dimanche 1 février 2015

Charlie et Demis en goguette, les enfants à l'école... du rire ?

Soyons gai, c'est février...
Janvier s'est achevé hier, mais les nouvelles du mois résonnent encore et rebondissent comme des balles, ou des boules (noires).
Aidons-les pensées à rebondir aussi.
Mais tout d'abord la Fleur du jour:


Boules noires de #Charlie - Photo: lfdd


Ce sont les fruits de lierre (prises en photo le jour de la Manif pour Charlie).... Elle me font penser à des grenades à fragmentation et en même temps au "démineur Kalfon" dont j'avais parlé il y a un an (Merci pour vos fleurs - Jetez-les aux 4 coins du monde).



Fruits du lierre - Photo: lfdd

Pour rebondir et faire un semi-bilan de ce mois de janvier (sachez que les pages traitant de #Charlie ont été vues plus de 200 fois), je vais, en guise de TVA parler d'un aspect qui a fait un peu polémique sur le sujet: l'école avec une réflexion du philosophe François-Xavier Bellamy, auteur du livre "Les Déshérités ou l'urgence de transmettre" qui nous interroge sur l'école aujourd'hui dans un article paru dans l'Opinion du 26 janvier 2015..


"Quand l’école n’a pas transmis aux élèves les moyens de former et de nourrir leur réflexion, ils sont facilement piégés par des raisonnements simplistes, manichéens. Dépourvus de mots, ils sont abandonnés à la puissance des images mises en scène sur le web, qui alimentent ce qu’il y a de plus irrationnel – le complotisme, la fascination pour la violence. Les professeurs sont démunis pour engager avec eux un dialogue raisonné. Ce n’est pas tant le signe de leur impuissance, que celui de l’échec global de l’école… En 2012, une enquête ministérielle comptait 21% de collégiens incapables de « donner sens à une information » ou « d’exploiter des textes même simples. » En 2013, un jeune majeur recensé sur cinq est illettré. Comment s’étonne-t-on encore du résultat ?

...

Ce n’est qu’en apprenant à lire, à écrire, à se situer dans l’histoire, à réfléchir à partir de savoirs communs, que l’on construit son lien à la société. L’école peut bien sûr éduquer, mais seulement en instruisant. Faute de l’avoir compris, elle va devenir de plus en plus coercitive…

...

En refusant de transmettre une culture commune, nous avons suscité la désagrégation que nous constatons maintenant. Et nous n’avons même pas rendu nos élèves plus libres, au contraire : seule la connaissance libère. Tant que l’école renoncera à la transmettre, nous abandonnerons les jeunes à toutes les formes d’oppressions."

Et, petit clin d'oeil au titre, sachez que la goguette, est un terme qui est utilisé pour dire "partir en voyage", "être ailleurs" ou "être un peu ivre" mais, qu'à l'origine il signifiait un lieu où l'on se rassemblait en groupe pour chanter: il y en avait plusieurs milliers, en France et à l'étranger, dont "La Boule Noire" à Paris - à côté de la Cigale.

Et comme on finit par des chansons, je vous propose le canon de Pachebel en version classique et en version moderne par Demis Roussos (vous l'aviez deviné, non ?):





La version Demis "jeune"



Et une version de 2006 :





Bon dimanche

La Fleur du Dimanche 

1 commentaire:

  1. Le TVA du jour était pensé pour vous faire réagir, J'en suis content, première réaction:
    J'ai bien lu la réflexion du prof. F-X Bellamy... et j'avoue que je ne suis pas tout à fait d'accord quand il écrit : En refusant de transmettre une culture commune, nous avons suscité la désagrégation que nous constatons maintenant.
    D'accord pour un socle commun, mais la non prise en compte des différences culturelles est une des plaies de cette éducation hélas "nationale". Et le web n'est pas plus "dangereux" que la télé. Enfin, ça dépend pour qui...
    Quant au complotisme qu'il dénonce, c'est pas pour rien qu'il se développe, à force de faire des lois pour faire taire les disssidents de la pensée unique.
    Je vais relire Orwell, tiens :-)
    R.

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