Pour Tree of code de Wayne McGregor, en
création française ces derniers jours à l’Opéra de Paris (au Palais Garnier) – après la création
mondiale en juillet 2015 lors du Festival international de Manchester – le
chorégraphe britannique s’est s’inspiré
du roman de l’Américain Jonathan Safran Foer qui a ciselé son récit en
découpant les pages du livre de Bruno Schulz, The Street of Crocodiles.
Il en fait un véritable palimpseste chorégraphique.
Tree of code - Wayne McGregor |
L’apport de l’artiste
danois Olafur Eliasson, premier artiste invité à la Fondation Louis
Vuitton participe à cette lecture multiple et éblouissante du travail
chorégraphique de la troupe de la Company Wayne McGregor et aux danseurs du
Ballet de l’Opéra de Paris. La musique entrainante
de Jamie xx à la lisière de la pop
et de l’électronique dynamise tout cela et le spectacle de plus d’une heure et
quart ne perd pas le rythme et vous emporte en fulgurances, envolées et contorsions
époustouflantes qui ne vous lâche pas du début à la fin.
Tree of code - Wayne McGregor |
Démarant presque dans le noir, quelques petites lumières aux
articulations, les danseurs nous aiguisent nous sens dans la découverte du corps
et du mouvement puis des mains tendues
multipliées nous invitent à suivre une chorégraphie de plus en plus enjouée, et
surtout des mouvements d’une extraordinaire souplesse de la part de ces
danseurs virtuoses. Nous sentons l’attrait de Wayne MacGregor vers les technologies,
mais aussi les limites du corps et du mouvement. Sa collaboration avec Olafur
Eliasson dans une scénographie à la fois simple et complexe rend hommage au
travail littéraire de caviardage et de palimpseste de Jonathan Safran Foer. Les
multiples plans, reflets brisés et miroirs démultiplient les points de vues ou
les perspectives du spectateur – spectateur qui quelquefois est inclus dans la
scénographie à son insu, élément de décor vivant.
Tree of code - Wayne McGregor |
Les jeux de miroir et de lumière dévoilent
toute la polysémie des mouvements des danseurs
Bon Spectacle
La Fleur du Dimanche
Musique
Jamie xx
Chorégraphie
D'après Jonathan Safran Foer
Danseurs (Ballet de l'Opéra)
Marie-Agnès Gillot
Lydie Vareilhes
Lucie Fenwick
Jérémie Bélingard
Sébastien Bertaud
Julien Meyzindi
Danseurs (Studio Wayne McGregor)
Catarina Carvalho
Travis Clausen-Knight
Alvaro Dule
Louis McMiller
Daniela Neugebauer
James Pett
Fukiko Takase
Po-Lin Tung
Jessica
Wright
Mise en
scène
Wayne
McGregor
Scénographie
Olafur Eliasson
Lumières
Rob Halliday
Son
Nick Sagar
Musique enregistrée
Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de
l’Opéra national de Paris
Et les danseurs de la Company Wayne McGregor
Commande de l’Opéra national de paris, du Manchester
International Festival, de Park Avenue Armory, de Faena Art, du Sadler’s Wells
et de Aarhus, Capitale européenne de la Culture 2017.
Production du Manchester International Festival, du Ballet
de l'Opéra national de Paris et du Studio Wayne McGregor
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