L'âge de tous les dangers, l'âge de la découverte, l'âge du départ, l'âge de la révolte, l'âge du voyage, l'âge de la fin du mythe ou de sa construction... l'âge de la perte, l'âge du corps, l'âge du ciel et l'âge de l'enfer.....
L'enfer, parlons-en ! Ce pays où règne Perséphone, où elle se fait rapter en même temps qu'elle s'en enfuit.
Festival des Caves - Perséphone 2014 - l'enfer - Photo: lfdd |
Et pour le spectacle "Perséphone 2014", d'après le texte de Gwenaëlle Aubry, ce sera dans une cave, pour le festival éponyme que l'on va pouvoir la suivre dans sa fuite, sa course, sa danse, son voyage. jusqu'au bord de l'Europe, près du pays du mythe, du côté de Skopje et de l'Albanie.
Festival des Caves - Perséphone 2014 - l'enfer - Photo: lfdd |
Et ce voyage au fond de la cave, au fond des souvenirs, de la mémoire de ce passage, ce sera Léop Oldine (Hummel) qui l’interprétera magnifiquement, de son éternelle jeunesse, de ses yeux clairs et brillants, de sa parole limpide et touchante, idéalement susurrée, chuchotée, coulant de source ou nous chantant quelques berceuses ou chansons froides de Purcell ou de rock intergalactique où Major Tom se perd dans le ciel.
Léop Oldine nous présente cette histoire réfringente de double où elle est elle en même temps qu'elle est la fille, et que, discrète, l'autre - interprétée par Léa Masson - est là aussi, de sa présence muette jusqu'au moment de prendre le relais, de permettre la fuite.
Festival des Caves - Perséphone 2014 - l'enfer - Photo: lfdd |
Les extraits du texte Gwenaëlle Aubry mis en scène par Anne Monfort nous emportent dans ce voyage vers la jeunesse, sa fragilité, son risque et son ambiguïté et le lieu - cette cave froide et sombre -participe à l'enfermement dans cet univers mental en reconstruction de souvenirs. Dans la caverne du mythe et la réalité de la jeunesse et des questionnements de ses 18 ans:
"Tu as dix-huit ans, tu te crois immortelle (et tu as raison puisque c'est encore toi qui dis je à travers moi). Tu as dix-huit ans et tu pars, tu cours, tu quittes, partir, tu fais ça très bien, c'est presque ce que tu fais le mieux, plus jeune tu as quitté des repas de famille, des salles de classe, des hommes qui te couchaient sur leur lit ou te montraient ta nudité au miroir, d'un bond tu te levais, tu te glissais entre les portes sans jamais les claquer, et tu courais, tu dévalais, ivre de fuite".
Bon Spectacle
La Fleur du Dimanche
Le spectacle est visible à Besançon le 6 juin, à Poligny le 13 juin et à Paris le 14 et 16 juin (réservez) et vous aurez la surprise du lieu (forcément une cave !).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire