« Les voyages
forment la jeunesse » disait Montaigne. Et il avait raison… Ou
pas ?
En tout cas, les
voyages nous donnent des éclairages nouveaux et vous permettent à la fois de
vous poser un moment mais aussi d’aller à la rencontre d’autres pensées (ou
fleurs différentes, ou pas..).
Ainsi, un voyage à
Lyon, m’a « apporté » plein d’engrais pour ma Fleur du Dimanche. Et
été le terreau (le terreau de Lyon en hiver ;-) ) d’un texte en écho et en
résonance, comme la Biennale de Lyon a la sienne.
Une terrible beauté
est née, ou pas ? (vu au Musée d’Art Moderne de Lyon):
Une terrible beauté est née, ou pas ? - Musée d’Art Moderne de Lyon |
Je vous invite donc
à lire, ou pas, ce texte un peu long, ou pas, maintenant ou pas, que je vous
offre ici.
Et je vous invite
également à trouver dans le texte lui-même les échos et les résonances d’un
sujet à un autre, d’une réflexion ou citation à une autre. Alors bon courage
(ou pas ?).
Pour en revenir au
voyage, pendant que le paysage défile sous nos yeux, la lecture m’amène vers
d’autres horizons. Dans les «Inrockuptibles», hebdomadaire hautement
intéressant, qui ne parle pas que de musique, de loin s’en faut, Jean-Marie
Durand dans son billet « Au poste » nous rend attentif à une
expression dans l’air du temps. Il l’intitule avec assez d’humour « ou
pas ou pas » - cela ne vous rappelle rien ? et dit, en
chapeau « Cette nuance négative omniprésente signe notre
incapacité à affirmer une quelconque certitude. ». Plus loin, il dit:
« On pourrait déceler dans cette (il a bien mis « cette »
au féminin) mode syntaxique un pur parti pris démocratique et une envie de
respecter ses contradicteurs potentiels… », mais il précise après: « Nous
avons quitté le monde des certitudes, le langage courant en porte la trace ».
La Fleur de la
Biennale de Lyon germe :
Jeong Hwa Choi - La Fleur de la Biennale de Lyon germe - Photo: lfdd |
Quelques kilomètres
plus loin, un autre éclairage sur la question du savoir nous arrive pas la
critique du livre « A quoi sert le savoir », toujours dans le même
magazine, via la citation de Guillaume Le Blanc : « Le savoir rend
libre celui qui l’utilise comme une forme de gouvernement de soi plutôt que de
gouvernement des autres » - sage pensée, résumée en deux mots par Jean
Grondin en « Le savoir c’est s’avoir » ! Pas mal, ou
pas ?
Et à notre arrivée à
Lyon, d’autres points de vue et éclairages de notre sujet, de notre
« monde », nous attendent.
La Fleur de la
Biennale de Lyon a germé :
La Fleur de la Biennale de Lyon de Jeong Hwa Choi a germé - Photo:lfdd |
En premier, Thierry
Raspail nous dit à propos de sa motivation de tenir « sa » Biennale
de Lyon, son objectif: « Car l’art n’est pas ce palliatif qu’on jette
aux fauves en temps de crise, c’est un mode de pensée, d’action, et un
imaginaire qui construisent ensemble notre réalité, et en disent toute
la merveilleuse – mais aussi dramatique – complexité. » et après cela
il passe le flambeau à Victoria Noorthoorn, la commissaire invité qui, elle
nous dit (et nous montre) : « L’exposition affirme le rôle
primordial de l’imagination comme principale force d’émancipation et support
essentiel de la connaissance. En rassemblant l’éventail le plus large des poétiques
développées par les artistes aujourd’hui pour répondre à notre monde tortueux,
la Biennale se penche sur l’oppression et le besoin fondamental de libération.
Elle aborde la possibilité de croire en l’utopie tout en démasquant certaines
actions terrifiantes menées en son nom. La Biennale s’autorise à penser
que l’art est l’un des supports de la connaissance où le rationnel et
l’irrationnel peuvent coexister à travers l’association et même la
contradiction de méthodologies très variées…. ». Cette opposition est
résumée dans le titre de la Biennale, empruntée à un poème de Yeats :
« Une terrible beauté est née » dont Victoria
Noorthoorn dit: « Le poème, troublant, navigue entre affirmation,
questionnement et négation. Il est fondamentalement en guerre avec
lui-même. ».
La Fleur de La
Biennale de 2011 continue de germer :
Fleur de Bouche -
1959- Augusto de Campos - Photo: lfdd
|
Fleur de Bouche -
1959
Augusto de Campos,
poète brésilien, né en 1931 et exposé à la Biennale de Lyon 2011.
Bon dimanche
La Fleur du Dimanche
P.S. Si vous avez lu
jusqu’ici, vous avez droit à une explication complémentaire sur le « ou
pas ou pas » sous forme d’anecdote :
Il y a deux
semaines, j’avais fini mon texte du dimanche par Bon dimanche de l’Avant et un
de mes (très) fidèle (pas au sens christique, même s’il a une barbe) m’a répondu :
« Toujours instructif,
Mais souhaiter "bon dimanche de l'Avant" me
laisse perplexe :-) »
Alors Avant ou
pas ? ou pas ? La question se pose :
Dimanche, ou
pas ?
Bon dimanche, ou
pas ?
Dimanche de l’Avant,
ou pas ?
Bon dimanche de
l’Avant, ou pas ?
Pas ou pas, ou pas
ou pas ??
A bientôt pour les
« Roses de Noël »…. Ou pas ?
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