jeudi 25 décembre 2014

Joyeux Noël: émoi, émoi, émoi....

Noël est arrivé, le chapon est enfourné, et les agapes programmées...
Mais de quoi va-t-on parler en déballant les cadeaux, sans s'énerver?

En terme de cadeaux, je vous en fait un en forme de guirlande à accrocher au sapin, mais ne vous y trompez pas, c'est une fleur exotique qui pousse sur l'île de Madère:

Fleur de Noël exotique - Photo: lfdd

Et en cadeau, deux TVA, le premier (mais en est-ce un vraiment un cadeau?), un fait d'hiver de Noël:
"Des caisses contenant près de 2 millions de dollars en billets de banque se sont échappées mercredi à Hong Kong d'un fourgon blindé dont la portière était malencontreusement ouverte, suscitant une ruée frénétique des piétons et des automobilistes qui ont voulu profiter de cette manne."

Sachez que si vous étiez présent sur place, et avez ramassé des billets, vous n'avez pas le droit de vous en servir...

Si vous avez les boules, accrochez les au sapin, si vous n'en avez pas, je vous les offre, originales également:


Fleurs Boules de Noël exotiques - Photo: lfdd 

Le deuxième TVA fait référence au livre de Pierre Le Coz "Le gouvernement des émotions... et l'art de déjouer les manipulations" paru chez Albin Michel et dont rend compte Robert Maggiori dans Libération du 18 décembre sous le titre "l'émoi pour le dire

Sans choix, la liberté n’est pas. ...
Ceux dont le métier est de sélectionner et diffuser les informations sont plus soumis que d’autres à cette «perversion» du choix. ... 
Aujourd’hui, la question est, de fait, résolue : l’événement le plus «important» est celui qui frappe davantage la sensibilité et provoque le maximum d’émotion(s). Ce qui explique par exemple qu’en dix ans, selon une enquête de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), la présence des faits divers dans les journaux télévisés ait augmenté de…73% !
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Une philosophie rationaliste poserait qu’une décision visant la justesse ou la justice «ne doit être ni précipitée (Descartes) ni égocentrée (Kant)». Or, le «gouvernement des émotions» utilise des critères exactement contraires: la vitesse, l’exhibition de soi, l’avis ou le «j’aime» en guise de jugement, l’opinion à la place du savoir, le «minimalisme lexical», la consultation au coup par coup des données au lieu de la connaissance acquise, la théâtralisation de la politique… Si bien que l’on est «sensibilisé» uniquement à ce qui est outrancier, gonflé, «sentimentalisé», scénarisé, à ce qui provoque le rire ou les larmes, parle aux tripes, suscite l’indignation, «fait du buzz»… Comme dit violemment Le Coz, «la société du clic et du zap est en train d’accoucher d’un nouvel animal humain excité par tout et par rien, irritable et émotif, une sorte de mufle affectif».
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«Lorsque nous parvenons à échapper à la domination d’une émotion, c’est généralement par le recours au filtre d’une autre (la crainte pondère la colère, le respect amoindrit l’indignation, etc.).» Aussi évitera-t-on de demeurer un «mufle affectif» si on équilibre les émotions, si on cherche, «dans la culture et les arts, dans la littérature ou la philosophie», d’autres lieux d’expression de la sensibilité, d’autres expériences émotives, d’autres kaléidoscopes émotionnels capables de faire voir le monde, non comme on le «présente» pour qu’on y soit des marionnettes, mais tel qu’il est, dans toutes ses couleurs, ses nuances, sa diversité, sa complexité."


Allez, pas trop d'émotion, et moi je vous offre en cadeau une chanson de Jacques Dutronc qui nous parlera de....  Chinois




Et à la demande générale, j'y rajoute la "Fille du Père Noël"...





Bonnes Fêtes

La Fleur du Dimanche 

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