Pour le printemps qui s'annonce - bien que les températures nous mettent en garde contre un optimisme béat - elles nous apportent la lumière de dessous les grands arbres.
Dans le Jardin Botanique de Strasbourg, même fermé, les éranthes éclairent le grand arbre en miroir du soleil d'hiver. Et le tapis blond en fait une flaque de soleil bienvenu:
Eranthes sous le grand arbre - Photo: lfdd |
Eranthes sous le grand arbre - Photo: lfdd |
Eranthes sous le grand arbre - Photo: lfdd |
Eranthes sous le grand arbre - Photo: lfdd |
Après ce déferlement de soleil, je ne pouvais que vous parler d'étoiles. Ou plutôt de planètes qui pourraient ressembler à la terre. C'est la découverte récente d'un système de 7 planètes de la taille de la Terre munies d'atmosphères dont la moitié situées en "zone habitable" autour de leur étoile qu'une équipe d'astronomes vient de découvrir autour d'une étoile naine rouge TRAPPIST-1 située à 39 années-lumière de la terre.
Vous en saurez plus ici:
http://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2017/02/decouverte-de-7-planetes-telluriques.html
Et là:
Seven temperate terrestrial planets around the nearby ultracool dwarf star TRAPPIST-1
Mais je vais vous parler plutôt de Tzvetan Todorov qui vient de mourir le 7 février. Ce linguiste (mais pas que..), disciple de Roman Jacobson a jeté un regard - et écrit quelques livres très intéressant sur la Russie - qu'il a par chance qu'il a quitté - et pu analyser, en particulier la vie et le parcours des artistes poètes et autres artistes révolutionnaires (qui n'ont pas duré longtemps dans ce pays après la révolution).
Je cite Marina Tsetaeva (qui se pend en 1941):
"Le communisme, en chassant la vie vers l'intérieur, a donné une issue à l'âme."
Et Maïakovski:
"Nous nous sommes jetés vers l'avenir avec trop de fougue et d'avidité pour pouvoir garder un passé. Le lien des temps s'est déchiré. Nous avons trop vécu par le futur, trop pensé à lui, cru en lui, nous n'avons plus la sensation d'une actualité qui se suffit à elle-même, nous avons perdu le sentiment du présent."
Et Kasimir Malevitch, inventeur du suprématiste (dont l'exposition chez Beyeler en novembre 2015 fêtait les 100 ans):
"L'art est immobile car il est parfait. L'art n'a pas de but et ne doit pas en avoir, car il est absolu. Au contraire, il peut être le but de tout ce qui se meut, car se meut ce qui est imparfait."
Pour finir en chanson, voici les "Ames errantes" de et par Molodoï pour rester dans l'ambiance:
J'ai marché sur toutes les routes
Comme Rimbaud en d'autres temps
Parmi les ruine de Beyrouth
A la poursuite du néant
J'ai erré dans des cafés
Comme Verlaine bien avant
Au Printemps, Automne, comme Eté
Même les Hivers cinglants
Et rappelez-vous que Nadja disait chez André Breton:
"Sur le point de m'en aller, je veux lui poser une question qui résume toutes les autres, une question qu'il n'y a que moi pour poser, sans doute, mais qui, au moins une fois, a trouvé une réponse à la hauteur: "qui êtes vous?" et elle, sans hésiter: "je suis l'âme errante".
Bon Dimanche
La Fleur du Dimanche