"Regardez là, il y a une fleur, c'est une fleur, mais puisque je vous dit que c'est une fleur...". Ce que voit l'ivrogne, explique Rosset, c'est que "son regard restera, comme toute chose au monde, étranger à ce qu'il voit, sans contact avec lui."
Il y a une différence entre la réalité et ce que l'on voit, de même qu'il y a une différence entre moi et vous, et aussi entre moi et Nathalie* qui dit:
"Les encouragements, je me les fabrique moi-même. Il n'est pas dit que les miens puissent devenir les vôtres, je veux dire par là que je ne promets rien, mais que je n'empêche personne non plus. Je n'empêche personne d'y mettre le nez, de repérer des ressemblances, des informations sur l'époque ou l'année en cours, des éléments - utiles ou pas. Ce que vous en ferez, c'est votre affaire. Si ça vous amuse, tant mieux. Et si vous y voyez le moyen de sortir d'une impasse ou une une explication possible à l'impasse dans laquelle vous vous êtes fourré, tant mieux aussi. Ce qui suit concerne tout le monde - en ce sens, et comme on le verra ultérieurement, je n'ai pas pris de risque. Je ne dis pas que l'ensemble soit pépère : on pourra toujours continuer à me reprocher les sauts du coq à l'âne, les problèmes de ponctuation, les allusions obscures, les paragraphes trop longs et les chapitres trop courts, etc., on pourra toujours tâcher d'excuser tout ça par la poésie, dire que ce n'est pas grave puisque c'est expérimental, ou dire au contraire que c'est du lourd, que ça sent le vécu, la tranche. Je vais résumer mon point de vue simplement : ce n'est pas parce que ce n'est pas pépère qu'on ne peut pas le lire, si tant est que ce ne le soit pas - pépère.
En signalant que ce qui suit concerne tout le monde, je ne viens pas poser qu'il y aurait là quelque chose démocratique d'emblée, littérature pour tous - c'est le genre d'option qui n'est jamais gagnée, pas plus en art qu'en politique, ça se travaille continûment, d'un bout à l'autre, avec des hauts et des bas, des rattrapages, des remords, il ne faut pas être fainéant.
...."
Coleus - Photo :lfdd |
Et c'est très drôle parce que le nom de cette plante vient du grec Koléus qui signifie "fourreau" (vagin) mais le mot Coleus en latin signifie "testicule"
Coleus - Photo :lfdd |
Et cela nous ramène au Texte à Valeur Ajoutée du début de ce billet qui est extrait du livre* qui parle de Brigitte**
Coleus - Photo :lfdd |
La plante m'a également forcément envoyé - via google - non pas dans les orties - qu'il ne faut pas confondre avec un coléus - mais sur la célèbre voiture de Renault.... que je ne connaissais pas si transgressif au niveau du nom.
Hameçons préhistoriques japonais |
Et le TVA prévu au départ - l'histoire d'hameçons vieux de plus 22.000 ans trouvés sur l'île d'Okinawa au Japon m'a montré la voix de Renaud puisque les chansons autour du pêcheur (dont la pêche à la baleine a eu son heure de gloire le 05/05/2015 : Avez-vous trouvé des Oeufs dans le nid de la Baleine?) sont chantées aujourd'hui par Renaud, Brassens et Gréco:
Le Pêcheur:
On dirait un fanatique
De la cause halieutique,
Avec sa belle canne et
Son moulinet.
Mais s'il pêche, c'est pour rire,
Et l'on peut être certain
Que jamais sa poêle à frire
Vit le plus menu fretin.
La pêche, à ce qu'on raconte,
Pour lui n'est en fin de compte
Qu'un prétexte, un alibi –
On connaît pis –
Un truc, un moyen plausible
De fuir un peu son chez-soi
Où sévit la plus nuisible
Des maritornes qui soient.
Avec une joie maligne,
Il monte au bout de sa ligne
Tout un tas d'objets divers :
Des bouts de fer,
Des paillassons, des sandales,
Des vieilles chaussett's à clous,
Des noyés faisant scandale
Aussitôt qu'on les rennfloue.
Si, déçu par une blonde,
Pensant faire un trou dans l'onde,
Tu tiens plus à te noyer
Qu'à te mouiller,
Désespéré, fais en sorte
D'aller piquer ton plongeon,
De peur qu'il ne te ressorte,
A l'écart de son bouchon.
Quand un goujon le taquine,
Qu'un gardon d'humeur coquine
Se laisse pour badiner
Hameçonner,
Le bonhomme lui reproche
Sa conduite puérile,
Puis à sa queue il accroche
Un petit poisson d'avril.
Mais s'il attrape une ondine,
L'une de ces gourgandines,
Femme mi-chair mi-poisson,
Le polisson –
Coup de théâtre – dévore
Tout cru le bel animal :
Une cure de phosphore,
Ça peut pas faire de mal.
Quand il mourra, quand la Parque
L'emmènera dans sa barque,
En aval et en amont,
Truites, saumons,
Le crêpe à la queue sans doute,
L'escorteront chagrinés,
Laissant la rivière toute
Vide, désempoissonnée.
Lors, tombés dans la disette,
Repliant leurs épuisettes,
Tout penauds, tout pleurnicheurs,
Les vrais pêcheurs
Rentreront chez eux bredouilles
Danser devant le buffet,
Se faisant traiter d'andouilles
Par leur compagne. Bien fait !
Un fidèle lecteur m'ayant fait remarquer que ce n'est pas Brassens qui chante, je rajoute pour compenser une version russe du pêcheur chantée par Brassens - ou son double vodka:
Bon Dimanche
La Fleur du Dimanche
* j'ai volontairement laissé la citation en police droite et pas italique pour montrer l'italique de "littérature pour tous".
Par ailleurs, je me permets d'appeler par son prénom Nathalie Quintane, l'ayant fréquentée dimanche dernier, elle en devient une "connaissance" et je me suis permis de citer l'intégralité du début de son livre parce que ce qu'elle dit résonne et raisonne avec la réflexion de ce blog où le TVA se veut aussi important que la - ou les - photographie(s) de fleurs, même si vous ne lisez pas toujours le texte parce que vous pensez que le texte est plus difficile à lire que la photographie. Et même si en le lisant, vous n'êtes pas toujours d'accord avec le texte.... Mais ce n'est pas non plus l'objectif du texte, l'important.
Et je reste fièle à l'objectif premier annoncé à la naissance de ce blog (le 20 février 2011) où je disais:
"Ce site va « ac-cueillir » des fleurs issues du paysage naturel ou intérieur et les partager avec vous en vous donnant rendez-vous une fois par semaine pour cette pause/pose.
Les Fleurs du Dimanche sont gratuites…, et je rajoute chaque dimanche le TVA, Texte à Valeur Ajoutée, en rapport ou non avec l’image du jour, qui vous invite, en plus de la simple* contemplation, à partager et pourquoi pas réagir sur une pensée* ou un texte pour, je l’espère, vous rendre acteur/trice de cet échange. "
Je termine en dévoilant - si vous ne l'avez déjà deviné, le nom de Nathalie : Quintane et le titre du livre dont je vous ai offert le début: "Crâne chaud" - et pas chauve ! ;-) paru chez POL en 2012.
** Crâne chaud parle d'amour et de Brigitte Lahaye...
Quelle est la chanson disparue ?
RépondreSupprimerSi c'est "Ici l'on pêche" par Juliette Gréco ,elle l'est définitivement
En remplacement je vous offre "Si l'amour est un péché ici" : https://www.youtube.com/watch?v=SNikSEC0qSs