jeudi 29 décembre 2011

L'Art dans un Triangle: Colmar - Fribourg - Bâle

Profitez du No Man's Land d’évènements entre Noël et Nouvel An pour voir les expos du Deyeckland.
Elle valent le déplacement ! 
Surtout l'exposition "Le Surréalisme à Paris" à la fondation Beyeler à Riehen, à côté de Bâle.
L'exposition est d'un très haut niveaux avec des oeuvres d'artistes: 200 chefs d'oeuvres sont annoncés et vous ne serez pas déçus.





Les tableaux sont tous de tout premier rang. Que ce soit Dali, Miro, Magritte, Max Ernst, Yves Tanguy, Francis Picabia, André Masson, Man Ray, Kurt Seligmann, Marcel Duchamp, Georgio de Chirico, Victor Brauner, Meret Oppenheim, Hans Bellmer, André Delvaux, Hans Arp, André Masson, Picasso et bien d'autres..
L'exposition qui s'inspire de la première exposition surréaliste à la Galerie du Faubourg Saint-Honoré à Paris en 1938 - elle reprend les noms de rues, réelles ou imaginaires qui ponctuaient les espaces de l'exposition - présente également des documents uniques et originaux qui ont trait à ce mouvement artistique qui, s'appuyant sur les avancées de la psychanalyse a révolutionné l'art et la littérature (dont René Char, Benjamin Péret, Paul Eluard et Breton lui-même).
Les collections privées - dont celles de Peggy Guggenheim, mais aussi de Simone Collinet, la première épouse d'André Breton nous réservent de belles découvertes et beaucoup d'émotion.
Ajoutez à cela l'exposition-hommage à Louise Bourgeois dont on aurait pu fêter les cent ans le 25 décembre et vous allez être gâtés. 





L'exposition s'articule autour de la sculpture "Maman" dans le parc à l'entrée de la Fondation, de 200 "dessins d'insomnie" inédits pour la plupart et qui ont été édités par Peter Fisher : "The Insomniac Drawings", de 14 grandes gravures "A l'infini" (100x151.8 cm) en regard de l'Homme qui marche II d'Alberto Giacometti et de sa plus grande "Cell" au sous-sol, ainsi que de quelques autres oeuvres disposées en regard du fonds Beyeler. 
Attention pour Louise Bourgeois, l'exposition s'achève le 8 janvier. Pour le Surréalisme, vous avez jusqu'au 29 janvier.


Le petit Nice à Francfort - Max Beckmann
Profitez de votre passage à Bâle pour aller voir la superbe exposition des "Paysages" de Max Beckmann au Kunstmuseum Basel.
Vous y verrez 70 toiles d'un maître du paysage du XXème siècle. 
De ses premières toiles au début du siècle jusqu'à ses dernières d'après-guerre.
VOus pourrez admirer la maîtrise de la construction des paysages que ce soit la nature ou la ville, la plage ou les parcs, les ports et je vous rends attentif au "point de vue" si particulier de l'artiste, qui, souvent, regarde le paysage par une fenêtre et met au premier plan un bouquet de fleurs.
Si vous souhaitez approfondir l'univers de cet artiste, dont on a pu récemment voir quelques oeuvre au Musée Freider Burda à Baden-Baden - où il a égalemnt séjourné et peint quelques toiles, vous pouvez le suivre "en Amérique" au Städel Museum de Francfort et pour des portaits à Leipzig.


Julius Bissier - aquarelle sur papier
Pour compléter les deux autres côtés du triangle, je vous invite à visiter le Museum für Neue Kunst de Fribourg en Brisgau qui a une collection d'art moderne intéressante, organisée par thématiques, avec des oeuvres intéressantes de la période expressionniste ou du "Nouveau réalisme". 
Il faut surtout y aller pour les oeuvres de Julius Bissier, un des plus grands artistes né à Fribourg et dont le musée présente des oeuvres de jeunesse, ainsi que ses oeuvres abstraites d'une belle sérénité et dont le fonds vient de s'enrichir de deux nouvelles pièces.


La dernière étape de ce triangle artistique sera Colmar et le Musée d'Unterlinden qui présente une dernière fois avant les travaux sa belle collection d'art moderne et contemporain.
L'exposition "Sous les tilleuls, les modernes", qui se tient jusqu'au 18 février présente la riche collection (plus de 120 ouvres, de Monet à Soulages), de Monet, Rodin, Boudin aux contemporains - Clavé, Soulages, sans oublier les surréalistes et leurs successeurs - Brauner, Boissec, Lam, jusqu'à Raymond Waydelich...


Lucas Cranach l'Ancien
La Mélancolie - Lucas Cranach
Un ensemble intéressant d'oeuvres de Jean Dubuffet suite au Legs Person ainsi que d'artiste de la Nouvelle École de Paris (Manessier, Bazaine, Bissière) et représentants de l’abstraction d’après guerre (Magnelli, Soulages, Atlan, Kupka, Vieira da Silva, Poliakoff), complètent cette belle collection.


Vous verrez également une tapisserie presque aussi grande que la toile d’origine de Guernica de Picasso.
Et comme vous êtes sur place, ne manquez pas de revoir le retable d'Issenheim de Mathhias Grünenwald ainsi que des oeuvres de Martin ScHöngauer et Lucas Cranach (La Mélancolie) et des gravures de Schöngauer et de Dürer.




Et comme vous êtes en chemin et que vous aimez l'art contemporain, laissez-vous aller à découvrir Regionale 12, la série d'expositions organisées par 15 centres d'art entre Strasbourg, Freiburg, Mulhouse, Hegenheim, Weil am Rhein, Bâle, Liestal et les environs, basée sur la thématique des Villes jumelées. A Strasbourg, ce sont des vidéos présentées par "Accélérateur de Particules" qui sont visibles au Maillon jusqu'au 13 janvier. 


Et ne ratez pas l'exposition - qui dure un peu plus longtemps "Partenaires particuliers", elle aussi sur l'idée de collaboration artistique et visible jusqu'au 29 avril 2012 au CRAC Alsace à Altkirch.




Bonne Visite


La Fleur du Dimanche





samedi 24 décembre 2011

Joyeuses fêtes ou Fêtes joyeuses ? Ce sont les Voeux de la Fleur du Dimanche

Joyeuses fêtes ou Fêtes Joyeuses ?


Vous les avez eues joyeuses, vos fêtes ou vous les faites joyeuses, vos Fêtes Joyeuses? Avec ou sans Google (voir mon texte de Noël hier)?  


En ce jour familial, normalement c'est "repos", sauf s'il faut scier la bûche, alors je vous offre un "lever de rideau" sur le sapin et sa boule...


Lever de rideau sur le Grand Sapin de Strasbourg - Photo: lfdd
Mais pour ne pas rester dans le Noël familial habituel, en guise de TVA décalé, je vous offre celui imaginé par les étudiants des Gobelins qui ont jetés le père Noël sur les quais du Canal Saint Martin, pas loin de l'Hôtel du Nord  - c'est bien de là que vient le Père Noël - cher à Marcel Carné.
Pour le voir, c'est ici:

Le film a été réalisé par Clément DESNOS, Jean-David FABRE, Julien PERRON, Rémi SALMON et Vincent VERNIERS, étudiants en 3ème année. Bravo à eux!


Joyeuses Fêtes


La Fleur du Dimanche

Joyeuses fêtes - il n'y a pas que Google pour vous le dire

C'est Noël, je vous l'annonçais la semaine dernière - il ne faut pas être devin pour le deviner - et je triche même sur la date pour vous souhaiter de Joyeuses Fêtes et vous offrir des roses, des roses, oui, des roses, mais de roses de Noël, et là aussi je triche un peu pour ces fêtes joyeuses, parce qu'il faut se méfier des cadeaux, il y en a des faux!


Mais le geste y est, voici donc les roses, de Noël:
Rose de Noël, copie conforme - Photo: lfdd

Mais je ne vais pas vous faire patienter de trop, même si on est en avance, voici la vraie, cachée:
Roses de Noël, les vraies - Photo: lfdd


Et comme cadeaux de Noël, en guise de TVA, je vous en fais trois:

Le premier est un faux conte de Noël, offert par notre ami Raymond Piela: "D'r Herr der Klingel." 


D'r Herr der Klingel
E elsässischer Spielfilm / Une fiction alsacienne
Scénario et dialogues : Joseph Schmittbiel
Adaptation et réalisation : Raymond Piela


"L'éternel Raggabütz s'est réveillé après 300.000 ans de léthargie. Si jamais il parvenait à envoûter la princesse Haldabritsch, la vie en Terre du Milieu connaîtrait de profonds bouleversements. C'est pourquoi le magicien Schlappdalf charge le dénommé Bobbits de la retrouver et de veiller sur elle. Mais la route est longue et de nombreux dangers guettent notre héros, entre autres le terrible Gfledderhütschbillbollegschlumpfstrawättelkäfer..."



Cette trilogie qui revisite très librement et avec beaucoup

d'humour l'univers du Seigneur des Anneaux vous emmènera entre Vosges et Rhin, Terre du Milieu par excellence, sur les traces de Bobbits, héros malgré lui de cette saga alsacienne.

Pour plus de renseignements, s'adresser aux auteurs.


Vous pourrez aussi voir le film avec sous-titres en français sur  
Alsace 20 le samedi 24 décembre à 16h30 et 23h00, le dimanche 25 décembre à 13h30 et 18h00, le lundi 26 décembre à 14h30 et le 
dimanche 1er janvier à 11h00 et 17h00.


Et sur Youtube en version originale.






Le cadeau N°2ux est une chanson non de Noël où un certain Michel offre des roses, des roses...






Et le cadeau n°3rois est une crèche portative - très pratique, de Maxime Loiseau:
Bon, allez, on y va ! - Photo: Maxime Loiseau
Bonne crèche et joyeuses Fêtes 


La Fleur du Dimanche


P.S. A propos de joyeuses fêtes, je vous invite à "jouer sur la page d'accueil de Google et de découvrir leur "écran de fêtes".

dimanche 18 décembre 2011

« Avent ou pas » - Qu’est-ce que cela signifie ?


« Les voyages forment la jeunesse » disait Montaigne. Et il avait raison… Ou pas ?
En tout cas, les voyages nous donnent des éclairages nouveaux et vous permettent à la fois de vous poser un moment mais aussi d’aller à la rencontre d’autres pensées (ou fleurs différentes, ou pas..).
Ainsi, un voyage à Lyon, m’a « apporté » plein d’engrais pour ma Fleur du Dimanche. Et été le terreau (le terreau de Lyon en hiver ;-) ) d’un texte en écho et en résonance, comme la Biennale de Lyon a la sienne.
Une terrible beauté est née, ou pas ? (vu au Musée d’Art Moderne de Lyon):

Une terrible beauté est née, ou pas ? - Musée d’Art Moderne de Lyon


Je vous invite donc à lire, ou pas, ce texte un peu long, ou pas, maintenant ou pas, que je vous offre ici.
Et je vous invite également à trouver dans le texte lui-même les échos et les résonances d’un sujet à un autre, d’une réflexion ou citation à une autre. Alors bon courage (ou pas ?).
Pour en revenir au voyage, pendant que le paysage défile sous nos yeux, la lecture m’amène vers d’autres horizons. Dans les «Inrockuptibles», hebdomadaire hautement intéressant, qui ne parle pas que de musique, de loin s’en faut, Jean-Marie Durand dans son billet « Au poste » nous rend attentif à une expression dans l’air du temps. Il l’intitule avec assez d’humour « ou pas ou pas » - cela ne vous rappelle rien ? et dit, en chapeau  « Cette nuance négative omniprésente signe notre incapacité à affirmer une quelconque certitude. ». Plus loin, il dit: « On pourrait déceler dans cette (il a bien mis « cette » au féminin) mode syntaxique un pur parti pris démocratique et une envie de respecter ses contradicteurs potentiels… », mais il précise après: « Nous avons quitté le monde des certitudes, le langage courant en porte la trace ».
La Fleur de la Biennale de Lyon germe :

Jeong Hwa Choi -  La Fleur de la Biennale de Lyon germe - Photo: lfdd

Quelques kilomètres plus loin, un autre éclairage sur la question du savoir nous arrive pas la critique du livre « A quoi sert le savoir », toujours dans le même magazine, via la citation de Guillaume Le Blanc : « Le savoir rend libre celui qui l’utilise comme une forme de gouvernement de soi plutôt que de gouvernement des autres » - sage pensée, résumée en deux mots par Jean Grondin en « Le savoir c’est s’avoir » ! Pas mal, ou pas ?
Et à notre arrivée à Lyon, d’autres points de vue et éclairages de notre sujet, de notre « monde », nous attendent.
La Fleur de la Biennale de Lyon a germé :

La Fleur de la Biennale de Lyon de Jeong Hwa Choi a germé - Photo:lfdd

En premier, Thierry Raspail nous dit à propos de sa motivation de tenir « sa » Biennale de Lyon, son objectif: « Car l’art n’est pas ce palliatif qu’on jette aux fauves en temps de crise, c’est un mode de pensée, d’action, et un imaginaire qui construisent ensemble notre réalité, et en disent toute la merveilleuse – mais aussi dramatique – complexité. » et après cela il passe le flambeau à Victoria Noorthoorn, la commissaire invité qui, elle nous dit (et nous montre) : « L’exposition affirme le rôle primordial de l’imagination comme principale force d’émancipation et support essentiel de la connaissance. En rassemblant l’éventail le plus large des poétiques développées par les artistes aujourd’hui pour répondre à notre monde tortueux, la Biennale se penche sur l’oppression et le besoin fondamental de libération. Elle aborde la possibilité de croire en l’utopie tout en démasquant certaines actions  terrifiantes menées en son nom. La Biennale s’autorise à penser que l’art est l’un des supports de la connaissance où le rationnel et l’irrationnel peuvent coexister à travers l’association et même la contradiction de méthodologies très variées…. ». Cette opposition est résumée dans le titre de la Biennale, empruntée à un poème de Yeats : « Une terrible beauté est née » dont Victoria Noorthoorn dit: « Le poème, troublant, navigue entre affirmation, questionnement et négation. Il est fondamentalement en guerre avec lui-même. ».

La Fleur de La Biennale de 2011 continue de germer :

Fleur de Bouche - 1959- Augusto de Campos - Photo: lfdd
Fleur de Bouche - 1959
Augusto de Campos, poète brésilien, né en 1931 et exposé à la Biennale de Lyon 2011.

Bon dimanche

La Fleur du Dimanche

P.S. Si vous avez lu jusqu’ici, vous avez droit à une explication complémentaire sur le « ou pas ou pas » sous forme d’anecdote :
Il y a deux semaines, j’avais fini mon texte du dimanche par Bon dimanche de l’Avant et un de mes (très) fidèle (pas au sens christique, même s’il a une barbe) m’a répondu :
« Toujours instructif,
Mais souhaiter "bon dimanche de l'Avant" me laisse perplexe :-) »


Alors Avant ou pas ? ou pas ? La question se pose :
Dimanche, ou pas ?
Bon dimanche, ou pas ?
Dimanche de l’Avant, ou pas ?
Bon dimanche de l’Avant, ou pas ?
Pas ou pas, ou pas ou pas ??

A bientôt pour les « Roses de Noël »…. Ou pas ?

jeudi 15 décembre 2011

L'expo du mercredi: la bien nommée: l'Art comptant pour le coeur

En ce mercredi d'art, ne manquez surtout pas le vernissage de l'exposition organisée par l'Association Contact et Promotion et dont le vernissage est ce soir à l'église du Temple Neuf à Strasbourg à 18h00.
Elle présente 25 artistes, invités et sélectionnés par Alain Laffont offrent leur oeuvre pour la bonne cause: développer l'action de l'association.

Les artistes sont Jamal Arabzadeh (Peintures) - Alain Bourabah (Peintures, Sculptures) - Fredd Croizer (Peintures) - Roger Dale (Peintures) - Anémone De Bliqui (Photos) - Marie-Pascale Engelmann (Peintures) - Mohamed El Mourid (Photos) - Olivier Godat (Peintures) - Annie Greiner (Peintures) - Marie-Amélie Germain (Peintures) - Jane Gil-Caldas (Photos, Moulages) - Eric Herrmann (Peintures) - Jean-Louis Hess (Photos) - Sophie Hoang Trong (Peintures) - Mauricette Juan (Peintures, Sculptures)  - Christophe Meyer (Peintures) - Eric Meyer (Gravure, Sculpture) - Sergio Muñoz (Peintures, Sculptures) - Naohiro Ninomiya (Photos) - Brigitte Paradon (Peintures) - Hervé Petit (Photos) - Marie-Haude Steyert (Peintures) - Anne-Sophie Tschiegg (Peintures) - Wonderbabette (Installations) - Raymond Waydelich (collages).
Ilsq seront présents ce soir et les oeuvres visibles jusqu'au 20 novembre.

Autre exposition nouvelle, à la Galerie Ritsch-Fich, avec une belle cuvée d'artiste de chez nous et vendredi vernissage à l'Ancienne Douane qui renait de ses cendres grâce à Accélérateurs de Particules et qui nous présente  une vingtaine d'artisstes locaux et nationaux. A voir

Pour mémo, les expositions en cours sont en "calendrier dans la page de mercredi dernier ici.

Bonnes visites

La Fleur du Dimanche

samedi 10 décembre 2011

Cranvan dansait avant que Charras chante...

Charras chante ? Chapeau !
Eh oui! Geneviève Charras la danseuse chante aussi. Je vous l'avais annoncé le 30 octobre, quand je vous ai offert le liseron de la Galerie No Smoking, où Geneviève donne son récital sur sa "Part des Anges". Elle a distillé son plaisir dans le coeur des auditeurs hier soir à 18h00 et elle remet le couvert -ou plutôt la bouteille avec la part des anges - ce matin à 11h00 pour des morceaux de choix allant de Mozart à Yvette Guilbert en passant par Satie, Chausson, Ravel et Franck.
Alors, comme il se doit pour son tour de chant, offrons-lui des fleurs:


Tulipes - Photo: lfdd


Et pourquoi Cravan me diriez-vous? Parce  que Cravan était danseur dada avant l'heure... et boxeur, remonté à ma mémoire grâce à Jérôme Mallien qui l'a cité dans sa critique du film "Les Lyonnais" dans Reflets DNA - décidément c'est la saison des boxeurs, Audiard faisant son portrait de boxeur de Raphael,...
Un récital n'est-il pas aussi un combat ?


Donc,, en guise de TVA, un "mot" d'Arthur Cravan, poète, boxeur, danseur:
"Des artistes, il y en a plein les rue. Bientôt il sera difficile d'y trouver un honnête homme."


Et en prime, le début du poème Hie! d'Arthur Cravan, publié dans sa revue "Maintenant" et dont vous pouvez trouver la suite sur le site des Cahiers d'Adèle - "Revue papier thématique à parution aléatoire"



Hie ! 
Quelle âme se disputera mon corps ?
J’entends la musique :
Serai-je entraîné ?
J’aime tellement la danse
Et les folies physiques
Que je sens avec évidence
Que, si j’avais été jeune fille,
J’eusse mal tourné.
Mais, depuis que me voilà plongé
Dans la lecture de cet illustré,
Je jurerais n’avoir vu de ma vie
D’aussi féeriques photographies :
L’océan paresseux berçant les cheminées,
Je vois dans le port, sur le pont des vapeurs,
Parmi des marchandises indéterminées,
Les matelots se mêler aux chauffeurs ;
Des corps polis comme des machines,
Mille objets de la Chine,
Les modes et les inventions ;
Puis, prêts à traverser la ville,
Dans la douceur des automobiles,
Les poètes et les boxeurs.
Ce soir, quelle est ma méprise
Qu’avec tant de tristesse,
Tout me semble beau ?
L’argent qui est réel,
La paix, les vastes entreprises,
Les autobus et les tombeaux ;
Les champs, le sport, les maîtresses,
Jusqu’à la vie inimitable des hôtels.
Je voudrais être à Vienne et à Calcutta,
Prendre tous les trains et tous les navires,
Forniquer toutes les femmes et bâfrer tous les plats.
Mondain, chimiste, putain, ivrogne, musicien, ouvrier, peintre, [acrobate, acteur ;
Vieillard, enfant, escroc, voyou, ange et noceur ; millionnaire, [bourgeois, cactus, girafe ou corbeau ;
Lâche, héros, nègre, singe, Don Juan, souteneur, lord, paysan, [chasseur, industriel,
Faune et flore :
Je suis toutes les choses, tous les hommes, et tous les animaux!
..."
La suite chez Adèle..


Et comme vous avez lu jusqu'au bout, vous avez droit à un supplément de TVA de Noël, une chanson de John Lennon:
HappyXmas (War is over):





Bon dimanche


La Fleur du Dimanche

dimanche 4 décembre 2011

Le cycle de l'Avent fait friser les Cyclamens



Nous sommes rentrés dans le cycle de l'Avent, période avant Noël où l'on allume la couronne de bougies pour renforcer la lumière qui au dehors baisse et nous aider à compte le temps jusqu'au solstice.


Pour faire travailler votre imagination, je ne vous montrerai pas la photo de la Couronne - vous en avez peut-être une avec de belles décorations - ni la photo de la feuille de Cyclamen - dont le nom grec vient de cycle/couronne et qui, quelquefois porte un motif en forme de sapin, mais la fleur qui frise élégamment:


Cyclamen frisé - Photo:lfdd


Donc, si vous avez un cyclamen, pas besoin de sapin, ni de couronne, vous êtes servis. 
Sachez aussi que si vous avez des cochons, tenez-les éloignés de la fleur également appelée Pain de pourceau, parce qu'il paraît qu'ils en adorent les tubercules.




En guise de TVA, comme Noël approche, c'est la saison non seulement des cadeaux, mais aussi des bonnes résolutions, alors, extrait d'un petit livre  (que l'on peut offrir)  "Don'ts - Petit précis de choses à ne pas faire à l'usage des maris" écrit en 1913 par Blanche Ebbutt et édité par Michalon éditions - une version féminine existe aussi - deux conseils:


"Ne vous chargez pas de toutes les commandes et de tous les paiements sous prétexte que votre femme ne comprends rien aux questions d'argent. Laissez-la apprendre."


"Ne soyez pas perpétuellement grognon au  moment des repas, votre femme pourrait en conclure qu'elle ne peut jamais vous satisfaire. Au bout d'un certain temps, elle y renoncera et votre humeur sera bien pire."


Bon dimanche.


La Fleur du Dimanche.





dimanche 27 novembre 2011

Dimanche c'est le Paradis


La fleur du dimanche, c’est le dimanche. Vous comprendrez pourquoi à la fin avec le TVA N°2, et aujourd’hui c’est… dimanche. 
Chouette !

Bon, bref*, que faire ce dimanche ? 
A part aller à St’Art - moi, j’y étais hier, entre autre… - mais il vaut mieux y aller lundi si vous en avez la possibilité, ou sortir au soleil, s’il veut bien sortir - sinon il faut monter - ou aller voir « ô vaches » (voir TVA n°1) à la Laiterie, ou ranger (voir TVA N°2), vous pouvez en fait faire ce que voulez… Le choix est large et il est surtout… Personnel !

En attendant pour démarrer cette belle journée, je vous offre un oiseau de paradis.

Oiseau de Paradis - Strelitzia - Photo:lfdd

Cette fleur de paradis, Strelitzia pour les intimes, est en souvenir et en remerciement du concert « Ma part des Anges » de Geneviève Charras dimanche dernier. Si vous l’avez raté, vous pouvez vous rattraper le dimanche 11 décembre à 11h00, ou si vous préférez les samedis, ce sera le 10 décembre à 18h00, et c’est à la Galerie No Smoking, 19 rue Thiergarten à Strasbourg (près de la gare).

Le spectacle de Sylvie Villaume me donne l’occasion de compléter ma série de « femmes couvertes de fleurs », en l’occurrence ici, c’est Pierre Boileau, acteur interprète avec Emmanuelle Zanfonato de la pièce créée par Sylvie Villaume – avec des textes d’elle-même, mais aussi de Patrick Dubost, Didier Guth, Jean-François Robic et Germain Roesz, et dont elle a fait les costumes, dont cette magnifique veste qui « habille » (déshabille ?) notre danseur.

Femme couverte de fleurs: veste de Sylvie Villaume - Photo:lfdd


En premier TVA, je vous offre donc un extrait de « ô vaches » - la suite à la Friche Laiterie au Hall des chars à Strasbourg, ce soir 17h00 :

« Oh vaches / oh vêtures vétérinaires / oh véronique vallons / vous vives /
vavachies / vraie viande / vrai vestomac / vrai ventre /…
… votre vachisme vante votre veulerie verticale /
le vachisme vous nomme tétons téméraires du terroir vachional /
vous les vampes pidéales ! »..


En TVA N°2 je vous offre un extrait de film, en l’occurrence un feuilleton – Bref - sur Canal+ cité par Alexis Besnoist dans le Monde, dont voici deux extrait:
« Devant ce spectacle d'une vie isolée mais, à sa façon, "heureuse", comment ne pas songer à ce "sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s'isoler de la masse de ses semblables" que Tocqueville nommait individualisme dans De la Démocratie en Amérique ? »...
Et pour conclure :
« Le fait qu'une génération entière de trentenaires se retrouve en lui révèle le degré d'uniformisation des comportements et des modes de pensée.
C'est la dimension la plus troublante de la série : par son succès, elle met en lumière une certaine standardisation de l'intimité. Tocqueville décrivait par ces mots le devenir des sociétés démocratiques : "Je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme." Y sommes-nous déjà ? »


Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo


Et pour finir, je vous offre une  « pépite » d’Oiseau de Paradis, un lien vers l’interprétation de Zizi Jeanmaire de la chanson «L'oiseau de Paradis" écrite par Serge Gainsbourg:
http://youtu.be/IjwtdKEAozo

Bon dimanche

La Fleur du Dimanche


*bref, vous l'aurez vu, vaut mieux que la fleur du dimanche arrive le dimanche.


samedi 26 novembre 2011

Week-End St'Art

C'est le gros Week-End St'Art, foire d'Art Contemporain de Strasbourg, dont j'ai parlé mardi et où j'ai rajouté mercredi quelques noms d'artistes exposant sur des galeries extérieures à la région ou qui n'avaient pas été annoncés... et la Bear Gallery m'a envoyé la photo d'une oeuvre de Jak Espi  - devinez qui est le/la photographe ! 


Me prends pas pour une poure - Jak Espi


En visitant St'Art - et je n'ai pas tout vu - j'y retourne aujourd'hui, j'ai encore découvert des artistes "du cru". 

A commencer par Marie-Amélie Germain, Dan Stephan et Nathalie Savey sur le stand de la Galerie Nicole Buck, ou Bernadette Bour, sur le stand d'Yves Iffirg.
Nous avons aussi François Bruetschy à la Galerie Tristan - B08 - qui y côtoie Claude Viallat. 
Gérard Colllin-Thiébaut, bien connu par chez nous, est représenté par la galerie Jean Gresset (Zéro l'infini) de Besançon - stand C23 - et Charles Dreyfuss exposé récemment au Syndicat Potentiel est sur le stand de la Galerie Kahn.
Une très belle oeuvre-intallation - prière de ne pas jouer - de Dominique Kippelen est visible chez Mathilde Hatzenberger sur le stand C25.

Si vous souhaitez voir plus d'oeuvres d'Hervé Bohnert, qui expose ses dernières créations sur le stand de No Smoking, je vous invite à aller au Palais Universitaire, salle 27, une rétrospective assez impressionnante de son travail autour de la thématique de la mort y est visible jusqu'au 2 décembre.

Et comme vous êtes dans le coin, faires un détour pour voir la triple exposition du CEAAC, rue de l'Abreuvoir, pour voir les installation vidéo de Samiuel Rousseau et les travaux de Jorg Obergfell en parfaite résonnance, ainsi que les peintures d'Aurélie de Heinzelin à l'Espace International.

Bonne foire et bonnes visites.

La Fleur du dimanche

vendredi 25 novembre 2011

Thrill: Frisson ou sensation ?

Thrill, l'exposition annoncée à Strasbourg, répond-elle aux attentes qu'elle a suscitées ?

En tout cas on en parle et les avis sont partagés...

Il est vrai que le lieux choisi est lourd d'histoire, à la fois anciennement Musée d'Art Moderne de Strasbourg, également le lieu où, à l'époque de Roland Recht alors directeur de Musées de Strasbourg, la jeune garde de la création alsacienne - dynamique et qui a continué à être créative ici et ailleurs - s'est retrouvée sous le feu des projecteurs de l'histoire. Et c'est aussi le lieu qui hébergeait les "Artistes Indépendants d'Alsace", et le lieu  où eut lieu l'exposition hommage à Jean Leppien. 
L'Ancienne Douane, bâtiment trop longtemps abandonné et sujet à de nombreux intérêts, a finalement rouvert pour cette exposition, donc, dont nous attendons beaucoup, peut-être trop...

L'initiative de l'association "Accélérateur de Particule" qui a eu l'initiative, le courage et la force de proposer et d'organiser cette exposition, doit être saluée.

Le résultat est impressionnant effectivement... Une grande exposition, massive comme les tronc d'arbre à l'entrée. Cependant, après une visite, à la limite de la perte dans un dédale de salles, et après avoir côtoyé des oeuvres fortes, on se demande si un choix plus restreint, une monstration plus resserrée n'aurait pas renforcée le poids et la force de cette exposition. Car il y a des oeuvres fortes, des artistes majeurs que l'on peut voir ici.
Marc Desgrandchamps qui a eu récemment une exposition monographique au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, après Strasbourg en 2004, Damien Deroubaix, exposé à la Chaufferie et au Musée de Karlsruhe et qui vient de réaliser une création au CIAV de Meisenthal actuellement à St'Art, et Stéphane Pencréac'h sont parmi les "invités" reconnus.
Mathieu Boisasan, très investi dans l'association organisatrice et dans l'exposition et dont on a pu récemment à Strasbourg voir son exposition installation de retour de résidence en Bosnie-Herzégovine à l'espace Apollonia est présent ici avec quatre grandes huiles sur toile presqu'en noir et blanc.

Noir, c'est la couleur des oeuvres fortes que vous invite à regarder attentivement. Ce sont les grands tableaux, très noirs, de Léopold Rabus: "Clair de Lune", "Le Colmatage d'un seuil", et même sa petite installation - 12 X 15cm - "Oiseaux de cage et de volière" à ne pas rater, derrière l'autre installation de Sinta Werner "Ein Stück Auschnitt" qui vous interpellera forcément, comme la très intéressante - et hypnotique - installation vidéo de Christine Camenish "Up".

En sortant, ne manquez pas - vous n'avez pas beaucoup de risque de la rater - l'installation-découpage de Nadja Schoellhammer "Root hunting", et surtout re-posez-vous en face de l'oeuvre de François Génot "Wall Drawing (Fessenheim)", la peinture murale au fusain sur le mur d'entrée de l'Ancienne Douane...


Bonne visite

La fleur du Dimanche 

Jeudi c'est sortie: Art, Danse, Ciné ou Théâtre ?



Pour les heureux possesseurs d'une invitation au vernissage de St'Art - il y en a pas mal - la question ne se pose pas. 
Vous assisterez en heureux privilégiés VIP à la grande foire de l'Art à Strasbourg.
J'en ai parlé mardi et vous ai donné d'autres pistes d'artistes alsaciens hier. Sinon, vous avez 4 jours pour faire le périple des stands. Je vous en reparlerai bientôt.


Sinon, vous avez le choix en entre le théâtre, la danse et le cinéma.


Au menu du cinéma ce soir, à part la programmation habituelle vous avez en avant-première au Star à 20h00, le film de Robin Hunzinger "Sarajevo, notre résistance", le film-portrait hommage à Francis Bueb. Si vous voulez aller le voir, allez sur facebook sur le site de Bix Films.


Pour le théâtre, je vous conseille le TNS avec le choix entre "El Viento en el Violin" dont j'ai parlé semaine dernière et "Roméo et Juliette" de Shakespeare, mis en scène par Olivier Py. La pièce est longue - 3 heures plus l'entracte, mais le texte, retraduit et adapté par Olivier Py, qui navigue entre le ciel - envolées shakespearienne - et la terre - Secoue sa poire - est un plaisir de redécouverte.

Pour vous donner une "image" de la beauté de la pièce, un poème de Rilke cité dans le programme du spectacle en résume la force de la mise en scène et la puissance de l'interprétation. 

"Il suffit que, d'un balcon
Ou dans l'encadrement d'une fenêtre,
Une femme hésite..., pour être
Celle que nous perdons
En l'ayant vue apparaître


Et si elle lève les bras,
Pour noer ses cheveux, tendre vase:
Combien notre perte par là
Gagne soudain d'emphase
Et notre malheur d'éclat !"






Et pour la danse, allez voir la "reprise" des premières chorégraphies de Mathilde Monnier et Jean-François Duroure à Pôle Sud (coproduction Le Maillon"), "Pudique Acide" et "Extasis", de superbes pièces, très bien "remontées" dans les deux sens du terme. 
Les jeunes danseurs explosent de dynamisme sur des chansons de Brecht et la musique de Bernard Hermann.
Piduque Acide est un peu plus dans le mouvement vif et "Extasis" interroge le monde de la représentation. Les deux pièces n'ont rien perdu de leur invetivité de l'époque.
Comme quoi la danse moderne a aussi ses "classiques".
Plus d'infos sur le spectacle sur le site de Pôle Sud et pour vous en donner une idée... en extrait du "vintage".

Pudique acide - mathilde monnier & jean-françois duroure



Bonnes sorties.


La Fleur du Dimanche