dimanche 25 avril 2021

L'abandon, la méfiance, la liberté, les femmes, vues par... et défendues par...

Dimanche dernier, je vous avais prévenu(e)s... J'allais vous parler d'abandon, de l’incrédulité, de liberté, de suffragistes et de dominations croisées... et je vous avais parlé du silence...

Et il se trouve que j'étais devenu silencieux et que je n'ai pas terminé sur le silence jaune, celui du soleil, donc, place à la fleur jaune soleil avant d'embarquer dans les TVA (Textes à Valeur Ajoutée) sous diverses formes.

Pissenlit - jaune soleil - Photo: lfdd

L'Abandon

Pour le premier TVA, c'est un extrait de la critique du livre S’abandonner, de Séverine Danflous, par Bertrand Leclair dans le Monde des Livres du 19 mars 2021  que je vous offre tel quel 

"Séverine Danflous (...) publie un deuxième roman qui est d’abord une belle variation sur l’abandon ou plus exactement le sentiment de l’être, abandonné, ce qui bien souvent signifie que l’on ne parvient plus à s’abandonner dans quelque bras que ce soit. Sous prétexte de tourner un documentaire, le narrateur, sorti laminé d’une rupture douloureuse, écoute des femmes ayant accepté de se raconter. 

(...) Jouant discrètement de l’ambivalence d’un verbe que l’étymologie renvoie à la liberté (« donner à ban » signifiait au XIIe siècle lâcher le lien d’un animal), le narrateur tente dans son propre paysage de ruines de retrouver « l’insouciance, les mots légers, les pleurs perlés » : autant dire de retrouver une capacité à s’abandonner soi-même au risque, peut-être, de l’être de nouveau, abandonné."

Pissenlit - jaune soleil - Photo: lfdd


La méfiance

Le deuxième extrait est toujours de Bertrand Leclair à propos de Nevermore, de Cécile Wajsbrot

"La suspension de l’incrédulité que réclamait Samuel Coleridge, « ce n’est pas seulement dans la lecture qu’on doit la pratiquer. Dans la vie également. Suspendre la méfiance. Croire à ce qu’on vous dit. Que deviennent ceux qu’on ne voit plus »; que deviennent dans nos mots ceux qu’on ne verra jamais plus ?"  

Pissenlit - jaune soleil - Photo: lfdd


L’aspiration à la liberté

Le troisième est de Florent Georgesco dans son article "L’âge des citadelles identitaires" sur Soi-même comme un roi, essai sur les dérives identitaires, d’Elisabeth Roudinesco, 

"En ce sens, ils étaient conscients que le racisme est un phénomène aussi universel que l’aspiration à la liberté. (…) Fanon s’est toujours souvenu de la phrase d’un des ses professeurs, qu’il faisait sienne : “Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous.”»

Je vous en rajoute un "extrait":


Pissenlit - jaune soleil - Photo: lfdd


Femmes, Femmes, Femmes,... 


Pour continuer ce portrait de femmes, je vous offre en "extrait" celui de Wanda, dans Les Héroïques de Paulina Dalmayer:



Puis celui de Raven Leilani avec Affamée (Lust):


Et continuer par des femmes vues par un homme, l'Américain Wright Morris avec Chant des plaines. Pour voix féminines. Extrait du 16 avril 2021.


Pissenlit - jaune soleil passé - Photo: lfdd


Suffragistes


Autre portrait de femme, là c'est un "autoportrait", vu que c'est son journal, c'est celui d'Hubertine Auclair, le Journal d'une Suffragiste:



L'origine de la Journée des Femmes


Peut-être savez-vous à qui nous devons la journée internationale du droit des Femmes, le 8 mars...?

Bien sûr ce n'est pas Hubertine Auclair, ni Louise Michel, ni Rosa Luxembourg. C'est l'Allemande Clara Eissner qui a pris le nom de son compagnon Osip Zetkin sans être mariée à lui (ils ont eus deux enfants) et dont la journaliste Florence Hervé a rassemblé les textes qu'elle a retrouvé, traduits par Marie Hermann et édités sous le titre "Je veux me battre partout où il y a de la vie".

Je pense que cet extrait y est:

"Libérée de sa dépendance économique vis-à-vis de l'homme, la femme [qui travaille] est passée sous la domination économique du capitaliste. D'esclave de son mari, elle est devenue l'esclave de son employeur. Elle n'avait fait que changer de maître. Elle a toutefois gagné au change : sur le plan économique, elle n'est plus un être inférieur subordonné à son mari, elle est son égale."

Pissenlit - jaune soleil - Photo: lfdd


Rire avec les Femmes

Pour finir avec les femmes, pas pour en finir avec elles, mais pour rire avec elles, je vous propose le livre de Sabine Melchior-Bonnet Le rire des femmes. Une histoire de pouvoir

L'éditeur en parle ainsi:

On a longtemps opposé rire et féminité. Faire rire était une prérogative des hommes.

Car le rire possède un pouvoir de subversion, et la société se méfie des rieuses.

Revanche des femmes à qui ont longtemps été refusées l'instruction, la parole et l'écriture, la conquête du rire leur offre un terrain de liberté. Mais le chemin a été long.

C'est à cette conquête du rire, à cette lente et délicate prise de pouvoir que s'attache ce livre.

Pissenlit - jaune soleil - Photo: lfdd

Jaune, le Soleil


Il se trouve que j'étais devenu silencieux dimanche dernier  et que je n'ai pas terminé sur le silence jaune, celui du soleil, cette étoile chantée par Marguerite Duras dans un de ses films les moins connus peut-être: "Jaune, Le soleil" de 1972 . Tout le film se passe dans une seule pièce où sont réunis les représentants des deux forces politiques et leur ennemi "le juif". Et le soleil de Duras n'est pas une étoile, mais son cinéma brille dans les salles obscures et écalire le débat politiqe autrement: 

Quand Baudelaire parle des amants, du désir, il est au plus fort du souffle révolutionnaire. Quand les membres du Comité central parlent de la révolution, c’est la pornographie.


Pour finir en chanson, rendons hommage à Milva qui vient de nous quitter.
Sa voix et sa chevelure rousse resteront dans notre mémoire:

Milva - Bella ciao



Milva Jenny dei pirati Opera da tre soldi 1972


MILVA Die Moritat von Mackie Messer



Milva - Alexander Platz (HQ) "SAN REMO a Mosca" Fiori e Canzoni dall Italia 1986



Milva - Non piangere piu Argentina 1978



Milva & Georges Moustaki - Milord 1983




Milva / Moi, je n'ai pas peur / 1981



Milva - La chanson des vieux amants



Milva & Astor Piazzolla - Ça - 1984






Bon Dimanche 

La Fleur Du Dimanche

dimanche 18 avril 2021

Jaune, le silence, le printemps, la création. Jaune, le soleil.

 Je vous avais préparé quelques bribes de texte, un patchwork parlant de l’abandon, de l’incrédulité, de l’aspiration à la liberté, des suffragistes et de dominations croisées et pour finir du silence, et puis finalement je vous en parlerai une autre fois, je ne parlerai que du "silence".

Un peu pour m'excuser d'être trop bavard dans mes derniers billets.

Donc, place à la fleur, la première pouvant donner lieu à un jeu de mot: 

Ficaire: lfdd


Par un glissement du "c" vers le "t", cette fleur de printemps, appelée également fausse renoncule, la ficaire "fit taire". Et curieusement, la deuxième fleur proposée invite le TVA également par un jeu de mots: tussilage va pour "Tu (de taire, pas de terre, ni de toi), si l'âge..."  et de par ses vertus médicinales qui sont utilisées pour guérir de la toux qui peut nous empêcher de parler:

Tussilage - Photo: lfdd


Et donc voici l'aboutissement du TVA, trouvé dans l'article "Les Variations Sollers" de Fabrice Gabriel dans le Monde des Lettres du 16 avril 202. C'est une phrase empruntée à Nietzsche à qui il emprunte "en as roué de la pirouette,
.. un éloge du silence
":

 "Il faudrait demander pardon à ce monde pour lequel nous n’avons pas été assez silencieux."

 

Pour finir en avec le titre, il se trouve qu'en recherchant les références qu'il pourrait avoir je suis tombé sur un cours de Roger Moore, pas le comédien mais un professeur canadien qui tenait un cours intitulé: Jaune: du silence naît la création et qui s'appuyait sur un poème de poème de Juan Ramón Jiménez, « Primavera amarilla (Un Printemps jaune) ».


Juan Ramón Jiménez - Primavera amarilla
 

Abril venía, lleno
todo de flores amarillas:
amarillo el arroyo,
amarillo el vallado, la colina,
el cementerio de los niños,
el huerto aquel donde el amor vivía.

El sol unjía de amarillo el mundo,
con sus luces caídas;
¡ay, por los lirios áureos,
el agua de oro, tibia;
las amarillas mariposas
sobre las rosas amarillas!

Guirnaldas amarillas escalaban
los árboles; el día
era una gracia perfumada de oro,
en un dorado despertar de vida.
Entre los huesos de los muertos,
abría Dios sus manos amarillas.


Poemas Májicos y Dolientes (1909)

Le voici, dans une traduction d'Aline Germain-Rutherford:

    Avril est arrivé dans une multitude de fleurs jaunes…
    Le ruisseau était jaune, le sentier était jaune,
    et la colline, et les tombes des enfants
    et le verger où, jadis, vivait l’amour.
    Le soleil imprégnait le monde du jaune
    de ses rayons. Il y avait des lys dorés
    et des eaux cuivrées, chaudes et miroitantes.
    Des papillons jaunes perchés sur des roses jaunes.
    Des guirlandes jaunes grimpant le long d’arbres jaunes.
    La lumière du jour était un don de parfum ambré
    dans une renaissance chatoyante.
    Parmi les os des morts,
    Dieu ouvrait ses mains jaunes.


Comme le bouton d'or est la promesse du printemps heureux, voici la fleur:

Bouton d'or - Photo: lfdd


Autre recherche fructueuse, le livre Le Silence, dernier roman - inachevé  - de Francesco Biamonti qui cultivait des mimosas et qui est paru aux Éditions Verdier, cet éditeur qui a de belles couvertures jaunes !


Petite citation d'une interview de Fancesco: "Au XIXe siècle, on avait la sensation que le mouvement du temps était positif, qu’il y avait un progrès. Dans Guerre et paix, même au milieu des massacres, des blessures et du sang, on ressent que le temps va vers le mieux. Notre siècle n’a plus cette certitude, l’espace et le temps sont malades et on vit comme dans un tremblement de solitude sur fond de désert alors que, comme disait Jabes, regarder les choses dans le désert, c’est déjà le voir mourir."» 

 

Voila, .... Silence.. silencio !


Je ne vous remet pas le tube mondial de Camillo Felgen "Il silencio" que je vous ai offert le 26 juillet 2020 (en hommage à Anna Receveur) dans le billet "Le temps passe trop vite... Il est un passé fuyant, et un futur évanescent" mais je vais essayer de faire un petit tour de "La Femme"

Avec pour commencer une question: Où va le monde



La Femme - Le Jardin



La Femme - Foutre le Bordel



La Femme - Hypsoline



La Femme - Amour Dans Le Motu / Witchcraft



Et pour danser un peu: 

La Femme - Nouvelle-Orléans





Bon dimanche 


La Fleur du Dimanche


P.S. Je m'excuse auprès de celles et ceux qui s'attendaient à une citation de Marguerite Duras, puisque son film Jaune le soleil de Marguerite Duras sorti en 1971, adapté de son roman Abahn Sabana David publié en 1970 

 




dimanche 11 avril 2021

Ce qui ne me tue pas me rend plus heureux, et vive la venir

Avec tous ceux qui sont partis ou qui partent encore, on devrait se désespérer, mais non, comme le disait une amie... - A la vie !

Et même si.....

Même si nous ne savons pas de quoi demain sera fait...

Même si après des records de chaleur pour un mois de mars, avril fait venir les saints de glace en avance...

Même si nous allons dépasser les 100.000 morts du Covid en France, comme l'ont fait la Russie, l'Italie, le Royaume-Uni,... L'Inde avec plus de 170.000, le Mexique avec plus de 200.000, le Brésil avec plus de 350.000  et les Etats-Unis avec plus de 560.000 morts, nous avons confiance en l'avenir, en la sagesse de ceux qui se protègent et prennent soin des autres, toutes celles et tous ceux qui se battent et celles et ceux qui les soutiennent, celles et ceux qui essaient de s'en sortir de cette inextricable inconnue qui se moque de nous.

Même si le Covid n'est pas responsable de toutes les morts et que d'autres aussi s'en vont, nous laissent un peu plus seuls à la recherche de notre destinée....


Fleurs de pommier - Photo: lfdd

Mais, mais,... nous ne sommes pas seuls, loin de là, nous avons des amis, nous en découvrons de nouveaux et avons à creuser ces relations et notre cheminement à tâtons dans cet univers mouvant...

Et à enrichir notre amitié, nos joies, nous réussites, à construire notre futur...

Oui, à le construire aujourd'hui pour ne pas rater demain...

Alors, tel le Printemps au sortir d'un Hiver ralenti, chargeons-nous d'énergie pour oeuvrer à construire nos petites - et grandes - satisfactions dons nous pourrons être fier...

Plantons pour récolter les fruits demain... et protégeons les fleurs, berceau de la nourriture future. Pour commencer, prenez des muscaris et trempez-les dans le vinaigre, cuisez cinq minutes et dégustez (Attention /!\ ce blog n'est pas un blog de cuisine et je ne donne pas de recette...):

Muscaris - Photo: lfdd


Comme je ne vous invite pas à croquer la pomme "oubliée" sur le pommier qui refleurit au printemps:

Pomme - Photo: lfdd


Bon, assez parlé, venons-en au TVA (Texte à Valeur Ajoutée - pour celles et ceux qui auraient oublié le sens) du jour.

J'ai abandonné Damien Murith trop vite... Il revient à la fois par sa poésie qui frappe à la porte de nos sensations et je vous en offre deux extraits:

"A souffrir pour souffrir, nous décidons de prendre
un risque : nous défaire de l’étreinte de nos gouffres.
A la seule force du coeur, une couleur pour appui,
nous nous élevons."

...

"Nos bouches et nos mains et nos ventres voudraient s’attarder sur la douceur d’une peau aimée, s’égarer le long d’un soupir, chercher et trouver toutes les sources du plaisir. Douleur et plaisir ont le même souffle. Bouche et mains fermées, ventre noué, de l’aube à l’aube, nous jouissons de douleur."

 

Et Jean Birnbaum, dans son article "Etreindre la douleur" dans le Monde des Livres du 12 mars, déjà cité dans le billet du 14 mars, nous apprend de lui:

"il habite en Suisse romande, près de Fribourg, au milieu de la forêt. C’est là qu’il observe les saisons et leurs teintes. Là aussi, nous a­-t­-il précisé au téléphone, qu’il sculpte et mémorise ses phrases – en marchant plutôt qu’en écrivant, une maladie auto-­immune l’ayant frappé de mille maux et rendu quasi aveugle pendant un an. « Merci à Geneviève qui a eu la patience de m’écouter lui dicter ce texte », lit-­on à la dernière page du Deuxième Pas."

Fleurs de poirier - Photo: lfdd

J'ai aussi retrouvé le point qui m'intéressait dans le discours de Delphine Horvilleur (que j'avais citée dimanche dernier) sur la mort, avec l'apparente opposition entre les "mots" et le "langage" qu'elle conte, d'une part avec sa découverte à 10 ans de la mort:

"Mais j’ai compris avec les années que s’il y a un monde que la mort ne peut pas toucher, c’est celui des mots. Le propre de la mort est qu’elle ne se raconte pas. Ce qu’on peut raconter, c’est la vie. Quand quelqu’un meurt et qu’on sait raconter sa vie, on fait un sacré pied de nez à la mort. Le seul pouvoir dont je dispose face à cette obscurité qui se tenait devant la petite fille de 10 ans, c’est celui des mots."

Et d'autre part sur le judaïsme qui:

"... ne propose pas de dogme sur l’après­-vie mais une multitude de discours très protéiformes. Si ce discours volontairement polyphonique peut déstabiliser certains fidèles, il me convient bien car il montre que la mort est un domaine où le langage n’a pas sa place. D’ailleurs, la Bible nomme l’après­-vie le shéol, terme qui signifie «la question». Quand on meurt, on tombe dans la question. Des tas de gens aimeraient qu’on leur dise qu’on s’élève ensuite vers la réponse, mais cette certitude n’est jamais formulée ainsi." 

 

Et comment, à propos de langage ne pas être ébloui par son parallèle entre le rabbin et le tailleur, le texte et le textile (Texte "il")? 

"Pour moi, mon métier est un travail de tissage. Je suis donc un peu une conteuse et un peu une couturière. Leur point commun est qu’il s’agit – face au texte pour le conteur, face au textile pour le tailleur – de rapiécer, dénouer, renouer."

Fleurs de poirier - Photo: lfdd


Elle apporte aussi sa pierre à la question de la traduction (soulevée dans mon billet du 21 mars "Taduttore, Traditore..." en répondant à la question de Larousse sur ce qui est "essentiel":

"Ce qui est essentiel, c’est de savoir qu’il y a plus grand que soi, plus grand que son histoire, que les temps de sa vie, que sa compréhension d’un mot, que notre croyance. La littérature nous fait toucher cela du doigt, parce qu’elle nous plonge dans le monde d’un autre qu’on ne comprend pas. D’où, pour moi, l’absurdité du débat actuel sur qui doit traduire la poétesse [afro­américaine] Amanda Gorman. Tout l’objet de la traduction, c’est précisément qu’elle doit être faite par quelqu’un qui n’est pas vous."

Fleurs de cerisier - Photo: lfdd


Et je conclus avec elle en citant deux de ses "mises en garde" - ce n'est pas elle qui le nomme ainsi mais moi...

"Aujourd’hui, comme à toutes les périodes où l’humanité en crise cherche des solutions, d’aucuns pensent qu’ils détiennent une vérité déjà aboutie. Ils croient pouvoir effacer la question."

... 

"Quand on traverse une crise comme la nôtre, on peut se réconcilier avec l’impermanent en voyant dans cette cassure, peut­-être, la possibilité de notre survie. C’est là une leçon universelle à méditer: la conscience de notre vulnérabilité est, paradoxalement, la condition de notre durabilité."


Et quoi de mieux que "Pomme" pour frapper les quatre coups "Pommme, pomme, pomme... Pomme" de la série des pommes vues sur l'arbre depuis cet automne - jusqu'à quand tiendront-elles? :

Pommes - Photo: lfdd

D'autant plus que Pomme est en plein dans le sujet:

Pomme - Pourquoi la mort te fait peur:

Et elle pense aussi au futur (enfant): Un enfant dans le ventre: Grandiose

Pomme - Soleil Soleil Live:


 

Bon, Pomme - J'suis pas dupe, je l'ai déjà diffusée, c'est une chanson de 2015.... déjà !

Pour le quatrième coup, je vous offre le coup final de William Sheller qui a décidé lui aussi de partir, non pas comme Françoise Hardy, il a juste décidé de ne plus chanter, et même de ne plus jouer du piano... alors, une dernière fois, laissons le chanter le bonheur:

William Sheller - Un Homme Heureux

  

Je voulais vous offrir "La Femme" qui vient de sortir un nouveau disque et Carnage: “Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fou…de Warren Ellis avec Nick Cave et qui a influé le titre de ce billet, reportons-le..

Et, un peu dans l'idée de la nomination de Villeurbanne comme Capitale Française de la Culture 2020 pour son esprit "Jeune" comme l'expliquait Françoise Benhamou, spécialiste de la culture et membre du jury:

"Le programme de Villeurbanne met l'accent sur les jeunes avec une série d'événements qui s'adressent à eux tout en faisant le lien entre les jeunes des quartiers et les jeunes des universités.

Voici donc des "jeunes" pas encore (trop) connus à découvrir...

A commencer par Myd:

Myd - Let You Speak (Official Video)



Puis Klô Pelgag (vue ici en 2015 - déjà!) - La maison jaune:


Et la bande annonce (30 secondes) de son spectacle:

Klô Pelgag - NDd7D - Le spectacle spectral show (Teaser)


Toujours dans cette veine "découverte", Olympe - TROP (Clip Officiel)


Et le rap poétique et féministe d'EUPHONIK - inconnu mais reconnu avec DEUXIÈME SEXE:

 

Et qui dit dans sa chanson Loin de vous:

 “Loin de vous je m’accomplis, j’me suis fait une raison, j’préfère rester incompris plutôt qu’être pris pour un con.

Et pour finir, à la fois sur une pensée triste, Judith Siboni qui jouait le rôle de Fleur dans la comédie familiale "Les Copains d'abord" et qui était à l'origine du Festival de Caves dont je chronique régulièrement les manifestations en Alsace (et dans le reste de la France) nous a aussi quitté. Mais pour montrer la lueur de l'évolution de la société et l'humour de la création française (en culture), un extrait de cette série:


Bon dimanche

La Fleur du Dimanche

dimanche 4 avril 2021

Jean Plantureux, Bernard Willem Holtrop sont partis (à la retraite), Xavier Gorce s'est cassé, et d'autres..., Alain, Luc, Brigitte, s'en sont allé(e)s - Joyeuses Pâques !

 En ce week-end pascal, alors que le muguet du premier mai s'est invité en poisson d'avril et que la neige et le gel repointent le bout de leurs nez (gelés), Pascale me manque et sa terrasse au soleil, j'espère qu'elle ouvrira début mai... Mais nous n'en sommes pas encore là, là, ce sont les cloches qui sont revenues de Rome dans la nuit du samedi (même si quelques hérétiques se sont mises à sonner en avance (comme le muguet?)).

Par contre pas mal de personnes ne sont pas revenues, mais tout d'abord honneur aux fleurs du jour:

La première, une anémone perdue comme une bouteille à la mer:

Anémone et bouteille à le mer - Photo: lfdd


Cette bouteille à la mer, comme ceux qui s'en sont allés sans revenir... Alain l'année dernière, et dont le "hasard", mais y a-t-il un hasard, comme je le disais en citant de l'ami commun Albert dans le billet du 3 juin 2018 "La Forme et le Fond: Figure, Love et des briques" et dont justement il parlait dans ce billet, Marie, dans le billet suivant (du 17 juin 2018) "Après la mort.... la vie...", Brigitte la semaine dernière et Luc, dont je n'ai découvert la disparition que ce jour...

Mais allez, "A la vie", avec ces amaryllis qui fleurissent:


Amaryllis - Photo: lfdd


Et je vous offre le billet que je voulais faire pour la Pâque juive, en rapport avec le livre que vient de sortir Delphine Horvilleur "Vivre avec nos morts" où elle raconte des enterrements et où  elle dit dans une interview qu'elle donne à Marie Chaudey dans La Vie du 3 mars 2021 à propos de la mort:

"Puisqu’elle est le domaine du non-récit, de l’irracontable, de l’irreprésentable, la seule force d’action qui nous reste face à elle est la possibilité de raconter la vie. Comme pour dire à la mort : tu n’auras pas le dernier mot. Il y a le récit vivant de la personne et de ce qu’elle laisse. La puissance du récit, c’est la puissance de vie. La mort ne peut pas être belle ou bien dite. On ne peut bien dire que la vie."

Amaryllis - Photo: lfdd


Dans son entretien avec Célia Héron dans
Le Temps du 23 mars, elle parle de la mort - et des cérémonies - en ces temps de Covid:

" Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il était essentiel pour moi de raconter ce qui fut la vie de ceux que j’ai eu l’honneur d’accompagner, de préserver dans le récit l’histoire de leur engagement, de tout ce qui fait qu’ils ne pourront être simplement racontés par leur fin. On a tous entendu ces derniers mois l’énoncé quasi quotidien de chiffres, le nombre de décès réduits à une liste qui grossit constamment. L’effet de ces listes macabres est abrutissant: 12 678 morts, 56 775, 77 5433… Il n’y a ni nom, ni visage, ni histoire: tout cela est kidnappé par le chiffre. L’esprit humain décide de se protéger de ce que ces chiffres racontent: autant de vies sur Terre. Or, c’est terrible car cela a un impact politique considérable, dans la mesure où la façon dont on accompagne la mort dit quelque chose d’un projet politique et éthique d’une société. Si l’on n’est pas capable de penser ces morts, on met en lumière une forme de faillite morale de notre société."


Et l'amaryllis tire sur sa fin:

Amaryllis - Photo: lfdd


Le Covid, elle en parle comme d'une porte que l'on devrait ouvrir, comme la sortie des juifs d'Egypte (la Pâque juive) pour sortir, accoucher (elle cite le terme hébreux qui signifie "Crise" et que de dit "Machber": la table d'accouchement... 

Et dans La Croix, elle parle de l'apoptose:

"Selon Henri Atlan, professeur de médecine, « la vie est l’ensemble des fonctions capables d’utiliser la mort ». Il nous faut composer avec la mort, qui est tout le temps là, présente. Pendant notre conversation, des milliers de cellules en nous sont en train de disparaître. Et ce suicide cellulaire qu’est l’apoptose s’avère nécessaire. Biologiquement, les cellules engagent un phénomène d’autodestruction qui conditionne notre survie. Il s’agit d’un processus créatif."

..

"La mort nous laisse sans mots, qui que l’on soit, SDF ou bien installé dans la société. La mort est un domaine où le langage n’a pas sa place, parce que le langage est la propriété des vivants. Mais quand la mort surgit, la seule arme qu’il nous reste, à nous vivants, c’est de mettre des mots. Et ce n’est pas une arme de faible intensité, c’est une arme de consolation massive."


Mais il reste de toute beauté:

Amaryllis - Photo: lfdd


Tout cela pour "recoudre" le passé et le futur:
"Au moment où le deuil surgit, on perçoit tous l’arrachement et le seul moyen d’opérer une couture, c’est de raconter des histoires dont les générations suivantes pourront s’emparer : on se transmet un tissu qu’on pourra recoudre."

En conclusion, je vous dirai bien "LeH’ayim!" qui signifie "Santé!":

"Les juifs quand ils lèvent un verre disent cette phrase «A la vie!», comme on dirait «Santé!». Faire le choix de la vie peut être un choix complexe. Je voulais inviter les lecteurs à penser au fait qu’en hébreu «la vie» n’existe pas au singulier: il y a une impossibilité dans nos vies a n’en avoir qu’une seule. Une expression dit en français: «Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une.» Il est intéressant de voir que l’hébreu dit exactement l’inverse: «La vie ne commence que quand tu comprends que tu en as plusieurs.» Il faut accepter que la mort nous rende visite. Pour qu’une autre vie commence."

A la vie !



Et pour finir en chansons, entrainons-nous à "Danser" avec HK:




Et surtout: "Dis-leur que l'on s'aime, dis-leur que l'on sème":



Ah j'allais oublier, le dernier et le premier dessin de Plantu dans le Monde:

Dernier dessin de Plantu dans le Monde


Premier dessin de Plantu dans le Monde


Et celui de Willem dans Libé:


Dernier dessin de Willem dans Libération

Je ne montrerai pas celui de Gorce qui a fait polémique... 

Place à Cartooning for Peace... Micaël le 1er avril

Dessin da Micaël dans le Monde - hommage à Plantu



Et en toute fin, juste une image que vous risquez de revoir:

Fleur fanée avec bonnet de neige - Photo: lfdd



Bonne Pâques "LeH’ayim!" "A la Vie!"


La Fleur du Dimanche



jeudi 1 avril 2021

Bon 1er mai ! Vivement qu'on y arrive !

 Allez, je vous souhaite un très bon premier mai !  Bonne chance à vous toutes et tous pour le mois à venir...

Et je vous offre le brin de muguet du jour:

Muguet du 1er mai le 1er avril 2021 - Photo: lfdd


Non, ce n'est pas un poisson d'avril, c'est bien du muguet sauvage de la forêt du Rhin en plaine d'Alsace, réchauffement climatique oblige.

Autre aberration constatée, le pommier qui va fleurir très bientôt alors qu'il porte encore les fruit (pas défendus) de l'an dernier:

Pommes du 1er avril avec fleurs en bouton - Photo: lfdd


Et pour finir en chanson, le temps du muguet par

Dorothée:


Francis Lemarque:


Les Choeurs de l'Armée Rouge:


Allez, encore une pomme!

Pommes du 1er avril avec fleurs en bouton - Photo: lfdd

Bon on n'est pas le 1er mai, mais le 1e avril alors je vous mets à la place du muguet des roses blanches par les Sunlights près de la Place Blanche (pas le peintre, le gypse...) :



Bon premier avril

La Fleur du Dimanche