Il n'y a pas grand chose en commun entre Kung Fu Panda 2 et Mike, sinon que ces deux personnages sont des orphelins. Ils partagent cette caractéristique, d'une façon plus symbolique avec un autre personnage de film: Marius, le gamin de "Monsieur Papa" qui, lui aussi, est à la recherche de son père.
Faut-il croire que la recherche du père, ou l'absence de celui-ci ou de la mère est un moteur cinématographique?
En tout cas, ce "moteur"-là ne suffit pas. Il peut vous emmener sur des pistes si diverses...
Pour le Panda Po, cette quête, qui est en même temps un combat de libération d'un pays contre un tyran - arrivé à cet état par la faute de parents peu aimants (tiens, tiens !) - est une leçon d'apprentissage de la coopération (on est plus fort à plusieurs) et également une nécessité de se trouver soi-même (trouver la sagesse en soi, ce qui ne semble pas facile pour ce Panda distrait). Le film, magnifiquement réalisé en 3D amène à penser qu'en faisant un bon effort, on y arrive... La morale est sauve.
Ce n'est pas le cas de "Mike", film de Lars Blumer tourné en Alsace dans des lotissement très typés et esthétisants avec le chouchou de ces filles, Marc-André Grondin.
Le réalisateur, venu de la pub, nous propose une histoire inspirée d'un fait divers dont qu'il avait entendu à la radio quand il était en Alsace. Et donc, pour son premier film, six ans après, il nous propose un exercice de style entre l’esthétisme (paysages urbains traités dans un style photographique très à la mode), une description d'un milieu social qui hésite entre une distanciation froide, un comique pas forcément bien placé - est-ce l'influence des scénaristes Grégoire Vigneron et Laurent Thirard ? - et une critique (sans vraie profondeur d'analyse) des relations familiales ou des structures "officielles" (police, agences pour l'emploi,..). Bref, on se prend à rire jaune mais le grain est grossier et on se dit qu'avoir raison contre tous pour en mourir est "très con".
On pourrait croire que le film de Kad Merad, outsider dans ce combat de paons, pourrait finalement très bien s'est sortir avec quelques vérités bien assénées avec un calme qui est la caractéristique de Robert Pique joué par Kad Merad himself, mais le film reste un peu trop sage (gentil?) et bien pensant car les rêves sont forcément bridés et les quelques révoltes des gesticulations inutiles qui laissent dubitatif même un enfant.
Bon cinéma.
La Fleur Du Dimanche
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