Couleur 1 dans la nuit, le bleu noir de la nuit du 14 juillet en attendant le feu:
Bleu ciel noir - Photo: lfdd |
Et pour ne pas faire comme tout le monde, la Marseillaise Noire chantée par Edgard Ravahatra. Les paroles sont de Camille Naudin, Afro-descendant de la Nouvelle Orléans, d’origine française qui l'a écrite peu après la guerre de Sécession, et il l'a publiée le 17 juin 1867 dans un journal La Tribune de la Nouvelle Orléans.
En voici les paroles:
La Marseillaise noire
Fils d’Africains! Tristes victimes,
Qu’un joug absurde abrutissait.
De monstres oubliant les crimes,
Pensons à Jésus qui disait: (bis)
«Peuples, plus de sang, plus de guerre
«Qui font rougir l’humanité,
«Moi je suis la Fraternité,
«Embrassez-vous, vous êtes frères. »
Debout! L’heure est venue, à chaque travailleur
Le pain (bis) qu’il a gagné, qu’importe sa couleur.
Assez longtemps! le fouet infâme
De ses sillons nous a brisés,
Sans nom, sans patrie et sans âme;
Assez de fers! De honte, assez! (bis)
Que dans une sainte alliance
Les noirs et les blancs confondus
À la mort des anciens abus,
Marchant tous pleins de confiance,
Debout! L’heure est venue, à chaque travailleur
Le pain (bis) qu’il a gagné, qu’importe sa couleur.
Debout! C’est l’heure solennelle!
Où sur le vieux monde écroulé
Le despotisme qui chancelle
Vient couronner la Liberté,
La discorde reprend sa pomme,
La raison humaine grandit;
C’est l’intelligence et l’esprit
Et non plus la peau qui fait l’homme.
Debout! L’heure est venue, à chaque travailleur
Le pain (bis) qu’il a gagné, qu’importe sa couleur.
Plus d’ombre! partout la lumière,
C’est l’Évangile qui paraît;
Le blanc dit au noir: mon frère,
À jamais Caïn disparaît
Plus de sang! L’impie ignorance,
Arme terrible du tyran
Aux peuples s’entredéchirant,
Ne dit plus: mort, sang et vengeance.
Debout! L’heure est venue, à chaque travailleur
Le pain (bis) qu’il a gagné, qu’importe sa couleur.
Allons! malgré votre race,
Hommes de couleur, unissez-vous;
Car le soleil luit pour tous.
Que chaque peuple heureux, prospère,
Au fronton de l’humanité,
Grave ces mots: en toi j’espère,
Tu règneras, Égalité.
A ne pas confondre avec la version de Lamartine de 1839
La Marseillaise noire
Enfants des noirs, proscrits du monde,
Pauvre chair changée en troupeau,
Qui de vous-mêmes, race immonde,
Portez le deuil sur votre peau ! (bis)
Relevez du sol votre tête,
Osez retrouver en tout lieu
Des femmes, des enfants, en Dieu :
Le nom d’homme est votre conquête !
Offrons à la concorde, offrons les maux soufferts :
Ouvrons, ouvrons aux blancs amis nos bras libres de fers.
Un cri, de l’Europe au tropique,
Dont deux mondes sont les échos,
A fait au nom de République
Là des hommes, là des héros. (bis)
L’esclave enfin dans sa mémoire
Épelle un mot libérateur,
Le tyran devient rédempteur.
Enfants, Dieu seul a la victoire !
Offrons à la concorde, offrons les maux soufferts :
Ouvrons, ouvrons aux blancs amis nos bras libres de fers.
La France à nos droits légitimes
Prête ses propres pavillons ;
Nous n’aurons pas dans nos sillons
A cacher les os des victimes !
Offrons à la concorde, offrons les maux soufferts:
Ouvrons, ouvrons aux blancs amis nos bras libres de fers.
Couleur 2, le blanc qui en regard du bleu du ciel et du drapeau serait plutôt signe de berne ou de Paix demandée:
Bleu, Blanc - Photo: lfdd |
Ce blanc amène une pensée vers Bâton Rouge, là où Iesha Evans, militante pacifiste, protestant contre le meurtre de deux noirs est arrêtée par la police.
Nous sommes dans l'actualité et je vous propose la Couleur 3, le rouge du coquelicot qui se retrouve derrière les grillages:
Rouge coquelicot grillage - Photo: lfdd |
Et les deux dernières chansons, L'estaca (le pieu) écrite par Lluis Llach en 1968 sous la dictature de Franco (c'est loin...)
et chantée par lui-même, et en Français par Marc Robine et Marc Ogeret.
Les voici:
Une version en public:
Marc Ogeret chante aussi la Chanson de Craonne qui s'est fait censurer récemment à Fricourt lors d'un célébration des combats de la première guerre mondiale.
En voici le début:
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Verdun, au fort de Vaux
Qu'on a risqué sa peau..
et chantée par Marc Ogeret:
Bon Défilé de 14 juillet
La Fleur du Dimanche
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire