dimanche 14 juillet 2019

Aimer, aimer plus, critiquer, quatorze juillet

Pour la fleur paresseuse, le 14 juillet un dimanche c'est pain béni, pas besoin d'écrire deux fois. Ceux qui travaillent un jour férié sont payé  - étaient - payés double... Cela se perd, ceux qui (se) défilent, pas encore...

Alors pour ce jour férié dominical, je vous ai concocté un feu d'artifice, d'abord, la fusée:



Rudbeckia hérissée - Photo: lfdd

Puis le "bouquet final":


Bouquet final - Rudbeckias hérissées - Photo: lfdd


Et en matière de TVA, également, un "pot-pourri" - pour ne plus recycle le "bouquet" de textes, extraits et même des images et bien sûr des chansons - Anne Vanderlove qui n'a pas eu droit aux hommages sauf à Ouest France, qui nous a quittés en juin...


Le mélange du TVA provient de sujets divers picorés dans le supplément du Monde des Livres du vendredi 12 juillet, où Claro nous fait ses adieux après deux ans de feuilleton, et nous dit par Guyotat interposé (cité):

"Nomadiser, c'est se rendre disponible à tous, aux proches mais surtout aux inconnus. C'est aussi y oublier de plus en plus son moi, l'ennemi véritable mais hélas encore - et pour combien de temps - le support de la création."

Claro ?   Ciao ! 


L'autre, celui qui nous juge, nous critique, comme les "voisines" de quatrième d'Annie Ernaux qui nous offre une "ode" à la "Javel" dans l'extrait ci-dessous:



Extrait - Annie Ernnaux - Retour à Yvetôt


L'autre, découvert par Christophe Colomb, dont le fils, Hernando Colomb, à défaut de découvrir de nouveaux continents et ses habitants, répertorie toute la production imprimée à partir de la Bible de Gutenberg (1450), jusqu'aux almanach, poèmes, images, proverbes, toute chose imprimée jusqu'en 1539 à sa mort, qu'il lèguera, mais qui au fur et à mesure se réduira drastiquement (de 150.000 à 20.000 volumes jusqu'à moins de 4.000). Et il invente des outils de classement qui étrangement ressemblent à la classification décimale universelle ou même aux moteur de recherche internet - on peut trouver un livre sans en connaitre l'auteur... ou le titre.

Voici un extrait du livre d'Edward Wilson-Lee qui parle de lui et de sa "Bibliothèque engloutie" - et d'un de ses ouvrages répertorié:


Extrait - Edward Wilson-Lee - La Bibliothèque engloutie


Extrait - Edward Wilson-Lee - La Bibliothèque engloutie


La mémoire, la mémoire,


Comme le dit Florence Noiville en introduction à sa critique sur le livre de Michael Ondaatje "Ombres sur la Tamise" en se référant à Freud:

"La mémoire, nous dit Freud, est un acte d'imagination. Nous réinventons nos souvenirs tout au long de notre vie. Si bien que ce qui nous revient au fil du temps, ce n'est pas la scène originelle, mais l'image que nous en avions la dernière fois que nous nous en sommes souvenus." 

Autre introduction avec citation, celle de David Zerbib au sujet du livre collectif "Postcritique" (sous la direction de Laurent de Sutter):

"La lucidité, autrement dit "la victoire de la critique sur l'obscurité", "nous rend bête" ".

David Zerbib cite aussi Pacôme Thiellement:
"Le fait de ne pas aimer ce que l'on n'aime pas nous semble une activité plus urgente et plus excitante qu'aimer ce que l'on aime."

Et il dit: "Etre amant du réel n'implique pas la soumission à l'ordre des choses, c'est conférer une autre finalité et une autre capacité de mouvement à la critique".


Et il conclut sur le dépassement de la critique de la critique en citant Tristan Garcia:

"Pour penser, (...) il faut toujours résister deux fois: d'abord à l'illusion d'une pensée délivrée dans des conditions, ensuite à la réduction de la pensée à ces conditions."

Bon 14 juillet !


Allez, on ne va pas oublier les chansons d'Anne ... Vanderlove:


Le "tube" en 1967: Ballade en Novembre":




Et une reprise le 7 mai 2011 à l'occasion de la création d'une rose à son nom:



Et "Les P'tits Cafés" pour danser:


Plus de chansons plus de bateaux

De filles ni de pianos
Ni de balades au bord de l'eau

Et deux chansons extraites de son concert en Suisse en 2011:


 


Et le "Canadien errant"

 


Une chanson qu'elle attribue par erreur à un "contemporaine alors qu'Antoine Guérin-Lajoie a écrit le texte en 1842. C'est une chanson qui parle de la déportation des Canadiens qui ont pris part à la révolution de 1837-1838 au Bas-Canada contre l'armée Britannique. Les rebelles ont été déportés en Australie ou ailleurs ou même.  Leonard Cohen l'a effectivement interprétée en français. Elle est classée "Bide" ici:
http://www.bide-et-musique.com/song/18087.html

"Un Canadien errant,
Banni de ses foyers,
Parcourait en pleurant
Des pays étrangers.

Un jour, triste et pensif,
Assis au bord des flots,
Au courant fugitif
Il adressa ces mots:

« Si tu vois mon pays,
Mon pays malheureux,
Va, dis à mes amis
Que je me souviens d'eux."


Bon Dimanche

LA Fleur du Dimanche



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