dimanche 17 juin 2018

Après la mort.... la vie...

Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous rappelais-je il y a quinze jours, mais les chemins que nous prenons sont pleins de surprises, même en lisant...


Lys du 16 juin - Photo: lfdd


Effectivement, lire le dernier supplément du Monde Littéraire de cette semaine, c'est aller de découverte en découverte, de surprise en surprise, de lien en liaison, de chose connue - et revue - en chose oubliée, ou ignorée, et qui ressurgissant, l'une après l'autre font sens...  

Je démarre par l'article sur Frédéric Berthet revient par Monica Sabolo qui cite une lettre qu'il écrivit à Roland Barthes en 1986, six ans après sa mort:
"D'une certaine façon, voyez-vous, je suis comme l'inconscient. Je n'arrive pas à croire à la mort. Ni à la vôtre, ni à la mienne (...). Nous reparlerons de tout cela de vive voix, lorsque je serai mort à mon tour. Merci pour tout. Ne m'oubliez pas."




Et puis, en parlant de la mort, parlons de la mort des livres, ou plutôt de manuscrits et surtout de leurs copistes, avec Alain Boureau, de qui les éditions Le Belles Lettes viennent de republier "Le feu des manuscrits", dont voici un extrait:
"Sous la cendre, les manuscrits attendent de nous embraser. Il suffit de ranimer leur flamme, de les lire et de les faire lire. Ce livre a présenté quelques obstacles à ces lectures:
...." 


Le feu des manuscrit - Alain Boureau - Le Monde 15/06/18

C’étaient la première et la dernière page du supplément, en l’ouvrant, la page 2 nous rappelle la disparition de Paul Otchakovsky, fondateur des éditions P.O.L avec l’interview de Frédéric Boyer, celui qui lui succède à la direction des éditions, comme il le lui avait proposé il y a quinze ans. 
Et comme il le dit, il était aussi édité chez P.O.L. – une des plus prolixes – il a publié une quarantaine de livre:
"C'est une étrange situation: J’étais auteur de cette maison, je me retrouve à sa tête et je suis le premier viré.... par moi-même.

Frédéric Boyer avec Raphaëlle Leyris et Nicole Vulser

Et quelle n'est pas ma surprise de découvrir en lisant le texte sur le livre à propos duquel a été menée l'interview, que ce livre  "Peut-être pas immortelle" est consacré au deuil de la compagne de Frédéric Boyer, Anne Dufourmantelle, dont la mort accidentelle par noyage en voulant sauver deux enfants de la noyade - juste avant, je m'étais intéressé à son livre "Eloge du risque" - a été l'occasion de quelques polémiques résosocioesques...

Frédéric Boyer - Peut-être pas immortelle - Raphaëlle Leyris - Le Monde 15/06/18

Et que je viens récemment de lire - et de vous faire partager un extrait de son livre "Puissance de la douceur" (un lapsus m'a fait écrire "douleur"...)   




Lys du 9 juin - Photo: lfdd



La suite de la lecture va réinviter Gérard Genette (voir le 3 juin), Italo Calvino (Ah, Le Baron Perché..), et à propod'un traducteur qui n'a écrit qu'un seul roman: Bernard Hopfner, "Portrait d'un traducteur en escroc", retour à Deszö Kostolàni superbe auteur avec entre autres : "Le traducteur cleptomane"....

Ah, j'allais oublier.... Bernard Hopfner dans son livre intitulé un long chapitre "La mer"... et meurt noyé. Et de Hopfner à Horner il n'y a que quelques lettres à changer.. pf > r

Donc, rendons hommage en chanson à deux disparus récents, d'une part Marc Ogeret (qui connait ?) et Yvette Horner (qui connait son duo avec Boy George ?)....

D'abord Marc Ogeret avec un poème de Jean Genet: Le condamné à mort 





Et puis Le temps des Cerises:

 
 

Et le poème d'Aragon: Les Poètes (avec Michel Piccoli à l'image):



Et pour rester dans l'ambiance : Qui de nous deux ...

 

Et donc Yvette Horner: 





Et une version "duck sauce ":

 



Et pour finir, Yvette herself en clip:

 


Pour en finir avec les rendez-vous et les hasards, quelques rencontres inatendues dans le train entre Paris et Strasbourg... D'abord Elee pas vue depuis quelques temps et la suivant, mais venant d'ailleurs, plus précisément du Château de Chamerolle, dans le Loiret, Marie Frering. Et ailleurs, mais vue mais pas réveillée, Catherine fatiguée par la capitale.

Marie Fering, elle, venait de recevoir le Prix Boccace 2018 de la nouvelle pour son dernier livre de nouvelles "L'Heure du Poltron".
Je vous conseille de vous précipiter également sur le livre précédent: "Les souliers rouges"  qui parle avec verve, truculence et invention - et tellement mieux que Jean Teulé - des danseurs fous de Strasbourg de 1518...


L'heure du Poltron - Marie Frering

Les hasards ne seraient jamais que des hasards si dans l'après-midi du samedi je n'avais vu l'exposition des Iris de Patrick Neu (qui a fait la couverture du livre de Marie Frering) à la galerie Thadeus Ropac... 

Bonne continuation
Le Fleur du Dimanche

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