça pince, sapiens. Oh ! mots et coeur de fleurs

En ce jour de Noël, un peu de modestie, des mots d'humilité et des images de même...

Et tout d'abord, un petit coeur au coeur du givre posé sur une feuille pour vous souhaiter plein de bonheur:


Petit coeur pour un noël givré - photo: lfdd

Et au sujet de la modestie, le TVA est consacré aux plantes en général, ces plantes, sans qui nous ne serions pas (plus) vivants et auxquelles nous ne pensons presque jamais (ne vous inquiétez pas, je parlerai des animaux demain...), les hommes (et les femmes, nous en parlons régulièrement)... 

Je dois ce billet à Emanuele Coccia, philosophe, qui vient de publier le livre "La Vie des plantes : Une métaphysique du mélange" chez Rivages. Je ne l'ai pas lu, mais grâce à Robert Maggiori, qui en parlai dans Libération de ce meredi 21 décembre dans l'articel "Les plantes, liens dans l'autre", je peux vous en donner un apperçu de cette "métaphysique du mélange, un ouvrage singulier et étonnant, qui restitue aux végétaux leur fonction de lien essentiel entre la vie et le monde. «On ne peut séparer - ni physiquement ni métaphysiquement - la plante du monde qui l’accueille. Elle est la forme la plus intense, la plus radicale et la plus paradigmatique de l’être-au-monde. Interroger les plantes, c’est comprendre ce que signifie être-au-monde», écrit-il.
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Les plantes, dit Coccia, «n’ont pas de mains pour manier le monde», mais ce sont pourtant les «agents les plus habiles dans la construction des formes», qui «ont ouvert à la vie le monde des formes» et fait du monde le «lieu de la figuration infinie». De plus, elles «coïncident avec les formes qu’elles inventent», lesquelles sont donc des «déclinaisons de l’être» et non pas simplement les conséquences d’un faire ou d’un agir. 

«Dans la semence, en effet, la vie végétative démontre sa rationalité : la production d’une certaine réalité à partir d’un modèle formel et sans aucune erreur. Il s’agit d’une rationalité analogue à celle de la praxis ou de la production. Mais plus profonde et radicale, car elle concerne le cosmos dans sa totalité et non exclusivement un individu vivant.» En d’autres termes, «dans la semence, la rationalité n’est plus une simple fonction du psychisme (qu’il soit animal ou humain) ou l’attribut d’un seul étant, mais un fait cosmique. Il est le mode d’être et la réalité matérielle du cosmos». Pour exister, la plante «doit se confondre avec le monde» : aussi ne peut-on pas connaître l’un sans connaître l’autre.
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L’origine de notre monde n’est pas «dans un événement infiniment distant dans le temps et l’espace»: elle est «ici, maintenant», dans les prés, les champs et les jardins, dans les feuilles qui bruissent au vent."

Je laisse la conclusion à Robert Maggiori:
"On aura rarement élevé les plantes à une telle dignité philosophique: Emanuele Coccia leur donne la faculté, bien antérieure à celle qu’auront les hommes et les animaux supérieurs, de façonner et d’apprivoiser la matière pour «la faire vibrer au rythme même de la vie et de ses générations», et n’hésite pas à affirmer que «la raison est une fleur».


Et commet je voua avais déjà parlé de "L'homme qui plantait des arbres" (le 26 janvier 2014), cette fois-ci en clien d'oeil à "la femme qui plantait des arbres (en l'occurence un pin/sapin), je vous offre une publicité d'un pépiniériste (Baumschule) grec Antemisaris de saison:




Et quelques chansons de circonstance, tout d'abord celle de Marmotille Eje dont je vous avais déjà "offert" un tube, celui du jour est donc : j'ai planté un sapin:





Et puis, rétro, mais trop, Richard  Anthony, lui a planté un Arbre (toutes sortes d'arbres)




Il y a même la Chanson du Dimanche (c'est la famille) qui a aussi planté un arbre:






Et bien sûr le canadien Gilles Vigneault (il y a des fans) lui a planté un chêne:



Et ce chêne a fait des petits:

Version moderne:


Variée:




Et exotique:






Alors bonne écoute et Bonnes Fêtes de Noël

La Fleur du Dimanche

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