A l'occasion d'un anniversaire, ou non, écrire ce que l'on n'a pas dit, osé dire, ou écrire...
Et à un certain moment, il est trop tard, mais peut-être faut-il le dire quand même, même si la fleur n'est qu'en bouton et que l'on ne la verra pas fleurir:
Camelia en bouton - Photo: lfdd |
Nicolas d'Estienne d'Orves a écrit cette lettre "Je pars à l'entracte" longtemps après le suicide de son ami Nicolas...:
Erri de Luca, lui, a écrit, de nombreuses année après son premier livre "Pas ici, pas maintenant" (Non ora, non qui) qui au départ s'appelait en français "Une fois, un jour", "Le tour de l'oie" dont je vous offre un "extrait":
Extrait - Erri de Luca - Le tour de l'oie |
Son premier livre commence ainsi:
"Tant que la lumière fut dans ses yeux, mon père fit des photographies. Toute une étagère se remplit de nos images prises dans des circonstances particulières ou banales. La récolte dura dix ans, pas plus: des premières années de bien-être jusqu'à celles de la perte de sa vue. Ainsi reste illustrée jusqu'au détail une époque, peut-être la seule que j'ai réussi à oublier. Les albums, les archives ne soutiennent pas ma mémoire, mais s'y substituent."
Peut-être ceci explique cela, peut-être ne faut-il pas faire de photographie pour se "souvenir des belles choses", peut-être faut-il écrire pour les retrouver...
Et vous? Que feriez-vous? Quelle lettre écririez-vous que vous n'avez jamais écrite? Quels souvenirs essayeriez-vous de raviver, de retrouver, de vouloir reconstruire?
Comme Hugues Jallon, qui dans "Hélène ou le soulèvement" raconte l'histoire d'Hélène, qui, étant prise, un soir, en photographie par un inconnu, va le suivre.... le rejoindre en laissant tout derrière elle... en voici un "extrait":
Extrait - Hugues Jallon - Hélène ou le soulèvement" |
Une lettre que je n'écrirai pas est celle à Bruno Ganz, dont je me souviendrai toujours de ses premières apparitions dans les films de Wim Wenders "L'ami américain" ou le film de Reinhard Hauff "Le Couteau dans la tête" (Messer im Kopf) et plein d'autres...
Et surtout - et pourquoi? - du film "Dans la ville blanche" et puis de son rôle dans le film de Silvio Soldini "Pain, Tulipes et Comédie" (Pane et tulipani) - allez savoir pourquoi...
Parce que cela se passe à Venise? Parce c'est l'histoire d'une femme qui se libère ? Parce qu'il y a des fleurs ? Parce qu'il y a de l'amour, de la tendresse de l'humour?
A vous de voir par vous-même, je vous en mets quelques extraits:
Pour commencer, la rencontre :
r
Puis le bouquet de fleurs:
Et puis les Tulipes:
Une "découverte" :
Le bouquet de tulipes et la musique:
Bruno Ganz croisé dans l'entrée de la Fondation Beyeler et en face de qui je ne savais pas quoi dire, ce géant discret, revu un soir de décembre à la Télévision suisse dans son film "Heidi" dans des drôles de circonstances....
Allez, une petite filmographie pour mémoire:
1976 Lumière de Jeanne Moreau: Heinrich Grün
1976 La Marquise d'O... de Éric Rohmer: le comte russe
1977 L'Ami américain (Der Amerikanische Freund) de Wim Wenders: Jonathan Zimmermann
1978 La Femme gauchère (Die linkshändige Frau) de Peter Handke: Bruno
1978 Le Couteau dans la tête (Messer im Kopf) de Reinhard Hauff: Hoffmann
1978 L'Échiquier de la passion (Schwarz und weiß wie Tage und Nächte) de Wolfgang Petersen: Thomas Rosemund
1979 Nosferatu, fantôme de la nuit (Nosferatu: Phantom der Nacht ) de Werner Herzog: Jonathan Harker
1979 Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam: Dr. Stephan Kern
1980 Une femme italienne (Oggetti smarriti) de Giuseppe Bertolucci: Werner
1981 La Provinciale de Claude Goretta: Remy
1981 Le Vietnam nous appartient (Etwas wird sichtbar ) de Harun Farocki
1981 La Dame aux camélias (La storia vera della signora delle camelie) de Mauro Bolognini: Perregaux
1981 Le Faussaire (Die Fälschung) de Volker Schlöndorff: Georg Laschen
1981 Haut les mains de Jerzy Skolimowski (prologue ajouté à ce film de 1967)
1982 Polenta de Maya Simon: Jules, le narrateur
1982 Krieg und Frieden de Stefan Aust, Axel Engstfeld, Alexander Kluge et Volker Schlöndorff (documentaire)
1983 Dans la ville blanche d'Alain Tanner: Paul
1987 Les Ailes du désir (Der Himmel über Berlin) de Wim Wenders: Damiel
1993 Si loin, si proche ! (In weiter Ferne, so nah!) de Wim Wenders: Daniel
2000 Pain, Tulipes et Comédie de Silvio Soldini: Fernando Girasole
2011 Sport de filles de Patricia Mazuy: Franz Mann
https://lafleurdudimanche.blogspot.com/2012/02/le-cine-du-lundi-sport-de-filles-bruno.html
2004 La Chute (Der Untergang) de Oliver Hirschbiegel: Adolf Hitler
2015 Amnesia de Barbet Schroeder: Bruno, le grand-père de Jo
https://lafleurdudimanche.blogspot.com/2015/08/cinema-le-tierce-de-la-memoire-floride.html
2015 Heidi de Alain Gsponer: Grand-père
2016 Remember d'Atom Egoyan: Rudy Kurlander
2018 The House that Jack Built de Lars von Trier: Verge
2019 Radegund de Terrence Malick: Juge Lueben
Et puis pour finir, allons verser une larme avec Lou (Casanova et pas Castel)
Et un bonus, Perlipinpin:
Bon Dimanche
A bientôt
La Fleur du Dimanche
Oups, j'ai failli mettre mon "vrai nom" !
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